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Blog Ville de Netanya
5 décembre 2016

La France de Pétain n’est pas morte (info # 010412/16) Analyse dimanche, 04 décembre 2016

   
La France de Pétain n’est pas morte (info # 010412/16)  
Analyse
dimanche, 04 décembre 2016

 

Par Guy Millière 

 

Je ne peux regarder les photographies prises en France au temps du Maréchal Pétain sans un sentiment d’horreur. Les panneaux proclamant “interdit aux Juifs” suscitent en moi la nausée, et la nausée s’accentue en voyant les passants indifférents à ces écriteaux. Les Juifs en France à l’époque devaient porter l’étoile jaune. Le port de l’étoile jaune a précédé les rafles et l’envoi de convois ferroviaires de Drancy vers Auschwitz. 

 

La France officielle a longtemps occulté le fait que le régime pétainiste, ce fut la France. Puis, cela s’est dit. Et la France a semblé prête à assumer cette tache indélébile sur son passé. 

 

Elle n’en a pas moins gardé en elle des traces salissantes d’antisémitisme. Elle s’est efforcée, depuis le milieu des années 1960, de les cacher sous un discours hostile au pays juif, Israël. Et elle est vite devenue au sein du monde occidental le fer de lance de l’anti-israélisme le plus vicieux. 

 

Cela a commencé avec le Général de Gaulle et son sinistre discours incriminant le peuple sûr de lui et dominateur. Cela s’est poursuivi avec des ministres des Affaires Etrangères immondes, tels Michel Jobert, qui, en 1973, lors de la guerre d’agression arabe contre Israël, disait qu’il était logique que les Arabes veuillent rentrer chez eux, ou encore Roland Dumas. 

 

Cela ne s’est interrompu sous aucun président de la République, de Georges Pompidou à François Hollande, en passant par Valery Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.

 

 

Jacques Chirac créant artificiellement un incident diplomatique, 

en s’en prenant, à Jérusalem, aux gardes israéliens assurant sa sécurité 

 

Aucun pays occidental n’a fait autant pour la “cause palestinienne”, donc pour les chefs des terroristes islamiques tueurs de Juifs, qui n’ont cessé de frapper depuis plusieurs décennies et qui continuent de le faire. 

 

Les dirigeants français pourraient se dire aujourd’hui qu’ils ont des problèmes plus importants à régler, que l’anti-israélisme n’est pas vraiment une priorité pour la France. Ils pourraient constater que l’anti-israélisme et le soutien à des terroristes islamiques tueurs de Juifs relèvent du soutien au terrorisme islamique, ce qui est difficilement compatible avec la volonté affichée de lutter contre le terrorisme islamique au moment où il frappe la France. Ils pourraient constater qu’en contribuant à la haine anti-israélienne, ils contribuent, par extension, à la haine antijuive des musulmans vivant en France et accélèrent le départ des Juifs qui quittent déjà la France par milliers chaque année. Mais, non, ils insistent. 

 

Après avoir organisé une conférence pour la “paix” au Proche-Orient voici quelques mois, ils ont tenté d’en organiser une en décembre, et dans les deux cas, l’accusé désigné en filigrane était Israël. 

 

Ils ont rédigé des motions anti-israéliennes en collaboration avec des seconds couteaux “palestiniens” aux fins que ces motions soient présentées aux Nations Unies et adoptées au Conseil de Sécurité. Seul l’usage du droit de veto américain a empêché que ces motions soient adoptées, et qu’Israël soit désigné comme un pays criminel aux yeux de ce que d’aucuns appellent le “droit international”. L’une de ces motions est en cours de rédaction, et il se dit que la France incite actuellement Barack Obama à ne pas utiliser son droit de veto cette fois-ci, juste avant de quitter la Maison Blanche. 

 

Ils ont fait voter il y a quelques mois à l’Unesco un texte niant tout passé juif à Jérusalem, et quand un autre texte du même type a été présenté à la même Unesco il y a quelques semaines, ils se sont abstenus, ce qui est une façon de consentir lâchement, et donc de récidiver. 

 

Ils viennent de faire adopter une directive publiée au Journal officiel demandant que les produits fabriqués dans les villes et villages juifs de Judée-Samarie fassent l’objet d’un étiquetage spécial destiné à avertir les consommateurs qu’ils risquent d’acheter des produits juifs de Judée-Samarie. 

 

Les dirigeants français disent que ce n’est pas une décision de boycott, bien sûr, et que c’est juste une façon de désigner des produits juifs et de dire que des Juifs occupent des territoires qui ne sont pas les leurs, puisque ce sont des “territoires palestiniens”. 

 

Les dirigeants français ont l’art de l’hypocrisie et du mensonge. 

 

Ils disent qu’une directive européenne suggérant ce type d’étiquetage a été adoptée, ce qui est terriblement exact. Ils ne disent pas que nul n’oblige un pays à suivre cette directive. 

 

Ils parlent de “territoires palestiniens” occupés, alors que les territoires en question n’ont jamais été “palestiniens”, dès lors qu’il n’y a jamais eu de pays ni même d’entité gouvernementale arabe appelés Palestine, et ne sont pas “occupés” au sens juridique du terme, mais disputés, dans le contexte d’un conflit qui n’a pas pris fin.

 

Et ils osent encore se décrire comme des “amis d’Israël”.

 

Que nul ne me dise, dans ce contexte, que Manuel Valls et François Hollande, l’homme au scooter de la rue du Cirque, sont des amis d’Israël. Avec de tels amis, il est inutile d’avoir des ennemis. 

 

Que nul ne me dise que le successeur de Hollande sera plus présentable. Ce ne sera pas, sans doute, un socialiste, vu l’état de délabrement de la gauche en France. 

 

Ce ne sera pas non plus, je pense, Marine Le Pen, qui dirige un parti qui sent toujours le souffre, et où il y a toujours des antisémites estampillés comme tels. 

 

Ce sera sans doute François Fillon, qui a, dans un passé récent, tenu des propos douteux sur les Juifs et sur Israël, et qui a montré des sympathies pour le Hezbollah et l’Iran des mollahs. 

 

pour lire la suite...
 
Viols, vols et al-babioles (010212/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 02 décembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Stéphane Juffa au micro de Jim Mosko sur Radio Judaïca :

 

1. L’ex-chef de cabinet de Netanyahu, un général de Tsahal et un député du parti de Bennett, tous religieux, accusés de viols. Le nouveau rabbin en chef de l’Armée autorise le viol des femmes non-juives en temps de guerre, interdit aux femmes de servir sous les drapeaux et de chanter en public.

 

2. La femme de Binyamin Netanyahu confond les deniers de l’Etat et ses dépenses personnelles. Elle vient d’être interrogée 11 heures d’affilée par la police.

 

3. Vladimir Poutine ordonne aux Kurdes et à l’Armée d’Assad de combattre ensemble les Turcs. Les Kurdes et les Alaouites obtempèrent et progressent ver al Bab.

 

https://youtu.be/lGaGU6oLo6s  (Youtube)

 

 
Double raid de l’Aviation israélienne à Damas (info # 013011/16)  
Breaking News !
mercredi, 30 novembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, mercredi 09h20, 08h20 à Paris 

 

Le Khe’l Avir, l’Aviation israélienne, a attaqué cette nuit un important arsenal et dépôt de munitions à Damas, dans une base appartenant à la 4ème division de l’Armée syrienne. 

 

Cette unité constitue un corps d’élite presque uniquement formé de soldats de métier alaouites et d’officiers appartenant à la famille ou à l’entourage des al Assad, à l’instar de Maher al Assad, le frère de Bashar, souvent considéré comme le second personnage le plus puissant du régime. 

 

Des media arabes, kurdes, ainsi qu’un témoin oculaire joint par Michaël Béhé, le correspondant de la Ména à Beyrouth, ont confirmé 4 "gigantesques explosions" dans la capitale syrienne à partir d’1h18 du matin, heure locale.

 

Lors d’un second raid, le Khe’l Avir a entièrement neutralisé un convoi de véhicules de l’Armée syrienne qui transportait des armes à destination du Hezbollah.

 

 
Deux alertes (info # 012911/16)  
Breaking News !
mardi, 29 novembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, mardi 20h00, 19h00 à Paris 

 

La vague d’incendies gagne le Doigt de la Galilée 

 

L’épidémie des incendies d’origine criminelle a finalement atteint notre région du Doigt de la Galilée qui avait été épargnée jusqu’à maintenant. 

 

En effet, cette après-midi, autour de 15h (heure locale), un gigantesque brasier s’est déclaré dans la zone industrielle sud de Kyriat Shmona, à 11km de notre rédaction de Métula. 

 

Comme on peut s’en rendre compte sur la vidéo annexée, des flammes énormes ont ravagé le secteur du sinistre. 

 

On ne dénombre aucune victime, mais les dégâts sont importants ; une station de lavage de voitures a été entièrement détruite dans l’incendie. 

 

Par chance, il n’y a pas de forêt dans ce secteur, mais uniquement des bâtiments et des broussailles. Cela a permis aux sapeurs-pompiers de Kyriat Shmona d’éteindre complètement le feu dans un laps de temps d’environ 1h30. 

 

Tout porte à croire, qu’il s’agit, une fois encore, d’un acte de pyromanie lié au différend israélo-palestinien.

 

D’ailleurs, à quelques centaines de mètres du foyer principal, des individus ont également mis le feu aux poubelles d’une usine privée, qui fournit notamment les services de sécurité. 

 

Dans les deux cas, les spécialistes sont à pied d’œuvre pour établir avec précision les conditions du départ du feu. 

 

Avec 1 700 incendies répertoriés la semaine dernière par les pompiers israéliens, le doute sensé n’est pas permis quant à l’origine criminelle de l’allumage de la quasi-totalité de ces incendies. 

 

La météo annonce pour demain, mercredi, l’arrivée d’une zone pluviaux-orageuse sur Israël, qui mettra fin aux tentatives des islamistes radicaux de brûler les villes et les villages de leurs voisins israélites. 

 

 

L’affrontement Russie-Turquie a commencé en Syrie (par Perwer Emmal sur le terrain)

(Informations exclusives) 

 

Ces dernières heures, les FDS (Forces Démocratiques Syriennes) de la région d’Afrin, à prééminence et sous commandement kurdes, ont encore progressé en direction du verrou d’al Bab.

 

Ce mardi, ils ont délogé l’Armée turque et ses supplétifs islamistes du village d’Azraq, et ne se trouvent plus qu’à 4km des premiers quartiers d’al Bab. 

 

C’est une information importante, certes, mais il y a un développement plus marquant encore dans cette phase de la Guerre Civile Syrienne. 

 

En effet, les Forces Démocratiques Syriennes ne sont plus seules à combattre les Turcs, leur aviation, leurs chars et leur artillerie ; les FDS ont été rejointes dans la bataille par la Garde Républicaine de l’Armée régulière syrienne. 

 

Dans cette bataille, le contingent gouvernemental syrien est principalement constitué d’un nouveau venu, la Résistance Nationale Syrienne (RNS) tout récemment formée. 

 

La RNS est exclusivement composée de Kurdes appartenant à la "Brigade des Martyrs de Kafr Saghir", qui font le coup de feu aux côtés de l’Armée gouvernementale. 

 

Lors de la capture d’Azraq, à laquelle j’ai assisté à la jumelle, ce sont les Martyrs de Kafr Saghir qui ont donné l’assaut, alors que les autres Kurdes des FDS procédaient à un barrage de mortiers en vue de couvrir leur progression. 

 

 

En rouge et jaune, les positions de l’entente Armée syrienne-Kurdes

En vert, les Turcs et leurs alliés

En noir, l’Etat Islamique (DAESH)

 

La coopération entre les Kurdes et l’Armée régulière s’est surtout matérialisée, il y a exactement un mois, lorsque la Brigade des Martyrs de Kafr Saghir s’était emparée de l’Ecole d’Infanterie à Alep. 

 

Les Kurdes, soucieux de protéger leurs frères civils du quartier de Cheikh Maksoud à Alep, ont largement participé, avec l’Armée gouvernementale, à la prise des quartiers rebelles de la cité. 

 

Cette bataille, en vue du contrôle de la ville, est pratiquement terminée, et elle marque l’un des plus grand succès de la Guerre Civile en faveur de Bashar al Assad et de ses alliés.

 

En filigrane, on assiste à la victoire, par proxys interposés, des Russes sur la coalition occidentale à prédominance américaine, qui soutenait le camp rebelle.

 

Vu du théâtre des opérations, l’ambition de Vladimir Poutine est évidente. Il a franchi, mercredi et jeudi derniers, un pas supplémentaire dans sa confrontation avec l’Occident en bombardant les positions de l’Armée turque atour d’al Bab, et en tuant ou blessant des dizaines de militaires de Recep Erdogan. 

 

L’information de ce bombardement, qui avait été produite en exclusivité par la Ména, a, depuis, été démentie à la fois par Moscou et Ankara.

 

Reste que nous ne croyons pas du tout à ces démentis diplomatiques, ayant été témoins de ces raids et ayant ainsi pu constater de visu des manœuvres d’attaque au sol qui sont totalement étrangères aux pilotes de M. Assad. 

 

Pour renforcer nos doutes, en fin de semaine, on a vu le contingent ottoman installer de nombreux missiles autotractés sol-air au nord d’al Bab.

 

Le rapprochement inattendu entre l’Armée syrienne et les Kurdes est sans aucun doute l’œuvre du "grand architecte de l’univers", en l’occurrence, Vladimir Poutine. 

 

Ce dernier a autoritairement obligé ces deux entités qui ne s’apprécient guère à faire cause commune face aux Turcs, aux rebelles, et aux Occidentaux. 

 

J’en veux pour preuve qu’au début de la semaine dernière, toujours dans le Rojava mais à 290km plus à l’Est, dans la ville d’Assaké, les Kurdes et l’Armée syrienne s’entretuaient à l’arme lourde ; or, depuis trois jours, les armes se sont tues, et Syriens et Kurdes s’entendent depuis comme larrons en foire. 

 

Du côté des YPG, les Unités de Protection du Peuple kurde, la principale composante des FDS, l’on n’avait pas vraiment le choix de refuser l’oukase de Poutine, alors que l’on était quotidiennement, et avec une sauvagerie grandissante, exposé aux attaques de l’aviation et de l’artillerie turques. Ces deux dernières semaines, on a compté dans la région de Manbij des dizaines de Peshmerga tués ou blessés lors de ces attaques, de même que des centaines de civils. 

 

Et toutes les demandes adressées par le commandement des YPG aux Américains afin d’obtenir de l’armement lourd ainsi que des missiles anti-aériens efficaces avaient été accueillies par une fin de non-recevoir. 

 

L’Administration Obama, toujours aux affaires, a pris grand soin de ne pas froisser l’"allié" Recep Erdogan. Mais, ce faisant, les combattants kurdes se considéraient de plus en plus comme la chair à canon de l’Occident ; à la fois dans la région d’al Bab et dans l’offensive sur Raqqa, la capitale de DAESH en Syrie. Les Peshmerga constituent à ce propos, et de très loin, la principale force alliée de l’Amérique pour la prise de Raqqa.

 

Les dissensions entre les Kurdes et Washington, ainsi que le nouveau pari risqué de Poutine, ont d’ailleurs eu une influence immédiate sur la bataille de Raqqa, les FDS ayant cessé, depuis trois jours, leur progression en direction du fief islamiste. 

 

Sur le terrain, il apparaît clairement à tous les combattants qu’un affrontement majeur entre, d’une part la Russie et ses alliés, et de l’autre, la Turquie et les siens, y compris dans le ciel, est désormais inévitable. 

 

Les Etats-Unis parlent, de leur côté, d’imposer des zones de la Syrie dont le survol serait interdit, mais l’on doute fortement que l’aviation russe se plie à ces interdictions. On pense, au contraire, que si l’Amérique tente d’imposer son projet par la force, l’on se dirigera vers une confrontation aérienne entre les deux superpuissances. 

 

Quant aux Kurdes, ils tentent d’utiliser à leur profit les divergences qui se font jour au niveau régional et mondial. Ils persistent plus que jamais, dans leur intention d’effectuer la jonction entre le saillant du Ponant et celui du Levant ; leurs deux têtes de pont ne sont plus distantes l’une de l’autre, ce mardi soir, que d’une quinzaine de kilomètres, et elles jouissent pratiquement de la couverture aérienne russe. 

 

Nul doute que ces alliances sont temporaires, car les ambitions kurdes et celles du régime de Damas sont inconciliables. Quant à savoir si, le moment venu, les YPG pourraient compter sur l’adhésion à leur combat de leurs frères de la Brigade des Martyrs de Kafr Saghir, pour les avoir vus se congratuler à l’ouest d’al Bab, la question ne se pose même pas.

 

 
Débat mercredi à Ashdod  
Communiqué
dimanche, 27 novembre 2016
 
 
Donald Trump, le 1er président juif des USA ? (info # 022711/16)  
Analyse
dimanche, 27 novembre 2016

 

Par Guy Millière

 

Le commentateur politique conservateur américain Wayne Alyn Root a publié récemment un article affirmant que Donald Trump était le premier Président juif des Etats-Unis. Ce type d’affirmation est excessif, Donald Trump n’a pas cet honneur. Il n’est pas juif. L’affirmation de Wayne Alyn Root n’est, par ailleurs, pas à même de renforcer la popularité de Donald Trump dans un contexte mondial où Donald Trump est déjà largement détesté et où l’antisémitisme, sous différentes formes, ne cesse de rôder : elle n’en a pas moins une part de pertinence. 

 

Donald Trump s’inscrit dans la lignée de son père, qui a non seulement été un bâtisseur, mais aussi un grand ami de la communauté juive. Fred Trump a, entre autres, donné des terrains à New York pour que des centres culturels juifs voient le jour. Il a ainsi concédé le terrain sur lequel est construit le Beach Haven Jewish Center de Flatbush, qui inclut une grande synagogue et un centre culturel. Donald Trump s’est lui-même comporté tout au long de sa vie en ami de la communauté juive américaine. 

 

Il a toujours été un grand soutien d’Israël et du peuple juif israélien. Il a, discrètement, silencieusement, mais efficacement, procédé à des donations importantes. Celles-ci ont été particulièrement cruciales en deux occasions : l’abandon du Sinaï à l’Egypte, au début des années 1980, et celui de la bande de Gaza aux forces palestiniennes. 

 

En ces deux occurrences, Donald Trump a œuvré pour que les Israéliens qui devaient être relogés puissent l’être. Pour le remercier, une plaque portant son nom et lui rendant hommage a été posée dans le Moshav Dekel, dans la région d’Eshkol. 

 

Les relations amicales qui lient Donald Trump à Binyamin Netanyahu ne sont un secret pour personne. Binyamin Netanyahu, cela a été annoncé, sera le premier chef de gouvernement reçu par Donald Trump après que celui-ci aura été intronisé président le 20 janvier prochain. 

 

Ce n’est pas un hasard, dans ce contexte, si Ivanna, fille de Donald Trump, a épousé un entrepreneur juif pratiquant, Jared Kushner, et s’est convertie au judaïsme, et si Donald Trump a dit plusieurs fois dans un passé proche qu’il appréciait de passer la journée de shabbat avec sa fille et Jared Kushner. Donald Trump est le grand-père de petits enfants juifs, élevés dans la tradition juive.

 

 

La famille juive du président des Etats-Unis

 

Ce n’est pas un hasard non plus si Donald Trump a choisi pour vice-président un homme, Mike Pence, qui est lui aussi un très grand ami d’Israël, et s’il compose une administration qui sera sans doute la plus pro-israélienne depuis longtemps. Cela ouvrira à Israël des opportunités économiques, géopolitiques et stratégiques sans précédents depuis longtemps. 

 

Avoir nommé Steve Bannon responsable de la stratégie présidentielle est un geste significatif, dès lors qu’on sait qui est réellement Steve Bannon et que l’on regarde la réalité en face plutôt que les torrents de boue déversés contre Bannon : j’ai dit sur le sujet la semaine dernière tout ce qui devait l’être. 

 

Ce qui est regrettable est que la communauté juive américaine n’ait pas perçu les opportunités que l’élection de Donald Trump ouvre à Israël et ouvre aussi aux Juifs du monde entier. 

 

Soixante-dix pour cent des Juifs américains ont voté pour l’adversaire de Donald Trump, ce qui constitue certes une nette amélioration par rapport au pourcentage de Juifs américains qui avaient voté Démocrate lors des élections présidentielles précédentes, et qui avaient donc contribué à l’élection et à la réélection de Barack Obama, mais cela reste un pourcentage considérable. 

 

La communauté juive américaine est à la croisée des chemins. 

 

Elle peut rester obstinément du côté Démocrate, mais au vu de ce que devient le parti Démocrate, cette position relèvera de plus en plus de l’aveuglement suicidaire. Le parti Démocrate devient un parti antisémite, et si, comme c’est aujourd’hui probable, il porte à sa tête Keith Ellison, membre musulman et antisémite de la Chambre des représentants, disciple de Louis Farrakhan, le dirigeant de l’organisation antisémite The Nation of Islam, il sera pleinement un parti antisémite. Il sera aussi pleinement un parti anti-israélien, même s’il enrobera son anti-israélisme de formules hypocrites. 

 

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Ambuscade de DAESH dans le Golan : 4 miliciens neutralisés (info # 012711/16)  
Breaking News !
dimanche, 27 novembre 2016

 

© Metula News Agency

 

 Métula, dimanche 11h40, 10h40 à Paris 

 

Tôt ce matin, la Brigade d’infanterie Golani, qui procédait à une surveillance de routine de la frontière avec la Syrie dans le sud du plateau du Golan, a essuyé des tirs nourris de la part de miliciens de DAESH, l’Etat Islamique en Irak et en Syrie. 

 

Quatre membres de cette organisation tiraient sur les militaires israéliens à l’aide d’une mitrailleuse lourde posée sur un pick-up.

 

La patrouille a immédiatement retourné le feu en direction des assaillants, utilisant également des obus de mortier. Le pick-up a été localisé et identifié par un drone, qui a procédé à sa neutralisation. Les quatre agresseurs ont semble-t-il péri dans l’attaque aérienne. 

 

On ne déplore aucun blessé du côté israélien.

 

L’incident, inhabituel, s’est déroulé dans la petite portion du Golan syrien [voir carte], au nord de Khamat Gader, qui est contrôlée par 770 miliciens affidés à DAESH. 

 

 

On distingue dans le sud du Golan la petite portion de territoire 

contrôlée par DAESH où s’est déroulé l’affrontement

 

En noir la position de Daesh

En vert, celles des rebelles du Front du Sud (ASL et 60 groupes islamistes)

En rouge l’Armée gouvernementale et ses alliés iraniens et libanais

 

D’ordinaire, les responsables de cette enclave, qui répètent à qui veut l’entendre, qu’ils ne sont pas en guerre avec Israël, s’abstiennent de toute activité provocatrice dirigée contre l’Etat hébreu.

 

On ignore pour l’instant, à Métula, si l’Etat Islamique a décidé d’ouvrir un nouveau front contre Israël, afin de contrebalancer ses revers militaires en Syrie et en Irak, ou s’il s’agit de l’initiative de miliciens isolés, excités par les incendies qui ont ravagé notre pays la semaine dernière.

 

Ceci-dit par précaution, car il est clair pour nos analystes que DAESH n’est pas en situation de soutenir une confrontation avec Tsahal, et que si ce genre d’agression venait à se reproduire, l’Armée des Hébreux affligerait de lourdes pertes supplémentaires au Califat Islamique. 

 

 

 
Le point sur les incendies en Israël (012611/16)  
Radio/audio - interview/reportage
samedi, 26 novembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Stéphane Juffa analyse au micro de Jim Mosko sur Radio Judaïca la somme des informations récoltées par la Ména sur les incendies qui ravagent l’Etat hébreu.

 

L’Intifada par le feu a-t-elle commencé ?

 

Israël est-elle préparée à gérer cette nouvelle forme de terrorisme ?

 

100 000 personnes déplacées.

 

Le Hezbollah et les Iraniens tirent également les leçons de ce sinistre.

 

Le scandale de l’inefficacité du peloton des pompiers aériens israéliens ne fait que commencer. La Ména a ouvert une enquête. La dépendance du pays dans l’aide de ses voisins est inacceptable du point de vue stratégique. Il va falloir réagir et très vite.

 

Et aussi…

 

L’évolution de la Bataille d’al Bab au nord de la Syriequi se joue désormais à cinq : DAESH, les Kurdes, la Turquie, l’Armée gouvernementale syrienne et… les Russes.

 

Derniers développements (de samedi soir, ne figurant pas dans l’interview) : de violents combats opposent en ce moment les Kurdes à l’Armée régulière syrienne à 8km à l’ouest d’al Bab. A l’est d’al Bab, les Unités de Protection du Peuple kurde ont chassé l’Armée turque et ses supplétifs islamistes des villages d’Ylanli, Cheikh Nasser, Sab Wéran et Boxas. De nombreux militaires turcs ont été tués lors de ces combats. DAESH a également repris aux Turcs la ville de Qabazin toute proche, qui change de mains pour la 9ème fois en dix jours. (Informations communiquées par le correspondant de guerre de la Ména dans le Rojava, Perwer Emmal). 

 

L’extraordinaire nouvelle victoire de Beer Sheva sur l’Inter de Milan. Israël compte désormais un club au plus haut niveau du football européen.

 

https://youtu.be/ZyDhEhjnWuY  [Youtube]

 

La Ména a connu des problèmes techniques durant la semaine écoulée et présente ses excuses à ses abonnés

 

 

 
Où vont les grandes organisations juives américaines ? (info # 012011/16)  
Analyse
dimanche, 20 novembre 2016

 

Par Guy Millière

 

Lorsque j’ai écrit mon livre "Après Obama, Trump ?", toujours disponible et plus que jamais indispensable pour quiconque entend comprendre ce qu’il est en train de se passer aux Etats Unis, j’ai analysé les désastres provoqués par Barack Obama, les dangers incarnés par Hillary Clinton (désormais écartés) et, surtout, l’immense vague populaire qui a porté Donald Trump et l’a conduit à la présidence. 

 

J’ai aussi exposé les stratégies sordides utilisées par la gauche américaine pour tenter de détruire ses adversaires. J’ai souligné la dimension totalitaire de ces stratégies, en affirmant que quiconque entend détruire ses adversaires plutôt que débattre avec eux se comporte sur un mode totalitaire. 

 

Nous sommes dans un moment où ces stratégies sordides et totalitaires sont pleinement à l’œuvre et se font plus sordides encore. 

 

 

Keith Ellison, le 1er musulman à être élu au Congrès américain, pro-Hamas,

pourrait devenir président du parti Démocrate

 

J’ai consacré ma chronique de la semaine dernière à expliquer que Donald Trump n’était ni raciste, ni antisémite, ni dangereux pour Israël, bien au contraire. 

 

Je n’aurais pas eu à faire cela si des rumeurs malveillantes et totalement infondées n’avaient été mises en circulation, souvent, hélas, par des organisations juives américaines. 

 

Les rumeurs circulent toujours. La gauche américaine semble avoir perdu toute rationalité. Elle ressemble aux animaux prédateurs blessés à mort qui ont en eux l’énergie du désespoir et restent prêts à mordre jusqu’à leur dernier souffle.

 

Elle a accusé, outre Trump, Steve Bannon, qui a assisté la remarquable Kellyanne Conway, la directrice de campagne (et première femme à avoir dirigé une campagne présidentielle victorieuse aux Etats-Unis). Steve Bannon est le directeur de publication du magazine en ligne breitbart.com, et est désormais accusé d’être un antisémite, voire un adepte du Ku Klux Klan, cela sans un milligramme de preuve, bien entendu, ou, plus exactement, en s’appuyant sur une preuve essentielle : un article très critique à l’encontre de Bill Kristol, directeur du magazine The Weekly Standard, intitulé “Bill Kristol, Renegade Jew” [Bill Kristol, renégat juif]. 

 

Quiconque lit l’article en question constate, dès qu’il en a lu le titre, que l’auteur de l’article est David Horowitz, un auteur juif conservateur avec qui j’ai signé un livre, l’un des plus courageux combattants contre l’antisémitisme que je connaisse, et un ami lucide et déterminé d’Israël. 

 

L’article de David Horowitz reproche à Bill Kristol de mettre les Juifs et Israël en danger en ayant soutenu la candidate Hillary Clinton, proche des Frères Musulmans et de mouvements antisémites tels que Black Lives Matter [les vies noires comptent]. 

 

Cela ferait-il de David Horowitz un antisémite ? J’aimerais en rire si je ne trouvais cela aussi méprisable. Le rédacteur en chef de breitbart.com s’appelle Joel Pollak. Il est aussi juif et aussi ennemi de l’antisémitisme et ami d’Israël que David Horowitz. Steve Bannon est non seulement proche de David Horowitz et proche de Joel Pollak, qu’il a recruté, mais proche également du rabbin Shmuley Boteach, l’un des rabbins les plus connus et les plus influents aux Etats-Unis.

 

Ce qui dérange la gauche américaine est que Steve Bannon est précisément un ennemi résolu de l’antisémitisme, et n’hésite pas à le combattre sous toutes ses formes, y compris l’antisémitisme musulman. Ce qui la décontenance est que Bannon n’est pas un ami tiède d’Israël, mais l’un de ses alliés indiscutables, qui a créé une branche Jérusalem/Israël du site breitbart.com, et l’a confiée à Aaron Klein. 

 

Ce qu’elle déteste chez lui est qu’il s’est montré très efficace, et qu’il va rester responsable de la stratégie de Donald Trump à la Maison Blanche. Ne reculant devant aucun fond de poubelle à remuer, la gauche américaine prétend avoir retrouvé des accusations de l’ex-épouse de Steve Bannon, qui aurait dit à son propos qu’il n’aimait pas les Juifs, au moment où elle tentait d’obtenir une pension alimentaire substantielle. 

 

Comme Obama le clamait pendant la récente campagne présidentielle : quand les Républicains tentent d’abaisser le débat, nous, nous tentons de l’élever. La gauche américaine plane décidément aujourd’hui dans de "très hautes sphères". 

 

J’en parle, car d’autres rumeurs vont être lancées, à jet continu, et parce que de braves gens vont penser que ce sont des informations et non des rumeurs. 

 

J’en parle pour dire que l’essentiel de ce qui se dira de malveillant sur Donald Trump et son entourage dans les mois à venir sera faux, et si la campagne présidentielle américaine a été sordide, en raison du comportement de la gauche américaine (vivant aux Etats Unis, j’ai pu voir les spots publicitaires de la campagne d’Hillary Clinton, et les qualifier de répugnants est être encore bienveillant relativement à ces messages publicitaires), le comportement de la gauche américaine restera sordide, vraisemblablement pendant toute la présidence Trump. 

 

J’en parle aussi car, je l’ai noté plus haut, nombre de rumeurs ont été l’œuvre d’organisations juives américaines, et que cela me consterne. 

 

Je l’ai dit et je le répète, une seule grande organisation juive américaine combat effectivement l’antisémitisme et défend effectivement Israël, la Zionist Organization of America [l’organisation sioniste d’Amérique]. 

 

Les autres grandes organisations juives américaines sont liées au parti Démocrate. L’Anti Defamation League [ligue anti-diffamation] est dirigée par un homme venu directement de l’Administration Obama, Jonathan Greenblatt. Il semble surtout préoccupé aujourd’hui par la défense de l’islam, sur un mode qui me semble être une trahison de ce qu’a été l’Anti Defamation League pendant des décennies. 

 

J’aimerais penser que les grandes organisations juives américaines qui ne sont pas la Zionist Organization of America vont retrouver leur dignité. Pour l’heure, elles n’en prennent pas le chemin, et, en mettant sur orbite ces rumeurs fangeuses, elles s’avilissent. 

 

Pour l’heure, le parti qui lutte sans concessions contre l’antisémitisme et qui défend résolument Israël est le parti Républicain. Donald Trump sera sans doute le plus grand ami d’Israël à se trouver porté vers la Maison Blanche depuis très longtemps. 

 

Les Juifs américains continuent de voter massivement Démocrate et donc de voter, inexplicablement, pour un parti qui cautionne l’antisémitisme et l’anti-israélisme. 

 

Si les grandes organisations juives américaines qui ne sont pas la Zionist Organization of America remplissaient encore leur mission, elle diraient ce qui doit l’être, et elles s’alarmeraient, par exemple, en voyant qu’un candidat crédible à la présidence du parti Démocrate, Keith Ellison, député musulman du Minnesota, a longtemps été proche du mouvement antisémite The Nation of Islam [la nation de l’islam], et compagnon de route des Frères Musulmans. 

