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Blog Ville de Netanya
27 juillet 2014

DE METULLA AGENCY -Rupture de la trêve humanitaire par le Hamas [Breaking] & Sommes-nous en 1938 ? [

Rupture de la trêve humanitaire par le Hamas [Breaking] & Sommes-nous en 1938 ? [Analyse] - Ména -‏

À : Elbez
redaction@menapress.org

Metula News

Agency ©

 

Rupture de la trêve humanitaire par le Hamas (info # 012707/14) [Breaking]

© Metula News Agency

 

Tsahal vient de communiquer qu’en raison des tirs incessants de roquettes sur le territoire israélien – 11 depuis minuit, 2 interceptés – en dépit de la trêve humanitaire demandée par l’ONU pour le bien-être de la population de Gaza, il va reprendre ses activités aérienne, navale et terrestre dans la bande de Gaza.

 

Israël n’a pas tiré le moindre coup de feu depuis samedi matin à 8 heures, en dépit des agressions des milices islamistes qui n’ont pratiquement jamais cessé.

 

djihadflagparis.jpg

Le drapeau noir du Djihad flotte à nouveau sur Gaza

…hum non, celui-ci, c’est sur Paris

 

Tsahal a réitéré son appel à la population civile de Gaza de s’éloigner à tout prix des zones de combat.

 

 

Sommes-nous en 1938 ? (info # 022707/14) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

Je me suis posé cette question de nombreuses fois ces dernières années. Dois-je me la poser à nouveau ? Avec plus de gravité que jamais : sommes-nous en 1938 ?

 

En posant cette question, je ne sous-entends pas que nous sommes peut-être à la veille d'une guerre mondiale conventionnelle. Le temps des guerres mondiales conventionnelles est vraisemblablement révolu. Les guerres mondiales prennent désormais d'autres formes, et la Deuxième Guerre Mondiale aura été sans doute la dernière guerre à avoir impliqué le heurt frontal et massif d'armées conventionnelles à l'échelle planétaire.

 

Ce que de grands analystes tel Norman Podhoretz ont appelé la Troisième Guerre Mondiale, et qu'on appelle souvent la « Guerre Froide », a reposé sur d'autres moyens : des guerres locales, telles la Guerre de Corée ou celle du Vietnam, la dissuasion nucléaire, la propagande, la diplomatie.

 

Norman Podhoretz a écrit, dans un livre appelé World War IV, que nous étions dans une quatrième guerre mondiale, qui oppose l'islam radical et ses alliés totalitaires, d'une part, et ce qu’il reste du monde libre, d'autre part. L'analyse me semble pertinente, et j'y reviendrai en détail : la guerre menée contre Israël, et qui ne cesse pas depuis la renaissance d'un Etat hébreu, fait aujourd'hui partie de la quatrième guerre mondiale décrite par Norman Podhoretz.

 

Mais ce n'est pas de cela que je veux parler ici.

 

En demandant si nous sommes en 1938, je pense plus précisément à deux événements tragiques qui ont marqué l'année 1938. Le premier fut les accords de Munich, au mois de septembre, qui ont montré à Adolf Hitler qu'il pouvait avancer dans ses sinistres projets, et que la France et le Royaume-Uni, deux puissances importantes à l'époque, se cloisonnaient dans une attitude d'apaisement apeuré. Les Etats Unis étant en position isolationniste à ce moment, ils étaient hors-jeu.

 

Le deuxième événement fut la Nuit de Cristal, survenue environ deux mois après les accords de Munich, et qui ont découlé directement de ceux-ci ; avant que ne s’ajoutent d'autres événements, plus criminels et plus sinistres encore, ceux qui constituèrent la Shoah.

 

Il n'y a pas, et il n'y aura pas aujourd'hui d'accords de Munich, où que ce soit sur terre, mais il y a des attitudes munichoises, à l'évidence, et ça aussi, c'est un fait. Les pays européens sont dans une posture munichoise, tant face à la Russie de Poutine dans le dossier ukrainien, que face à l'Iran ou aux autres avancées et agressions émanant de l'islam radical.

 

Les Etats Unis, incarnés par l'Administration Obama, se situent dans une posture aussi munichoise que les pays européens face à ces menaces, voire dans une attitude plus munichoise encore, car les Européens peuvent agiter l'excuse de la faiblesse militaire, ce que l'Administration Obama ne peut pas faire.

 

L'attitude des pays européens et des Etats Unis à l’égard d’Israël constitue une incarnation sinistre d'attitudes munichoises, et ne peut être interprétée par les ennemis d'Israël que comme une incitation à agresser Israël davantage encore au présent et à l'avenir.

 

Avec des amis comme les dirigeants européens et américains actuels, Israël n'aurait pas besoin d'ennemis, si Israël n'avait déjà beaucoup d'ennemis. Demander à Israël de la « retenue » face aux agresseurs lorsqu’Israël se bat pour sa survie et mène une opération défensive, équivaut à demander à Israël d'épargner ses ennemis.

