La dislocation de l’Irak est dans l’intérêt d’Israël
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Une histoire populaire de la Résistance palestinienne - Mazin QumsiyehVous êtes ici : Accueil > Dossiers > Monde arabe > Analyses
La dislocation de l’Irak est dans l’intérêt d’Israëlmardi 24 juin 2014 - 07h:01 Abdel Bari Atwan La décision d’Albarazani d’exporter du pétrole vers Israël est illégale et provocatrice.
Le Kurdistan irakien a pris deux mesures qui sont illégales et provocatrices dans le même temps. La première est l’exportation de pétrole irakien tiré de son domaine d’exploitation sans l’autorisation du gouvernement central à Bagdad, et la seconde, c’est la vente de ces extractions à Israël via la port turc de Ceyhan. La vente d’hydrocarbures sans l’approbation du gouvernement irakien est une violation flagrante de l’accord réglementant les relations entre la région kurde et le gouvernement central, et reflète les intentions d’indépendance et la terrible volonté de profiter des turbulence actuels de l’Irak, en particulier dans le Nord. Ce n’est pas un hasard si le Kurdistan Irakien décide d’exporter le pétrole vers Israël après avoir imposé son contrôle sur la ville de Kirkouk - où se trouvent la plupart des puits de pétrole du nord - et après la défaite des forces irakiennes et les conquêtes territoriales par l’État islamique en Irak et en Syrie (ISIS) et les groupes alliés. Nous ne comprenons pas, comment ce gouvernement peut violer toutes les constantes islamiques et nationales en vendant du pétrole à l’État israélien qui occupe les terres arabes et pratique les plus laids des assassinats, torture et colonise au mépris flagrant de la légitimité internationale alors que les Kurdes eux-mêmes ont beaucoup souffert de pratiques similaires. Les relations entre la région du Kurdistan en Irak et Israël constituent une provocation à l’égard de quatre cent millions d’Arabes et plus d’un milliard de musulmans. Quels gains peut en espérer le gouvernement de M. Masoud Albarazani, le président de la région du Kurdistan ? Les autorités israéliennes veulent exploiter le Kurdistan irakien comme un fer de lance pour diviser et affaiblir l’Irak, et l’empêcher de jouer un rôle national et islamique en soutenant ses frères en Palestine. Le gouvernement central en Irak, qu’il ait été ou non d’accord avec cela, s’est engagé à respecter tous les accords signés avec la région du Kurdistan d’Irak, y compris l’allocation de 17% des revenus de la nation et le rejet des pression américaines pour une normalisation politique et économique avec Israël. Ces accords devaient fonctionner dans les deux sens, mais le gouvernement de M. Albarazani n’a pas souscrit le même engagement. L’ancien chef de la sécurité israélienne Avi Akhtar a déclaré dans une conférence à Tel-Aviv récemment que la division de l’Irak était dans l’intérêt israélien, et que les objectifs stratégiques d’Israël étaient de ne pas permettre à ce pays de retrouver son rôle arabe et régional du passé, de le diviser et de créer un État kurde sur les puits de pétrole de Kirkouk. Apparemment ce plan israélien s’impose progressivement et le gouvernement kurde en Irak le met en œuvre sur le terrain. Ce qui est surprenant, c’est le rôle joué par le gouvernement de M. Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre de la Turquie, qui facilite la vente de pétrole à Israël via le port de Ceyhan, et ce après la campagne israélienne acharnée contre son pays en raison du rôle courageux joué pour briser le siège de la bande de Gaza et des neuf martyrs turcs assassinés par les commandos israéliens ? Le Kurdistan d’Irak peut gagner quelques dizaines de millions de dollars en vendant un million de barils de pétrole illégalement en Israël, mais il va perdre des centaines de millions d’Arabes et de musulmans en retour, surtout que les faiblesses du monde arabe et en particulier de l’Irak ne dureront pas indéfiniment, et que ses voisins dans cette région sont Arabes, Iraniens et Turcs, et qu’Israël et que l’Amérique est loin. L’histoire est remplie d’exemples où l’Amérique a abandonné ses alliés, et les Kurdes en particulier.
* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du site Raialyoum. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe. Du même auteur : Jusqu’où peut aller l’ISIS ? - 14 juin 2014
22 juin 2014 - Raï al-Yaoum - Vous pouvez consulter cet article à :
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