 

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La bataille d’al Bab et les casseroles de Bibi (011811/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 18 novembre 2016

 

© Metula News Agency

 

De Mossoul à al Bab

 

Au micro Jim Mosko sur Radio Judaïca, Stéphane Juffa analyse la situation au nord de l’Irak et de la Syrie. En Irak, avec les dissensions entre les Kurdes, le gouvernement pro-chiite de Bagdad, et les Iraniens, qui se disputent le contrôle des territoires gagnés sur DAESH dans la région de Mossoul.

 

En Syrie, la guerre à trois – DAESH, la Turquie et les Kurdes – pour le contrôle de la ville d’al Bab, encore tenue par l’Etat Islamique, mais immédiatement menacée au Nord par les forces de Recep Erdogan et ses alliés islamistes, et à l’Est et à l’Ouest, par les Peshmerga qui progressent sur deux axes convergents et qui ne sont plus qu’à 10km d’al Bab. 

 

Les miliciens de DAESH battent en retraite et abandonnent leurs positions le plus souvent sans combattre. Les Turcs et les Kurdes sont lancés dans une course poursuite pour être les premiers à al Bab. Les Turcs, afin de s’interposer entre les deux blocs kurdes pour les empêcher d’unifier leurs territoires de l’est et de l’ouest du Rojava. Les Kurdes, précisément, pour établir une continuité géographique en vue d’établir leur Etat, sur 800km à vol d’oiseau, entre Afrin (Syrie), à proximité de la Méditerranée, et leurs positions au sud de Kirkuk (Irak), à 200km de Bagdad.

 

Pour réaliser ce rêve, leurs deux saillants ne sont plus qu’à une vingtaine de kilomètres l’un de l’autre, mais ce seront les plus difficiles à conquérir, avec à la fois les combattants de DAESH et l’Armée ottomane qui les séparent.

 

 

La carte de la bataille d’al Bab en temps réel

En vert : les positions de l’Armée turque et ses mercenaires islamistes

En jaune : les positions kurdes, et leurs alliés au sein des Forces Démocratiques Syriennes

En noir : les positions de DAESH (Califat Islamique)

 

Bibi et les affaires

 

Le Premier ministre est attaqué aussi bien sur sa droite que par l’opposition et ses anciens ministres, qui lui reprochent d’avoir des intérêts personnels dans l’achat de trois sous-marins stratégiques allemands de la classe Dauphin II. Des submersibles d’une valeur totale de 3.6 milliards d’euros, qui viendraient s’ajouter aux cinq sous-marins du même type que l’Etat hébreu utilise déjà.

 

Des engins probablement porteurs de missiles nucléaires, qui lui procurent une option de riposte en cas d’attaque d’Israël par des armes de destruction massive en provenance d’Iran.

 

De combien de ces sous-marins très onéreux Tsahal a-t-il besoin, et où se situe le superflu ?

 

M. Netanyahu est également entendu par la justice au sujet de "cadeaux" illicites qu’il aurait reçus de ses amis du grand capital.

 

https://youtu.be/xeHwtNTHNJ8  [Youtube]

 

 

 
Exercices aériens franco-israéliens en Corse (info # 011611/16)  
Exclusivité
mercredi, 16 novembre 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

Le ciel corse a reçu, entre le 31 octobre et le 11 novembre derniers, des visiteurs inhabituels. 

 

En effet, la BA 126, c’est-à-dire la base aérienne 126 de Solenzara, a accueilli, pour la première fois à notre connaissance, des chasseurs-bombardiers israéliens. Ces derniers, des F-15 Eagle, type B et D, surnommés "Baz" (heb. : faucon) ont participé à des simulations de combats avec une douzaine de Rafales de l’Armée de l’air française. 

 

En plus de permettre aux pilotes de chasse des deux armées de s’entraîner les uns contre les autres au plus haut niveau de leur art, ce séjour sur l’Ile de Beauté a servi à dépayser les hommes du Khe’l Avir, dans un environnement qu’ils ne connaissaient pas. 

 

Les "Baz" ont été escortés en Corse par un Boeing 707, rebaptisé "Ram"(tonnerre). 

 

Des spotters, des civils dont le hobby consiste à observer et à photographier les avions de toutes sortes dans les environs immédiats des aéroports, ont fait état d’au moins trois sorties par jour des appareils frappés de l’étoile de David. 

 

On savait que les Israéliens participent régulièrement à l’exercice Red Flag (drapeau rouge) aux Etats-Unis, qu’ils effectuent des entrainements avec les forces aériennes locales en Italie – notamment en Sardaigne – et aussi en Grèce, comme ce fut le cas il y a deux mois. 

 

 

Un faucon israélien sur fond de montagne corse

 

Mais l’exercice conjoint, sur le territoire français, baptisé "White Stripes" (bandes blanches), a de quoi surprendre plus d’un observateur. 

 

Au niveau politique, les points de vue des deux pays divergent souvent, comme dans le cas du double vote français à l’UNESCO, niant toute relation entre le peuple d’Israël et Jérusalem, ou encore, et ce ne sont que deux exemples parmi un certain nombre, l’initiative "de paix" israélo-palestinienne de Paris, à laquelle Jérusalem s’oppose catégoriquement. 

 

Mais les lecteurs assidus de la Ména savent deux choses : d’abord que les relations entre les armées des deux pays ne sont pas seulement correctes mais également cordiales, de même que celles entre les services de renseignement mutuels et les forces de maintien de l’ordre. 

 

Sur le plan militaire, le port d’Haïfa héberge chaque année une dizaine de vaisseaux de la Marine française, qui apprécie grandement les services que les Israéliens proposent, ainsi que la liberté d’action dont elle jouit lors des escales dans le grand port du Nord.

 

Des manœuvres communes entre les deux armadas sont par ailleurs devenues routinières. Au début de l’année en cours, les deux pays ont aussi effectué des exercices conjoints de recherche et de sauvetage, prenant l’hypothèse d’une attaque navale visant l’Etat hébreu. 

 

Nous sommes, de même, en position d’informer que des avions de guerre tricolores, ayant décollé du porte-avions Charles De Gaulle en Méditerranée pour des missions opérationnelles en Syrie et en Irak, ont traversé le territoire israélien avec la bénédiction de Tsahal.

 

 

Le Boeing 707 en approche finale à Solenzara

Notez les perches d’avitaillement à l’arrière de l’appareil

 

A Solenzara, toutefois, la coopération entre les deux Etats a atteint un niveau que l’on n’avait plus connu depuis les relations fraternelles qui prévalaient au début des années 60, avant que l’Hexagone, sous De Gaulle, n’impose un embargo sur les armes à destination de l’Etat hébreu.

 

D’autre part, en dépit des divergences politiques et des critiques auxquelles on peut s’attendre en France, de la part du puissant lobby anti-israélien ainsi que de certains pays arabes - à l’exclusion de l’Arabie Saoudite, de la Jordanie et de l’Egypte, qui se féliciteront sans doute de la tenue de White Stripes -, il apparaît que la nécessité de coopérer avec Israël sur le plan militaire surpasse de beaucoup les inconvénients. 

 

La Ména a appris par ailleurs, en exclusivité et de source hautement autorisée, que les rencontres de Solenzara n’ont pas uniquement concerné les pilotes et les techniciens. Nous sommes en mesure d’annoncer que les chefs des états-majors des armées de l’air française et israélienne se sont longuement rencontrés sur place, abordant, entre autres, l’extension de la coopération entre les deux forces aériennes. 

 

Une coopération qui se trouve globalement sur une "forte pente ascendante", particulièrement sur mer et dans les airs. La coopération des armées de terre, si elle est encore un peu à la traîne, pourrait démarrer très fort dans les mois à venir. 

 

Ce qui justifie ce changement d’orientation pour les deux pays, participe de la nécessité primordiale de faire face au terrorisme d’origine moyen-orientale, et notamment au terrorisme instrumentalisé par certains pays. 

 

Israël a besoin de la profondeur logistique et du déploiement planétaire de l’Armée française, qui sont sans commune mesure avec les siens, tandis que la France est intéressée par les développements israéliens en matière de haute-technologie militaire, ses drones, l’habileté de ses pilotes, son expérience du combat réel, et la précision de ses services de renseignement. 

 

Pour illustrer ce qui précède, il est de notoriété publique que l’avion servant à transporter le président français a été récemment doté d’un système israélien de brouillage de missiles. 

 

En plus du danger terroriste, relevant, en France et en Israël, des mêmes organisations islamo-djihadistes, de la menace posée par des dictatures telles que l’Iran, il existe un intérêt commun à synchroniser, si ce n’est à coordonner, les activités des deux armées en ce qui concerne les conflits irakien et syrien, de même que leurs débordements. 

 

Pour préciser ce qui précède, et que personne ne confirmera publiquement, la présence et les intenses activités militaires de la Russie dans toute la région, inquiètent les deux états-majors, qui ne sauraient écarter l’hypothèse d’avoir à se confronter à l’appareil militaire de Vladimir Poutine. Or, dans ce postulat, l’addition des capacités des deux pays, partageant, au fond, les mêmes valeurs et les mêmes intérêts, ne serait pas de trop. 

 

L’arrivée à la présidence de M. Trump aux Etats-Unis, dont on discerne encore mal les intentions à l’international, dont on craint le manque d’expérience et la proximité avec M. Poutine, rend très utile, dans ce climat d’incertitude, le rapprochement entre les deux commandements généraux. 

 

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La victoire de Trump : ce qu’elle est, ce qu’elle n’est pas (info # 011411/16)  
Analyse
lundi, 14 novembre 2016

 

Par Sébastien Castellion

 

Depuis la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines, les mêmes explications – parfois contradictoires entre elles – et les mêmes slogans sont répétés en boucle par les analystes. Etrangement, peu d’entre eux font référence au décompte effectif des voix et aux résultats des sondages effectués à la sortie des urnes. Pour peu qu’on se penche quelques minutes sur ces données, il est aisé de distinguer celles des explications qui ont un fond de vérité et celles qui ne correspondent à rien. Sans ordre particulier, voici ce qu’on lit et entend dire sur la victoire de Trump et comment ces théories correspondent, ou non, aux faits disponibles (source : Pew Research). 

 

1. La victoire de Trump est une revanche de l’Amérique blanche sur les minorités

 

Diagnostic : faux. Les Républicains obtiennent traditionnellement la majorité des votes blancs, mais cette majorité a été un peu plus serrée pour Trump qu’elle ne l’avait été pour le très modéré Mitt Romney en 2012. Trump a obtenu 58% du vote blanc, là où Romney en avait obtenu 59%.

 

A l’inverse, Trump a obtenu un meilleur résultat que Romney parmi les principales minorités ethniques : 8 % du vote noir, contre 6 % pour Romney, et 29% du vote latino contre 27% pour Romney.

 

Il a, en revanche, gagné plus largement parmi les hommes et perdu plus fortement parmi les femmes que son prédécesseur : 53% des hommes et 42% des femmes ont voté Trump contre, respectivement, 51% et 44% pour Romney quatre ans plus tôt.

 

2. La victoire de Trump est celle des sans-diplômes sur les diplômés

 

Diagnostic : vrai. Les diplômés de l’Université ont soutenu Clinton par 52% contre 43% à Trump ; ceux qui n’ont pas de diplôme universitaire ont voté Trump à 52% contre 44% pour Clinton. Cet écart est très supérieur à celui que l’on avait observé quatre ans plus tôt (les diplômés avaient voté Obama à 51% contre 47% et les non-diplômés avaient voté Romney à 50% contre 48%).

 

Le creusement de l’écart parmi les non-diplômés est principalement dû au score exceptionnel réalisé par Trump parmi les non-diplômés blancs : 67% contre 28% pour Clinton. En 2012, les blancs sans diplôme avaient aussi voté Romney, mais avec un écart plus limité (61% contre 36% pour Obama). A l’inverse, Trump a gagné parmi les blancs diplômés avec un écart plus limité que Romney : 49% contre 45% pour Clinton, alors que Romney avait remporté 56% de ces électeurs contre 42% pour Obama.

 

3. La victoire de Trump prouve une mobilisation exceptionnelle de ses électeurs

 

Diagnostic : faux. Malgré les efforts rhétoriques du président-élu pour faire passer sa victoire pour le résultat d’une lame de fond électorale, la vérité est que les électeurs américains ont été, mardi dernier, plus apathiques qu’ils ne l’avaient été depuis 20 ans. Seuls 55% des inscrits sont allés voter, contre 64% en 2008 et 60% en 2012.Par conséquent, Trump a reçu moins de vote dans sa victoire (60,3 millions comptés au dimanche 13 novembre) que Romney dans sa défaite (60,9 millions).

 

4. La victoire de Trump est une erreur démocratique, puisque Clinton a obtenu plus de voix que lui au scrutin populaire

 

Diagnostic : faux. Il est vrai que Clinton a obtenu plus de voix (60,9 millions comptées le dimanche 13 novembre). Mais ces chiffres sont eux-mêmes le résultat d’un mode de scrutin qui décourage les électeurs d’aller voter s’ils vivent dans un Etat acquis d’avance à l’un ou à l’autre parti. Les électeurs qui vivent en Californie ou en Utah savent que leur voix n’aura pas d’influence sur le résultat final, car la majorité Démocrate ou Républicaine, respectivement, est trop forte. Par conséquent, ces électeurs ont un taux de participation très faible, alors que les électeurs des Etats capables de passer d’un bord à l’autre – Ohio, Floride, Pennsylvanie, Michigan etc. – sont fortement mobilisés.

 

Ainsi, mardi dernier, 65% des habitants de l’Ohio sont allés voter, contre 53% en Californie et 46% dans l’Utah.C’est la mobilisation des Etats marginaux qui reflète l’état d’esprit réel du pays, et non le total national des voix – comme le prouve d’ailleurs la victoire du parti Républicain aux élections de la Chambre des Représentants et du Congrès qui avait lieu le même jour.

 

 

Trump en campagne : une base électorale plus large qu’on ne l’a dit

 

5. La victoire de Trump est une menace pour la démocratie 

 

Diagnostic : faux. Le processus démocratique a parfaitement fonctionné. Les cas de fraude électorale (presque toujours favorable aux Démocrates) signalés à ce jour sont, pour l’instant, moins nombreux que lors des élections précédentes.

 

Pour l’avenir, l’équilibre des pouvoirs sera assuré par la sociologie des cercles de pouvoir. Il est vrai que la présidence et les deux Chambres du Congrès sont aux mains des Républicains pour au moins les deux prochaines années. Mais Washington est dominé par des professionnels aguerris de la politique, métier dans lequel Donald Trump n’a aucune expérience. Il aura besoin, pour faire passer ses propositions, du soutien de gens qui ne dépendent nullement de lui pour se faire réélire ; il lui sera donc mécaniquement impossible d’augmenter ses propres pouvoirs plus qu’il n’est raisonnable.

 

De plus, la majorité des juges en place a été nommée par des présidents Démocrates ou par la très modérée famille Bush. La presse est massivement hostile au nouveau président élu, ce qui garantit que toute erreur du président, ou toute tentative d’augmenter ses pouvoirs, sera immédiatement dénoncée aux citoyens.

 

Un seul mouvement vraiment anti-démocratique s’est manifesté depuis l’élection : celui des manifestants d’extrême-gauche qui, pour protester contre une élection gagnée dans les règles, vandalisent depuis quatre jours les grandes villes américaines, attaquant physiquement à l’occasion les passants soupçonnés d’avoir mal voté.Pendant la campagne, plusieurs commentateurs ont annoncé qu’en cas de victoire de Trump, des fascistes descendraient dans les rues. Il est manifeste aujourd’hui que ces commentateurs avaient raison.

 

6. Trump est imprévisible

 

Diagnostic : partiellement vrai. D’une part, le président-élu a bien un programme : arrêter l’immigration clandestine en construisant un mur sur la frontière mexicaine et en déportant les clandestins condamnés pénalement ; augmenter les barrières à l’importation pour protéger les emplois américains ; améliorer les infrastructures en incitant fiscalement les banques à multiplier les prêts pour la remise à niveau des routes et des centres-villes américains en déshérence ; renégocier les alliances internationales pour faire payer plus cher aux alliés le prix de la protection militaire américaine ; améliorer les relations entre les Etats-Unis et la Russie.

 

Il n’y a aucune raison de penser que son action future ne suivra pas les grandes lignes de ce programme : l’homme n’est donc pas, à proprement parler, imprévisible.

 

D’autre part, cependant, le détail des mesures à prendre reste flou. Cela est d’autant plus marquant que le programme du président élu n’a pas été écrit pour lui par des groupes de pression finançant sa campagne, contrairement à Bush, fortement influencé par les intérêts pétroliers et saoudiens ; à Obama, formé et encadré par la machine politico-syndicale de Chicago ; ou à Mme Clinton, qui s’était construit, avec les années, un gigantesque trésor de guerre en multipliant les promesses contre paiement aux groupes de pression. 

 

Trump est, pour la première fois sans doute dans l’histoire américaine, entièrement indépendant. Il n’appartient à aucun groupe de pression – ce qui signifie aussi que le détail de la mise en œuvre de son programme dépendra entièrement des nominations qu’il annoncera dans les prochaines semaines. Tant que les personnages principaux de son administration ne sont pas connus, il continue à régner une certaine imprévisibilité autour du détail de ses intentions.

 

7. La victoire de Trump est la preuve de l’échec d’Obama

 

Diagnostic : vrai. Le parti Démocrate a connu, pendant les huit ans de présidence d’Obama, un déclin impressionnant : de 51 à 48 Sénateurs, de 233 à 188 membres du Congrès, de 28 à 18 gouverneurs d’Etats. Si l’on compte les législateurs des Etats fédérés, c’est près d’un millier de décideurs politiques Démocrates qui ont été remplacés par des Républicains pendant l’ère Obama.

 

La personnalité du président Obama continue certes, dans l’ensemble, à être jugée favorablement. Mais sa présidence restera associée à des évolutions politiques qui ont déconsidéré le parti Démocrate dans une part croissante de l’opinion.

 

En politique intérieure, la réforme du système de santé a très lourdement aggravé le coût des primes d’assurance pour des dizaines de millions d’Américains. Le déficit public a explosé : le président Obama a accumulé, à lui seul, plus de dette que les 43 présidents qui l’ont précédé. Les tensions raciales ont connu une grave recrudescence, avec une multiplication d’émeutes qui n’avaient eu aucun équivalent sous les deux précédents présidents. L’immigration clandestine a explosé et ne semble plus être contrôlée par personne. Le débat politique interne a perdu toute courtoisie, les Démocrates devenant de plus en plus enclins à dénoncer toute opinion discordante comme raciste, sexiste et homophobe, au lieu de chercher à discuter sérieusement. 

 

En politique étrangère, l’Amérique d’Obama a projeté une image de faiblesse et d’indécision, cherchant désespérément et sans succès à réduire l’hostilité du monde musulman et présidant, impuissante, à l’implosion de la Libye, puis de la Syrie. L’immense puissance militaire américaine est largement restée en jachère, pendant que les alliés de l’Amérique perdaient confiance en elle et que ses ennemis – l’Iran au premier chef – profitaient de la faiblesse américaine pour améliorer le rapport de force en leur faveur sans rien donner en échange.

 

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Donald Trump, les Juifs et Israël (info # 021311/16)  
Analyse
dimanche, 13 novembre 2016

 

Par Guy Millière

 

La victoire de Donald Trump, le 8 novembre dernier, ouvre la porte à un changement de politique étrangère majeur aux Etats Unis. Etrangement, alors que depuis huit ans le pensionnaire de la Maison Blanche est le plus anti-israélien de tous ceux qui l’ont occupée jusqu’à lui depuis 1948, et qu’il n’a cessé de tout faire pour mettre en danger et délégitimer Israël, alors que le risque de voir une anti-israélienne tout aussi résolue que lui venir le remplacer, c’est l’homme qui vient d’être élu qui semble susciter des inquiétudes en Israël et parmi les Juifs européens. 

 

Certains le qualifient d’antisémite. Etrange accusation adressée à un homme qui a une famille juive par sa fille, convertie au judaïsme depuis son mariage à un Juif pratiquant, Jared Kushner. Non seulement Donald Trump n’est pas antisémite et s’est félicité du choix de sa fille, mais il a déclaré plusieurs fois apprécier aller passer le shabbat chez elle et a vanté le calme et la sérénité d’esprit que lui donnait le shabbat. 

 

 

"Personne n’est plus pro-israélien que moi !"

 

Trump a confié la gestion de son empire immobilier à sa fille juive depuis le début de sa campagne électorale et, maintenant qu’il est président, il va lui en confier entièrement les rênes. L’avocat qui s’occupe des dimensions juridiques de tout l’empire Trump est juif lui aussi et s’appelle Mickey Cohen. Trump a ajouté que lorsqu’il s’agissait de trouver des gens pour compter son argent, il préférait avoir affaire à des Juifs porteurs de kippas, car il avait confiance en leur intégrité morale. Antisémite, tout cela ? Allons donc....

 

Certains le qualifient aussi d’être raciste, proche du Ku Klux Klan, et je ne sais quoi encore. Le Ku Klux Klan a effectivement clamé son soutien à Donald Trump. C’est un soutien qu’il a rejeté en disant qu’il n’avait aucun rapport avec ces gens et ne partageait pas leurs idées en quoi que ce soit. 

 

Trump est en revanche conseillé par des Afro-Américains remarquables, qui vont du grand chirurgien Ben Carson au héros de guerre Allen B. West ; du commentateur conservateur Larry Elder, au shérif du Milwaukee, le remarquable David Clarke. Il a tenu dans des églises noires des discours emplis de fraternité, poignants, et porteurs de propositions concrètes envers les Afro-Américains, destinées à leur proposer les moyens concrets d’une meilleure intégration dans la société américaine. Raciste, tout cela ? Allons donc, une fois encore....

 

Certains ajoutent que Trump est un ennemi d’Israël. Le dossier sur ce point est vide. Un autre dossier peut, par contre, se remplir aisément : celui qui montrerait l’attachement de Trump à Israël. On y trouverait des marques de son amitié de longue date avec Binyamin Netanyahu et avec divers membres importants du Likoud, des marques de respect pour l’efficacité de la barrière de sécurité, citée par lui à de nombreuses reprises comme un exemple de moyen de lutte efficace contre le terrorisme. Et on y verrait une promesse, plus nette que toutes celles de ses prédécesseurs à la Maison Blanche, de déplacer l’ambassade des Etats-Unis en Israël à Jérusalem, reconnue par le Congrès comme la capitale légitime du pays. 

 

Nul ne peut savoir combien de temps encore les médisances et la désinformation concernant Donald Trump, sur les points que je viens d’évoquer comme sur de nombreux autres, vont durer. 

 

Je crains que médisances et désinformation perdurent longtemps. 

 

Un autre président qui fut un ami d’Israël, Ronald Reagan, a été traité de tous les noms et considéré avec mépris et condescendance lorsqu’il a été élu. Il avait été également présenté comme un raciste, un antisémite et un ennemi d’Israël. Il l’est parfois encore. Nul ne rappelle, entre autres, son opiniâtre combat pour que les Juifs d’Union Soviétique qui le souhaitaient puissent rejoindre Israël. La légende qui continue à courir laisse entendre que Ronald Reagan était un crétin, un abruti, un cowboy pour films de série B, et pas l’homme qui a permis au monde libre de gagner la Guerre Froide. 

 

Un président plus récent, George Walker Bush, lui aussi ami d’Israël, a été traité de tous les noms lorsqu’il a été élu ; dans son cas, c’est bien plus que du mépris et de la condescendance qui se sont manifestés. 

 

La gauche américaine et la gauche mondiale n’ont aucun respect pour les faits et pour la vérité et se comportent strictement aucun scrupule. 

 

Dans leur giron, on ne répond pas aux arguments de quelqu’un qui ne leur convient pas par d’autres arguments, on salit, on fait courir des rumeurs plus ou moins infectes, on pratique la diffamation la plus vile. 

 

Faut-il déduire de ce que je viens d’écrire que je pense que Donald Trump sera un grand président des Etats-Unis ?

 

La réponse est que je ne sais pas et qu’il est trop tôt pour le dire.

 

Mais ce que je sais est que les ennemis qu’il se fait et qui vont sans doute le poursuivre assidument de leur vindicte le cataloguent en "très bonne compagnie". 

 

Ce que je sais aussi est que si on me demande si Donald Trump sera un président favorable à Israël et au peuple juif, ma réponse est oui, sans hésiter. 

 

Binyamin Netanyahu, Ayelet Shaked et Naftali Bennett ont adressé au nouveau président américain des félicitations chaleureuses et amicales dès les instants qui ont suivi son élection. 

 

Divers ennemis d’Israël et du peuple juif ont eu des réactions très différentes. 

 

Une seule grande organisation juive américaine a félicité le nouveau Président, la Zionist Organization of America [l’organisation sioniste d’Amérique], que préside mon ami Morton Klein. Il se trouve aussi que la Zionist Organization of America est la seule grande organisation juive américaine à soutenir Israël sans retenue ni réserve. 

 

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Foot sous haute tension à Tirana : Albanie-Israël 0-3 (info # 011311/16)  
Breaking News !
samedi, 12 novembre 2016

 

 

© Metula News Agency

 

La "Nivkheret", l’équipe nationale israélienne de football, a remporté ce soir (samedi) en Albanie un match important dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde qui se déroulera en Russie en 2018. 

 

Les bleu et blanc l’ont emporté sur le score de 3 à 0 à l’issue d’une rencontre qui aurait pu tout aussi bien se terminer sur un écart de 5 à 6 buts, tant la domination des footballeurs hébreux fut évidente. Ils ont par exemple tiré 23 fois en direction des buts de leurs hôtes, contre neuf tentatives de la part de ces derniers. 

 

En fait, ce match se déroula de façon dramatique, tant sur la pelouse que lors de l’avant-match.

 

Tout d’abord la confrontation aurait dû se dérouler à Shkodra, au nord-ouest de l’Albanie. Mais des rumeurs d’attentats et d’autres problèmes de sécurité ont poussé les autorités locales, avec l’assentiment de la Fédération Israélienne de Football, à transférer la partie, dans le courant de cette semaine, dans le stade d’Elbasan, une ville de la banlieue de la capitale Tirana. 

 

A la fédération israélienne, on expliquait qu’on n’allait pas soulever des problèmes pour des raisons de menace terroriste, car on en avait souvent subi les conséquences, étant parfois forcé de disputer nos matchs à domicile à Chypre ou dans d’autres pays de substitution. De plus, on s’est déclaré satisfait de la coopération sérieuse et professionnelle des organes sécuritaires albanais. Ceux-ci n’ont pas hésité à mobiliser 3 000 policiers et soldats autour du stade qui contenait une dizaine de milliers de spectateurs. 

 

Tirana avait aussi autorisé les Israéliens à envoyer autant d’agents de sécurité qu’il leur plaisait, et il y en avait effectivement beaucoup, ce soir, dans et autour de la "Elbasan Arena". 

 

Il n’empêche que les conditions d’accueil étaient très spéciales, et que la Nivkheret n’est pratiquement pas sortie de son hôtel depuis son arrivée. Les joueurs ont dû, comble de cocasserie, effectuer les entrainements tactiques sur les tapis du lobby. 

 

La partie s’est disputée du début à la fin sous une pluie battante, qui relevait encore, si c’était nécessaire, l’aspect dramatique de cet évènement. Et puis, comme il fallait s’y attendre dans ce pays musulman, l’Hatikva (l’espoir), l’hymne national israélien, a été copieusement sifflé par les spectateurs présents. Les joueurs de l’Etat hébreu ont remarquablement réagi à ces circonstances, car, pendant que résonnait l’hymne albanais, ils s’étaient tous départis de leurs vestes de survêtement pour protéger de la pluie les enfants qui les accompagnaient sur la pelouse. 

 

Puis on passa au sport. La barre à franchir était très haute pour la sélection israélienne, puisque l’Albanie, qui a participé au récent Championnat d’Europe en France, et qui y a fait bonne figure, la devance de 43 rangs au classement des équipes nationales. 

 

Pour ne rien arranger à nos affaires, tous les joueurs adverses évoluent dans des clubs européens de premier ordre ; Bekim Bala est actuellement le meilleur buteur du championnat de Russie, et Azdren Llullaku, de celui de Roumanie. Et le gardien, qui fera parler de lui dans le déroulement de la rencontre, Etrit Berisha, est l’un des meilleurs portiers d’Europe, lui qui garde les poteaux de l’Atalanta de Bergame. 

 

En fait, le championnat national albanais est insignifiant, ce qui pousse les meilleurs talents à quitter très jeunes le pays pour rejoindre les académies de formation, notamment en Allemagne et en France. 

 

Face à cette forte opposition, la Nivkheret n’alignait que quatre "mercenaires" : le défenseur Rami Gershon, de Gent, en Belgique, les milieux, Bibras Natcho, du CSKA Moscou, et Almog Cohen d’Ingolstadt, en Allemagne, ainsi que le capitaine et avant-centre, Eran Zahavi, qui évolue en Chine, à Guangzhou.

 

Reste que, dès l’entame de la partie, les Israéliens pressaient leurs adversaires, qui, sous la surprise, multipliaient les maladresses, ne parvenant pas à menacer les goals défendus par Doudou Goresh. 

 

C’est au contraire les Israéliens qui se ménageaient les premières chances de buts et, à la 17ème minute, Zahavi, sur une ouverture lumineuse de Natcho, se présentait seul devant le gardien albanais ; cela obligeait le défenseur Djimsiti à crocheter par derrière le capitaine hébreu. 

 

 

La faute cruciale de Djimsiti sur Zahavi

 

Non seulement le penalty était indiscutable, mais, en plus, l’arbitre allemand, M. Aytekin, n’avait d’autre choix que de renvoyer l’Albanais au vestiaire. Zahavi transformait lui-même la sanction et permettait à ses couleurs d’atteindre la mi-temps avec l’avantage d’un but. Ses coéquipiers se ménagèrent par ailleurs de très nettes occasions d’aggraver la marque, mais se montraient empruntés à la finition. 

 

La deuxième période ressemblait dans son entame à la précédente, les joueurs locaux ne parvenant toujours pas à inquiéter les visiteurs. 

 

Bis repetita à la 55ème minute, lorsque Zahavi se présenta une nouvelle fois seul devant le but albanais et était à nouveau projeté irrégulièrement à terre. C’est à ce moment que le portier Berisha perdit le contrôle de ses nerfs et administra un coup de tête à l’attaquant hébreu. M. Aytekin sortit son second carton rouge de la soirée, tout en indiquant le point de penalty. Mais Zahavi manqua cette fois-ci la réalisation face au portier remplaçant qui venait de faire son apparition sur le terrain. 

 

A 11 contre 9, les dés étaient définitivement jetés, et Einbinder, puis Eliran Atar accrurent tour à tour le score en faveur de la Nivkheret.

 

Cela faisait de nombreuses années qu’Israël n’avait pas battu à l’extérieur une formation mieux classée qu’elle au palmarès mondial. Le mérite en revient aux joueurs, très disciplinés et motivés ce soir, ainsi qu’à l’entraineur Elisha Levy, qui a su sélectionner les éléments les plus en forme et les préparer parfaitement du point de vue tactique en dépit des circonstances difficiles. 

 

La Nivkheret va ainsi passer l’hiver en ayant accumulé 9 points sur les 12 possibles, ce qui lui permet d’occuper la 3ème place du groupe G, derrière l’Italie et l’Espagne, qui comptabilisent 10 points chacune. 

 

En mars prochain, les Israéliens se rendront en Espagne pour y rencontrer la Roja, lors d’un match qui s’annonce autrement plus difficile. En théorie, Israël ne devrait pas avoir son mot à dire en ce qui concerne la qualification pour les Championnats du monde, mais le football réserve souvent des surprises. Ce qui compte surtout, après la belle victoire de ce soir, c’est de reprendre confiance en ses moyens, et de sortir de la période de vaches maigres que traverse le football israélien depuis maintenant plus d’une vingtaine d’années. Dans cette optique, les joueurs ont fourni ce soir une très belle prestation qui réjouit tout le monde dans les chaumières de l’Etat hébreu.

 

 
Nous rendrons à l’Amérique sa grandeur (info # 020911/16)  
Breaking News !
mercredi, 09 novembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, mercredi 10h15, 09h15 à Paris 

 

Tremblement de terre politique à l’échelle planétaire : Donald Trump a été élu cette nuit 45ème président des Etats-Unis d’Amérique, contre les prévisions des analystes américains et européens, ainsi que contre les estimations de tous les instituts de sondages. 

 

Il a emporté l’appui de 288 "grands électeurs" contre 215 à Hillary Clinton, ce qui lui assure de devenir l’homme le plus puissant de la Planète pour les quatre années à venir. Le coup de théâtre ébranle la communauté internationale, ce qui amène certains à qualifier cette nuit historique de rêve et d’autres, de cauchemar. 

 

Donald J. Trump devient le premier président des Etats-Unis dont le passé ne révèle aucune expérience politique ou militaire.