 

Cela équivaut aussi à condamner Israël de manière perfide : quand bien même Israël fait plus que toute autre armée, depuis Adam et Eve, pour épargner des femmes et des enfants utilisés comme boucliers humains, il sera toujours possible pour ceux qui demandent de la « retenue » à Israël de dire qu'Israël n'a fait preuve d'aucune « retenue », ou de pas suffisamment de retenue.  

 

S'évertuer à demander un cessez-le-feu le plus vite possible quand Israël tente de mettre ses ennemis hors d'état de nuire, quand on n’avait pas demandé de cessez-le-feu aux ennemis d'Israël lorsqu'ils tiraient des centaines de roquettes sur ses villes, équivaut à exonérer les ennemis d'Israël de leurs agressions et à tenter de les soustraire du risque d'être mis hors d'état de nuire.

 

Demander un cessez-le-feu en s'alignant sur les positions de la Turquie d'Erdogan et du Qatar, les deux alliés majeurs du Hamas, équivaut à partager les positions du Hamas. Placer le Hamas et Israël sur un même pied, sous l’étiquette de « belligérants », équivaut à ignorer les responsabilités criminelles du Hamas, ses projets génocidaires, et la différence entre une démocratie agressée et une organisation totalitaire, terroriste, raciste, antisémite et assoiffée de sang juif.

  

Avoir suspendu les vols à destination d'Israël, au moment précis où John Kerry arrivait en Israël en avion pour faire pression sur Binyamin Netanyahou a ajouté, même si cela a été temporaire, aux pressions de John Kerry une forme d'embargo et de sanction économique contre Israël (les vols à destination de Kiev ou de Kaboul, par exemple, n'ont jamais été interrompus, dans des conditions pourtant infiniment plus dangereuses que celles prévalant à Tel Aviv).

 

Il n'y a pas eu véritablement de Nuit de Cristal en Europe, mais il y a eu, et il y aura vraisemblablement encore, des embryons de Nuits de Cristal à même de grandir. Les nombreuses manifestations imprégnées de haine à l’encontre d’Israël et de falsifications diverses qui se sont déroulées d'un bout à l'autre de l'Europe ces derniers jours démontraient déjà, au premier degré, qu'Israël est traité comme le « Juif parmi les Etats » (aucune mobilisation de haine n'a eu lieu contre le régime Assad et ses près de deux cent mille morts, par exemple).

 

Mais ces manifestations étaient également imprégnées de haine contre les Juifs, une haine énoncée explicitement, associée à des tentatives de pogroms, de destruction de commerces juifs et d'agressions contre des synagogues.

 

Ces embryons de Nuits de Cristal montrent qu'il existe en Europe une haine des Juifs qui se banalise et se dissémine. Et si cette haine n'est pas portée par des nazis, elle est portée par des gens qui ne valent guère mieux que les nazis de 1938 : des gauchistes, des communistes, des islamistes, des Verts, plus proches du vert djihadiste que du vert écologique, parfois des députés socialistes qui ont montré ainsi leur hideux et réel visage.

 

Tout comme la Nuit de Cristal est venue après les accords de Munich, les embryons de Nuits de Cristal viennent après des jours, des semaines, des mois, et même des années d'attitudes munichoises des gouvernements européens et de l'Administration Obama.

 

Si ces attitudes munichoises se poursuivent, et je crains qu'elles ne se poursuivent, les embryons croîtront.

 

Un facteur contribue à conforter les attitudes munichoises et les embryons de Nuits de Cristal, et ce facteur était là, lui aussi, en 1938 : la complaisance des grands media et de l'essentiel des commentateurs envers les attitudes munichoises, qui confondaient déjà l’amour de la paix et la reddition sans conditions face aux forces du mal, la complaisance des mêmes vis-à-vis des embryons de Nuits de Cristal, qu’ils présentent comme de simples « débordements marginaux » dans le cadre des manifestations « propalestiniennes ».

 

Ceux qui, en Europe et aux Etats Unis, sont attachés à la liberté, à la démocratie et au droit des êtres humains observent les attitudes munichoises du présent, les embryons de Nuits de Cristal, et la complaisance des grands media et de l'essentiel des commentateurs avec inquiétude et consternation.

 

Les populations juives d'Europe se demandent de plus en plus sérieusement si d’authentiques Nuits de cristal ne sont pas à venir, et si on n'en parlera pas comme de simples « débordements marginaux ».  Le nombre des Juifs qui quittent l'Europe s'accroit, jour après jour.

 

Sommes-nous en 1938 ? Parmi d'autres différences avec 1938, il en est une, cruciale : le pays du peuple juif existe.

 

Ce pays est trahi, insulté, diffamé, mais il existe néanmoins.

 

Et je ne doute pas que trahisons, insultes, diffamations le rendent plus fort et plus vigilant.

 

Je ne doute pas que les attitudes munichoises des dirigeants européens et américains actuels, ainsi que les embryons de Nuit de Cristal en Europe, renforcent la détermination du gouvernement et du peuple d'Israël.

 

Je ne doute pas que la complaisance des grands media et de l'essentiel des commentateurs – et les images de Français hurlant "à mort les Juifs !" - renforcent plus encore cette même détermination.

         

 

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