 

 

Le 45ème président des Etats Unis

 

En termes du nombre global des votants, le futur pensionnaire de la Maison Blanche a réuni sur sa candidature un million de suffrages de plus que sa concurrente Démocrate.

 

Il est intéressant de constater que New York ainsi que la plupart des grandes villes ont voté Démocrate, au contraire des régions rurales, qui ont préféré le discours direct et viril du Président Trump. La majorité des Américains a mis fin cette nuit au traitement débilitant et arrogant que lui imposait l’élite gouvernementale de Washington. Les Américains veulent un langage de vérité et que ceux qui détiennent le pouvoir tiennent leur parole.  

 

La surprise que les électeurs américains ont réservé au monde entier exprime avant tout leur révolte contre leurs élites, leurs intellectuels, et contre le politiquement correct qu’ils avaient pris l’habitude de leur imposer. La victoire de Trump marque le ras-le-bol des Américains pour le Washington PostCNN, le New York Time et les sondeurs de fonds de poubelle. 

 

La victoire du candidat Républicain traduit également, et c’est beaucoup plus compliqué, la reprise en main de l’Amérique par les blancs, dans un réflex nationaliste visant à se préserver de l’immigration musulmane et hispanique ; une volonté, donc, de réaffirmer les frontières des Etats-Unis, trop poreuses au goût du plus grand nombre des Américains.

 

Enfin, en votant pour Trump, les Yankees ont marqué leur rejet profond face à l’épanchement de corruption et de malversations politiques, économiques et humaines d’Hillary Clinton et de son clan. 

 

Les habitants de la plus grande démocratie du monde n’appréciaient pas non plus le mépris que Madame Clinton affichait pour les sans grades. 

 

Après une campagne acharnée, faite de dénigrements et d’attaques ad hominem, l’ex-Secrétaire d’Etat, qui a choisi de ne pas commenter publiquement sa défaite, a appelé au téléphone le vainqueur de la soirée pour le féliciter. Quant à Donald Trump, il s’est adressé à ses supporters depuis son QG de campagne, sur la scène duquel avaient pris place tous les membres de sa famille ainsi que ceux qui ont concouru à sa victoire historique lors de ces élections.

 

 

 
Enorme surprise : Trump en tête (info # 010911/16)  
Breaking News !
mercredi, 09 novembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, mercredi 06h35, 05h35 à Paris 

 

Le moins que l’on puisse dire est que la nuit électorale américaine que nous sommes en train de vivre n’a rien à voir avec ce que prévoyaient les media américains et européens ainsi que la totalité des instituts de sondage.

 

Clairement, et s’il n’est toujours pas possible, à 5h du matin, heure de Paris, ce mercredi 9 novembre, de dire, à coup sûr, qui sera le prochain président des Etats-Unis, c’est bien Donald Trump qui est désormais le mieux placé pour franchir en vainqueur le perron de la Maison Blanche. 

 

Il n’y a pas que les spécialistes de la Ména pour le pressentir. Le très Démocrate New York Time, au moment où nous rédigeons cette breaking, avance également qu’il existe 80% de probabilités que Trump l’emporte. 

 

Le décompte final sera certes serré afin d’obtenir les 271 "grands électeurs", synonymes de l’accession à la présidence ; à l’aube de ce mercredi, le score intermédiaire des "grands électeurs" est de 209 pour Clinton à 232 pour Trump. 

 

Une chose est déjà sûre : les Républicains conservent la majorité à la Chambre des Représentants à Washington et ils ont de bonnes chances de gagner la majorité au Sénat.

 

Beaucoup plus significatif encore quant au déroulement de cette soirée : en termes du nombre global des votants, le candidat Républicain mène la danse avec plus de 42 millions de bulletins en sa faveur, soit 49,1% des suffrages exprimés, contre un peu moins de 40 millions, et respectivement 46,6%, pour l’ex-Secrétaire d’Etat. 

 

La clé principale du scrutin se situe, comme souvent, dans le vote de la Floride, que tous les instituts de sondage accordaient à Madame Clinton. Or, après le dépouillement de 96% des bulletins, c’est Donald Trump qui y fait la course en tête, avec 49,1% des voix contre 47,7% à Hillary Clinton ; la victoire en Floride rapportera 29 "grands électeurs" au candidat qui l’emportera.

 

Cela signifie, en nombre de voix, que sur environ 9 millions de bulletins dépouillés en Floride, le magnat de l’immobilier en possède 132 000 d’avance sur sa concurrente. Or, de l’avis des experts de la Ména, qui n’ont cessé d’analyser le déroulement du vote, il ne reste pas suffisamment de voix à attribuer dans les comtés emportés par les Démocrates en Floride pour refaire ce retard.

 

Lors, à moins d’une nouvelle surprise, la Floride tombera dans l’escarcelle de Trump.

 

Un Trump qui mène aussi la danse dans le New Hampshire, après le décompte de 62% des bulletins, en Caroline du Nord, après 93%, et qui a remporté la course dans l’Ohio, alors que le sort du scrutin dans ces Etats était à la fois indécis et capital. 

 

Il faudra attendre encore quelques heures pour connaître le nom du 45ème président des Etats-Unis d’Amérique, et cela pourrait bien être Donald Trump, déjouant tous les pronostics.

 

Au moment de mettre sous presse, en effet, le Républicain mène également confortablement en Arizona, en Géorgie, dans l’Iowa, dans le New Hampshire, dans l’Utah, dans le Nebraska et dans le Wisconsin ; il est aussi en tête, quoiqu’au coude à coude, dans le Michigan.

 

Une éventuelle victoire de Donald Trump marquerait un changement radical dans la politique domestique et étrangère des USA, qui trancherait de manière abrupte avec celle suivie pendant 8 ans par Barack Obama.

 

En ce qui concerne l’attitude de Washington à l’égard d’Israël, on se rappelle les promesses du candidat Trump, notamment de dénoncer l’accord nucléaire avec l’Iran et de transférer l’ambassade étasunienne de Tel-Aviv à Jérusalem, la capitale de l’Etat hébreu. 

 

Mais rien n’est encore fait et la victoire se jouera à quelques voix de "grands électeurs" près. Quant aux analyses de la future politique du "Président Trump", elles viendront en leur temps, avec toute la minutie voulue. Si la tendance se confirme, on commencera par observer l’émoi de la planète, lorsque le jour se lèvera sur l’Europe et l’Amérique. 

 

DERNIERE MINUTE : nous confirmons à l’instant la victoire définitive de Trump en Floride. 

 

Madame Clinton vient de donner des premiers signes de résignation, affirmant à son entourage dans sa villa de New York : "Cette équipe a tant de raisons d’être fière. Peu importe ce qui se passe ce soir".

 

 

 
Il n’y a plus d’Etat de droit aux Etats-Unis (info # 010711/16)  
Analyse
lundi, 07 novembre 2016

 

Par Sébastien Castellion

 

Il y a dix jours à peine, la victoire d’Hillary Clinton aux élections présidentielles américaines était une certitude. Les sondages lui donnaient une avance de 7 à 8 points. Un « mur anti-Trump » d’Etats solidement acquis à Clinton donnait à la candidate une voie presque garantie vers la victoire.

 

Les choses commencèrent cependant à se détériorer lorsque le FBI, le samedi 29 octobre, annonça qu’un élément nouveau était intervenu dans l’affaire des e-mails illégalement envoyés par la candidate (alors Secrétaire d’Etat, c’est-à-dire ministre des Affaires Etrangères des Etats-Unis) à partir d’un serveur privé, installé dans sa maison de campagne, alors que ces messages traitaient d’affaires d’Etat et, dans certains cas, d’informations classées "confidentiel défense".

 

En juillet dernier, le directeur du FBI – tout en critiquant publiquement l’imprudence de la candidate – avait conclu, après une investigation de sept mois, que cette affaire ne justifiait pas de recommander au ministère de la Justice d’engager des poursuites. Les juristes avaient critiqué cette décision, qui négligeait superbement la loi pénale américaine traitant des cas de « gross negligence » (ou négligence criminelle). Mais enfin, Mme Clinton pouvait au moins se présenter aux élections sans la menace de se voir mettre les menottes aux mains avant de pouvoir prêter serment.

 

Le 29 octobre, cependant, le FBI annonçait qu’il reprenait son enquête après la découverte de 650 000 e-mails écrits par, ou adressés à Hillary Clinton. Ces nouveaux mails avaient été entreposés sur l’ordinateur d’Anthony Weiner, un ancien membre du Congrès et époux de la plus proche conseillère d’Hillary, Huma Abedin. Weiner faisait l’objet d’une enquête criminelle pour avoir envoyé, de manière répétée, des photos de son anatomie la plus intime à une mineure de 15 ans.

 

La présence d’un aussi grand nombre de messages sur cet ordinateur où ils n’avaient rien à faire était, en soi, une menace pour la sécurité de l’Etat. Elle augmentait considérablement le risque que des informations classées aient été compromises. Le FBI se remit donc au travail.

 

Pour les électeurs américains, le risque que l’enquête se conclue par une mise sous écrou de la candidate Démocrate devenait significatif. Mme Clinton commença à tomber dans les sondages.

 

En une semaine à peine, son adversaire Républicain avait rattrapé l’essentiel de son retard. Les sondages le placent toujours derrière Clinton, mais l’écart est désormais dans la marge d’erreur (1,8 point pour la moyenne des sondages nationaux réalisés entre le 30 octobre et le 5 novembre). Plusieurs Etats qui semblaient définitivement acquis à Clinton – Floride, Pennsylvanie, New Hampshire, Nevada – voient désormais les deux candidats au coude à coude.

 

L’enquête du FBI n’est pas la seule raison qui explique la remontée de Trump. Au cours des deux dernières semaines, le candidat Républicain a nettement changé son ton. Naguère provocateur, outrancier et parfois vulgaire, il est devenu plus calme, plus posé, plus programmatique – en bref, plus présidentiel.

 

Hillary Clinton, pour sa part, a connu l’évolution inverse. Face à la remontée de son adversaire dans les sondages, elle et son camp ont très visiblement perdu leurs nerfs. Clinton a hurlé, lors d’un meeting, qu’elle « en avait marre de la vision négative, sombre et destructrice des gens qui soutiennent Donald Trump ». Le président Obama a déclaré qu’un président Trump serait sous influence du Ku Klux Klan (un groupe meurtrier et raciste, historiquement lié au parti Démocrate et qui ne compte plus que 3 000 membres, tous recrutés dans la lie de la société et parfaitement incapables de conseiller un président sur quoi que ce soit).

 

Au milieu de cette hystérie, la candidate Démocrate a été de plus affaiblie par un flux régulier de révélations alimentées par Wikileaks. En une semaine, nous avons notamment appris :

 

1. Qu’une donation de 1 million d’euros du Qatar à la « Fondation Clinton » (une institution destinée en principe à financer des projets humanitaires) n’avait jamais été déclarée ;

 

2. Que la Fondation Clinton avait financé la fête de mariage de Chelsea Clinton, fille de la candidate et de l’ancien président Bill Clinton ;

 

3. Qu’après le tremblement de terre en Haïti en 2010, le Département d’Etat, que dirigeait Mme Clinton, avait reçu pour instruction d’attribuer des contrats aux amis de l’ancien président, époux de la Secrétaire d’Etat, pour l’aide aux sinistrés ;

 

4. Que le parti Démocrate organise la fraude électorale de manière systématique, en déplaçant des électeurs d’un Etat à l’autre et en autorisant le vote de catégories à qui il est interdit par la loi (criminels condamnés et étrangers) ;

 

5. Que la personne responsable du suivi de l’enquête du FBI sur Clinton au ministère de la Justice, Peter Kadzik, communiquait par mail avec John Podesta, directeur de campagne de Clinton, pour le prévenir des développements en cours. Podesta est un ancien client de Peter Kadzik, à l’époque où il était avocat.

 

6. Que la campagne Clinton avait, à plusieurs reprises, reçu à l’avance les questions qui allaient être posées pendant les débats télévisés entre la candidate et son adversaire.

 

Ces révélations s’ajoutaient à de nombreuses affaires connues depuis longtemps. Pour n’en rappeler qu’une : MmeClinton, lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat, avait d’abord refusé la vente à une société russe de réserves d’uranium représentant 20% des actifs américains en la matière, puis avait fini par autoriser l’affaire, après un petit arrangement financier avec les Russes. La Fondation Clinton avait alors reçu 2,35 millions de dollars d’une fondation russe appartenant au président de la société russe qui s’était portée acquéreuse ; puis, Bill Clinton, à titre personnel, avait reçu 500 000 dollars pour faire un discours à Moscou.

 

 

Le nouveau visage de l’Amérique ?

 

Plus que la décision du FBI, la remontée de Trump dans les sondages au cours de la semaine dernière a donc été liée à une double évolution de l’image des candidats. Le Républicain a montré que, malgré ses excès passés, il savait être calme, énergique, modéré et concentré sur la description de son programme. La Démocrate, elle, a été constamment renvoyée à son bagage de cynisme, de corruption à grande échelle et de mépris des petites gens.

 

Hier, dimanche 6 novembre, le FBI a de nouveau changé de pied et annonçait qu’après avoir examiné les e-mails trouvés dans l’ordinateur de Weiner, l’agence avait décidé de ne pas changer sa recommandation initiale, et donc, de ne pas recommander une mise en accusation de Mme Clinton.

 

Cette nouvelle a d’abord été saluée par la campagne Clinton comme une preuve de l’innocence de la candidate. Il est peu probable, cependant, qu’elle lui permette de regagner dans les dernières 48 heures de la campagne les voix perdues au cours de la semaine précédente.

 

D’une part, parce que le mal fait par le déluge de révélations sur l’omniprésence de la corruption dans l’entourage de la candidate est indépendant de l’enquête du FBI et que cette tache-là ne va pas disparaître.

 

Mais aussi et surtout, parce que le dernier revirement du FBI pose – et c’est le moins qu’on puisse dire – plus de questions qu’il n’en résout.

 

Avant d’annoncer, en juillet dernier, qu’il ne recommanderait pas au ministère de la Justice de mettre Mme Clinton en accusation, le directeur du FBI, James Comey, et ses équipes, avaient travaillé sept mois pour analyser un peu plus de 30 000 e-mails trouvés dans le serveur privé de la candidate. Hier, les mêmes équipes ont déclaré qu’ils avaient lu et analysé juridiquement 650 000 messages, trouvés dans un ordinateur où leur seule présence constituait un délit, et conclu qu’il n’y avait pas d’infraction – tout cela en exactement huit jours.

 

Or il y a 691 200 secondes en huit jours. Ce que le FBI affirme est physiquement impossible. Littéralement, personne ne peut y croire.

 

Le dernier revirement du FBI ne peut donc que confirmer, pour les Américains, ce qu’ils commencent à savoir parfaitement : la loi ne s’applique pas aux élites Démocrates. Hillary Clinton peut mettre en danger la sécurité nationale en envoyant des messages traitant d’affaires d’Etat depuis un serveur non sécurisé. L’intégralité de ces messages peut se retrouver sur l’ordinateur d’un pédophile en cours d’investigation. Ils peuvent contenir la preuve de demandes de paiement à des puissances étrangères en échange de décisions gouvernementales de la plus grande importance. Ils peuvent montrer que les journalistes trichent en sa faveur et que les juges sont complices. Tout cela n’a aucune importance et personne ne fera rien.

 

Tout cela n’a aucune importance, précisément parce qu’il n’existe plus aucune institution qui n’ait été gangrenée par la corruption absolue que le clan Clinton amène sur tout ce qu’il touche. Ni la presse, ni la justice, ni, manifestement, le FBI ne feront rien.

 

La dernière ligne de défense qui se tient entre les Etats-Unis et l’abandon complet de l’Etat de droit, ce sont les électeurs américains. L’avantage des Démocrates en matière de fraude électorale existe, mais il ne joue que lorsque les résultats bruts sont très serrés. Il n’est pas suffisant pour empêcher leur défaite si les électeurs donnent au candidat Républicain une avance confortable.

 

Personne ne pourra l’aider s’il choisit de se laisser ainsi déposséder d’une tradition de respect de la loi qui dure depuis 240 ans. Mais, s’il choisit de ne pas se laisser faire, personne ne pourra non plus lui imposer ce changement de régime contre son gré. Quant au reste d’entre nous, nous ne pouvons rien faire d’autre qu’observer et attendre pendant que l’Amérique décidera si elle souhaite, ou non, continuer à vivre. 

 

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Elections américaines : un choix essentiel (info # 010611/16)  
Analyse
dimanche, 06 novembre 2016

 

Par Guy Millière

 

Deux jours après la parution de cet article, les résultats de l’élection présidentielle américaine seront connus. Le nom de celui ou celle qui succédera à Barack Obama sera connu aussi. 

 

Dois-je le souligner une fois de plus ? C’est un choix décisif que vont effectuer les électeurs américains. 

 

Un choix plus décisif encore que celui qui avait vu Ronald Reagan remplacer Jimmy Carter, ou que celui qui avait vu George Walker Bush succéder à Bill Clinton. 

 

Si Jimmy Carter avait été réélu, l’histoire de la fin du vingtième siècle eut été différente. L’Union Soviétique ne serait sans doute pas tombée, et Ronald Reagan - je ne saurais l’ignorer, car j’ai été l’ami de Martin Anderson, son principal conseiller, et car j’ai connu Ronald Reagan et mis ses Ecrits personnels à la disposition du public français -, a gagné la Guerre Froide pour le monde libre. L’élection de Ronald Reagan a donc eu une portée historique. 

 

Si Al Gore avait été élu plutôt que George Walker Bush – là encore, je suis bien placé pour le savoir, puisque j’ai écrit plusieurs livres sur le sujet, dont Ce que veut Bush -, l’histoire du début du vingt-et-unième siècle n’aurait pas été la même. Tout indique qu’Al Gore n’aurait pas vu dans les attentats du onze septembre 2001 une déclaration de guerre contre l’Amérique et l’Occident. 

 

Ce qui a caractérisé ce que j’ai appelé, dans un livre plus récent, Le désastre Obama, aurait commencé plus tôt, et aurait eu vraisemblablement des conséquences bien plus graves encore que ce ne fut le cas. Le fait qu’il y ait eu Bush avant Obama a affaibli le mouvement islamiste et l’a placé sur la défensive. Le mouvement islamiste a été contraint, sous Obama, de se reconstruire. Il a pu le faire grâce à Barack Obama, mais il n’a pas pu progresser dès le lendemain des plus graves attentats qu’ait connu la planète. L’élection de George Walker Bush a eu, elle aussi, examinée sous cet angle, une  importance historique. 

 

Ce qui va se dérouler ce mardi revêt une importance historique plus grande encore que l’élection de Ronald Reagan en 1980, ou celle de George Walker Bush en 2000.

 

Le monde, après huit années de désastre Obama, est en train de basculer. Un cartel de régimes autoritaires est sur le point de prendre le dessus, Chine-Russie-Iran. Le but de ce cartel consiste à régner de manière hégémonique et de soumettre tout ce qui n’est pas conforme à son hégémonie. 

 

L’Europe occidentale risque fort de glisser sous l’emprise de ce cartel, très affaiblie qu’elle est par l’islamisation qu’elle subit, et dans laquelle ce cartel discerne pleinement son avantage. 

 

Seuls les Etats-Unis seraient en mesure de résister, et ils sont eux-mêmes très affaiblis. Ils ne sont d’ores et déjà plus la puissance hégémonique qu’ils étaient de la fin de la Guerre Froide à la fin de la présidence de George Walker Bush. Ils risquent d’être une puissance érodée, broyée de l’intérieur, et ils risquent de l’être pour longtemps, en raison du changement de population qui s’opère en eux. 

 

L’élection d’Hillary Clinton serait l’élection d’un personnage politique qui entendrait gérer l’affaiblissement et l’érosion des Etats-Unis, qui s’en accommoderait, et qui s’accommoderait aussi du basculement du monde. Ce serait, dans le contexte actuel, l’élection d’un président sans autorité, car corrompu, notoirement criminel, le plaçant ainsi à la merci de tous les chantages internationaux. Ce serait l’élection d’un président aussi crédible dans son rôle qu’Hugo Chavez pouvait l’être lorsqu’il était président du Venezuela.

 

 

Un président à la merci de Wikileaks et de Poutine ?

 

Indépendamment d’autres aspects d’une telle présidence, deux occurrences se présenteraient très rapidement après son élection : soit Hillary Clinton resterait en place, et cela signifierait que la justice cesserait d’exister aux Etats-Unis, soit elle serait contrainte de démissionner, car rattrapée par ladite justice. Ce serait, dans tous les cas, la première fois que quelqu’un qui fait l’objet d’enquêtes cardinales de la part du FBI est, malgré tout, élu président, et ce serait, en soi, significatif. 

 

L’élection de Donald Trump, elle, serait un sursaut venu du plus profond du peuple américain, et en celui-ci, de tous les gens conscients de ce qui est en jeu. Elle signifierait qu’un redressement est possible et peut se mettre en marche. 

 

Le choix est décisif, certes. 

 

Et je trouve bien davantage que regrettable que, dans les media européens, le choix ne soit pas décrit plus souvent comme ce qu’il est, c’est-à-dire un choix de civilisation. 

 

Comme il est regrettable que, dans les mêmes media, le monde tel qu’il est après huit années d’Obama ne soit pas décrit de manière claire ; que l’état réel des Etats-Unis aujourd’hui ne soit pas décrit de manière non édulcorée ; que la vérité sur Hillary Clinton ne soit pas dite, et que l’élan qui porte Donald Trump soit aussi grossièrement caricaturé. 

 

Je pense que l’Europe est morte et que les Etats Unis ne se portent pas très bien. 

 

Les Etats Unis ont-ils une chance de se porter mieux ? On le saura mardi.

 

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Désastre à Eilat – Disaster in Elat (010511/16)  
Reportage
samedi, 05 novembre 2016

 

 

© Metula News Agency

 

 

Inondations à Eilat, 28 octobre 2016 LA video !

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Version française

© Metula News Agency

 

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Floods in Elat, October 28th 2016 THE video!

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English version

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https://youtu.be/gSV1Ane3Bps [Youtube] EFV V1

 

 

שטפונות באילת,28 אוקטובר 2016 הוידאו

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גרסה מקורית

© Metula News Agency

 

https://youtu.be/pLcpv4fPCJA [Youtube] HFV V1

 

 

 
Evolution dramatique et inattendue des combats autour d’Alep (info # 010111/16)  
Analyse
mardi, 01 novembre 2016

 

Par Perwer Emmal dans le Rojava

 

Durant les dernières 24h, les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), commandées et principalement constituées par les combattants kurdes, les Peshmerga, ont effectué des percées spectaculaires dans la région du nord d’Alep.

 

Ils ont enlevé à DAESH, l’Etat Islamique, quatre nouveaux villages en direction de son bastion d’al Bab (la porte, en arabe), dont la tête de pont kurde, le relief de Jubah, n’est plus distante que d’une dizaine de kilomètres. 

 

Les Kurdes progressant à partir du canton d’Afrin (Ouest) ne sont plus qu’à 28km de leurs frères arrivant de Manbij, à l’Est, qui ont dépassé la cité d’Arima de quelques kilomètres, sans toutefois en prendre le contrôle.

 

 

La carte régionale des combats

Service cartographique © Metula News Agency

 

Les FDS résistent également avec succès aux frappes de l’Aviation, de l’Artillerie et des chars turcs. Les Peshmerga ont même infligé des pertes importantes aux Turcs, notamment grâce à leurs missiles antitanks.

 

Il apparaît chaque jour davantage que les quelques deux mille supplétifs islamistes de l’Armée ottomane, des mercenaires au sens strict du mot, étant stipendiés par Ankara, ne font pas le poids face à la détermination des Peshmerga.

 

Ce qui est plus étonnant est que le millier de militaires professionnels turcs, et leur armement ultra-moderne, ne parviennent pas non plus à entraver la progression des Peshmerga.

 

On compte des dizaines de morts dans les rangs des Turcs et de leurs vacataires, des dizaines de véhicules et de blindés mis hors de combat ou abandonnés sur le champ de bataille, ainsi que des douzaines de morts et près d’une centaine de blessés.

 

Pour la seconde Armée de l’OTAN en termes de nombre d’hommes et de quantité de matériel, on parle déjà d’un camouflet.

 

Reste pour les FDS d’Afrin à conquérir deux localités sur la route d’al Bab – Nayrabiyah et Shaalah - et de prendre le contrôle de cette ville, qui abrite encore environ 40 000 habitants sur les 70 000 que l’on recensait avant le début de la guerre civile. Ces positions sont tenues par les miliciens de DAESH, pour lesquels al Bab constitue le dernier retranchement névralgique dans le nord de la Syrie.

 

Pour l’instant, les FDS déployées dans la région de Manbij demeurent sur des positions attentistes, afin de ne pas provoquer le renouvellement inopportun des hostilités dans cette zone avec l’Armée turque, elle-même installée dans le secteur de Jarabulus. Al Bab est une agglomération à majorité sunnite, dans laquelle vivent deux grosses minorités kurde et chrétienne. 

 

Mais l’évolution la plus surprenante de ces dernières 24 heures procède de l’extraordinaire poussée des FDS d’Afrin en direction du centre d’Alep. Les Peshmerga, avançant sur l’axe Tell Rifaat-Alep, ont engagé les forces gouvernementales syriennes sur l’ensemble de leurs positions du nord-est de la ville. Des combats acharnés se déroulent en ce moment entre Kurdes et soldats gouvernementaux, appuyés par des militaires de l’Armée régulière iranienne ainsi que des membres de la milice chiite libanaise du Hezbollah, notamment devant la prison pour enfants d’Alep et surtout, à proximité de l’Académie de l’Infanterie de cette même cité.

 

Les Peshmerga semblent avoir déclenché cette offensive surprise en considération des difficultés que rencontre l’Armée alaouite et ses renforts iraniens et libanais au sud-ouest d’Alep, où les combats font également rage entre les rebelles et les gouvernementaux.

 

 

La situation, ce mardi à Alep

Service cartographique © Metula News Agency

 

Les Forces Démocratiques Syriennes mettent aussi à profit la réduction sensible des bombardements aériens russes sur Alep, accalmie consécutive aux pressions militaires américaines et internationales. 

 

On note également que les Kurdes et les Russes entretiennent des relations basées sur le respect mutuel, et il sera difficile à Vladimir Poutine de prendre la décision de faire donner ses Soukhoï contre les "amis" kurdes, même afin de protéger les "alliés" alaouites.

 

Les forces rebelles ont lancé un assaut généralisé il y a trois jours dans le but de défaire l’encerclement que subit leur quartier dans le vieil Alep. Quant à leurs compères de circonstance kurdes, ils tentent pour leur part de désenclaver le quartier kurde d’Alep, Cheikh Maqsoud, lui aussi encerclé par les gouvernementaux.

 

La situation des soldats d’Assad, des Pasdaran iraniens et des Hezbollani libanais est de plus en plus précaire à Alep. Leur moral est au plus bas, surtout que tous les renforts qui tentaient de les rejoindre à partir de Damas ont été pris dans des embuscades tendues par les rebelles, qui ont massacré jusqu’au dernier les gouvernementaux participant à ces convois. 

 

Durant la semaine écoulée, au moins 500 gouvernementaux, des Iraniens et des Libanais ont ainsi perdu la vie lors de la bataille pour Alep. Il semble que les troupes d’al Assad et leurs alliés ne sont pas à même de faire face aux attaques conjuguées des rebelles sunnites et des Kurdes. 

 

Les miliciens islamistes de DAESH, quant à eux, affrontent les FDS autour d’al Bab, et maintiennent la pression sur les gouvernementaux sur leur flanc oriental, aussi bien à Alep qu’à Homs, ainsi qu’à quelques kilomètres de Palmyre. 

 

Dans le réduit côtier alaouite de la province de Lattaquié, on enterre ces jours des soldats gouvernementaux à la chaîne.

 

Il m’est difficile d’obtenir des bilans quant à l’offensive en cours des FDS sur Alep, mais l’on s’attend à des pertes importantes. A quelques dizaines de kilomètres plus au Nord, dans la bataille d’al Bab, opposant les Peshmerga et leurs amis sunnites à la fois à DAESH et à l’Armée turque, j’estime les pertes des FDS entre 30 et 35 hommes et à 60-70 blessés, touchés surtout par les raids aériens et les bombardements de l’artillerie d’Erdogan. 

 

J’ai communiqué ce commentaire à la rédaction de Métula à partir de la base aérienne de Menagh, aux mains des Peshmerga du canton d’Afrin. Je vais tenter, dans les prochaines heures, de me rendre sur la ligne de front d’Alep ou celle d’al Bab, après avoir considéré laquelle des deux est la plus active, et à quel endroit ma présence sera le mieux tolérée. 

 

Des observateurs peinent à comprendre comment les combattants du canton d’Afrin ont fait pour obtenir des armes ainsi que les autres équipements qui leur permettent aujourd’hui de mener ces offensives simultanément contre les trois adversaires majeurs que sont l’Armée turque, DAESH et l’Armée syrienne.

 

Afrin, qui constitue la partie la plus occidentale du Rojava, est en effet entouré par la Turquie hostile à l’Ouest, au Nord et à l’Est, et par les rebelles islamistes et les gouvernementaux syriens, non moins hostiles, au Sud et au Sud-Est.

 

Il y a trois réponses à cette interrogation : d’abord, jusqu’à récemment, les YPG (Unités de Protection du Peuple kurde, la plus importante constituante des FDS) n’avaient que peu été mises à contribution dans la guerre civile, et elles ont eu le temps de s’entraîner correctement. Deuxièmement, les YPG avaient, à Afrin, comme à Kobané et dans la région autonome kurde d’Irak, reçu passablement d’approvisionnements venant de pays européens, des Etats-Unis et d’un Etat moyen-oriental. Troisièmement, les frontières sont extrêmement poreuses et tout s’achète dans la région, même entre les pires ennemis, à l’exception notoire des combattants kurdes.

 

Ces derniers sont plus que jamais décidés à effectuer la jonction historique qui occasionnera la continuité territoriale du Rojava dans le nord de la Syrie. Les Kurdes n’ont jamais été aussi proches de la réalisation de ce rêve. Avec leurs alliés locaux, particulièrement les tribus sunnites modérées, opposées à l’extrémisme de l’Etat Islamique, les YPG viennent de mettre sur pied le Conseil Militaire d’al Bab, qui fait suite à la création des conseils militaires de Jarabulus et de Manbij. La raison d’être de ces "institutions" consiste à accueillir tous les combattants désireux de s’opposer aux Turcs et à DAESH, de transmettre des informations militaires aux Forces Démocratique Syriennes, à gérer la prise des villes et leur réorganisation suivant leur reconquête.

 

Sur le plan politique, ces conseils militaires sont destinés à faire croire que ce sont eux, et non les Kurdes, qui commandent la bataille pour la libération de leur ville, ce qui sert à contrer la propagande d’Ankara, qui affirme combattre uniquement les Kurdes pour empêcher la formation d’une entité étatique du Rojava à caractère exclusivement kurde. 

 

Le gouvernement de M. Erdogan, dans la même optique, n’a pas hésité à faire croire que les Kurdes se livrent à des opérations de nettoyage ethnique contre les musulmans, afin de justifier leur intervention en Syrie. La présence de commandants musulmans sunnites dans les FDS d’al Bab, de Jarabulus et de Manbij, vient démontrer l’inanité des affirmations turques à ce propos.

 

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Vers le crépuscule de la relation privilégiée Israël-Etats Unis ? (info # 013010/16)  
Analyse
dimanche, 30 octobre 2016

 

Par Guy Millière

 

J’ai déjà mentionné dans ces colonnes que les dés me semblaient jetés, et qu’Hillary Clinton serait élue à la présidence des Etats Unis le 8 novembre prochain. Je n’ai pas changé d’avis ni d’analyse. J’avais évoqué quelles seraient sans doute les orientations d’une présidence Hillary Clinton, en particulier concernant l’islam. Je n’ai pas changé d’avis et d’analyse sur ces sujets non plus, précisant qui étaient les conseillers juifs d’Hillary Clinton et pourquoi j’avais des réserves à leur égard. Ces conseillers sont toujours à l’œuvre. 

 

Je n’ai toutefois pas assez insisté sur les conséquences d’une présidence Hillary Clinton pour Israël. Ces conséquences sont potentiellement très significatives. 

 

 

La plus grande adversaire d’Hillary

A la merci d’un mauvais rebond

 

Je n’ai jamais été de ceux qui considèrent que Bill Clinton a été un ami d’Israël : un homme qui pousse de toutes ses forces vers la continuation d’un processus de paix qui se révèle être un effroyable processus de guerre contre Israël n’est pas un ami d’Israël.

 

Un homme qui persiste à raisonner jusqu’au bout de sa présidence en entérinant l’idée selon laquelle il faut négocier comme s’il n’y avait pas d’actes terroristes meurtriers n’est pas du tout un ami d’Israël ; les victimes du terrorisme, qu’elles soient mortes, mutilées, blessées, ne peuvent pas être passées aussi aisément par pertes et profits. 

 

Traiter une organisation terroriste comme si elle n’était pas une organisation terroriste équivaut à entériner le terrorisme et ne peut que conduire à des impasses tragiques. Avoir créé l’Autorité Palestinienne et l’avoir confiée à l’OLP est un crime contre Israël et le peuple israélien. 

 

Les “réalistes” de l’administration George Herbert Walker Bush étaient cyniquement anti-israéliens et ne prétendaient pas, au moins, être autre chose que ce qu’ils étaient, ce qui avait l’avantage de la clarté. Bill Clinton s’est présenté comme autre chose que les “réalistes” de l’administration George Herbert Walker Bush : il n’a pas valu mieux qu’eux, et les années Bill Clinton ont, pour Israël, été les années des attentats terroristes les plus meurtriers. 

 

Hillary Clinton est pire que Bill Clinton en raison de l’entourage dont elle s’est dotée. 

 

Elle est pire que Bill Clinton, non seulement parce qu’elle a incarné la politique d’Obama vis-à-vis d’Israël, mais aussi concernant l’ensemble du Proche-Orient, ce qui inclut une complaisance complice face à l’émergence et au déploiement de l’Etat Islamique (qui, même s’il était vaincu en Irak, n’en existerait pas moins partout où il a créé des métastases), et une volonté non dissimulée de contribuer à l’avancée de l’Iran des mollahs vers le nucléaire militaire et vers l’hégémonie régionale. 

 

Elle est pire que Bill Clinton, aussi, parce qu’elle s’appuie sur un parti Démocrate qui n’est plus celui du temps où Bill Clinton était président : le parti Démocrate d’aujourd’hui a glissé vers la gauche extrême. Lors de la convention dudit parti, citer le nom d’Israël n’a pu se faire que négativement. C’est un parti dont les militants peuvent brûler des drapeaux d’Israël tout en affichant sans problème des sympathies pour un mouvement tel que "Black Lives Matter" [les vies noires importent], qui n’est pas seulement un mouvement raciste anti-blanc appelant au meurtre de policiers, mais également un mouvement résolument “antisioniste” et antisémite.

 

C’est un parti proche des organisations musulmanes américaines telles que le "Council of American Islamic Relations" (CAIR) [le conseil des relations américaines islamiques], la branche américaine des Frères Musulmans. 

 

Hillary Clinton s’appuie sur ce parti et a, par l’intermédiaire d’Huma Abedin, des relations étroites avec les Frères Musulmans. 

 

Le programme du parti Démocrate arrêté lors de la convention de l’été dernier ne contient pas une phrase (initialement prévue et retirée in extremis) définissant Israël comme une “force d’occupation”, et décrit Israël comme un Etat démocratique, mais il souligne néanmoins la nécessité impérative et urgente de voir naitre un Etat palestinien permettant la “souveraineté et la dignité de ses habitants”. Le mot “ dignité” est important, car dans une phrase ultérieure du programme, Israël est directement accusé de violer la “dignité des Palestiniens”. Pas un mot du programme n’évoque le terrorisme subi par Israël.

 

On peut ajouter qu’Hillary Clinton est soutenue par tous les adeptes du “politiquement correct” dans la culture, les universités et les media américains, et entend (ses propos sur le sujet sont sans ambiguïté) renforcer le “politiquement correct” : or celui-ci est très anti-israélien. 

 

Hillary compte aussi encourager le changement démographique en cours aux Etats Unis, et, entre autres, la présence musulmane dans le pays (ses propos sur le sujet sont sans ambiguïté là encore) : ce changement conduit vers une population dans laquelle les défenseurs d’Israël seront moins nombreux et moins influents que jusqu’à présent. 

 

Binyamin Netanyahu a été critiqué par certains en Israël pour avoir récemment ratifié un accord d’assistance militaire américain à Israël de 38 milliards de dollars sur dix ans. Il a ratifié cet accord à un moment où Obama devait apparaitre comme n’étant pas hostile à Israël, en raison de la campagne électorale. Netanyahu a eu raison. Il aurait pu obtenir davantage avec un président et un Congrès Républicains, mais il aurait risqué d’obtenir moins encore sous une présidence Hillary Clinton, surtout si, ce qui est possible, le Sénat passe à nouveau aux mains des Démocrates le 8 novembre. 

 

Une présidence Hillary Clinton signifiera sans doute des Etats Unis aussi critiques à l’égard d’Israël que sous Barack Obama, voire plus critiques encore, mais aussi des pressions américaines accrues pour qu’un Etat palestinien voie le jour ; des pressions exercées en conjonction avec les dirigeants de l’Union Européenne et de pays tels que la France. 

 

Elle signifiera aussi, très certainement, des Etats Unis qui entraveront autant qu’ils le pourront des décisions prises par les forces de défense israéliennes en cas d’attaque contre l’Etat hébreu. 

 

Les années Obama ont été des années difficiles pour la relation privilégiée qui a existé, pendant quatre décennies, entre les Etats-Unis et Israël. Les années Hillary Clinton risquent fort d’être des années plus difficiles encore, et l’on peut craindre l’entrée dans la phase crépusculaire de ces relations. 

 

Je ne souhaite bien sûr pas ce crépuscule, mais mon rôle est d’analyser les faits, pas de confondre mes désirs avec la réalité. 

 

Les Juifs américains, direz-vous ? Ils voteront à quatre-vingt pour cent pour Hillary Clinton. 

 

L’analyse de Norman Podhoretz, énoncée en 2009, affirmant que dans leur immense majorité, les Juifs américains ne sont plus juifs et ont adopté une autre religion constituée par la nébuleuse des idées de la gauche américaine est hélas plus que jamais exacte. 

 

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BREAKING ! Echange de tirs à Métula (info # 022610/16)  
Breaking News !
mercredi, 26 octobre 2016

© Metula News Agency

 

Mercredi, 12h 30 à Métula, 11h30 à Paris

 

Il y a quelques minutes, ce mercredi matin, un véhicule en marche, au Liban, a tiré spontanément sur des soldats qui s’affairaient à des activités de routine à Métula. Un soldat a été blessé et emmené à l’hôpital pour y recevoir des soins.

 

L’incident s’est produit près de la crête de Ramin sur le pourtour de notre village.

 

Les soldats de Tsahal ont riposté et ont confirmé que le véhicule des agresseurs a été touché et détruit.

 

Une intense activité aérienne, impliquant des drones d’observation et des chasseurs-bombardiers est actuellement en cours au-dessus de l’Ongle de la Galilée, dans le ciel surplombant la rédaction.

 

La situation est tendue mais calme, les sirènes d’alerte n’ont pas retenti et la population, qui n’est pas avertie de l’incident, continue à vaquer à ses activités régulières.

 

 
Les Kurdes progressent en direction d’al Bab (info # 012610/16)  
Breaking News !
mercredi, 26 octobre 2016

 

Par Perwer Emmal dans le Rojava

 

En dépit de l’utilisation continue et massive de l’aviation, de l’artillerie et de blindés par l’Armée turque et ses supplétifs islamistes, les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) à prééminence kurde poursuivent, ce mercredi matin, leur offensive en direction du nœud stratégique d’al Bab aux mains de DAESH.

 

Des combats au corps à corps ont actuellement lieu (7:30h GMT) dans le village de Tal Jijan (carte), opposant des commandos de Peshmerga et de l’Armée turque.

 

 

Service cartographique © Metula News Agency

 

Cette nuit, les FDS ont atteint pour la première fois la route reliant Alep à Akhtarin (carte). Leur tête de pont ne se trouve plus qu’à 16km d’al Bab ; ils ont progressé de 3km en moyenne durant les dernières 24h, prenant notamment le contrôle des bourgs ou villages de Misrafah, Jabel Nayaf et Tal Qaramil. La distance séparant encore les Unités de Protection du Peuple kurde (YPG) de l’Ouest (Arima) et de l’Est (Tal Jijan) qui empêche l’unification du Rojava est dorénavant de 36km.

 

Durant les dernières heures, les FDS ont mis hors de combat 7 véhicules et chars turcs, grâce à des tirs de missiles, tuant une quinzaine de Turcs ou de supplétifs islamistes et en blessant une dizaine d’autres. On compte deux tués parmi les forces kurdes et leur alliés, ainsi que trois blessés, dont un grièvement touché par des éclats d’obus. 

 

 

Carte régionale

Service cartographique © Metula News Agency

 

Les Etats-Unis continuent de prodiguer leurs conseils de circonstances aux Turcs et aux Kurdes afin qu’ils unissent leurs efforts face à DAESH et qu’ils cessent de s’affronter mutuellement. Les Européens continuent de garder le silence.

 

J’essaie de me frayer un passage afin de rejoindre les FDS combattant dans la percée de Tal Jijan à partir du canton d’Afrin afin de continuer de vous informer en temps réel, mais la traversée du territoire tenu pas les ennemis est hasardeuse.

 

 
Conflit turc-kurde : les combats s’étendent (info # 012410/16)  
Analyse
lundi, 24 octobre 2016

 

Par Perwer Emmal dans le Rojava

 

L’Armée turque et ses supplétifs islamistes ont poursuivi chaque jour depuis mercredi leurs attaques visant les forces kurdes au sud-est de la ville de Maré (aux mains des Turcs).

 

 

Service cartographique © Metula News Agency

 

Les cibles des avions, de l’artillerie et des blindés d’Erdogan sont constituées, entre autres, par les villages d’Um Hosh, Hesia, al Ghour, Qaiton, Tal Malid, Werdiyé (voir sur la carte la "Zone des bombardements turcs"). DAESH avait été chassé de ces agglomérations par les Forces Démocratiques Syriennes (FSD), à majorité et sous commandement kurde, durant les trois derniers mois d’août, septembre et octobre.

 

Cette poussée des forces kurdes agissant à partir du canton d’Afrin dans le Rojava de l’Ouest a pour objectif d’enlever la cité d’al Bab occupée par DAESH. Et ensuite de poursuivre leur progression en direction d’Arima, avec l’aide des Peshmerga qui contrôlent la zone de Manbij, dans l’intention d’unifier les cantons kurdes de l’est et de l’ouest du Rojava pour établir une continuité géographique entre eux.

 

Actuellement, la tête de pont kurde à Werdiyé (carte), avançant vers l’Est, se situe à un peu moins de 18km d’al Bab, elle-même, à 18km des premières lignes de Peshmergas progressant en direction de l’Ouest à partir d’Arima (carte). Il reste ainsi 36km aux Kurdes pour réaliser leur rêve pluri-centenaire de posséder un territoire continu homogène allant du Kurdistan irakien au canton d’Afrin. 

 

Ces trois derniers jours, de 14 à 20 Peshmerga ont été tués, de même qu’une dizaine de villageois de cette zone à forte majorité démographique kurde. De plus, des douzaines de personnes, aussi bien civiles que militaires, ont été blessées lors de ces attaques. L’Aviation turque reconnaissait avoir effectué 50 raids sur ces positions kurdes vendredi matin. 

 

Quant aux Unités de Protection du Peuple kurde (YPG), elles font état d’une offensive majeure de leurs adversaires, accompagnée de "lourds pilonnages d’artillerie et de mouvements de blindés". De nombreux chars d’assaut turcs ont par ailleurs été vus en train de pénétrer en Syrie par les points de passage de Salameh (Ouest) et al Raï (centre).

 

Les FSD ont répliqué par des tirs de mortier et de missiles antichars sur les positions et les véhicules de leurs assaillants. Ceux-ci admettent la perte de 14 soldats ce lundi matin ; selon les sources de la Ména sur le terrain, les Ottomans et leur supplétifs compteraient 27 morts et près de 40 blessés depuis mercredi, dont au moins 7 sont dans un état sérieux.

 

Le seul aspect "reposant" de cette confrontation entre Turcs et Kurdes qui a tendance à devenir généralisée émerge dans la clarté du discours des uns et des autres : alors que les responsables kurdes ne cachent pas que leur objectif consiste en l’unification du Rojava, leur adversaire Recep Erdogan se montre tout aussi précis dans le sens inverse. S’exprimant à l’occasion de l’ouverture d’une école dans la province de Bursa, le président turc a ainsi déclaré :

 

"Ils [les Américains et les Européens] nous disent" : n’allez pas à al Bab ! Mais nous sommes obligés d’y aller et nous allons le faire. Nous devons préparer une région nettoyée de la terreur".

 

Quand il parle de se rendre à al Bab, le petit sultan ne parle pas d’enlever al Bab à l’Etat Islamique qui l’occupe, car ses forces se situent à Shidud, à 14km au nord-ouest d’al Bab, et l’on ne signale aucune esquisse d’affrontement entre l’Armée turque et les miliciens de DAESH. 

 

Dans les faits, les militaires d’Erdogan protègent DAESH face à l’offensive des FSD, en frappant les Kurdes en train d’avancer, avec tous les moyens en leur possession.

 

Ceux qui n’en mènent pas large dans cette histoire, ce sont les Américains. Ceux-ci n’ont pas d’autre choix que celui de constater que les Peshmerga sont à 38km de réaliser leur objectif principal [l’objectif principal déclaré des Américains. Ndlr.] consistant à couper hermétiquement DEASH de toutes ses sources d’approvisionnement. 

 

 

Les forces spéciales HAT des Unités de Protection du Peuple kurde (YPG)

 

C’est d’ailleurs pour parvenir à cette fin que le Commandement Central des Armées U.S avait mis à la disposition des Kurdes – qui ne le possédaient pas - le matériel nécessaire à franchir l’Euphrate d’Est en Ouest pour déferler sur Manbij. En fait, les "conseillers" étasuniens, en mai, avaient également assemblé les ponts flottants, car les Peshmerga n’avaient aucune idée quant à la manière de réaliser cette opération.

 

Maintenant, le Secrétaire d’Etat à la Défense Ash Carter, parlant de l’offensive turque, balbutie son anglais au micro des journalistes : "Nous ne savons pas complètement, pour le moment, ce qui transpire là-bas", a-t-il dit en fin de semaine, "Nous trouverons plus [d’infos] dans les jours à venir. Je ne peux simplement pas vous en dire plus pour l’instant".

 

Dans le même temps, le porte-parole du Département d’Etat, John Kirby, semblait un peu plus au courant des affaires de l’Amérique, à croire que les communications entre départements dans la métropole de Washington sont plombées par un mystérieux virus. Kirby affirmait que les Turcs et les forces syriennes [il voulait dire les Kurdes] "devraient se concentrer sur DAESH et non se battre entre eux, c’est ce que nous voulons voir. Nous ne désirons pas voir de mouvements non coordonnés et ces frappes méritent la qualification de mouvements non coordonnés".

 

Le "diplomatique" est décidément une langue difficile à comprendre. Aidons un peu le Président Obama ainsi que ses hauts fonctionnaires qu’il plonge dans l’embarras ; vous avez un choix à faire : soit aider les Kurdes à vous débarrasser de DAESH (notamment en les protégeant des raids aériens turcs), comme le Pentagone vous le demande et comme vous l’avez promis aux Américains, un projet dans lequel vous avez déjà englouti des dizaines de milliards de dollars. Soit vous aidez Erdogan, comme vous le lui avez également promis, dans sa guerre à outrance contre les Kurdes et leur volonté d’établir une autorité étatique dans le nord de la Syrie, et dans son plan consistant à continuer son business avec le Califat Islamique, pour enrichir sa cassette personnelle, contrer la poussée chiite, s’opposer à Assad et grignoter 2-3 000 kilomètres carrés de territoire syrien.

 

Mais les objectifs turc et kurde ne sont pas compatibles, et les valses hésitations de l’Administration Obama se paient en vies humaines, à un prix chaque heure plus onéreux.

 

La non-intervention de Washington, sur le plan diplomatique ou en dissuadant "par d’autres moyens" Erdogan de faire un carton sur les Peshmerga pour protéger les djihadistes et empêcher que les Kurdes ne s’emparent d’al Bab, est naturellement très mal perçue par les responsables politiques du Rojava. Ces derniers accusent les officiers U.S d’aider les Turcs lors de leurs opérations militaires. Dans le fond, ils n’ont pas tort : tout ce que peut faire l’Armée américaine à part assurer un parapluie aérien à ses alliés, à ceux qu’elle a incités à allumer ce front, équivaut à favoriser les Turcs et Daesh.

 

Mais qu’attendent donc les conseillers de Donald Trump pour s’emparer de cette affaire de parjure de l’Administration Obama - qui assurait le Congrès et la population qu’elle envoyait des soldats en Syrie pour anéantir DAESH -, pour montrer aux électeurs comment Obama trahit l’allié principal de l’Amérique en Syrie et en Irak au profit d’un dictateur islamiste, antiaméricain et antisémite, qui ne revêt pour les USA qu’un intérêt stratégique relatif ? Vu de Kobané, cela ressemble à un uppercut décisif à quelques jours de l’ouverture des bureaux de vote ; à moins que le challenger Républicain ne comprenne pas ce que nous écrivons à la Ména, ou que ses conseillers jugent que ce sont les électeurs qui n’y comprendraient rien ? 

 

Quant aux Européens ils dorment dans un coin, en espérant passer inaperçus aux yeux de leurs opinions publiques respectives. Ils se situent précisément dans la même démarche traitresse que Barack Obama, assument la même implication, ont raconté les mêmes menteries à leur opinion publique ; mais ils ne sont pas le chef et espèrent ainsi passer entre les gouttes de l’infamie, alors ils prient pour que nous ne parlions pas d’eux et pour que nous regardions ailleurs.

 

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L’Unesco, organisation islamique et antisémite (info # 012310/16)  
Analyse
dimanche, 23 octobre 2016

 

Par Guy Millière

 

Le récent vote de la résolution de l’Unesco niant toute relation entre les lieux saints de Jérusalem, le peuple juif et le judaïsme est scandaleux, mais n’a rien d’étonnant. Quiconque se penche sur les votes précédents à l’Unesco peut aisément constater que d’autres scrutins du même genre se sont déroulés dans une institution qui relève depuis longtemps d’une imposture. La meilleure chose à faire à mes yeux est de ne pas se scandaliser, mais de traiter l’Unesco avec le mépris que l’institution mérite, de dire que l’Unesco est désormais un appendice de l’Organisation de la Coopération Islamique et finira dans le vide ordure de l’histoire, au même titre que l’Organisation de la Coopération Islamique. 

 

Nier toute relation entre les lieux saints de Jérusalem, le peuple juif et le judaïsme est en réalité aussi ridicule que nier que la Terre tourne autour du soleil, mais l’arriération intellectuelle d’une large part du monde musulman fait que certains y nient effectivement que la terre tourne autour du soleil. 

 

Israël a suspendu ses liens avec l’Unesco. C’est une excellente décision, et c’est la moindre des choses. Aucune société démocratique et aucune société qui a un minimum de respect pour l’histoire et pour la mission qui est censée être celle de l’Unesco ne devrait rester à l’Unesco et se faire complice de ce que cette organisation est devenue aujourd’hui. 

 

L’Unesco est censée être une institution tournée vers l’éducation, les sciences et la culture. Elle n’est rien en fait de tout cela, et même le contraire de tout cela. Binyamin Netanyahu a dit que le vote était absurde, c’est un mot diplomatique et infiniment trop gentil. 

 

Nier toute relation entre les lieux saints de Jérusalem, le peuple juif et le judaïsme est en réalité non seulement ridicule, mais abject et antisémite, car c’est nier l’existence même du judaïsme et du peuple juif, et faire comme si judaïsme et peuple juif n’avaient jamais existé et constituaient une forme de mensonge qui doit être effacé. 

 

C’est, comme l’a dit Naftali Bennett, apporter un soutien au terrorisme antijuif à Jérusalem et dans tout Israël. Mais l’Unesco ayant admis en son sein une organisation terroriste, l’OLP, et lui ayant octroyé le statut de membre, sous le nom d’Etat palestinien, participait déjà d’une marque de soutien au terrorisme antijuif en Israël. 

 

Certains représentants de pays occidentaux ont voté contre la résolution, et ce n’est pas là un acte de courage, mais un simple respect des faits et le rejet de la dimension antisémite de la résolution. En ne quittant pas l’Unesco, les pays occidentaux concernés se rendent néanmoins complices, car l’Unesco, outre l’admission en son sein d’une organisation terroriste dotée du statut d’Etat, n’en est pas à son coup d’essai. 

 

La France s’est abstenue, ce qui signifie que la France n’a aucun respect pour les faits et entérine un texte antisémite. Ce n’est pas la première fois que la France entérine un texte de ce genre. La dernière fois, elle avait voté pour. S’abstenir est une façon de dire que la France ne sait pas si judaïsme et peuple juif existent ou constituent un mensonge.

 

 

Le Kodesh ha-Kodashim, le Saint des Saints, LE point de rencontre entre le physique et le métaphysique, situé au cœur du Temple de Jérusalem, limite ultime de la compréhension des hommes.La France n’est pas sûre qu’il ait existé, et pense qu’il pourrait s’agir d’une mosquée 

 

Je pourrais démontrer que la France de Hollande se ravale chaque jour davantage au rang qui était celui de la France de Pétain, et c’est le cas. Mais je me demande aussitôt si le vote de la France aurait été différent si elle n’avait pas un président et un gouvernement socialistes : je n’en suis franchement pas certain du tout. 

 

Je retrouverai de la considération pour la France le jour où un président français décidera de quitter l’Unesco et demandera à l’Unesco de quitter son siège et de l’installer ailleurs qu’à Paris. Riyad ou Doha seraient des villes tout à fait appropriées afin de l’accueillir. 

 

Le vote de la France montre que la France se situe sur la voie de la plus vile soumission. Faire du zèle dans une organisation qui est désormais un appendice de l’Organisation de la Coopération Islamique et finira dans le vide ordure de l’histoire correspond à se conduire en pays dhimmi et se rapprocher également du vide-ordure de l’histoire. 

 

Les dirigeants français sont intéressés par le vote musulman lors des prochaines consultations domestiques. Ils ne peuvent cependant ignorer qu’en entérinant des textes antisémites tel que celui qu’ils viennent d’entériner, ils trahissent les Juifs français et les exposent à des actes antisémites. 

 

Ils espèrent sauvegarder le calme dans les zones de non droit qui grandissent sur le territoire du pays. Ils ne conserveront pas le calme très longtemps. Dans l’islam, et tout particulièrement chez ceux parmi les musulmans qui prennent le djihad au sérieux, la soumission obséquieuse est considérée comme une attitude de lâcheté voire de faiblesse. 

 

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La grande trahison de l’Amérique : 200 morts kurdes (info # 012010/16)  
Analyse
jeudi, 20 octobre 2016

 

Par Perwer Emmal dans le Rojava

 

L’Armée turque a publié un communiqué, ce jeudi, dans lequel elle annonce avoir conduit mercredi 26 raids aériens contre 18 objectifs des Unités de Protection du Peuple Kurde (YPG), tuant entre 160 et 200 Peshmerga.

 

Ankara affirme avoir pilonné des secteurs récemment conquis par les forces kurdes lors de combats avec DAESH. Les Turcs revendiquent la destruction de neuf bâtiments servant de dépôts d’armes, d’un blindé et de quatre autres véhicules.

 

Ils prétendent également que le massacre qu’ils ont réalisé l’a été en représailles du tir de cinq projectiles sur la province turque d’Hatay à partir du canton kurde d’Afrin ; ce canton représentant le territoire le plus occidental du Rojava. Selon un rapport de Reuters, ce jeudi, les obus sont tombés dans un secteur désert sans faire ni dégâts ni victimes. Cet incident a servi à justifier l’agression contre les YPG qui était visiblement planifiée de longue date et qui a été lancée le premier prétexte venu.

 

 

Service cartographique © Metula News Agency

 

Les cibles des avions d’Erdogan se situent au sud-est de la ville de Maré et sont constituées par les villages de Um Hosh, Hesia, al Ghour, Qaiton et Tal Malid (voir la carte). 

 

Les destructions occasionnées dans les rangs des combattants kurdes allègent objectivement la pression qu’ils exercent sur les miliciens islamistes de DAESH dans la région d’al Bab, plus à l’Est. Il ne fait aucun doute que l’Armée ottomane entend investir al Bab à la place des Kurdes, non pas en combattant le Califat Islamique mais d’entente avec lui, afin de garder ouverte la voie de communication et d’approvisionnement entre la Turquie et la capitale de DAESH en Syrie, Raqqa.

 

C’est pour atteindre cet objectif qu’Ankara a lancé l’opération "Bouclier d’al Fourat [de l’Euphrate]", le 24 août dernier, qui s’est traduite par le franchissement de la frontière syrienne et la prise de Jarabulus, fief de DAESH, durant la même journée. La Ména avait averti à cette occasion qu’il n’y avait pas eu d’affrontement entre les Turcs et les islamistes, les hommes d’Erdogan ayant assuré et sécurisé l’évacuation des miliciens du Califat vers al Bab, afin de renforcer la défense de cette localité face aux Kurdes et à leurs alliés au sein des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), des guerriers arabes de la région ainsi que des commandos U.S et européens.

 

Il est d’ailleurs difficilement explicable que l’Armée de l’Air américaine ait participé à la parodie de bataille de Jarabulus en y engageant des chasseurs de chars A-10 et des chasseurs-bombardiers F-16 pour attaquer les positions (abandonnées) de DAESH alors que l’Artillerie turque bombardait le secteur de Manbij tout juste conquis par les FDS et ses forces spéciales… américaines. 

 

Il est encore plus étonnant de se rappeler que c’est le Pentagone qui avait envoyé les combattants kurdes à l’ouest de l’Euphrate - leur permettant de traverser le large fleuve avec armes et bagages -, le 31 mai 2016, pour chasser DAESH de la frontière turque et couper ainsi son approvisionnement, et prendre Manbij, ce qui sera réalisé le 12 août au prix de lourdes pertes.

 

Dans l’esprit des chefs militaires des Unités de Protection du Peuple Kurde, mais aussi dans celui des officiers américains en Syrie, il est clair que le Président Obama et ses lieutenants John Kerry et Joe Biden ont contrecarré les plans de leur propre armée en autorisant Erdogan à pénétrer en Syrie et en ordonnant de le soutenir militairement.

 

Mais Obama alla nettement plus loin que cela en stoppant net l’offensive des Peshmerga en direction de l’Ouest et en leur ordonnant – c’est le terme exact correspondant à l’injonction lancée par le président étasunien – de repasser l’Euphrate en direction de Kobané. Obama intimait ainsi à ses "alliés" kurdes de remettre le terrain qu’ils avaient libéré à leur pire ennemi qui les considère comme des terroristes, Recep Erdogan.

 

Le président U.S retardait par la même la chute de DAESH en Syrie de plusieurs mois, en permettant à la Turquie de continuer à l’alimenter en armes, en matériel et en renforts, alors que les Forces Démocratiques Syriennes, à prédominance kurde, si elles avaient poursuivi leur progression avec le soutien de l’Air Force et des commandos occidentaux, auraient pris al Bab et fait leur jonction avec les Kurdes d’Afrin en l’espace d’un mois selon les experts.

 

Barack Obama en a décidé autrement, permettant au sanguinaire sultan stambouliote d’établir sa zone tampon le long de sa frontière, en parfait accord, en dépit des apparences, avec le Califat Islamique. L’objectif d’Erdogan n’étant pas du tout d’anéantir ledit califat, mais d’empêcher les Kurdes par la force d’établir la continuité géographique entre le Rojava de l’Est et celui de l’Ouest. C’était pourtant le deal passé entre les chefs YPG et le commandement américain : nous vous fournissons les forces au sol pour chasser DAESH de la frontière turque et, ce faisant, nous réalisons la jonction avec Afrin.

 

Dans les conditions que je viens d’exposer, le fait que l’Armée américaine ait laissé, hier, l’Aviation turque massacrer les Peshmerga, ne disposant pas de défenses antiaériennes, au sud de Maré, participe de l’une des plus saillantes trahisons de l’histoire militaire.

 

Or cette agression brutale est intervenue quelques heures seulement avant l’ouverture du troisième débat entre Hillary Clinton et Donald Trump. Ce dernier, manquant une occasion unique d’expliquer aux Américains les dommages causés par cette administration dans les guerres civiles de Syrie et d’Irak, ainsi que la politique criminelle et contraire aux intérêts de l’Amérique poursuivie par Barack Obama, au profit des dictatures musulmanes de la région.

 

Ce massacre auquel j’ai échappé par chance – j’étais censé me rendre hier à Um Hosh pour visiter les positions nouvellement prises à l’ennemi djihadiste et j’ai eu un empêchement de dernière minute -, se produit au moment précis où les Peshmerga irakiens sont en train de se sacrifier à nouveau, en lançant, pour la coalition occidentale, l’essentiel de l’assaut contre Mossoul. Une bataille dont se sont targués à la fois Mme Clinton et M. Trump.

 

Et les électeurs américains vont continuer d’ignorer la fonction remplie par la candidate Démocrate dans le système Obama alors qu’elle était Secrétaire d’Etat. Non seulement endossait-elle la politique antiaméricaine du président sortant, encore a-t-elle fait le jeu des puissances sunnites – Arabie Saoudite, Emirats du Golfe, Turquie – du Moyen-Orient, qui soutiennent les organisations djihadistes sunnites dans une discrétion toute relative. Elle s’est vue récompenser pour sa diligence par Riad et les Emirats, qui ont engrossé la Clinton Foundation à coups de sommes disproportionnées, pour faire en sorte que cette "collaboration mutuellement enrichissante" se poursuive après le 8 novembre. Et nous ne doutons pas qu’elle se poursuivra, Hillary Clinton étant toujours incapable de prononcer les binômes de mots "terrorisme arabe", "terrorisme musulman" et "terrorisme islamique".

 

Les USA sont en train de soutenir une autocratie islamiste en Turquie, sans raisons apparentes, dans la guerre qu’elle fait à la communauté la plus civilisée et laïque de Syrie, la plus proche des valeurs de l’Amérique et la seule à s’être entreposée avec succès devant la progression triomphale de DAESH avant l’arrivée des Russes. Que ceux qui trouvent cette politique cohérente lèvent le doigt, surtout en considération du fait que les Peshmerga ne vont plus répondre à la sollicitation du Pentagone de servir de béliers lors de l’assaut final en préparation contre Raqqa, singulièrement s’ils se font décimer dans le Rojava avec l’assentiment tacite de Washington.

 

Mais la Turquie, qui s’est déjà imposée pour participer à l’attaque sur Mossoul en établissant de force des bases [contre la volonté déclarée du gouvernement autonome kurde et de celui de Bagdad qui exige leur démantèlement] dans le Kurdistan iraquien, propose également de remplacer les Forces Démocratiques Syriennes à l’occasion de la bataille de Raqqa.

 

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Clinton-Trump : dernier round (info # 011910/16)  
Analyse
mercredi, 19 octobre 2016

 

Par Cindy Gzaiel 

 

Ce soir aura lieu dans une université de Las Vegas le troisième et dernier débat entre Hillary Clinton et Donald Trump. A en croire les sondages, les dés seraient pratiquement jetés, avec, par exemple, Reuters/Ipsos donnant 42% d’intentions de vote à Mme Clinton et 38% à Donald Trump, ou Bloombergaccordant même jusqu’à 9 points d’avance à la candidate Démocrate. 

 

Ceci-dit, dans ces enquêtes d’opinion datant de ce mercredi, il existe également des instituts spécialisés affirmant, à l’instar de Rasmussen et du Los Angeles Times, que les deux candidats se trouveraient à égalité, ou même, selon le très sérieux IBD/TIPP, que Trump aurait une avance de 2 points. Au vu de ces estimations, on se rend surtout compte du manque de fiabilité des sondages. 

 

Les évaluations sont globalement favorables, au niveau des intentions de vote, à l’épouse de Bill Clinton ; mais pour devenir président des USA, il faut l’emporter au nombre des Etats qui voteront pour vous. Exprimé autrement, il est possible de recueillir plus de voix que votre adversaire dans l’ensemble du pays, et tout de même ne pas accéder à la Maison Blanche. 

 

Or, à ce compte-là, le challenger Républicain se trouve dans une posture encore plus délicate. Ces constatations faisant dire aux confrères étasuniens, qu’à moins d’une botte secrète que Trump sortirait de son chapeau et qui lui assurait une victoire par K.O lors du débat de cette nuit, l’Amérique se verra, pour la première fois, présidée par une femme.

 

Notre analyse, à la Ména, reste cependant contrastée ; d’abord, parce qu’une avance moyenne de 4 points dans les intentions de vote, ce n’est pas une assurance tous risques, puisqu’il suffit de reconquérir un peu plus de 2 points pour l’emporter au nombre des suffrages. De plus, Hillary Clinton traîne derrière elle de si grosses et si nombreuses casseroles, qu’elle demeure exposée à une bonne prestation de son adversaire.

 

Encore faudrait-il que Trump et ses conseillers trouvent la stratégie qui fait mouche et ne se bornent pas, comme c’est le cas ces derniers jours, à crier à l’injustice, aux coups fourrés des media et des sondeurs, et à s’en prendre à tout le monde, y compris au chef du parlement à Washington, Paul D. Ryan, la personnalité publique la plus importante du parti de Donald Trump.

 

Le candidat milliardaire fait également face à d’incessantes accusations d’harcèlement sexuel et aux critiques ciblant son expression vulgaire et déplacée, notamment au détriment des femmes. Il lui faudrait relativiser l’importance de ces attaques, évidemment mitonnées par les chefs cuisiniers du parti Démocrate, pour pouvoir recentrer le débat sur des questions qui intéressent le public et donc qui peuvent rapporter des points.

 

A notre sens, la meilleure veine que Trump a exploitée jusqu’à maintenant est celle d’une Hillary Clinton"grande bavarde" qui n’a rien fait pour l’Amérique quand elle était sénatrice, lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat et qui, conséquemment, ne ferait rien si elle était élue à la présidence.

 

Le Républicain devrait aussi appuyer sur le fait que, derrière son langage direct, voire trop direct, se profile un homme d’action qui, par contraste avec son adversaire, serait capable de "rendre sa grandeur à l’Amérique", comme le prétend son principal slogan de campagne.

           

Lors du deuxième débat du 10 octobre, ils ne s’étaient pas serré la main. Ce fut un face à face vulgaire, tournant presque uniquement autour des invectives personnelles. Le premier débat, deux semaines auparavant, s’était conclu par la déconfiture de Donald Trump, acculé dans les cordes dès ce premier combat télévisé. Hillary Clinton, suivant quant à elle une approche des plus calculées, avait ainsi mis K.O le candidat Républicain, qui avait donné dans l’improvisation ; un exercice éminemment délicat, de surcroît face à une ex-Secrétaire d’Etat et ancienne Première dame des Etats-Unis, bourrée d’expérience politique. 

 

Lors du débat du 26 septembre, c’était en effet l’absence de préparation de Donald Trump qui avait causé son éparpillement. Ce dernier se contentait de réagir de manière nerveuse et impulsive aux arguments d’Hillary, qui elle imposait l’agenda et le rythme du débat, durant lequel le milliardaire avait été cueilli à froid.

 

En dépit de sa parfaite maîtrise des dossiers, on reproche souvent à Hillary Clinton d’être trop cérébrale, se noyant parfois dans les chiffres et les précisions, qui la rendent inaccessible. Les problèmes de santé récents, qui avaient été une autre des nombreuses occasions pour Trump de tacler son adversaire, et le manque de charisme d’Hillary, auraient pu également faire pencher la balance en faveur de Trump dès le 1er débat, mais il manqua complètement son rendez-vous

 

Lors du second débat, deux semaines plus tard, Donald Trump cessa de se fier uniquement à son éloquence, son énergie rhétorique et à son "authenticité". Il ne s’autorisa plus à couper la parole à Hillary Clinton. Une rectification de tir qui changea beaucoup de choses : il l’écoutait au contraire bien attentivement, le regard placide, élevant le menton un peu à la Benito Mussolini, pour pouvoir mieux répliquer à ses offensives et prendre du recul. 

 

 

Sans arrière-pensée, juste pour la ressemblance physique

 

Trump délaissa ainsi sa tendance suiviste et cessa, lors de la 2ème confrontation, de surréagir aux assauts affutés de la Démocrate, qui avaient été préconçus par ses conseillers pour provoquer de telles réactions.

 

Le second face-à-face atteignit le record de 100 millions de téléspectateurs, ex-aequo avec le Super Bowl 2016. A l’issue des deux débats, chaque camp a revendiqué la victoire de son champion. Mais alors qu’après la première confrontation l’analyse de la Ména démontrait que la candidate Démocrate l’avait emporté, les mêmes observateurs, opérant sur les mêmes critères, conclurent à une nette victoire du prétendant Républicain.

 

Trump remarqua lors de l’échange que lorsqu’il prononce des paroles obscènes ou avilissantes, ce qui lui arrive fréquemment, ce ne sont que des mots pour lesquels il a depuis présenté des excuses, mais que, chez les Clinton, les malversations sont manifestes et tangibles. Certaines d’entre elles ont fait l’objet de procédures judiciaires.

 

Si l’on attribue plusieurs romances extra-conjugales aux deux membres du couple Clinton, dont celle entre Bill et Monica Lewinsky en 1999, qui avait bien failli entraîner l’éviction de Bill de la Maison Blanche, on reproche aussi à l’ancien président des comportements sexuellement violents ; comme ceux qu’il aurait eus aux dépens de Kathleen Willey, qui était bénévole à la Maison Blanche en 1993. Ou à l’encontre de Juanita Broaddrick, qui prétend qu’il l’aurait violée à deux reprises à la fin des années 60. Dans le cas de Paula Jones, qui aurait subi les ardeurs violentes du président, les choses se sont conclues par une solution à l’amiable qui a tout de même couté aux Clinton la bagatelle de 850 000 dollars. 

 

Le nom d’Hillary Clinton est quant à lui lié à un certain nombre d’affaires, dont celle concernant Vince Foster, qui était au service rapproché du couple suite à l’élection de Bill à la présidence et qui mourut, en 1993, dans des circonstances équivoques, l’enquête officielle concluant à un suicide.

 

Les plus grands détracteurs de la candidate Démocrate la décrivent telle une harpie terriblement autoritaire et manipulatrice, qui serait mêlée à l’élimination physique de plusieurs gêneurs.

 

En plus de ces affaires, l’on reproche au couple Clinton nombre de magouilles financières et autres trafics d’influence, visant à leur enrichissement personnel ; à l’instar de la création de la Clinton Fondation, qui servirait à monnayer le soutien financier de quelques milliardaires et de grandes sociétés commerciales contre la promesse d’un retour de manivelle lorsqu’Hillary Clinton accédera à la présidence.

 

A ces faits et à ces rumeurs glauques s’ajoute le comportement de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors de l’assassinat de l’ambassadeur américain Chris Stevens en Libye, et l’épisode de la destruction totalement illicite de dizaines de milliers d’emails confidentiels aux contenus embarrassants.

 

Il est clair que ce soir, à Las Vegas, Donald Trump devra encore taper dans la fourmilière, figurant le passé pas lisse de son adversaire, pour refaire son retard. S’il entend y parvenir, il lui faudra procéder par des assertions précises et évidentes, à même de soulever un fort sentiment de répulsion parmi les téléspectateurs. Il a par ailleurs eu largement assez de temps pour se préparer à ce dernier rendez-vous télévisé.

 

Se défendre efficacement contre les imputations de goujaterie qui lui sont adressées, en répliquant par des pics gagnants contre le lourd passé de Mme Clinton, et surtout, en prenant la peine d’exposer son "autre Amérique", en expliquant aux électeurs ce qu’il ferait différemment s’il était président, et ce que les Démocrates ont négligé et raté, voici le programme que doit suivre le challenger Républicain s’il entend faire bon usage de son dernier atout pour remporter les élections du 8 novembre prochain.

 

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Une élection d’Hillary Clinton à la Maison Blanche semble se profiler (info # 011710/16)  
Analyse
lundi, 17 octobre 2016

 

Par Guy Millière

 

Dès lors qu’une élection d’Hillary Clinton à la Maison Blanche semble se profiler (j’envisageais évidemment cette hypothèse dans mon livre Après Obama, Trump ?, que je considère plus que jamais indispensable pour tous ceux qui veulent comprendre la politique américaine d’aujourd’hui), il me semble utile d’en dire un peu plus concernant une personne qui, si les Etats Unis étaient encore un Etat de droit, devrait se trouver aujourd’hui en prison. 

 

Hillary Clinton sera sans aucun doute, le cas échéant, la personne la plus corrompue à s’installer à la Maison Blanche depuis la Déclaration d’Indépendance. La Fondation Clinton présente les apparences d’une fondation humanitaire, mais est en réalité une machine à récolter de l’argent par millions de dollars. Les donateurs paient pour acheter une influence et un retour sur investissements, lorsqu’Hillary sera, espèrent-ils, à la Maison Blanche. Ils incluent, outre des grandes entreprises et d’importantes banques américaines, des puissances étrangères, parmi lesquels nombre de pays du monde arabo-musulman. 

 

Les activités de corruption d’Hillary Clinton ont commencé dès le moment où son mari a achevé sa présidence. Elles se sont poursuivies jusqu’à ce jour. Elles n’ont pas cessé pendant les années où Hillary Clinton a été Secrétaire d’Etat. 

 

Hillary Clinton est aussi une criminelle qui a échappé à toutes les poursuites pour diverses raisons : des témoins à charge se sont mystérieusement “suicidés” peu de temps avant de témoigner, après avoir détruit toutes les preuves, d’autres ont retiré leur plainte après avoir reçu des menaces très sérieuses, des juges, dans d’autres cas, ont renoncé à instruire les dossiers pour des raisons inexplicables. 

 

Dans des dossiers récents, c’est le FBI qui a renoncé à demander une mise en examen, après avoir laissé des assistants d’Hillary Clinton détruire des documents, des emails et des disques durs. C’est aussi la Secrétaire à la Justice qui a demandé que ne soit pas nommé un procureur spécial pour examiner les actions d’H. Clinton, ce, juste après que son mari se soit entretenu avec elle en privé pendant une heure, et ait énoncé, semble-t-il, "des propositions que la Secrétaire à la Justice n’a pu refuser". (Toute ressemblance avec les pratiques de la mafia serait bien sûr fortuite.) 

 

Les crimes les plus récents d’Hillary Clinton consistent en la divulgation de secrets d’Etat sur un serveur Internet clandestin, la destruction de preuves, la non-assistance à diplomate américain en danger dans le dossier Benghazi, cette ville de Libye ou un ambassadeur des Etats Unis et trois autres Américains ont été tués par des djihadistes sans recevoir le moindre secours.

 

Ils comptent aussi le parjure, puisqu’Hillary a déclaré jusque devant une commission du Congrès que les assassins n’étaient pas des djihadistes, mais des Libyens en colère après avoir vu un film “islamophobe” ; ce, alors qu’Hillary Clinton savait pertinemment que les assassins étaient des djihadistes et que le film incriminé n’y était pour rien. Si l’on remonte trente ans plus tôt, la liste des crimes de Mme Clinton se fait plus longue et plus accablante. 

 

 

La plus grosse casserole d’H. Clinton :

Le non-secours à l’Ambassadeur Chris Steven (photo) à Benghazi,

la justification des mobiles de ses assassins, et le parjure devant le Congrès

 

Je pourrais ajouter qu’Hillary ment constamment, y compris concernant ses mensonges précédents, mais je sais qu’on me rétorquera que tous les politiciens sont des menteurs.

 

J’ajouterai tout de même, car c’est plus important à noter, qu’Hillary Clinton entretient depuis de nombreuses années une relation étroite avec une femme qui est d’ores et déjà son éminence grise et sa conseillère de tous les instants, voire celle qui prendra les décisions si Hillary Clinton est indisponible, ce qui ne manquera sans doute pas de se produire, puisqu’Hillary Clinton est atteinte d’une maladie dégénérative. 

 

La femme en question se nomme Huma Abedin. Elle est la fille de Syed Abedin, professeur d’islamologie, et de Saleha Mahmood Abedin, membre de la division féminine des Frères Musulmans et de l’International Islamic Council for Dawa and Relief [le Conseil Islamique International pour la Propagation de l’islam et le Secours], une organisation dirigée par Yusuf al Qaradawi, antisémite notoire souhaitant l’annihilation d’Israël. 

 

Huma Abedin a dirigé pendant une dizaine d’années une revue à laquelle ses parents ont beaucoup contribué, tout comme son frère, Hassan Abedin. La revue s’appelle Journal of Muslim Minority Affairs [Le Journal des affaires de la minorité musulmane]. Sa ligne éditoriale n’a cessé d’être conforme aux objectifs des Frères Musulmans. 

 

Huma Abedin est passée directement et sans transition du Journal des affaires de la minorité musulmane au rôle de “conseillère spéciale” d’Hillary Clinton. Elle ne s’est jamais expliquée sur son passé islamiste. Personne ne lui a jamais posé de questions à ce sujet. Elle a été jusqu’à une date récente l’épouse du politicien exhibitionnisteDémocrate Anthony Wiener [juif de père et de mère, originaire de Brooklyn. Ndlr.]. L’exhibitionniste a-t-il servi d’alibi juif pour faciliter l’ascension d’Abedin ? Je n’ai pas la réponse à cette question, et ne tire aucune conclusion du passé islamiste d’Huma Abedin et de son passage sans transition au service direct d’Hillary Clinton. Je me contente de constater. Je constate aussi que dans tous ses propos concernant l’islam, Hillary Clinton parle comme quelqu’un qui pratique la Dawa (la propagation, le prêche, l’invitation à l’islam) et avec des accents dignes de ceux de Barack Obama au moment du discours du Caire en 2009. 

 

Hillary Clinton a aussi quelques conseillers juifs. Le plus connu d’entre eux est Sydney Blumenthal. Celui-ci a été une sorte d’homme de main pour les Clinton dès la présidence de Bill, et a été, à de nombreuses reprises, convoqué par la justice, sans jamais se voir condamner, faute de preuve. Son surnom, à Washington, jusqu’à ce jour, est ‘Sid Vicious’ [Sid le vicieux]. 

 

Il a été l’un des organisateurs de la campagne électorale d’Hillary Clinton en 2008, puis son conseiller lorsqu’elle fut Secrétaire d’Etat. Son nom apparait de nombreuses fois dans divers dossiers liés au renversement de Kadhafi en Libye et à des trafics d’armes liant la Secrétariat d’Etat à des groupes islamistes libyens et syriens. 

 

Divers emails divulgués venant du serveur Internet clandestin d’Hillary Clinton montrent que Sydney a été au cœur de plusieurs tentatives de déstabilisation du gouvernement israélien, et qu’il n’a de cesse de soutenir son fils, Max Blumenthal, un homme proche du Hamas et imprégné d’une haine absolue d’Israël. Max Blumenthal est l’auteur d’un livre abject sur l’Armée israélienne, Goliath

 

Divers emails du même serveur Internet clandestin montrent qu’Hillary  Clinton a été une lectrice enthousiaste de Goliath et qu’elle a même soutenu la promotion du livre lors de sa sortie. Je ne tire aucune conclusion du passé de Sidney Blumenthal et de son action au service direct d’Hillary Clinton. Je ne tire non plus aucune conclusion de l’enthousiasme d’Hillary Clinton pour Goliath et Max Blumenthal. Je me contente une fois encore de constater.

 

Une élection d’Hillary Clinton à la Maison Blanche semble se profiler, disais-je. Si Hillary Clinton entre à la Maison Blanche, cela promet une superbe présidence, et m’en délecte d’avance. 

 

Et, cela va de soi, le vilain dans toute cette histoire, cela aura été Donald Trump, ce qui est tout à fait normal. 

 

Il n’a pas d’actes de corruption et de crimes à se reprocher (des femmes qui militent pour Hillary Clinton se souviennent brusquement, dix à trente ans après les "faits", que Trump les a touchées de manière déplacée, et elles se souviennent de ce qui s’est passé il y a trente ans, un mois avant une élection à laquelle se présente celles pour qui elles militent : cela dénote d’une logique incontestable). 

 

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UNESCO et Parlement Européen (011410/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 14 octobre 2016

 

© Metula News Agency

 

Au micro Yanik Farkas sur Radio Judaïca, Juffa analyse les conséquences du vote à l’UNESCO niant le lien entre Israël et Jérusalem, ainsi que la portée du document préparé par la Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen définissant la stratégie de l’Europe dans ses relations avec la "République" Islamique d’Iran. Quant à choisir entre les deux l’acte le plus débile et détestable, notre cœur balance :

 

https://youtu.be/JUW_O4iJY_4 [Youtube]

 

Le billet radiophonique de Cindy Gzaiel consacré au vote à l’UNESCO. Cindy décortique avec talent les dessous du scrutin et la signification de la détermination des Etats face à Israël et aux Juifs :

 

https://youtu.be/skxeovpNSrk [Youtube]

 

 
De la putréfaction (info # 011310/16)  
Analyse
jeudi, 13 octobre 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

Le 24 octobre prochain, le Parlement européen va sans doute adopter en séance plénière un document relatif à la normalisation des relations avec la "République" Islamique d’Iran. Ce texte, préparé par la Commission des Affaires Etrangères du Parlement, et pré-voté par 37 voix contre 15, est censé définir la "stratégie de l’Union à propos de l’Iran suite à l’Accord sur le nucléaire". Il vise à amplifier le montant des échanges avec Téhéran – actuellement de l’ordre de 8 milliards de dollars – afin de faire de l’Europe le partenaire économique privilégié de la junte théocratique chiite.

 

Le ton et la raison d’être du projet de résolution ont été donnés jeudi dernier dans un communiqué de la commission affirmant son opportunité "sur la base du fait que l’Accord sur le nucléaire a constitué un grand succès pour la diplomatie européenne" (sic). L’UE se sent désormais responsable de la mise en place de l’Accord et de la conservation de l’esprit des négociations entre les partis, de telle manière qu’il serve à la fois les citoyens de l’Iran et ceux de l’Union Européenne.

 

 

Les partenaires de l’Union Européenne et un citoyen innocent d’Iran

 

Cette initiative intervient à la suite du transfert en cash d’1.7 milliard de dollars par l’Administration Obama aux Iraniens ces derniers mois, dont 400 millions en guise de rançon pour la libération d’otages américains encore détenus par les ayatollahs, sans qu’aucune charge objective ne puisse évidemment être retenue à leur encontre.

 

L’énoncé de la proposition inclut certes une clause prévoyant la réinstallation des sanctions au cas où la théocratie perse contreviendrait aux clauses de l’Accord sur le nucléaire. Mais il prescrit dans un même élan de favoriser l’admission de la "République" Islamique au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC ou WTO [eng.]), ce qui rendrait, dans la pratique, ledit rétablissement pratiquement irréalisable. Des parlementaires U.S des deux bords – Démocrates et Républicains – ont d’ailleurs récemment interpelé le Président Obama afin qu’il empêche l’admission de l’Iran à l’OMC.

 

Plusieurs membres de la Commission des Affaires Etrangères et du Parlement s’insurgent contre le contenu de la résolution en gestation. Le plus véhément d’entre eux est sans doute le Néerlandais Bas Belder, le président du groupe d’amitié avec Israël et vice-président de la délégation des relations entre le Parlement et Israël. Pour Belder, qui s’en est ouvert à plusieurs confrères, ce texte participe d’ "une grande honte d’ordre politique, éthique et intellectuel".

 

Belder précise que les tenants de la résolution se sont opposés à sa demande de la voir augmentée d’une exigence contraignant l’Iran à cesser avec effet immédiat son soutien aux organisations terroristes à l’exemple du Hezbollah et du Hamas, de même que de mettre un terme à ses appels explicites et répétés à l’éradication d’Israël. La majorité des membres de la Commission a même rejeté la demande de Belder de critiquer la mise sur pied annuelle par le régime chiite d’un concours international de caricatures sur le thème de la négation de la Shoah. Pour le parlementaire hollandais, la proposition qui sera soumise au vote est juste "détestable".

 

Il peut être informatif de préciser que le chef de la commission chargée de la rédaction du projet de résolution est un certain Richard Howitt, membre du Forum Politique National du parti travailliste britannique. On soupçonne Howitt d’appartenir au premier cercle des amis de Jeremy Corbyn, le leader du parti, qui multiplie les déclarations anti-israéliennes, à la limite extrême de l’antisémitisme primaire.  

 

Si vous n’avez pas encore tout à fait compris le degré d’immaturité d’Howitt en matière de politique internationale, ce qui suit va sans doute vous réveiller : dans le cadre du "développement des relations futures entre le Parlement européen et son homologue iranien", le document rédigé par Howitt préconise "un dialogue commun au sujet de la guerre contre le terrorisme".

 

C’est du très lourd comme aurait dit Fabrice Luchini ; dans la résolution qu’elle va, sauf intervention des psychiatres, adopter le 24 octobre, l’Europe va demander au plus grand promoteur de terrorisme de la Planète de lui indiquer la manière adéquate de s’opposer aux attaques des terroristes islamistes sur son continent.

 

Et les organisations terroristes que soutient l’Iran ne sont pas uniquement chiites, à l’instar de la rébellion yéménite et du Hezbollah, mais également sunnites, tel le Hamas et al Qaeda.

 

Sûr que ce délire dépasse complètement le seul problème de l’anti-israélisme déclaré ou dissimulé de nombre de députés européens toutes appartenances politiques confondues. Mais au sujet des assassinats publics au faîte des grues pratiqués à la chaîne par les nouveaux partenaires de l’Europe, la directive dépasse l’entendement. Pour "lutter contre la peine de mort", que le Parlement européen ne condamne pas, parlant simplement de "différence d’approche", l’U.E financera un programme visant au traitement et à la réinsertion des citoyens iraniens accros aux drogues, ce, dans le but de réduire le nombre des mises à mort.

 

Heureusement que l’Europe n’a pas encore commencé à financer ce programme, sinon Richard Howitt et ses acolytes (à ce stade, on pourrait quasiment parler de complices) auraient pu revendiquer le fait que le rythme des pendaisons en Iran est passé de trois assassinats journaliers en 2015, à un seul en 2016. Nous avons ainsi évité par les poils un communiqué du genre : "Après la réduction de deux tiers des exécutions capitales en Iran grâce au programme européen de recyclage des toxicomanes, qui a constitué un immense succès pour la diplomatie européenne…".

 

Reste 1 000 personnes – la plupart de parfaits innocents - assassinées cette année par les "partenaires" iraniens du plus grand parlement démocratique et théoriquement "humaniste" du monde. Les opposants au régime sont abandonnés à leur triste sort par les descendants de Voltaire, de Diderot, de Rousseau, de Kant, de Hume, d’Adam Smith et de Baruch Spinoza, à la même enseigne morbide que des membres des minorités ethniques ou religieuses, des femmes violées, des poètes et les homosexuels.

 

Bruxelles abandonne tous ces authentiques martyrs à la mort, n’adressant pas la moindre réclamation pour les suppliciés, ni aucune exigence pour que cesse le calvaire des condamnés dans la formulation des directives stratégiques pour la gestion des relations Europe-Iran. 

 

Je pourrais écrire mon dégoût mais je n’ai pas trouvé de qualificatif assez fort pour le faire.

 

Les délégations d’hommes d’affaires européens se succèdent depuis plus d’un an à l’ombre des potences de Téhéran, devançant le feu vert des diplomates siégeant à Bruxelles. Ils espèrent recueillir des parts de la manne constituée par la libération des fonds perses qui étaient bloqués jusqu’à la signature de l’Accord sur le nucléaire.

 

Certains Etats membres vont encore plus loin dans cette quête, à l’image de l’Italie, dont des navires de guerre ont participé à des manœuvres conjointes avec la Marine iranienne dans le détroit d’Hormuz. Ce, au moment précis où la DCA de Khamenei tirait des missiles en direction d’un avion américain qui survolait les eaux internationales. 

 

Rome, en joignant ses forces à celles d’un régime qui menace ouvertement d’anéantir Israël, a toutefois bien lu l’orientation choisie par Téhéran dès la levée des sanctions ; ceux qui espéraient que les milliards récupérés par la théocratie chiite seraient d’abord versés à l’amélioration des conditions de vie déplorables de ses habitants n’ayant décidément rien compris. Puisque c’est au contraire le budget militaire de cette dictature, qu’on ne peut objectivement comparer qu’à celle de la Corée du Nord par son niveau de sauvagerie, qui a déjà été multiplié par quatre !

 

L’argent sert à semer la guerre en Irak, au Yémen et en Syrie, à détruire la société civile libanaise, et à développer et à tester des missiles – en contradiction flagrante avec l’Accord sur le nucléaire, entraînant une dénonciation à l’ONU – capables de transporter des ogives atomiques sur Jérusalem, Riad, le Caire, mais aussi sur les deux tiers de l’Europe, et bientôt également sur les Etats-Unis.

 

Mais pour le député britannique Richard Howitt, le père du brouillon qui sera soumis ce mois au Parlement européen – certains pensaient que la Grande Bretagne avait quitté l’Union Européenne ! -, la ratification de ce document permet d’espérer qu’ "il apportera la paix et le succès aux habitants de l’Iran et des Etats qui l’avoisinent". Cela ressemble à s’y méprendre à la vision de Barack Obama qui prédisait que, si l’Accord sur le nucléaire était signé, Téhéran abandonnerait la voie de la terreur pour rejoindre la communauté des nations.

 

Or si le président américain, malgré son enthousiasme, hésite désormais à ouvrir les vannes aux échanges illimités avec les ayatollahs, l’Europe, elle, en pleine connaissance de la direction choisie par Khamenei [le Guide suprême de la dictature iranienne. Ndlr.] après la signature de l’Accord de Lausanne, c’est-à-dire un durcissement tous azimuts de sa politique tant domestique qu’internationale, ainsi qu’une implication accrue dans le sabotage sanglant de la coexistence régionale, prend des mesures pour devenir le principal partenaire commercial de la satrapie perse.

 

Dire que le même Parlement européen condamne régulièrement la "violence disproportionnée" employée par Israël pour défendre ses citoyens face à la barbarie islamiste… 

 

Maigre consolation : l’adoption de cette résolution n’implique aucune obligation pour les parlements des Etats membres de l’entériner à leur tour. Or, l’on a de bonnes raisons de supputer que ceux des pays les moins déraisonnables de l’Union, à commencer par l’Allemagne et la Tchéquie, refuseront de rouler dans cette merde.

 

Quid de la France, qui vient, ce jeudi, de s’abstenir à l’UNESCO lors d’un vote attribuant l’esplanade du Temple de Salomon aux seuls musulmans ? Paris ignore probablement le lien unissant Jérusalem aux Juifs, vieux au moins de plusieurs millénaires avant la naissance de l’islam. Tous ceux qui gardent les yeux ouverts réalisent ce soir qu’en délégitimant la présence des Israélites à Jérusalem, la France et ceux qui n’ont pas voté contre, légitiment au contraire les efforts de ceux qui préparent un nouveau génocide à leurs dépens. 

 

Sur 58 pays qualifiés pour prendre part au scrutin de l’UNESCO, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Hollande, la Lituanie et l’Estonie n’ont pas participé à l’infamie. Trois parce qu’ils conservent des valeurs humaines, trois parce qu’ils en ont recouvrées après avoir déjà participé à un génocide de Juifs. 

 

 
L’économie française est-elle fichue ? (info # 011010/16)  
Analyse économique
lundi, 10 octobre 2016

 

Par Sébastien Castellion

 

Au cours de la dernière semaine, deux grandes économies européennes ont vu leurs prévisions de croissance pour 2016 modifiées. En Allemagne, première économie de la zone, les prévisions ont été revues à la hausse, de 1,7% à 1,8%. En France, désormais troisième économie d’Europe (le Royaume-Uni lui a ravi la deuxième place en 2014), elles ont été revues à la baisse, de 1,5% à 1,3%.

 

Il y a désormais cinq ans (de 2012 à 2016) que l’économie française croît, chaque année, moins vite que la moyenne européenne. Ce qui pouvait, en début de quinquennat, apparaître comme une difficulté passagère, semble de plus en plus clairement refléter un problème structurel, propre à la France, ou du moins plus grave chez elle que chez ses voisins.

 

L’écart de croissance de la France par rapport à la zone est à peu près comparable, en chiffres (0,2% à 0,4% de la richesse produite chaque année), au déficit de sa balance commerciale, qui n’a plus jamais été excédentaire depuis les toutes premières années de notre siècle. Chaque année, quelques dizaines de milliards d’euros consommés ou investis en France (entre 75 milliards en 2011 et 45 milliards en 2015 après la forte baisse des prix du pétrole) ne peuvent être financés ni par la richesse créée à l’intérieur du pays, ni par les exportations. Leur financement prend donc la forme d’une vente progressive des capitaux français – entreprises, monuments, clubs sportifs etc. – à des investisseurs étrangers.

 

En d’autres termes, si la France parvenait à combler son écart de croissance, elle pourrait jouir du même niveau de vie et des mêmes investissements sans avoir à se vendre, chaque année un peu davantage, par appartements. Ou, dit de manière un peu différente : si la France parvenait à exporter autant qu’elle importe, sa croissance moyenne rejoindrait enfin la moyenne européenne.

 

Pour comprendre les principaux obstacles qui ralentissent la croissance et la compétitivité française, on peut partir de trois pourcentages significatifs.

 

Le premier de ces pourcentages est 64%. C’est le nombre des habitants en âge de travailler qui sont effectivement au travail. Les autres sont étudiants, chômeurs, pré-retraités, femmes (ou hommes) au foyer ou, pour une autre raison, les personnes qui ne sont ni au travail ni en recherche d’emploi.

 

Le pourcentage français de participation au travail est proche de la moyenne européenne. Il est en revanche très inférieur à celui de l’Allemagne, où le même paramètre atteint 73%. Si la France avait la même participation au travail, 3 millions de Français supplémentaires seraient actifs – avec toutes les conséquences que cela comporte en matière de revenus et de capacité des individus à maîtriser leur propre vie. Nous ne vivrions pas dans le même pays.

 

Quelles sont les causes de ces 3 millions de travailleurs manquants ? D’abord, une formation souvent insuffisamment adaptée aux besoins des employeurs.

 

La formation générale dispensée par les écoles françaises met la France tout juste dans la moyenne des pays industrialisés. L’OCDE publie tous les trois ans un classement international des systèmes scolaires, en fonction des compétences moyennes acquises par un élève de 15 ans. Dans la dernière édition, parue il y a une semaine, la France est classée au 25ème rang sur 65 pays étudiés, et au 14ème rang sur 30 parmi les pays européens (l’Asie monopolise les 7 premières places du classement, suivie par des pays d’Europe du Nord comme les Pays-Bas, l’Estonie et la Finlande).

 

Mais surtout, la formation professionnelle a plusieurs fois été dénoncée en France pour son coût très élevé (32 milliards de dollars par an, soit 1,5% de la richesse annuelle produite) et pour sa gestion archaïque et émiettée entre une multiplicité de collectivités locales, d’associations et d’entreprises. Faute d’une organisation systématique permettant d’adapter les formations aux besoins de compétences exprimés par les entreprises, le chômage des moins de 25 ans en France est trois fois et demi supérieur à celui de l’Allemagne (24% contre 7%).

 

La formation n’est cependant pas la seule raison du relatif sous-emploi français. Pour les moins qualifiés, le niveau du salaire minimum réduit les possibilités d’emploi. Et pour tous, le droit du travail français n’incite pas les employeurs à recruter au-delà du strict nécessaire.

 

Ce droit du travail est fondé sur une séparation nette entre, d’une part, de nombreux contrats flexibles – contrats à durée déterminée (CDD), intérim, et une multitude de contrats aidés et stages, et, d’autre part, des contrats à durée (CDI) particulièrement protégés. 

 

Grâce aux contrats flexibles, les employeurs n’ont pas trop de difficultés à remplir un besoin ponctuel, à condition que la compétence soit disponible. En revanche, il est difficile de mettre fin à un CDI : ni le fait que le licenciement améliorerait les comptes de l’entreprise, ni même le fait que l’emploi n’est plus indispensable ne suffisent à rendre ce licenciement légal, soumis au contrôle de juges imparfaitement informés et imprévisibles. Il faut, soit que l’entreprise soit menacée, soit que l’employé se rende coupable d’une faute « réelle et sérieuse » pour avoir le droit de s’en séparer.

 

En conséquence de cette division en deux catégories d’emplois, les employeurs hésitent à intégrer les employés engagés à titre précaire dans des conditions stables, même s’ils ont donné satisfaction. Le temps que ces employés passent entre deux affectations fait baisser le taux d’emploi du pays, détériore leurs conditions de vie et aggrave l’angoisse générale. Quant aux employés en CDI, la difficulté de les licencier conduit, d’abord, à en limiter le nombre. Ensuite, elle incite les employeurs comme les employés à créer de mauvaises relations de travail au sein de l’entreprise – les employeurs pour pouvoir évoquer la faute au moment du licenciement, les salariés, pour négocier un licenciement fictif qui les protègera mieux qu’une démission.

 

 

François-la-petite-croissance

 

Le deuxième pourcentage qui explique les faiblesses de l’économie française est 57%. C’est la part de la richesse nationale qui est dépensée par les administrations (Etat, collectivités locales, sécurité sociale) et non par les ménages ou les entreprises. Par comparaison, le chiffre correspondant est de 51% en Italie, 44% en Allemagne et au Royaume-Uni, 41% en Israël, 34% en Suisse.

 

Il est impossible d’expliquer la totalité de cet écart par la meilleure qualité des services publics : quiconque est allé à l’école en Suisse ou à l’hôpital en Israël n’aura pas remarqué une situation particulièrement dégradée par rapport à celle de la France. Personne n’a remarqué non plus que la qualité des services se soit améliorée depuis l’an 2000, alors que la France comptait 15% de fonctionnaires de moins qu’aujourd’hui.

 

On ne peut pas non plus expliquer l’écart des dépenses publiques par une redistribution plus efficace qu’ailleurs. Il y a bien une spécificité française dans le montant des dépenses sociales : avec 4% de la richesse produite dans le monde, les dépenses sociales françaises représentent 15% de toutes les dépenses sociales de la planète. Mais ces dépenses gigantesques se font presque exclusivement au sein de la classe moyenne. Elles n’ont rien fait pour résorber la misère, qui est de plus en plus visible dans les rues de toutes les villes françaises.

 

Puisqu’elles ne peuvent être expliquées ni par de meilleurs services publics, ni par la lutte contre la misère, les dépenses publiques exceptionnellement élevées de la France ne peuvent s’expliquer que par le gaspillage. Aucun autre grand pays n’a une double administration de ses dépenses de sécurité sociale – Sécu et mutuelles. Aucun n’a autant d’élus et de structures de gouvernement comparées à sa population [si, la Belgique. Ndlr.]. Aucun n’a une telle variété d’aides à la personne ou au logement, coûteuses à gérer et faciles à frauder. Aucun n’a vu sa fonction publique territoriale augmenter de plus d’un tiers en trente ans sans augmentation manifeste de la qualité des services.

 

A lui seul, ce gaspillage des dépenses publiques explique une partie importante du retard de croissance du pays. Toutes les ressources dépensées pour le secteur public sans être indispensables à la qualité des services doivent être financées : elles le sont en prélevant plus d’impôts sur le secteur productif, ce qui diminue d’autant sa capacité à investir, à embaucher et à innover. Ces impôts ont conduit, de surcroît, un grand nombre d’entrepreneurs et de grandes fortunes à quitter la France pour mettre leurs ressources à l’abri. Une fois expatriées, toutes ces ressources cessent naturellement de contribuer à la croissance française.

 

Enfin, le troisième pourcentage qui caractérise la France aujourd’hui est 100%. C’est, à peu de choses près, le poids de la dette publique dans la richesse créée chaque année. Ces derniers temps, ce pourcentage n’a pas eu trop de conséquences, parce que les taux d’intérêt de la dette sont particulièrement faibles. Mais le jour où les taux, inéluctablement, vont remonter, la France devra consacrer au seul remboursement de sa dette, qui ne crée aucune richesse, des ressources de plus en plus considérables. Cela rendra d’autant plus inéluctable la réduction des autres dépenses publiques – tout simplement parce que les ressources nécessaires pour financer les deux à la fois ne pourront plus être trouvées. Les réformes indispensables pour remettre l’économie française sur le chemin de la croissance, faute d’avoir été réalisées pendant les années relativement fastes, devront donc se faire dans la douleur. La société française, déjà fragile, se prépare des années particulièrement difficiles.

 

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Binyamin Netanyahu et Mahmoud Abbas : un vainqueur et un vaincu (info # 010910/16)  
Analyse
dimanche, 09 octobre 2016

 

Par Guy Millière

 

Quelques jours avant le décès et les funérailles de Shimon Peres, l’assemblée générale des Nations Unies s’était réunie comme chaque année à pareille époque. De nombreux discours y ont été prononcés. Certains n’avaient ni importance ni signification, d’autres n’ont, en revanche, pas assez retenu l’attention. 

 

Barack Obama s’est exprimé le 20 septembre exactement : je ne commenterai pas ce qu’il a dit. C’était un discours de président américain finissant, pas même un testament politique. Barack Obama ne sera bientôt plus président des Etats Unis ; il est, à l’échelle internationale, en situation d’échec, pas même capable d’arrêter les massacres à Alep ou de dire quoi que ce soit de sensé sur le sujet.  Ses discours, quels qu’ils soient, ont désormais peu d’importance. 

 

Autre homme, autre discours, celui proposé le 22 septembre par Binyamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël, remarquable celui-ci : ce fut la démonstration que, malgré une situation régionale chaotique et des turbulences à l’échelle mondiale, Israël est aujourd'hui en position de force. 

 

 

Deux regards très différents sur l’avenir

 

Un troisième exposé a été effectué, toujours le 22 septembre, par Mahmoud Abbas, chef de gang terroriste arabe dans la réalité, président (à vie ?) de l’Autorité Palestinienne selon quelques documents frelatés, et ce discours a été un discours de rage impuissante et de faiblesse. 

 

Binyamin Netanyahu, quand bien même l’Organisation des Nations Unies reste une instance résolument hostile à Israël, a parlé en vainqueur, en homme d’Etat qui est parvenu à défendre les intérêts stratégiques de son pays. Mahmoud Abbas a parlé en vaincu. 

 

La carte géopolitique du monde a changé, profondément, en quelques années, en raison du “printemps arabe” qui s’est révélé être un hiver islamique, et la situation aurait pu se faire très délétère pour Israël, puisque les artisans de l’hiver islamique étaient imprégnés d’intentions meurtrières et génocidaires à l’encontre d’Israël. 

 

La complicité de l’administration Obama avec certains de ces artisans (l’Etat Islamique n’aurait pu voir le jour et grandir si l’administration Obama n’avait pas fermé les yeux), ainsi que le soutien apporté par l’administration Obama à l’Iran des mollahs (soutien concrétisé par l’accord de juillet 2015), auraient pu avoir des conséquences catastrophiques pour Israël. 

 

Binyamin Netanyahu a su s’appuyer sur la crainte suscitée par les protagonistes de l’hiver Islamique pour opérer des rapprochements avec des pays d’Afrique subsaharienne, précisément menacés par l’islam radical, et pour renforcer la coopération de l’Armée israélienne avec les forces militaires et les services de renseignement de pays arabes avec lesquels Israël a signé des traités de paix, la Jordanie et l’Egypte. 

 

Il a su aussi s’appuyer sur la crainte résultant de la montée en puissance de l’Iran pour mettre en œuvre un rapprochement avec l’Arabie Saoudite et les émirats du Golfe. Il a su, de surcroit, mettre en place des relations de travail avec la Russie, qui ont permis l’établissement de lignes rouges à ne pas franchir pour l’Iran et le Hezbollah. 

 

Il a expliqué tout cela, et démontré qu’Israël n’était pas isolé, bien au contraire. 

 

Mahmoud Abbas a quant à lui laisser transpirer, certes bien involontairement, qu’il ne s’appuyait sur rien et sur personne en particulier, qu’il était relativement isolé, et il s’est contenté d’énoncer des griefs et des insultes. 

 

Le changement de la carte géopolitique du monde, tout en faisant monter en puissance l’islam radical et en produisant des poussées de haine anti-israélienne, a fait aussi que les pays menacés par l’islam radical ou inquiets de la montée en puissance de l’Iran ont eu (ce qui explique l’isolement de Mahmoud  Abbas) d’autres préoccupations que le “conflit israélo-palestinien”, qui n’a plus occupé le centre de leur attention.

 

Binyamin Netanyahu a su s’appuyer sur cet estompage du “conflit israélo-palestinien” pour le présenter comme un problème subordonné au problème plus vaste posé par l’islam radical. 

 

Il a expliqué, là encore, et dévoilé qu’Israël n’était pas le seul pays à voir les choses sous cet angle. Il s’est même permis le geste magnanime d’inviter Mahmoud Abbas à venir parler à la Knesset (ce que Mahmoud Abbas ne fera, bien sûr, pas).

 

Mahmoud Abbas ne pouvait, cela va de soi, pas voir les choses sous cette exposition, sauf à avouer explicitement la situation très précaire dans laquelle il se trouve. 

 

Sa rage a été une forme d’aveu. 

 

Binyamin Netanyahu n’a pas souligné dans son discours que ses victoires étaient autant d’échecs pour Barack Obama, qui a œuvré depuis huit ans à isoler Israël, et à placer l’Etat hébreu en position d’assiégé par des forces islamiques triomphantes. Il n’avait pas à le souligner, tant les faits sont flagrants. Obama s’en va. Binyamin Netanyahu reste. 

 

Mahmoud Abbas n’a rien dit sur le sujet. Il ne peut que constater qu’Obama s’en va sur un échec, et que Binyamin Netanyahu reste. 

 

Lors des funérailles de Shimon Peres, Obama a prononcé un discours amer et accusateur aux dépens d’Israël, évoquant  le “rêve inachevé” de Shimon Peres. 

 

Binyamin Netanyahu, après avoir rendu hommage au Shimon Peres défenseur d’Israël, a évoqué le Shimon Peres des vingt-cinq dernières années, et l’a présenté comme un utopiste appartenant à une page d’histoire qui se ferme. Il a opposé à la vision utopique de Peres sa propre vision : la sécurité doit être assurée d’abord, la paix peut venir ensuite, comme un résultat de la sécurité. 

 

Netanyahu a fait beaucoup pour la sécurité d’Israël ces dernières années. 

 

 

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L’analyse radiophonique hebdomadaire de Stéphane Juffa (010710/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 07 octobre 2016

 

© Metula News Agency

 

Juffa, au micro de Jim Mosko sur Radio Judaica :

 

Au sommaire :

 

Les dessous du démantèlement du réseau du Hezbollah en Haute Galilée

L’arraisonnement du Zaytouna-Olivia par la Marine israélienne

L’hospitalisation de Mahmoud Abbas

La laborieuse victoire 2-1 de l’équipe israélienne de football en Macédoine 

 

 

https://youtu.be/xPYOBEYQOAc [Youtube]

 

 
Un important réseau du Hezbollah démantelé en Haute Galilée (info # 020610/16)  
Analyse
jeudi, 06 octobre 2016

 

Par Etienne Duranier à Métula

 

Un réseau important d’agents du Hezbollah a été découvert dans le Doigt de la Galilée. Six individus, tous originaires du village alaouite (le seul en Israël) de Radjar (voir aussi avec l’orthographe Ghajar), ont été écroués et inculpés, et se trouvent actuellement en attente de leur procès.

 

Le cerveau du réseau est un certain Saab Kahamouz, agissant pour le compte de la milice chiite à partir du Liban. Il donnait ses instructions à trois de ses fils en Israël : Diab Kahamouz, le chef de la cellule, Jamil et Youssef. Ceux-ci avaient également recruté leur cousin, Moukhssen, ainsi que deux autres résidents de Radjar, Adal Ayounat et Ibrahim Mamdoukh.

 

 

Les six suspects

 

L’itinéraire du Hezbollani Saab Kahamouz est suffisamment troublant pour que nous le mentionnions. Le personnage était également, à l’origine, détenteur de la nationalité israélienne ; comme plusieurs autres membres du clan Kahamouz, il a été impliqué dans le trafic de stupéfiants en provenance du Liban, profitant de la situation de Radjar, littéralement adossé à la frontière.

 

Saab, Sido pour ses proches, était également un consommateur de drogue ; il a été arrêté et jugé un certain nombre de fois pour ces activités délictueuses. Il y a un peu moins d’une vingtaine d’années, il a divorcé de son épouse alaouite pour épouser une Israélienne juive de Kiryat Shmona, Dorit E., avec laquelle il aura une fille, R., qui habite toujours la capitale de la Haute Galilée et fréquente ses écoles.

 

Sido Kahamouz avait quitté son village et demeurait à Kiryat Shmona, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Radjar. Il y avait tissé une toile importante de complices, juifs pour la plupart, afin d’écouler la "marchandise" qui continuait à lui parvenir par la filière familiale.

 

En 2006, profitant d’une libération conditionnelle avec assignation de domicile à Nazareth alors qu’il risque une peine de trente ans de prison, Sido prend la poudre d’escampette et s’enfuit au Liban en empruntant les chemins de contrebande qu’il connaît par cœur. C’est là qu’il rejoindra les rangs de la milice chiite, supplétive de la "République" Islamique d’Iran, son intégration étant facilitée par le fait que l’alaouisme pratiqué à Radjar constitue une secte proche du chiisme perse.

 

Aujourd’hui, son fils Diab, lui aussi condamné par le passé pour trafic de stupéfiants, est inculpé de complicité avec l’ennemi en temps de guerre, d’espionnage, de contacts avec un agent étranger, de transfert d’informations à l’ennemi, de conspiration visant à aider l’ennemi en temps de guerre, de contraventions à la loi sur la détention d’armes, d’importation d’armes, et d’association de malfaiteurs en vue de commettre un crime.

 

Ses frères sont accusés d’assistance à ces charges, et leurs cousins, entre autres, de transfert d’informations à l’ennemi. Tous les inculpés bénéficient de la nationalité israélienne.

 

La traque du réseau débute le 30 juillet dernier, lorsqu’un agriculteur de Métula (à 4km à vol d’oiseau de Radjar) découvre dans un verger proche de notre rédaction un sac contenant deux gros engins explosifs, que les démineurs israéliens identifieront comme provenant de l’arsenal du Hezbollah.

 

C’est Diab qui avait récupéré le sac après qu’il eût été lancé par des Hezbollani par-dessus le grillage de sécurité délimitant la frontière internationale. La Police et le Contre-espionnage (Shin Bet) ont déterminé que Diab l’avait ensuite planqué dans le verger de Métula.

 

Ses instructions consistaient à faire exploser les bombes dans divers emplacements de la ville d’Haïfa, mais après plusieurs reconnaissances, jugeant l’expédition trop périlleuse, notamment à cause des mesures sécuritaires en vigueur dans la cité portuaire et des nombreuses caméras de surveillance sur place, Diab Kahamouz suggéra à son père d’autres lieux-cibles, y compris dans la ville industrielle de Nésher, au nord d’Haïfa.

 

Parmi les alternatives envisagées, les terroristes avaient retenu le carrefour Golani, un important nœud routier au nord-est d’Israël. C’est en allant y faire des repérages qu’ils notèrent, non loin de là, qu’à l’arrêt de bus du carrefour de Touran, qui donne accès à la base de Tsahal de Shimshon (Sanson), il y avait souvent des rassemblements de soldats. Diab et ses complices photographièrent abondamment le secteur sur leurs portables et les envoyèrent au Liban.

 

Après avoir arrêté leur choix définitif sur cette cible, Diab retourna à Métula chercher le sac aux explosifs mais se montra incapable de retrouver l’endroit où il l’avait caché.

 

Le 4 septembre dernier, dix suspects furent appréhendés et soumis à des interrogatoires ; depuis, quatre d’entre eux ont été blanchis et relaxés. Le Shin Bet a saisi au domicile des agents du Hezbollah des ordinateurs et des mobiles sur lesquels ils ont retrouvé les photos des objectifs possibles qui avaient été envoyées au Liban. Parmi celles-ci, des images de bases militaires, mais aussi d’emplacements stratégiques à l’intérieur du village de Radjar même, au risque de tuer des membres de la propre famille des suspects – qui en compte 350 sur une population d’environ 2 500 villageois -, ainsi que de personnes de leur communauté.

 

Le cynisme est l’un des éléments qui frappent dans cette affaire d’espionnage ; singulièrement celui  d’un père, Sido Kahamouz, prêt à risquer l’existence de sa fille, mais aussi de ses frères et sœurs et de ses amis pour obéir aux injonctions de ses supérieurs du Hezbollah.

 

L’affaire, qui fait grand bruit, met aussi à mal la réputation de la famille Kahamouz, dont la plupart des membres travaillent quotidiennement avec des Juifs, et surtout, de la communauté alaouite de Radjar, qui s’était toujours montrée, du moins jusqu’à ce jour, fidèle à l’Etat d’Israël. 

 

C’est aussi un revers personnel pour le Moukhtar [arabe : celui qui est choisi] et maire élu, Ahmad Fatali Abou Hashem, qui a voué son existence à la cohabitation fraternelle avec les Juifs, et qui jouit en retour d’un très large potentiel de confiance dans les divers ministères et au sein de Tsahal. Le Mouktar, qui a des liens familiaux éloignés avec les suspects, refuse de les accueillir à la mairie et à son domicile depuis l’ébruitement de l’affaire. Quant à l’ancien Moukhtar, l’honorable Abou Hassan Hatib, âgé de 90 ans, il est carrément en état de choc et décline tout contact avec la famille Kahamouz.

 

Les deux hommes nous ont souvent et fièrement raconté que les habitants de Radjar n’ont pas le statut des Druzes du Golan ou des Palestiniens, car ce sont eux qui avaient, en 1967, sollicité le secrétaire général de l’ONU et le gouverneur du Golan afin de devenir israéliens. Ils leur avaient envoyé une pétition signée par tous les villageois, à la seule exception de la famille Souleiman, pour obtenir la nationalité israélienne, qui leur fut accordée en 1981.

 

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Un F-16 s’écrase à l’atterrissage tuant son pilote (info # 010610/16)  
Breaking News !
jeudi, 06 octobre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, jeudi 4h40, 3h40 à Paris 

 

Le Major Ohad Cohen Nov a trouvé la mort ce mercredi aux commandes de son chasseur-bombardier F-16I au retour d’une mission sur la Bande de Gaza.

 

Pour une raison qui reste à déterminer, l’équipage a soudain décidé d’abandonner son appareil alors qu’il se trouvait déjà en phase d’approche finale à l’aéroport militaire de Ramon. La base aérienne de Ramon se situe à proximité de la ville de Mitzpé Ramon [Kanaf 25 dans la nomenclature de Tsahal] dans le Néguev.

 

Le commandant de bord n’a pas réussi à actionner son siège éjectable, alors que son navigateur y est parvenu, sortant indemne de l’accident.

 

 

Le Major Ohad Cohen Nov a perdu la vie pour la défense de son pays

Photo : Armée israélienne

 

Le F-16 s’est ensuite écrasé en flammes à proximité de la piste. Le majeur Ohad Cohen Nov était âgé de 34 ans ; il avait récemment été nommé au poste de commandant en second de son escadrille. Il laisse une femme enceinte, une fille, ainsi que ses parents et deux sœurs.

 

Le Khe’l Avir, l’Armée de l’air israélienne, venait de procéder à l’attaque de trois sites du Hamas dans la partie septentrionale de la Bande de Gaza, en réplique à une roquette tirée depuis l’enclave palestinienne sur la ville de Sdérot. 

 

On exclut a priori que l’avion que pilotait Ohad Cohen Nov ait été touché par un quelconque projectile et en favorise l’hypothèse d’une défaillance technique ou humaine. Il appartiendra aux enquêteurs de confirmer cette appréciation.

 

 
Le "bateau des femmes" arraisonné au large de Gaza (info # 010510/16)  
Breaking News !
mercredi, 05 octobre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, dimanche 23h20, 22h20 à Paris 

 

La Marine israélienne a intercepté ce mercredi le Zaytouna-Olivia, également baptisé le "bateau des femmes" et ses 13 passagères, à 65km des côtes israéliennes. 

 

Le bateau, avec uniquement des femmes à son bord, tentait de forcer le blocus maritime de la Bande de Gaza.

 

L’embarcation avait appareillé à Barcelone et faisait partie de l’initiative connue sous le nom de Coalition de la Flottille Internationale de la Liberté.

 

Les commandos-marins sont montés à bord du voilier pour y effectuer une fouille destinée à s’assurer qu’il ne contenait pas d’armes. L’abordage, comme on s’y attendait, s’est déroulé sans incident ni violence.

 

 

Les "belles passagères" du Zaytouna

 

Le Zaytouna [arabe : olive] comportait à son bord une ancienne colonelle de l’Armée américaine, Ann Wright, un médecin malaisien Fauziah Hasan, ainsi que le Prix Nobel de la Paix nord-irlandaise, Mairead Maguire.

 

L’esquif fait actuellement route vers le port israélien d’Ashdod, qu’il est censé atteindre durant la nuit, et où les activistes seront brièvement interrogées avant d’être renvoyées chez elles par le premier avion disponible.

 

Le Hamas, l’organisation terroriste islamiste-palestinienne, qui impose sa dictature sur la Bande de Gaza, avait organisé un rassemblement de civils accompagnés de fanfares sur le port afin d’accueillir les 13 femmes.

 

Des bateaux de l’enclave palestinienne étaient également censés prendre la mer afin de les accueillir dans la limite des 10 kilomètres à partir de la côte, autorisés par l’Armée israélienne.

 

Toutes les tentatives de forcer le blocus maritime imposé en 2008 ont échoué, le plus souvent sans coup férir. En 2010 toutefois, un assaut des commandos-marins israéliens contre le bâtiment turc Mavi Marmara s’était conclu par la mort de 10 militants violents.

 

Le Mavi Marmara avait été affrété par l’agence islamiste proche du Président Recep Erdogan, la Fondation d’Aide Humanitaire (IHH). IHH s’est par ailleurs illustrée en Syrie dans l’approvisionnement des miliciens du Califat Islamique (DAESH) en armes, munitions et matériel divers.

 

Un autre bateau, l’Amal II [arabe : espoir], qui devait accompagner le Zaytouna-Olivia, a dû retourner à Barcelone en raison d’une avarie technique ; à en croire les armateurs de la croisière, l’Amal II aurait toutefois été l’objet d’un sabotage. 

 

Nous observons également, au niveau de la guerre médiatique que l’agence semi-officielle française AFP livre à l’Etat d’Israël, que celle-ci fait état dans sa dépêche d’ "un rigoureux blocus israélien" depuis 2006. L’AFPocculte ainsi de manière intentionnelle et itérative le fait que l’enclave de Gaza possède une frontière d’environ 13km avec l’Egypte. De ce fait, même s’il le désirait, l’Etat hébreu ne possède pas la faculté d’imposer un blocus à Gaza.

 

En revanche, Israël impose effectivement un blocus maritime à Gaza, destiné à empêcher les nombreuses tentatives d’infiltrations d’armements, de fonds et de conseillers militaires, notamment iraniens, à destination du Hamas.

 

De plus, entre 250 et 350 camions israéliens livrent quotidiennement toutes les denrées, carburant, fournitures médicales et autres biens de consommation, y compris des véhicules et des objets de luxe, aux habitants de la Bande de Gaza. Il n’existe aucune pénurie d’aucune sorte dans ce territoire ; il est donc raisonnable de penser que l’objectif réel de la Coalition de la Flottille Internationale de la Liberté consiste à ouvrir une brèche dans le système sécuritaire israélien afin de permettre d’approvisionner le Hamas en matériel militaire.

 

Le Hamas prône publiquement le génocide d’Israël et de son peuple, et a tiré, à ce jour et sans provocation, plus de 15 000 roquettes et obus de mortier en direction des civils israéliens, occasionnant des dizaines de morts et des centaines de blessés.

 

 

 
Une page de l’histoire d’Israël se tourne (info # 010210/16)  
Analyse
dimanche, 02 octobre 2016

 

Par Guy Millière

 

La disparition de Shimon Peres a été celle d’un homme dont la vie a été étroitement liée à l’histoire d’Israël depuis la (re)naissance du pays. 

 

Shimon Peres a beaucoup apporté à Israël. Il a permis qu’Israël dispose des moyens nucléaires et, sans doute, de l’arme atomique. Sans ces moyens, Israël serait bien plus vulnérable. Je le redis ici. 

 

Shimon Peres a négocié aussi les contrats d’armement qui ont permis que se nouent les liens qui unissent Israël et les Etats Unis. C’était au temps où John Kennedy était président, quatre années avant la guerre des Six jours. Je le redis. 

 

Shimon Peres a approuvé le retour du peuple juif en Judée-Samarie en appuyant la création des premières implantations. 

 

Il a, à de nombreuses reprises, défendu Israël dans l’arène diplomatique internationale. 

 

Il a été pour tout cela un grand homme dans l’histoire d’Israël, et, pour tout cela, il mérite les hommages qui viennent de lui être rendus. 

 

Il a néanmoins été également l’un des artisans majeurs des accords d’Oslo. 

 

On peut penser qu’il a voulu le bien, la paix, la fin d’un conflit qui n’avait, à l’époque, que trop duré. Et nul ne peut douter que c’est là très exactement ce qu’il a voulu. 

 

La réalité oblige à dire qu’entre ce qu’il a voulu et ce qui s’est passé, il y a un gouffre. 

 

Les accords d’Oslo n’ont pas mené à la paix, mais à une autre phase de la guerre exercée contre Israël. Ils n’ont pas conduit à la fin d’un conflit, mais à son exacerbation. Ils ont donné à l’OLP un semblant de légitimité qu’elle n’avait pas, en lui permettant de devenir l’Autorité Palestinienne. Une phase effroyable de terrorisme anti-israélien s’en est suivie.

 

Il aurait pu reconnaitre que les choses ne s’étaient pas passées comme il aurait souhaité qu’elles se passent. Cela n’a pas été le cas. 

 

Il est, au contraire, lors des dernières années de sa vie, devenu l’incarnation d’un rêve suicidaire, celui de la gauche israélienne, qui, pour l’essentiel, s’évertue jusqu’à ce jour à imaginer qu’il existe à Ramallah un “partenaire pour la paix”. 

 

Dans un premier temps, Mahmoud Abbas n’avait pas prévu de se rendre à l’enterrement de Shimon Peres. Il a fini par le faire. 

 

C’est un peu logique : il doit beaucoup à Shimon Peres, tout comme Yasser Arafat devait beaucoup à Shimon Peres. 

 

C’est d’autant plus logique, qu’avec la disparition et l’enterrement de Shimon Peres, c’est un peu, beaucoup même, le processus d’Oslo que l’on enterre. 

 

Shimon Peres voulait deux Etats pour deux peuples. Il est de plus en plus flagrant qu’il n’y aura pas deux Etats, parce qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien. Il est aussi de plus en plus flagrant que le “peuple palestinien”, inventé par l’OLP, est un peuple monstrueux, façonné aux fins qu’il soit une arme de destruction massive dirigée contre le peuple juif israélien. Le nombre d’Israéliens qui imaginent encore qu’un Etat palestinien verra le jour et vivra paisiblement au côté d’Israël s’amenuise année après année. Le nombre d’Israéliens qui ne discernent pas à quelles fins le “peuple palestinien” a été inventé rétrécit lui aussi. 

 

Shimon Peres voulait penser que les dirigeants de l’OLP renonceraient au terrorisme et à la volonté de détruire Israël, les dirigeants de l’OLP n’ont jamais renoncé au terrorisme et ils n’ont jamais renoncé à la volonté de détruire Israël. Ils ont simplement ajouté la guerre diplomatique à la guerre par la terreur. Le nombre d’Israéliens qui imaginent que l’OLP devenue Autorité Palestinienne n’est pas une organisation terroriste se réduit lui aussi de façon inexorable. 

 

Shimon Peres a été un combattant de la cause d’Israël. Il a aussi été un homme de gauche. Il disparaît au moment où les illusions délétères et dangereusement utopiques de la gauche israélienne sont devenues durablement minoritaires dans le pays. 

 

Ce qui fait de lui une figure historique est qu’il appartient à une ère révolue et ça fait déjà des années que cela dure. 

 

Nombre de dirigeants politiques occidentaux qui se sont rendus à son enterrement sont venus pleurer un grand homme. Ils sont aussi venus en sachant que ce qu’ils pleuraient était également le processus d’Oslo. Dans l’hommage qu’il a rendu à Shimon Peres, Barack Obama, qui s’est conduit en ennemi d’Israël à de si nombreuses reprises, a parlé d’Israël en termes chaleureux. Il a aussi évoqué les “Palestiniens”, comme s’il n’y avait pas le terrorisme, pas la haine antijuive, et comme si des hommes tels que Mahmoud Abbas n’étaient pas ce qu’ils sont. Les Israéliens, qui l’ont écouté poliment, savent presque tous qu’il n’est pas possible de faire abstraction du terrorisme et de la haine antijuive. Ils savent aussi qui sont réellement les hommes tel Mahmoud Abbas, et ils ne se sont pas laissés leurrer par les termes amicaux employés par Barack Obama.

 

 

A Métula, nous n’oublions pas que, lors de la 1ère visite de Shimon Peres à la Maison Blanche,

Obama l’avait fait entrer par une porte cochère et avait refusé d’être photographié avec lui

 

Les discours importants ces derniers jours n’ont pas été ceux prononcés aux funérailles de Shimon Peres, mais ceux présentés aux Nations Unies. Par Mahmoud Abbas, précisément, et par Binyamin Netanyahu. 

 

Abbas s’est montré odieux, amer, plus odieux et plus amer encore que d’habitude. Ce n’est pas un hasard, il sait qu’il a perdu.

 

Binyamin Netanyahu a parlé en homme sûr de lui et conscient de ses réalisations. Ce n’est pas un hasard non plus, il sait qu’il a gagné. 

 

J’y reviendrai la semaine prochaine. 

 

Pour l’heure, restons-en au recueillement. Une page de l’histoire d’Israël se tourne.

 

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Les obsèques de Shimon Peres (info # 013009/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 30 septembre 2016

 

 

Juffa, au micro de Jim Mosko sur Radio Judaica :

 

https://youtu.be/VIDCoULZBiU [Youtube]

 

 

 
Le testament de Peres (info # 012909/16)  
Analyse
jeudi, 29 septembre 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

Alors que des milliers d’Israéliens défilent ce jeudi devant le cercueil de Shimon Peres, exposé sur l’immense esplanade de la Knesset, avec, parmi eux, l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton, les organisateurs des funérailles ont eu droit à leur premier invité surprise.

 

Tôt ce matin, en effet, le président de l’Autorité Palestinienne, M. Mahmoud Abbas, a transmis au Major Général Yoav Mordechai, le coordinateur des activités du gouvernement israélien en Cisjordanie, sa demande de participer aux obsèques.

 

Le major général s’est empressé de transmettre la requête au bureau du Premier Ministre, qui, après quelques heures de réflexion, a accepté d’accueillir le président de l’AP.

 

Celui-ci sera à la tête d’une délégation d’officiels palestiniens, incluant le chef du renseignement, Majid Ferej, le secrétaire général de l’OLP, Saëb Erekat, le ministre des Affaires Civiles, Hussein al Cheikh, ainsi que Mohammad al Madani, la personnalité en charge des relations avec la société israélienne au sein de l’AP. A propos d’al Madani, il est à noter que son autorisation de se rendre en Israël avait été annulée il y a de cela trois mois par le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, qui jugeait ses activités subversives et hostiles. 

 

 

L’ex-Président Bill Clinton faisant ses adieux à son ami

 

Mercredi, Abou Mazen avait envoyé une lettre de condoléances à la famille du défunt, dans laquelle il qualifiait Shimon Peres de "partenaire de la paix des braves" qui avait été signée entre lui, Ytzhak Rabin et Yasser Arafat en 1993 ; le message de sympathie mentionnait que le neuvième président d’Israël avait œuvré pour la paix jusqu’au jour de son décès.

 

Ce sera la première fois que Mahmoud Abbas se rendra officiellement en Israël depuis septembre 2010, la première fois qu’il serra la main de Benyamin Netanyahu depuis le Sommet sur le climat à Paris, en novembre 2015.

 

Dans le même temps, les services de sécurité de l’Etat hébreu s’activent tous azimuts afin de sécuriser l’un des évènements les plus complexes à avoir jamais été organisés en Israël ; à cet effet, 8 000 policiers sont à pied d’œuvre pour assurer la fluidité des évènements, ainsi que l’intégrité de ceux qui y participent. La pression, pour les autorités, commence à l’aéroport international Ben Gourion, qui accueillera au moins une centaine de jets privés au service des chefs d’Etat venus de toute la planète ainsi que d’autres personnalités.

 

L’aéroport de Tel-Aviv était déjà en effervescence maximum avant cet évènement extraordinaire, puisqu’on estime à plus d’un million le nombre des Israéliens qui s’apprêtent à passer Rosh Hashana et Yom Kippour à l’étranger. De plus, on assistera vendredi au départ pour leur pèlerinage annuel en Ukraine des membres de la Hassidout [mouvement religieux orthodoxe] d’Uman, au nombre de 40 000 environ. Et c’est encore sans compter l’arrivée prévue de dizaines de milliers d’Israélites de la Diaspora venant passer les fêtes en Israël. 

 

La police a prévu de fermer à plusieurs reprises l’autoroute No.1 reliant Tel-Aviv à la capitale afin de permettre aux convois des personnalités de rallier Jérusalem sous haute protection.

 

Certains chefs d’Etat effectueront ce court périple dans des hélicoptères de l’Armée. Les responsables hébreux ont également instauré des périmètres de sécurité stériles autour des hôtels qui accueillent ces centaines d’hôtes de marque.

 

A Jérusalem même, durant toute la journée de vendredi, de nombreuses artères seront fermées au public pour permettre aux visiteurs de se rendre au Carré des Grands Hommes du cimetière du Mont Herzl, où M. Perez sera enseveli non loin de la tombe d’Ytzhak Rabin. La police a déjà averti que tous les véhicules qui se trouveraient encore garés sur ces voies d’accès seraient envoyés à la fourrière.

 

Ces obsèques prennent également une tournure éminemment politique du fait de la présence du Président Barack Obama, actuellement en vol vers Israël, et de celle, confirmée, de Mahmoud Abbas, ainsi que des dizaines d’autres chefs de gouvernements et d’instances internationales.

 

L’Egypte est censée être représentée aux cérémonies par son ministre des Affaires Etrangères, Samekh Shoukry, et le Royaume Hachémite de Jordanie, par son Premier Ministre, Jawad Anani.

 

Mais à Métula, on estime que la présence de Mahmoud Abbas va sans doute encourager, in-extremis et dans le plus grand secret des préparatifs, d’autres leaders arabes et musulmans à se rendre à Jérusalem.

 

Comme lors des obsèques d’Ytzhak Rabin, des émirs des pays du Golfe participeront probablement à l’évènement, mais de plus, il se pourrait que le Roi Abdellah II de Jordanie et le Maréchal al Sissi d’Egypte annoncent leur arrivée au tout dernier moment.

 

Il se pourrait également qu’un membre de la famille royale saoudienne surprenne tout le monde en se rendant au Mont Herzl. Les relations sécuritaires et économiques se sont en effet nettement réchauffées entre Israël et la monarchie des Ibn Saoud ces dernières années, face à la menace iranienne, mais Riad a toujours conditionné l’officialisation de ses rapports avec Jérusalem à une évolution tangible du processus de paix israélo-palestinien. Lors, la participation de la délégation palestinienne pourrait permettre aux princes arabes d’effectuer leur premier voyage officiel en Israël.

 

En principe aussi, Vladimir Poutine n’est pas annoncé à l’aéroport Ben Gourion, mais au vu de la rencontre informelle qui réunira la quasi-totalité des leaders influents de la planète, il pourrait lui aussi changer d’avis au dernier moment.

 

Il est certain, en tout cas, que de nombreuses personnalités qui n’émergent pas sur la liste des invités seront présentes, vendredi, aux obsèques. Cela donnera assurément lieu à des rencontres plus ou moins discrètes dans les palaces de la capitale, où l’on saisira l’occasion de discuter des grands problèmes du moment, et aussi, puisque tout le monde sera sur place, de l’avenir des relations israélo-arabes et israélo-palestiniennes.

 

On imagine ainsi l’impact que pourrait avoir un entretien réunissant, outre Netanyahu et Abbas, un roi saoudien, le maréchal al Sissi, le Président Obama, Vladimir Poutine, le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon (qui a confirmé sa venue), tous ensemble, ou en petits comités.

 

L’occasion serait belle de faire progresser les choses et d’ajouter un peu de raison à la conduite des affaires du monde, comme l’aurait voulu Shimon Peres, en ce qui commencerait à constituer la réalisation de son testament politique en vue de la paix dans la région.

 

Imperturbable optimiste, feu M. Peres, n’avait cessé, depuis 30 ans, d’évoquer "le nouveau Moyen-Orient" dans sa vision de paix. Les échéances et opportunités que nous venons d’évoquer vont aussi, et sans aucun doute sensé, attiser l’envie du front du refus de jouer les trouble-fêtes. Ainsi, la Police, l’Armée, les services de renseignement hébreux, mais également ceux qui accompagnent les leaders du monde dans ce périlleux voyage, sont sur les dents. Ils appréhendent un acte de terrorisme de la part de ceux qui voient d’un mauvais œil ce gotha planétaire se réunir pacifiquement dans la capitale d’Israël pour commémorer l’action de l’un des pères fondateurs de ce pays.

 

Ce faisant, en plus de montrer leur attachement à notre pays, qu’ils le nient ou le confessent, par leur présence, ils reconnaissent la légitimité des Israélites à posséder ce pays, et à avoir choisi Jérusalem pour sa capitale.

 

Pour l’Iran, le Hamas, DAESH et le Hezbollah, cette perspective de communion et d’éventuelles discussions de paix sont simplement insupportables et ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour l’entacher de sang. Ils démontreraient ainsi que l’ "entité sioniste" n’est pas capable d’assurer la sécurité de son territoire, et la victoire symbolique changerait alors et instantanément de camp. 

 

Les terroristes auront eu deux jours pleins pour organiser un attentat, ce qui n’est pas grand-chose, mais ils auront pu imaginer le rassemblement qui allait avoir lieu depuis l’hémorragie cérébrale de Shimon Peres, il y a de cela deux semaines. Face à eux, face au terrorisme, les cerveaux israéliens de la sécurité, dont la réputation en la matière n’est plus à faire, auront pris le plus grand soin pour déjouer tous les scénarii possibles et pour combler toutes les éventuelles failles de leur dispositif. De leur succès dépendent, outre la sécurité des chefs de cette planète, la renommée de leur efficacité comme produit d’exportation très prisé, y compris dans le monde arabe, depuis que les Etats voyous et leurs porte-flingues sèment la mort partout où ils en sont capables.

 

Outres les personnalités déjà citées qui assisteront à la mise en terre de Shimon Peres, et ceux qui hésitent encore, les chefs d’Etat et d’institutions internationales suivants font actuellement route vers Jérusalem : le ministre britannique des Affaires Etrangères, Boris Johnson, le Premier Ministre canadien, Justin Trudeau, le président du parlement russe, Vyacheslav Volodin, le président ukrainien, Petro Poroshenko, le ministre brésilien des Affaires Etrangères, José Serra, le Premier Ministre suédois Stefan Lofven, le Premier Ministre italien, Matteo Renzi, son homologue néerlandais, Marc Rutte, le président allemand, Joachim Gauk et son ministre des Affaires Etrangères, Frank-Walter Steinmeier, l’actuel président autrichien, Doris Bures, son prédécesseur, Heinz Fischer ainsi que le ministre des Affaires Etrangères, Sebastian Kurz, le gouverneur général de l’Australie, Peter Causgrove et son Premier Ministre, Malcolm Trumbull, le ministre des Affaires Etrangères irlandais, Charles Flanagan, le secrétaire d’Etat U.S, John Kerry, la candidate Démocrate à la présidence des Etats-Unis, Hillary Clinton, le Premier Ministre britannique, Theresa May, le Prince Charles, la Reine Beatrix des Pays-Bas, le Premier Ministre mexicain, Enrique Nieto et le roi d’Espagne, Felipe VI.

 

Ce genre d’évènement génère toujours des rencontres cocasses à tous les niveaux ; c’est ainsi que nous avons appris que le Président François Hollande et l’ancien Président Nicolas Sarkozy voyageront probablement ensemble à bord du Falcon 7 du gouvernement français.

 

Ce sont les services de l’Elysée qui seraient à l’origine de cette offre de covoiturage. Quoiqu’il en soit, Hollande et Sarkozy auront au moins neuf heures à passer en commun dans un espace confiné, parmi seulement quinze passagers, ce qui leur donnera l’occasion d’évoquer, entre quatre yeux, la situation de la France et l’état de la campagne présidentielle.

 

Au-delà de l’aspect politique et mondain de ces funérailles, le peuple israélien, qui ne pourra y participer que devant ses postes de télévision ou face aux écrans géants dans la périphérie du cimetière, retient surtout la tristesse qui l’étreint, ainsi que le sentiment, aussi prenant qu’amer, d’avoir perdu l’un des piliers de sa nation. Et l’on entend par pilier quelqu’un qui avait la capacité de le réunir, toutes opinions confondues, et de matérialiser son destin sur sa personne et la foi en son avenir.

 

 

Appendice : le billet radiophonique de Cindy Gzaiel à propos du Prix Nobel de la Paix de Shimon Peres ->https://youtu.be/Pqp56Jxjg2w

 

 

 
Une jeep du Hezbollah saute sur une mine face à Métula (info # 012809/16)  
Breaking News !
mercredi, 28 septembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, mercredi 20h50, 19h50 à Paris 

 

Cette après-midi, aux alentours de 17h, heure locale, une jeep du Hezbollah a sauté sur une mine à quelques mètres de la frontière israélienne.

 

L’incident s’est produit en territoire libanais dans la proximité immédiate du village de Métula, dans la portion sud-est de celui-ci.

 

Des militaires israéliens ainsi que des habitants ont clairement discerné l’explosion de la mine, suivie par l’arrivée d’une ambulance libanaise.

 

Tsahal n’est pour rien dans la déflagration, s’agissant d’une mine statique posée là depuis de nombreuses années.

 

A l’heure de diffuser cette breaking, des patrouilles de l’Armée israélienne sont déployées aux points névralgiques du village faisant face au Liban. Aucune tension extraordinaire n’est perceptible et l’on ne s’attend pas à une dégradation de la situation.

 

A la Ména nous observons qu’aux termes de la Résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l’ONU, votée en 2006 pour mettre un terme à la Seconde Guerre du Liban, l’Armée libanaise ainsi que la FINUL, la Force Intérimaire des Nations Unies, se sont engagées à empêcher toute présence de la milice chiite dans cette région du Liban jouxtant le territoire israélien. Or l’incident a eu lieu sur une route d’accès à un camp de l’ONU, à moins de 400 mètres de ce dernier, dans une région qu’Israël avait évacuée afin de permettre à l’Armée régulière libanaise de s’y déployer.

 

Nous observons également que le gouvernement français de l’époque avait été l’un des plus actifs à promouvoir la Résolution 1701, et qu’il s’était engagé auprès de Jérusalem à la faire respecter, afin d’obtenir le retrait de Tsahal des positions qu’elle occupait au Liban-Sud.

 

 
Clinton-Trump 1-0 (info # 012709/16)  
Analyse
mardi, 27 septembre 2016

 

Par Jean Tsadik 

 

Le candidat Républicain a clairement laissé échapper le premier des trois débats prévus au profit de son adversaire, Madame Hillary Clinton. 

 

A l’université d’Hofstra, à une douzaine de kilomètres de New York city, les choses ont d’emblée mal commencé pour Donald Trump ; dès la présentation des débatteurs, en effet, le milliardaire fermait le plus souvent les yeux, au contraire de l’ex-secrétaire d’Etat, qui regardait placidement l’œil de la caméra.

 

C’était le signe évident que Mme Clinton avait bien préparé son rendez-vous – en fait, elle a passé des centaines d’heures à procéder à des simulations -, tandis que M. Trump se fiait à sa spontanéité et son répondant. Or, on l’a souvent vu dans l’histoire des débats télévisés, c’est un exercice qui n’admet pas l’improvisation, et ceux qui l’ont oublié en ont simplement chaque fois fait les frais.

 

Pour les professionnels de la communication, l’affaire était classée après cinq minutes d’échanges. En fait, pendant toute la soirée, à la place de suivre un plan de marche aux abonnés absents, le challenger Républicain n’a pu que réagir à celui de sa contradictrice. Celle-ci, suivant méticuleusement ses notes, lançait des appâts à l’homme d’affaires, qui s’en saisissait beaucoup trop vite pour s’apercevoir qu’il faisait ainsi le jeu de son interlocutrice. 

 

Suivant cette dynamique trop facile, les 90 minutes ont permis à Hillary Clinton de dérouler son programme et obligé Donald Trump à le commenter, sans jamais trouver l’occasion de présenter le sien. 

 

Le Républicain a passé son temps à répondre, en égarant, de plus, de longues minutes sur des sujets sans intérêt, comme sa tentative de prouver qu’il s’était, à l’époque, opposé à la Guerre du Golfe, ou son opiniâtreté à démontrer les succès de ses sociétés commerciales, à croire que ces succès représentaient l’assurance absolue qu’il ferait aussi bien aux commandes de la plus grande économie du globe s’il était élu président.

 

 

Changer ou disparaître

 

Ces longs errements donnaient à Hillary l’opportunité d’asséner à son vis-à-vis les piques affutées que ses conseillers lui avaient fabriquées précisément à cet effet, déclenchant plusieurs fois l’hilarité du public qui était pourtant censé dominer ses émotions.

 

Mais surtout, l’ancienne première dame de l’union pouvait jeter à la tête de son opposant des dossiers bien gluants, dans lesquels il eut bien du mal à se dépatouiller, à l’instar de l’explication de son insistance de cinq ans à essayer de prouver que Barack Obama n’était pas né aux USA, et donc pas éligible, et de la raison pour laquelle son entreprise n’avait jamais payé d’impôts fédéraux. 

 

A ce propos, à la place de prétendre à l’inanité de l’accusation, Trump balbutia un inquiétant : "Yeah, parce qu’ils [mes impôts] auraient uniquement été gaspillés". 

 

La candidate Démocrate rappela également les épithètes désobligeantes que Trump avait employées à l’encontre de plusieurs femmes, ce qui ne contribuera pas – c’était l’objectif de l’assertion clintonienne - à asseoir une image de gentleman auprès des électrices.

 

Est-ce à dire que Donald Trump n’a pas porté de coups à son objectrice ? Certes non, mais même ses contre-attaques, à cause de son impréparation, ne furent pas concluantes. Elles furent désagréables et pas persuasives dans la forme, qui consistait à interrompre fiévreusement les démonstrations d’H. Clinton, ou de murmurer "wrong" [faux], en baissant la tête, face à certaines allégations.

 

Le magnat de l’immobilier tenta d’enfoncer certains clous dans la cuirasse de la Démocrate, notamment au sujet de ses milliers de mails disparus, de sa participation à l’élaboration de l’accord avec l’Iran et de ses "absences" inexpliquées lors de la campagne. Mais, toujours par manque de préparation, ces imputations ne furent pas suffisamment documentées, appuyées, soutenues.

 

Pourtant, les opportunités de surprendre Clinton garde abaissée ne manquèrent pas, comme lorsqu’elle s’envola dans un plaidoyer sur la nécessité de mieux défendre l’Amérique face aux hackers informatiques ; c’était presqu’une invitation à se faire crocheter sur les fuites de milliers de ses messages classifiés, sur leur destruction par la candidate et sur ses mensonges à répétition à leur sujet, mais, trop focalisé sur des points de détails, pas assez prêt à saisir ses chances, Trump laissa lamentablement filer ces occasions. 

 

Il ne suffisait pas non plus de dire à des électeurs qui savent, pour la plupart, à peine situer le Dakota du Nord sur une carte, à quel point le traité avec l’Iran était pourri et que sa négociation avait été bâclée par les Démocrates. Il aurait été aisé et nécessaire de démontrer aux cent millions de téléspectateurs américains comment l’administration Démocrate avait menti au Congrès, et lui avait caché des clauses critiques de l’accord. Et lorsqu’Hillary, maladroitement, se gaussa de la possibilité que donnait ledit accord de faire visiter les sites douteux par les inspecteurs de l’ONU, Trump, s’il était (mieux) renseigné, aurait pu lui infliger un K.O retentissant. Ce, en précisant que Barack Obama avait fait pression sur l’Agence Internationale de l’Energie Atomique afin qu’elle abandonne son droit d’examiner les sites d’expérimentations nucléaires et qu’elle renonce à ses visites surprises des installations iraniennes. Bien que ces droits de visite figurent sur le traité.

 

Et quand Hillary Clinton a promis, elle élue, d’écraser ISIS [DAESH] en Syrie et en Irak, en plus de répéter inlassablement que l’Amérique n’aurait jamais dû laisser à l’Etat Islamique la possibilité de se développer, Donald Trump aurait été bien inspiré s’il avait pu expliquer aux Américains que leur président Démocrate actuel venait en fait de sauver DAESH au mois d’août dernier. Ceci en permettant à la Turquie de continuer à l’approvisionner en hommes et en munitions, et en ordonnant aux Forces Démocratiques Syriennes, soutenues par l’Armée U.S., de cesser leur offensive dans le Nord syrien visant précisément à couper le cordon ombilical reliant Ankara à Raqqa et Mossoul. Mais pour cela, il aurait fallu que Trump lise la Ména, ou que ses conseillers le fassent, ou qu’il daigne les écouter.

 

Les sondages d’après débat donnent en moyenne la victoire à la candidate démocrate par 2/3 – 1/3, ce qui est considérable. Mais les observateurs américains s’empressent de relever que c’est le même score qui avait couronné le premier face-à-face Obama-Romney, au profit de Romney, lors de l’élection précédente.

 

Il n’est pas sûr non plus que les Américains consultent le résultat des sondages afin de déterminer leur intention de vote.

 

Cela dit, le concurrent Républicain vient d’essuyer un revers cuisant qui ne le rapproche pas de la Maison Blanche, au contraire de son adversaire, qui a fait son boulot sans se transcender, mais de manière construite et professionnelle. Il reste deux débats pour faire rebondir les dés ; si le Républicain s’enferme avec des spécialistes durant les dix jours qui les précèdent, il a encore une chance de renverser le "Système Démocrate", rarement aussi bien représenté que par la prestation de sa championne tôt ce matin.

 

On est très loin de la qualité des rencontres télévisuelles entre Barack Obama et Mitt Romney de la dernière fois, et c’est une aubaine pour Trump : Clinton est fragile sur tout son bilan, et ce sont les casseroles qu’elle traîne aux pieds qui lui donnent sa démarche dodelinante caractéristique. 

 

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L’entité palestinienne doit être vaincue et détruite (info # 012509/16)  
Analyse
dimanche, 25 septembre 2016

 

Par Guy Millière

 

Dans un texte récent publié par le magazine américain The Hill [la colline], Greg Roman, directeur du Middle East Forum [forum du Moyen-Orient] à Philadelphie, reprend un discours que Daniel Pipes, le fondateur et le président dudit forum, tient depuis des années, et que j’ai repris moi-même à mon compte : pour qu’il y ait une issue au conflit appelé conflit israélo-palestinien, il faut qu’il y ait un vainqueur et un vaincu, et il faut donc que l’entité palestinienne soit vaincue. 

 

Ce discours repose sur une logique élémentaire : il s’agit d’une guerre, et une guerre n’est vraiment achevée que lorsqu’il y a la victoire de l’un et la défaite de l’autre. Une guerre sans vainqueur ni vaincu n’est pas terminée, et conduit, dans la quasi-totalité des cas, à une autre guerre. Ce discours s’impose d’autant plus dans le cas présent, car s’il y a d’un côté un pays démocratique, Israël, il y a, de l’autre, une entité totalitaire utilisant le terrorisme et la propagande à des fins génocidaires. 

 

Une entité totalitaire, je l’ai écrit cent fois, veut tout, par définition, et ne respecte ni contrat ni traité ; elle peut être endiguée, elle doit être détruite si l’on veut qu’elle cesse de nuire. Une entité totalitaire utilisant le terrorisme et la propagande à des fins génocidaires est une nuisance qui implique sa destruction de façon plus rapide et plus drastique encore. 

 

 

Qui veut encore de la solution des deux Etats ?

 

Or Israël n’a pas vaincu l’entité palestinienne pour le moment. Israël ne l’a pas détruite, et cela explique la situation actuelle, qu’on peut décrire, au mieux, comme la gestion du statu quo, au pire, comme le maintien d’un abcès de fixation. Si Israël n’a pas vaincu et détruit l’entité palestinienne pour le moment, c’est parce qu’il existe, en Israël, des forces politiques et intellectuelles qui entretiennent l’illusion qu’une paix est possible avec l’entité palestinienne. Ces forces sont de gauche, et j’ai renoncé depuis longtemps à tenter de comprendre comment un esprit de gauche fonctionne et comment un homme ou une femme de gauche, confronté à une personne armée qui dit vouloir la tuer et qui brandit son arme, peut prétendre que la personne armée en question possède des cotés sympathiques. 

 

Analyser les déficits cognitifs et les fantasmes délirants n’est pas de mon ressort. Si Israël n’a pas vaincu et pas détruit l’entité palestinienne pour le moment, c’est également en raison des pressions internationales qui ne cessent d’inciter Israël à s’arrêter avant d’avoir gagné et à stopper toutes les opérations armées menées contre ses ennemis avant que celles-ci soient allées à leur terme, aux fins qu’une solution négociée voie le jour. 

 

Mais la solution négociée ne voit jamais le jour, et Israël se voit demander des concessions qui conduisent à un autre conflit armé, à d’autres négociations et à d’autres concessions israéliennes. 

 

Ce que souhaite visiblement Greg Roman dans son texte est que des forces politiques et intellectuelles en Israël en viennent à vaincre les forces politiques et intellectuelles de gauche d’une façon suffisamment nette pour qu’il soit possible à Israël de vaincre et détruire à son tour l’entité palestinienne. 

 

Je partage ce souhait, cela va de soi. J’aimerais que Binyamin Netanyahu soit parfois plus ferme. Je sais aussi que le contexte dans lequel il évolue n’est pas nécessairement propice à plus de fermeté. Je sais que, pendant les années Obama en particulier, il a été confronté à une administration américaine très hostile à Israël. Et je sais que, si par malheur Hillary Clinton est élue, cela n’annoncera en rien une amélioration. 

 

Ce que souhaite Greg Roman est aussi, je pense, j’en ai parlé avec lui à Philadelphie il y a quelques semaines, lorsqu’à l’invitation de Daniel Pipes j’ai donné une conférence au Middle East Forum, que l’attitude internationale vis-à-vis d’Israël change. Je crains à cet égard que l’Europe reste dans la même attitude qu’aujourd’hui. L’Europe constitue le principal soutien de l’entité palestinienne et veut que celle-ci survive : les Européens n’ont pas, depuis longtemps, de sympathie débordante envers Israël, et c’est vraiment le moins que l’on puisse en dire. 

 

Je pense que si Donald Trump est élu, ce qui relève d’un défi difficile, un changement d’attitude est envisageable. Si Hillary Clinton est élue, en revanche, aucun changement d’attitude ne pourra être envisagé. 

 

Cela signifie-t-il que la situation présente risque de durer ? La réponse est oui, hélas. On peut aussi imaginer que l’entité palestinienne est susceptible de se vaincre elle-même en se décomposant sous le poids de l’insoutenable imposture qui est son essence. 

 

 

 

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Grand restaurant cherche cuisinier  
Communiqué
dimanche, 25 septembre 2016

 

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Grande soirée onusienne, énorme discours de Binyamin Netanyahu (info # 012309/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 23 septembre 2016

 

Nous avons republié ci-dessous l'article : Grande soirée onusienne, énorme discours de Binyamin Netanyahu (info # 012309/16) [Analyse radiophonique] avec son enregistrement, à 18h 54 heure israélienne, 17h 54 à Paris.

A cause d'un problème technique, il manquait la moitié de l'interview sur la version Youtube.

Nous vous prions de nous excuser pour cet inconvénient.

Sylvie Tobelem
La Ména

 

© Metula News Agency

 

Juffa, au micro de Yanik Farkas sur Radio Judaica :

 

Deux gros sujets d’analyse pour Juffa ce matin, les discours de Mahmoud Abbas et de Binyamin Netanyahu, hier, devant l’Assemblée Générale de l’ONU, et l’échec des tentatives américaine et russe d’instaurer un cessez-le-feu dans la Guerre Civile Syrienne, Juffa expliquant pourquoi la Syrie et l’Irak avaient définitivement cessé d’exister.

 

https://youtu.be/VfHJFL4GIiU [Youtube] 

 

https://www.facebook.com/radiojudaica/videos/948977725212395/

 

Mahmoud Abbas

 

s’est exprimé dans la morosité, d’une voix fatiguée, évoquant "un rêve en train de disparaître", et la communauté internationale qui l’avait abandonné, lui et la cause palestinienne.

 

Contrairement à ses interventions précédentes sur cette scène, le chef de l’Autorité Palestinienne s’est adressé à une salle à moitié vide. 

 

Il a évoqué des thèmes passéistes, frisant parfois le ridicule, à l’instar de l’intention de l’AP d’assigner la Grande-Bretagne en justice pour la déclaration Balfour, en novembre 1917, qui garantissait la création d’un foyer national juif en Israël.

 

Abbas a évoqué une prochaine tentative de faire adopter au Conseil de Sécurité une résolution condamnant la politique d’implantation israélienne, formulant le vœu que les USA n’useraient pas de leur veto face à cette initiative. 

 

Il est revenu sur l’"occupation", sur l’"embargo à Gaza" et sur la prétendue destruction par Israël de lieux saints musulmans et chrétiens, dont personne n’a entendu parler. Il s’est enterré dans un discours agressif et guerrier, ne laissant apparaître aucune perspective de solution.

 

Un discours qui n’a manifestement plus la cote en Europe, accaparée par son combat contre l’islam radical, incapable de ne pas voir dans le Hamas palestinien l’un des acteurs de ce terrorisme.

 

Pas la cote non plus en Amérique, exclusivement concentrée sur son élection présidentielle, dans l’attente, non sans risque pour Abbas, de découvrir la prochaine politique moyenne-orientale du nouveau président. 

 

Et plus la cote, et c’est à peine plus surprenant, dans le monde arabe, qui voit de plus en plus en Israël un allié indispensable dans la lutte face à l’expansion iranienne, et qui traîne la cause palestinienne comme un boulet encombrant.

 

 

Binyamin Netanyahu

 

Face à la dépression du leader palestinien, Netanyahu a présenté et "interprété" – quel acteur, quelle perf ! – un discours optimiste, plein et millimétré. [Voir la totalité de l’intervention du 1er ministre israélien].

 

Le Premier ministre hébreu a commencé par régler son compte à l’ONU et aux autres institutions internationales, dont il a condamné l’"obsession israélienne", qualifiant l’Assemblée Générale de "disgrâce", le Conseil des Droits de l’Homme de "plaisanterie", et l’UNESCO de "cirque".

 

Cela serait vraisemblablement tombé dans l’oreille d’un sourd si le président du Conseil israélien n’avait pas fourni quelques chiffres stupéfiants en soutien de ses allégations, tel le fait qu’en 2017, l’Assemblée Générale avait prononcé 23 condamnations, 20 contre Israël et 3 contre le reste du monde.

 

Ce qui a autorisé Netanyahu à déclarer, ce que tous les ambassadeurs présents à Manhattan savaient déjà, à savoir que "l’ONU avait commencé comme une force morale et qu’elle était devenue une farce".

 

Il a rappelé l’évidence, qui veut qu’en concentrant leur temps et leur énergie sur Israël, les institutions internationales ne faisaient pas que fragiliser l’Etat hébreu mais manquaient à leur fonction consistant à améliorer les relations entre les peuples et les conditions de vie humaines, à garantir les droits de la femme ainsi que les droits fondamentaux des dizaines de millions de personnes vivant sous les dictatures.

 

Ce qui découlait de cette constatation était que l’acharnement biaisé et hystérique contre Israël, seul Etat laïc et libéral du Proche-Orient, permet en fait aux régimes totalitaires de préserver le statu quo et de continuer à persécuter leurs ressortissants sans être dérangés.

 

Mais Netanyahu a annoncé un changement fondamental dans le monde arabe, qui ne va pas tarder à s’exprimer publiquement à l’ONU selon lui, constatant que "c’était la première fois, dans sa vie, que beaucoup de ces Etats ne nous considèrent pas comme un ennemi mais comme un partenaire".

 

Le monde a besoin d’Israël pour combattre le terrorisme et afin de développer les technologies de demain, a martelé l’Israélien, souvent sous les applaudissements nourris de l’assistance. Il a expliqué de manière convaincante, que s’il était nécessaire de trouver des solutions au problème des implantations, ces dernières n’étaient pas la cause du conflit israélo-arabe ; pour asseoir ce propos, Netanyahu a rappelé à bon escient qu’avant 1967, l’ensemble de la Cisjordanie – y compris la partie orientale de Jérusalem – et Gaza se trouvaient entièrement en mains arabes, qu’il n’existait aucune implantation, et que cela n’avait pas empêché les Arabes de lancer trois guerres d’extermination contre Israël.

 

Fort de cette démonstration historiquement incontestable, le 1er ministre a invité M. Abbas à faire un choix, celui de la confrontation et du soutien au terrorisme ou celui d’engager des négociations de paix directes. Jusqu’à ce que l’AP prenne la bonne décision, pour Netanyahu, lorsque les Palestiniens parlent de libérer les implantations, ils pensent particulièrement à Tel-Aviv, Jaffa et Haïfa.

 

Il a reconnu qu’il existait un terrorisme juif marginal, comme dans toute société, mais, qu’à l’inverse de l’Autorité Palestinienne, les "leaders israéliens condamnent le terrorisme juif pendant que l’AP célèbre les siens". Le Premier ministre complétant : "Nous emprisonnons nos terroristes pendant qu’ils paient les leurs", faisant allusion aux rentes versées par l’AP aux assassins de Juifs, notamment de civils sans défense, ainsi qu’aux familles de ces terroristes. 

 

Binyamin Netanyahu s’est brièvement pris pour un jeune palestinien, Ali, pour énumérer toutes les incitations à la haine, au racisme et à l’assassinat d’Israéliens que celui-ci subissait au cours de sa journée d’écolier, sur le chemin de son établissement scolaire, dans la rue baptisée au nom d’un assassin d’enfant israéliens, dans ses manuels scolaires, à la télévision, dans les journaux et à la radio, n’hésitant pas à citer in extenso les appels au meurtre prononcés par Mahmoud Abbas.

 

Ce qui ne l’a pas empêché d’inviter le président de l’autonomie palestinienne à s’exprimer devant la Knesset, se déclarant prêt, pour sa part, à s’adresser au parlement palestinien à Ramallah.

 

Bibi n’a pas manqué non plus de fustiger la théocratie perse, qui appelle régulièrement à l’anéantissement d’Israël et qui étend son emprise sur ses voisins et exporte son terrorisme sur cinq continents. Il a promis que son pays ne permettra pas à l’Iran de développer des armes nucléaires, "pas maintenant, ni dans une décennie, ni jamais".

 

Sans juger des intentions réelles des uns et des autres, nous avons écouté de la part du Premier ministre israélien, un discours de confiance, de paix, de progrès, de succès, de sécurité, de partage du savoir avec les peuple d’Afrique et de la région, le tout énoncé dans un anglais à la fois parfait et accessible.

 

Face à l’allocution interminable [deux fois le temps imparti] d’Abou Mazen, déprimée et désespérante, rancunière, dénuée de perspective et d’espoir, il fallait, hier à l’ONU, être un délégué de la "République" Islamique d’Iran, ou de la Corée du Nord, pour ne pas se laisser charmer par les propositions du chef de l’exécutif de Jérusalem. 

 

 

 
Une première : le Dôme de Fer intercepte deux obus en Syrie (info # 011709/16)  
Breaking News !
samedi, 17 septembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Métula, samedi 23h54, 22h54 à Paris 

 

Pour la première fois depuis l’introduction du Dôme de Fer en 2010, celui-ci a été utilisé ce samedi sur le front syrien.

 

A vrai dire, la région du Golan a connu une journée mouvementée ; en début d’après-midi les échanges d’artillerie entre l’Armée gouvernementale et les rebelles du Front du Sud [membres de l’Armée Syrienne Libre] atteignaient des cadences infernales, et, grâce au vent d’Est, les détonations faisaient trembler les demeures du Doigt de la Galilée.

 

Une équipe de reporters de guerre de la Ména se trouvait ainsi sur place, lorsque, vers 14h30, un obus de mortier tiré à partir du territoire syrien était intercepté par un missile Tamir lancé par une batterie du Dôme de Fer [héb. : Kipat Barzel].

 

Le scénario se répétait un peu plus tard, lorsqu’un second obus de mortier était à nouveau touché en vol et anéanti par le Dôme de Fer.

 

Ce n’est pas la première fois qu’une batterie de ce type parvient à neutraliser un obus de mortier, c’est déjà arrivé à plusieurs reprises sur le front de Gaza, mais cela n’en reste pas moins un exploit technologique de pointe.

 

En effet, le Dôme et son radar doivent, pendant une période de vol du projectile allant uniquement de 5 à 15 secondes, l’identifier, calculer sa trajectoire, et l’intercepter à l’aide d’un missile. Nous l’avons déjà écrit dans ces colonnes, cela confine à de la science-fiction.

 

Ce qui est également exceptionnel à propos des interceptions de ce samedi, réside en cela que les deux obus de mortier – le porte-parole de Tsahal l’a confirmé – n’auraient pas explosé en Israel s’ils avaient pu poursuivre leur course.

 

Le porte-parole de Tsahal a déclaré à notre oreille, qu’au vu de la courte durée du vol de ce genre d’armes, il avait été décidé de les anéantir par mesure de précaution et en considération du risque qu’elles explosent en Israël.

 

Les experts de la Ména ne sont pas totalement convaincus par cette explication, considérant principalement que des dizaines (voire plus) d’obus de mortier et de roquettes sont quotidiennement échangés entre les belligérants syriens précisément dans cette région, sans que jamais jusqu’à ce jour le Kipat Barzel ne soit intervenu.

 

A la Ména nous émettons l’hypothèse théorique que Tsahal ait voulu protéger quelque chose ou quelqu’un qui se trouvait au moment des tirs du côté syrien du Golan. Sans que nous possédions le moindre indice factuel à ce sujet, si, par exemple, un commando "ami" s’était trouvé à ces moments en opération en Syrie, le tir de missiles Tamir aurait été tout aussi plausible que la version communiquée par le porte-parole de l’Armée.

 

En plus des incidents que nous venons de relater, le Hezbollah ainsi que l’agence officielle d’information syrienne SANA, ont affirmé ce soir que des drones israéliens avaient frappé un objectif de l’Armée gouvernementale et de ces alliés à proximité de la ville de Khan Arnabeh [à quatre kilomètres de la frontière israélienne], tuant un soldat et en blessant plusieurs autres.

 

D’autres sources arabes ont fait état d’autres attaques aériennes israéliennes contre des batteries de l’artillerie gouvernementale.

 

 

Une position rebelle (et un rebelle), cette après-midi, 

à quelques mètres de la frontière israélienne

Photo Cindy Gzaeil © Metula News Agency

 

Ces deux informations sont formellement démenties par le porte-parole de Tsahal. De plus, nos reporters sur le terrain qui se trouvaient sur un poste d’observation avantageux n’ont pas enregistré d’attaques aériennes israéliennes durant la période concernée.

 

La probabilité la plus envisageable concernant ces prétendues attaques israéliennes consiste en ce que les positions de l’Armée gouvernementale syrienne aient été atteinte par des tirs rebelles, et qu’il est plus glorieux pour Damas de prétendre que ses soldats ont été touchés par Tsahal que par l’Armée Syrienne Libre.

 

Toujours en Syrie, mais à proximité de la frontière iraquienne cette fois, l’Aviation américaine a effectué un bombardement dans la zone de Deir ez-Zor tuant 90 soldats de l’Armée régulière syrienne.

 

Un porte-parole U.S. a fait savoir que les pilotes américains pensaient viser des cibles appartenant à DAESH [l’Etat Islamique en Iraq et en Syrie] ; la Russie, pour sa part, accuse les Etats-Unis de cette erreur qu’elle attribue au "refus entêté" de Washington de coordonner ses opérations militaires en Syrie avec Moscou.

 

 
L’analyse radiophonique hebdomadaire de Stéphane Juffa (info # 011609/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 16 septembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Juffa, au micro de Yanik Farkas sur Radio Judaica :

 

https://youtu.be/8dFg75GQV2I (Youtube) 

 

https://www.facebook.com/radiojudaica/videos/943883812388453/ (Facebook)

 

Au sommaire :

 

1. L’état de santé et l’œuvre de Shimon Peres

 

2. L’accord, cette semaine, sur le prêt américain à Israël de 34 milliards d’euros sur 10 ans

 

Cela risque de ne pas suffire

Israël ne pourra plus compter sur le Congrès U.S

Cela met l’industrie militaire israélienne en grand danger

Le résultat de l’"entêtement" de Binyamin Netanyahu selon Ehud Barak

Un accord non-révisable, à moins que… Donald Trump ne remporte l’élection présidentielle

 

3. La situation explosive sur le Golan

 

16 roquettes en provenance de Syrie explosent sur le territoire israélien

Les ripostes de Tsahal

Se défendre sans s’empêtrer dans la Guerre Civile Syrienne

 

4. Premier reportage de guerre pour Cindy Gzaiel, stagiaire à la Ména 

 

5. Coupe d’Europe : Hapoël Beersheva bat l’Inter à Milan 2 à 0 avec la manière

 

 

 
Le terrible bilan des années Obama (info # 011109/16)  
Analyse
dimanche, 11 septembre 2016

 

Par Guy Millière

 

L’heure du bilan des années Obama approche à grands pas. Il n’y a pas grand-chose à ajouter à ce que je décris dans mon livre "Après Obama, Trump ?". Tout lecteur qui veut comprendre l’ampleur de la catastrophe aura à cœur de le lire. 

 

Tout s’est déroulé, hélas, comme je l’avais prévu dès le moment où Obama a été élu. Barack Obama a bien été un désastre pour les Etats Unis et un désastre planétaire. Que nombre de journalistes européens et israéliens ne s’en soient pas encore aperçu en dit long sur leur cécité, mais ne change rien aux faits. 

 

Comme je m’y attendais depuis 2009, Obama va laisser un Proche Orient ravagé, disloqué, jonché de cadavres et de suppliciés. La Syrie et l’Irak n’existent plus et la guerre y a fait plus de quatre cent mille morts. Une monstruosité appelée Etat Islamique a pris forme et consistance et, tel un cancer produisant des métastases, il est désormais actif dans une vingtaine de pays de la planète. C’est encore sans compter les djihadistes qui se sont disséminés en Europe en s’infiltrant au sein des vagues de “migrants”. 

 

 

 

La Turquie d’Erdogan est devenue une dictature islamique. Le croissant chiite dont rêvaient les mollahs de Téhéran est en train de devenir une réalité. Les Kurdes sont abandonnés au profit de l’alliance Moscou-Téhéran-Ankara. Le Sinaï est parcouru par des bandes djihadistes. La Libye aussi. 

 

Le seul point relativement positif dans cet effroyable ensemble est le rapprochement qui s’est opéré entre Israël et ce qu’on appelle généralement les régimes sunnites du statu quo, l’Arabie Saoudite, l’Egypte de Sissi, la Jordanie et les pétromonarchies du Golfe. Mais ce rapprochement semble largement revêtir un caractère de circonstance face à la montée en puissance de l’Iran. 

 

Des documents récemment mis au jour et publiés dans la presse du monde qui parle anglais exposent ce que j’ai évoqué plusieurs fois : à savoir qu’Obama a jeté son dévolu - au printemps 2009, quand le peuple iranien s’est soulevé – sur la dictature des mollahs avec laquelle il voulait s’entendre et dont il voulait voir le pouvoir consolidé. 

 

Cela n’a pas été de la part d’Obama de l’indifférence ou de l’indécision, comme d’aucuns l’ont écrit à l’époque, mais bel et bien une trahison. Ces mêmes documents montrent, comme je l’ai également relevé, qu’Obama n’ignorait rien des conséquences d’un retrait total des troupes de combat américaines d’Irak à la fin de 2011, et savait donc tout à la fois que Bagdad passerait dans l’escarcelle des mollahs, et qu’une déferlante islamiste s’abattrait sur le Nord du pays et sur la Syrie sunnites. 

 

Ils montrent que lorsque l’Etat Islamique s’est constitué, Obama n’a rien fait pour l’arrêter ou l’écraser. Ils montrent, en outre, qu’en signant l’accord sur le nucléaire de juillet 2015 avec les mollahs, Obama savait qu’il faisait des concessions majeures qui auraient des conséquences lourdes et feraient peser un danger vital permanent sur Israël. 

 

D’autres documents indiquent qu’Obama s’est conduit en ennemi d’Israël autant que cela lui était possible et est responsable de la divulgation des plans d’attaque élaborés par Israël contre les installations nucléaires iraniennes. 

 

Ceux qui voudraient consulter ces documents en trouveront les références dans "Après Obama, Trump ?".

 

Ce que nul ne peut savoir encore est ce qu’Obama fera au cours des semaines qui lui restent à la présidence, et surtout, au cours de la période qui s’écoulera entre l’élection de son successeur et celle de l’entrée en fonction de celui-ci. 

 

Connaissant Obama, je pense qu’il voudra finir sa présidence en apothéose. 

 

Il fera tout, c’est une évidence, pour renvoyer les derniers djihadistes enfermés à Guantanamo vers les zones de combat où ils pourront à nouveau s’adonner à leurs activités favorites, et pour tenir ainsi, sous les yeux extatiques des gauchistes du monde entier, sa promesse de 2008 de fermer la base de Guantanamo. 

 

Il envisage aussi très sérieusement de ne pas exercer son droit de veto lorsque la motion que préparent de concert les dhimmi de Hollande en France et les islamistes de l’Autorité Palestinienne sera présentée cet automne aux Nations Unies. 

 

Cela entrainerait la reconnaissance par les Nations Unies d’un Etat terroriste de plus, l’Etat palestinien, qui n’existerait que sur le papier, mais deviendrait un outil supplémentaire pour accuser Israël de violer le droit international. On peut s’attendre à ce que la motion soit présentée après le 8 novembre, aux fins de ne pas entrainer de réticences au sein de l’électorat juif américain, et de s’assurer que ce dernier votera massivement pour Hillary Clinton. 

 

J’explique dans "Après Obama, Trump ?" que, succédant au désastre étasunien et planétaire causé par Obama, un président à même d’entamer un redressement serait indispensable ; et j’explique pourquoi tant d’Américains ont choisi Donald Trump, ce qui reste, à l’évidence, un mystère pour la plupart des journalistes européens et américains. 

 

 

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L’article le plus bête de 2016 (info # 010709/16)  
Réinformation
mercredi, 07 septembre 2016

 

Par Ilan Tsadik

 

Avec AFP

 

Votre serviteur est tombé sur l’article le plus stupide publié dans la presse internationale en 2016, à moins que ce ne soit depuis le début du XXIème siècle. Mais je ne peux l’affirmer, n’ayant pas eu le temps matériel de relire tout ce qui s’est écrit depuis l’an 2 000.

 

Le chef-d’œuvre est à mettre au crédit de l’agence semi-étatique française AFP, reproduit et parfois augmenté par ses perroquets habituels, soit pratiquement l’ensemble des media francophones mainstream. "Augmenté", car certains journaux et agences, à l’instar du Figaro et du Monde, pour justifier de leur "différence", ont partiellement re-rédigé la dépêche à leur sauce, en prenant le plus grand soin de ne rien altérer de l’information proposée par la centrale française.  

 

Je reproduis d’abord le nectar de ce fleuron du journalisme, version Le Monde, en abandonnant la seconde partie du câblogramme, qui n’a rien à voir avec mon analyse :

 

            "La Turquie assure avoir chassé l’Etat islamique de la frontière syrienne

Le Monde.fr avec AFP | 04.09.2016 à 20h56 • Mis à jour le 05.09.2016 à 09h59

 

Le premier ministre turc, Binali Yildirim, a annoncé, dimanche 4 septembre, que la frontière turco-syrienne avait été totalement sécurisée après que les forces turques et les rebelles syriens soutenus par Ankara ont chassé l’organisation Etat islamique (EI) des dernières zones qu’elle contrôlait. « Depuis Azaz jusqu’à Djarabulus, notre [bande frontalière] (sic) de 91  kilomètres a été totalement sécurisée », a assuré M. Yildirim lors d’un discours télévisé.

 

Un peu plus tôt, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) avait affirmé que l’EI avait perdu ses dernières positions sur la frontière turco-syrienne. « L’EI n’a plus de contact avec le monde extérieur après avoir perdu les derniers villages frontaliers entre la rivière Sajour et [la localité] d’Al-Raï1 », a indiqué l’Observatoire.

 

« Les rebelles et les factions islamistes soutenus par les chars et l’aviation turcs » se sont emparés de plusieurs villages frontaliers « après que l’EI s’est retiré, mettant fin à sa présence (…) sur la frontière », avait encore précisé l’OSDH.

 

Les milices kurdes également visées

La perte de cette zone frontalière prive l’EI de points de passage pour ses recrues et pour son approvisionnement depuis la Turquie, même si l’organisation djihadiste sunnite contrôle encore de larges pans de territoires en Syrie et en Irak.

 

La Turquie a lancé, le 24 août, l’opération militaire « Bouclier de l’Euphrate » dans le nord de la Syrie, affirmant viser tant l’EI que les milices kurdes qui ont eux-mêmes (sic) joué un rôle majeur pour chasser les djihadistes d’une grande partie de la frontière.

 

[…]".

 

Je n’ai rien à redire au sujet de la déclaration du premier ministre turc (premier paragraphe), à part que beaucoup de choses résident dans l’interprétation que l’on fait de la phrase "notre bande frontalière de 91 kilomètres a été totalement sécurisée". Familiers de la politique menée par le régime de M. Erdogan, nous ne doutons pas un instant que la signification que lui donnait Binali Yildirim était : la Turquie s’est assurée de conserver un vaste corridor communicant avec DAESH, et, partant, de la survie de DAESH, et surtout, elle s’est assurée d’empêcher la formation d’une entité kurde continue sur sa frontière internationale. Cela, l’AFP et ses copie-colleurs ne l’ont pas discerné, mais on ne peut pas leur reprocher de ne pas comprendre la géopolitique moyen-orientale.

 

C’est en progressant dans la suite de l’article que l’on tombe véritablement dans l’abîme, quand AFP-Le Mondechoisissent de citer l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, lorsque celui-ci prétend que "L’EI [DAESH] n’a plus de contact avec le monde extérieur après avoir perdu les derniers villages frontaliers entre la rivière Sajour et [la localité] d’Al-Raï1".

 

Ce choix est conforté par les confrères français, qui affirment à leur tour : "La perte de cette zone frontalière prive l’EI de points de passage pour ses recrues et pour son approvisionnement depuis la Turquie".

 

Sans nous mêler de la logique inhérente à l’article – d’y ajouter notre grain de sel -, nous prenons simplement bonne note du fait qu’avant l’opération "Bouclier de l’Euphrate", c’est-à-dire avant le 24 août dernier, la totalité des fournitures de l’Etat Islamique-DAESH en hommes et en matériel transitait par la Turquie. Les armes et les documents saisis sur les miliciens de l’organisation tués ou faits prisonniers confirment par ailleurs cette affirmation sans l’ombre d’un doute sensé.

 

Nous avons donc demandé à notre service cartographique de dresser la carte de la frontière syro-turque telle qu’elle apparaissait avant Bouclier de l’Euphrate. On y distingue, en vert, des deux côtés de la frontière internationale, les territoires entièrement contrôlés par Ankara et par son armée, en vert foncé, la frontière de facto de l’Empire ottoman en Syrie, et trois triangles bleus figurant les points de passage qui permettaient à DAESH de se ravitailler auprès d’Erdogan.

 

 

Ca, c’était "avant", quand la Turquie et DAESH avaient une frontière commune

 

Maintenant tout a changé, à en croire AFP-Le Monde, comme on le constate aisément en consultant la nouvelle situation qui prévaut après le 4 septembre, depuis que le Califat Islamique a perdu tout "contact avec le monde extérieur". Des contacts qui, rappelons-le, quitte à verser dans le théâtre de l’absurde, passaient exclusivement par… la Turquie.

 

 

Ca, c’est maintenant : le contact géographique Turquie-DAESH est plus

étendu qu’il ne l’a jamais été et la coalition anti-DAESH a été neutralisée 

par des moyens politiques

 

A force de réécrire au quotidien la réalité du monde, à la guise du Quai d’Orsay et de l’intelligentsia française, sous la férule de l’Agence France Presse qui ne cesse de donner le ton, et de tous les media qui dansent sur sa musique, sur ce coup, ils sont tous passés ensemble à la trappe réservée aux cancres.

 

Car la Turquie contrôlait déjà les échanges avec DAESH avant Bouclier de l’Euphrate, et ce contrôle était même plus aisé qu’aujourd’hui, puisqu’il s’exerçait à partir d’une frontière internationale renforcée par une clôture quasi ininterrompue et supervisée à partir de positions militaires établies depuis des décennies. Si Erdogan avait voulu étrangler l’EI, il n’aurait pas même eu besoin de tirer un seul coup de fusil, il lui aurait suffi de fermer ses points de passage.

 

En fait, pour vaincre l’Etat Islamique, il fallait impérativement le couper hermétiquement de la Turquie ; c’était l’objectif de la vaste offensive lancée le 31 mai par la coalition anti-DAESH qui réunissait les forces kurdes des YPG au sol, secondées par des militaires d’élite britanniques, français, allemands et américains sur Terre et dans les airs. On distingue d’ailleurs clairement les effets de cette offensive dans la région de Manbij sur les cartes ; le but consistait à réunir les cantons kurdes de Kobané et d’Afrin afin d’étouffer DAESH en le coupant de la Turquie afin de l’anéantir par la suite.

 

Mais au nez et à la barbe des Armées occidentales, pour une raison qui échappe aux états-majors, l’Administration Obama, suivie en cela par ses alliés occidentaux, a soudain décidé d’autoriser Erdogan à lancer Bouclier de l’Euphrate et à abandonner le projet de détruire l’Etat Islamique.

 

Ces considérations d’ordre stratégique sont sans doute insaisissables pour les confrères tricolores, ou peut-être le Quai a-t-il demandé à ses supplétifs médiatiques de noyer le poisson afin d’empêcher les mauvaises langues – elles sont rares dans l’Hexagone mais pas inexistantes – de poser les deux questions qui dérangeraient le gouvernement : que fait désormais l’Armée française en Syrie et où en est la campagne contre DAESH, l’auteur du massacre du Bataclan ?

 

Quoi qu’il en soit, l’AFP prend vraiment ses clients et le public pour des andouilles et s’est ridiculisée en cette occurrence.

 

Quant au fait de savoir pourquoi DAESH s’est retiré sans combattre de Jarabulus et des villages qu’il occupait, "mettant fin à sa présence (…) sur la frontière", lui qui a toujours vendu chèrement sa peau, on s’en souvient notamment à Manbij et à Kobané, n’hésitant pas à lancer des terroristes-kamikazes à l’assaut pour conserver chaque mètre de terrain islamisé, la réponse va de soi.

 

Les miliciens islamistes ne vont tout de même pas combattre les Turcs qui viennent leur sauver la mise, assurant leur approvisionnement et leur survie. Bouclier de l’Euphrate est, sans le moindre doute raisonnable, la bataille qui a fait le moins de victimes dans les rangs du Califat et même de toute la sanglante Guerre Civile Syrienne qui dure depuis cinq ans ; on se demande même s’il y a eu des morts parmi ses combattants car on n’en a pas vus.

 

Mais au fond, pour quelle raison se battrait-on entre musulmans, sunnites et islamistes ? Et puisqu’il y a des gringos d’infidèles qui croient tout ce qu’ils leur racontent et qui devancent même leurs histoires les plus incroyables, quitte à humilier toute une profession. Alors pourquoi se gêner ?

 

 

 

Note :

 

1L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (SOHR) n’est pas beaucoup plus brillant que ses confrères français puisque qu’il n’existe aucun village "entre la rivière Sajour et [la localité] d’Al-Raï", pour la raison assez simple que la rivière Sajour traverse Al Raï.

 

 
Le jour où Obama a sauvé DAESH (info # 010209/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 02 septembre 2016

 

© Metula News Agency

 

Juffa, au micro de Yanik Farkas sur Radio Judaica :

 

https://youtu.be/B_itoRT4RMM  (Youtube)

 

https://www.facebook.com/radiojudaica/videos/933131180130383/  (Radio Judaica)

 

En donnant le feu vert à Recep Erdogan pour entreprendre son opération "Bouclier de l’Euphrate", le Président Barack Obama a sacrifié tous les efforts concédés auparavant, notamment par l’Armée U.S, afin de priver le Califat Islamique de sa voie d’approvisionnement en armes, munitions et combattants en Turquie.

 

De plus, le président américain a retiré à la coalition anti-DAESH sa seule force terrestre, les Forces Démocratiques Syriennes, à prééminence kurde, capable de vaincre le Califat.

 

Celui-ci va se renforcer en Syrie et organiser de nouveaux attentats en Europe et dans le monde. Surtout, qu’en dépit de ses discours, Erdogan ne fait la guerre qu’aux Forces Démocratiques Syriennes depuis que son armée a franchi la frontière syrienne.

 

La lecture de la carte des opérations permet de conclure qu’Ankara coordonne son action avec l’Etat Islamique en Irak et en Syrie.

 

Le Pentagone, le ministère de la Guerre et l’état-major U.S s’émeuvent du déroulement des combats et tentent d’imposer un cessez-le-feu, tandis que John Kerry, Joe Biden et le Président Obama gardent un silence complice.

 

 

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Jarabulus ou les dessous d’un cessez-le-feu précaire (info # 010109/16)  
Analyse
jeudi, 01 septembre 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

Avec le reporter de la Ména dans le Rojava, Perwer Emmal

 

Le reporter de la Ména, Perwer Emmal, confirme qu’un cessez-le-feu entre l’Armée turque et ses supplétifs islamistes, d’une part, et les forces kurdes et leurs supplétifs du Conseil Militaire de Jarabulus, de l’autre, est respecté depuis mardi.

 

Depuis mardi, le front entre les deux camps s’est stabilisé sur la rivière al Sajour (voir la carte) et l’on ne note pas d’échanges de feu majeurs entre les belligérants. Le retour des Kurdes et de leurs alliés au sud de cette rivière était la condition posée par Ankara pour qu’elle accepte une trêve temporaire.

 

Le Conseil Militaire de Jarabulus a annoncé justifier ce retrait par les massacres perpétrés par des chasseurs-bombardiers turcs contre des civils syriens – arabes pour la plupart -, et pour enlever aux Turcs et à leurs auxiliaires toute "justification pour continuer le bombardement de villages et de civils". 

 

La Ména est en mesure d’attester, avec d’autres observateurs sur le terrain, que deux villages du sud de Jarabulus, Job al Kosa et Maghr Sarisat ont en effet été les cibles de bombardements sans discrimination de la part de l’Aviation turque, causant la mort d’au moins 53 civils et en blessant 80 autres.

 

D’autre part, lors des combats au sud de Jarabulus entre les deux protagonistes, les Turcs se sont emparés de 23 villages ; certains d’entre eux ont été conquis après de durs combats, alors que le plus grand nombre a été abandonné par les forces kurdes parce qu’ils étaient indéfendables ou suite à l’ordre qu’elles avaient reçu de retraverser la rivière Sajour.

 

 

La carte mise à jour le 1er septembre à midi

Service cartographique © Metula News Agency

 

Lors des combats qui ont impliqué, côté turc, une centaine de chars Patton M60 modernisés, une dizaine de combattants du camp kurde ont été tués et une vingtaine blessés ; de plus, six d’entre eux ont été faits prisonniers, exhibés et maltraités par les militaires ottomans, en parfaite transgression des conventions internationales régissant le sort des prisonniers.

 

Le camp turc a quant à lui perdu six soldats et/ou miliciens islamistes, eu une douzaine de blessés, dont au moins cinq sont dans un état sérieux, et compte cinq chars endommagés par leurs adversaires, dont trois sont dans un état irrécupérable. 

 

De plus, l’Armée de Recep Erdogan annonce avoir provoqué la mort de plus de cent miliciens de DAESH-Etat Islamique en Irak et en Syrie. Elle est la seule à mentionner ces pertes ; selon la Ména, depuis le début de l’offensive "Bouclier de l’Euphrate", le 24 août dernier, moins de 15 membres de cette organisation sont effectivement morts, alors qu’ils s’en trouvaient plus d’un millier à Jarabulus avant l’attaque. Aux termes d’un accord secret avec Ankara, ces miliciens ont pu rejoindre sans encombres leur position d’al Bab, à 100 km par la route au sud-ouest de Jarabulus, alors qu’ils étaient exposés sans défense aux attaques des avions turcs et coalisés, qui participaient de concert à l’opération "Bouclier de l’Euphrate". D’autre part, Ankara n’a présenté aucune arme prise à DAESH, ce qui semble indiquer que ses membres ont été autorisés à quitter les lieux avec armes et bagages.

 

On rappelle, pour aider à comprendre la portée extraordinaire de ce qui précède, qu’Erdogan a justifié l’invasion partielle de la Syrie par le besoin d’éradiquer les terroristes de DAESH. Et que l’Amérique et l’Europe, notamment la France, le Royaume Uni et l’Allemagne, ont envoyé des avions et des troupes en Syrie et en Irak dans l’unique but déclaré de neutraliser l’Etat Islamique. Or s’ils ont eu l’opportunité de coincer un millier de miliciens islamistes, entièrement encerclés dans la poche de Jarabulus et qu’ils ne l’ont pas fait, il y a urgemment lieu de se demander ce qu’ils sont venu faire dans cette région du monde. 

 

Les trois officiers commandant l’opération contre les FDS (Forces Démocratiques Syriennes) font partie de l’Armée turque, s’agissant du Lieutenant-Général Zekai Askakalli (commandant en chef de l’opération), de son second, le Lieutenant-Général Metin Temel, et du commandant de la division Sultan Murad, le Colonel Ahmed Othman.

 

 

Un char turc en Syrie

 

L’existence du cessez-le-feu est confirmée par diverses sources militaires américaines. En revanche, et bien qu’elle le respecte de facto, la Turquie nie avoir accepté une cessation des hostilités avec les Kurdes.

 

En fait, et on le constate à la lecture de la carte, l’armada turque, depuis le début de son incursion en Syrie, n’a livré bataille qu’aux forces kurdes et à leurs alliés. La totalité de ses blindés s’est déployée au sud de Jarabulus, là où se trouve l’Armée Démocratique Syrienne, à laquelle les Ottomans ont enlevé 23 villages, alors qu’aucune initiative militaire n’a été prise en direction de l’Ouest, où se situent les positions du Califat Islamique.

 

Plus symptomatique encore de l’existence d’une authentique coalition turco-DAESH, les miliciens expulsés de Jarabulus et autorisés à se rendre à al Bab sont allés immédiatement renforcer les défenses des djihado-islamistes face aux FDS et notamment à leur "conseillers" occidentaux. Ainsi, les opérations anti-Daesh dans le secteur d’Arima n’ont pas progressé d’un seul kilomètre depuis le 24 août, les Kurdes ayant besoin de recourir à l’ensemble de leurs forces stationnées outre-Euphrate pour tenter de contenir les Turcs.

 

Et comme si cela ne suffisait pas pour dénoncer l’alliance discrète entre Ankara et Raqqa, les miliciens de DAESH mènent ces jours des multitudes d’attaques contre les positions dégarnies de la coalition censée les combattre. Tout cela, de la faute des Turcs et du feu vert que leur ont accordé les Américains et les Européens pour entrer en Syrie.

 

Constatant les mêmes choses que nous, mais avec surprise en ce qui les concerne, à savoir qu’il existait une entente entre Erdogan et DAESH et que "Bouclier de l’Euphrate" ne constitue qu’un rideau de fumée pour aider le califat à combattre la coalition venue l’éradiquer, l’Establishment de la Défense U.S a réagi. Avec les alliés européens, ce sont les Américains qui ont fait pression sur Ankara pour qu’elle interrompe la guerre qu’elle livre aux Kurdes.

 

C’est ainsi le porte-parole de l’état-major U.S [le Central Command], le Colonel John Thomas, qui a informé "avoir reçu les assurances de toutes les parties impliquées  qu’elle allaient cesser de tirer l’une sur l’autre afin de se concentrer sur la menace constituée par l’Etat Islamique".

 

Lundi dernier, le Secrétaire américain (ministre) à la Défense, Ash Carter, avait appelé la Turquie "à rester concentrée sur le combat contre l’Etat Islamique et à ne pas engager les FDS".

 

Quelques heures plus tard, le Secrétaire chargé de la presse du Pentagone, Peter Cook, renchérissait, en qualifiant d’ "inacceptables ces affrontements [entre Turcs et Kurdes], affirmant qu’ils représentaient un sujet de vive préoccupation".

 

Mardi, le chef d’état-major U.S, le Général Joseph Votel, admettait implicitement, à l’occasion d’une conférence de presse, que son pays avait été floué par Erdogan par ces propos : "Au début, lorsque la Turquie identifia une opportunité de combattre l’Etat Islamique à Jarabulus, les forces américaines soutinrent cette offensive, mais lorsqu’ils ont commencé à se concentrer sur quelque chose d’autre que DAESH, nous fûmes contraints de retirer notre concours à cela".

 

Ce qui a retenu l’attention des analystes de la Ména est que tous les responsables U.S à avoir exprimé leur surprise et à avoir œuvré pour l’instauration d’un cessez-le-feu – le Central Command, le Pentagone et le Secrétariat à la Défense – appartiennent à l’Establishment de la Défense. En revanche, aucun membre de l’appareil politique du gouvernement qui a octroyé à Erdogan le feu vert pour "Bouclier de l’Euphrate" – le Secrétaire d’Etat John Kerry, le Vice-Président Joe Biden et le Président Obama – n’a pipé mot sur ces deux sujets.

 

Cette dichotomie est sans aucun doute à l’origine d’un profond malaise, à croire que l’Army a choisi les Kurdes et la neutralisation de DAESH, tandis que la Maison Blanche a opté pour leurs ennemis turcs et la préservation de DAESH. Or si l’offensive d’Ankara contre les FDS s’était poursuivie, ou si elle reprenait, la coalition pro-turque à laquelle participe l’Air Force, se retrouverait à combattre la coalition anti-Daesh des FDS, qui compte les commandos américains des Special Operations Forces (SOF) dans ses rangs. 

 

Perwer Emmal a vu des SOF à Manbij pas plus tard qu’avant-hier. Ils se trouvaient à moins de 10 km de l’avant-garde de l’Armée turque, et largement à portée de son artillerie. 

 

Certains, aux Etats-Unis, croient que le tandem Obama-Kerry n’éprouve que du mépris pour l’Armée américaine et pour la sauvegarde des intérêts stratégiques américains à l’extérieur des frontières des USA. A la Ména, nous ne tranchons pas dans cette polémique, mais nous jugeons tout de même particulièrement étrange – et là, c’est clairement un euphémisme – que le 31 mai, le Pentagone lance les Kurdes à la conquête de Manbij, en les assurant de son appui aérien et au sol, dans le but unique d’isoler DAESH de la Turquie, et que le 24 août suivant, le Président Obama autorise Recep Erdogan à employer la force pour empêcher la réalisation de cet objectif.

 

Dans Manbij, ce furent des armes et des munitions turques qui ont tiré sur la coalition anti-DAESH, et, contrairement à Jarabulus, ces équipements ont été largement présentés à la presse internationale. Et ce n’est pas tout : dans Manbij libérée, le Renseignement U.S a mis la main sur des milliers de dossiers – qui prendront encore des mois à disséquer – démontrant, au-delà de tout doute possible, la collusion, la coopération, l’envoi de renforts à l’Etat Islamique [avec des noms, des origines et des dates d’arrivée], les traces du commerce et de l’identité d’intérêt entre le Califat Islamique et le régime de M. Erdogan. Mais pourquoi ne s’entendraient-ils pas, les deux sont islamistes, sunnites et nourrissent la plus grande détestation pour l’Occident et ses valeurs ? Or l’Amérique ne peut pas ignorer ces faits, puisque c’est elle qui s’est chargée de la saisie et de l’étude des documents en question.

 

Certes, DAESH a commis des attentats meurtriers en Turquie, mais ceux-ci n’avaient rien à voir avec des différends idéologiques : ils avaient trait à des disputes de caractère maffieux concernant des paiements en retard, des délais dans l’acheminement des armes et des volontaires, ainsi que des pressions et des contre-pressions. De plus, personne n’a jamais évoqué une quelconque "amitié" entre les deux entités, car il n’existe pas d’amitiés dans cette partie du monde, mais uniquement des intérêts communs menant à des collusions. 

 

Pour accepter de pérenniser le fragile cessez-le-feu, Erdogan exige désormais que toutes les forces kurdes – que les militaires américains avaient transportées à l’ouest de l’Euphrate – retraversent ce fleuve en sens inverse. Or il existe une équation fort simple dans la Guerre de Syrie : la seule force au sol capable de défaire DAESH est constituée par les YPG, les Unités de Protection du Peuple kurde ; si les YPG regagnent l’est de l’Euphrate et se trouvent confinés dans un rôle défensif face à l’agressivité d’Erdogan, il n’y aura plus personne de crédible pour anéantir le Califat Islamique, dont l’emprise au Moyen-Orient et dans le reste du monde recommencera à s’affirmer.

 

Dans les autres media, on attribue la plupart du temps à Barack Obama des décisions allant dans le sens de la Realpolitik, mais depuis quand la Realpolitik consiste-elle à protéger ses ennemis au détriment de ses propres intérêts, de sa propre armée et de ses amis ? Qu’est-ce que l’Amérique a gagné en permettant à DAESH de continuer à s’approvisionner en Turquie pour tout ce qui lui manque ? Quel intérêt ont les Etats-Unis à aider le dictateur Recep Erdogan à affermir son emprise islamiste et manifestement antidémocratique sur la Turquie, tout en empêchant les Kurdes, démocrates et laïcs, de réaliser leur émancipation politique ? 

 

Visiblement, outre le Pentagone, le General Command et la Ména, les alliés européens ne voient pas de Realpolitik dans la démarche d’Obama, mais uniquement quelqu’un qui se tire une balle dans le pied. A commencer par l’Allemagne, qui s’est distanciée du grand n’importe quoi obamien, suivie par la Grande Bretagne qui exprime sa gêne, et même par le Président Hollande, qui, dans le vocabulaire abscons qui le caractérise a tout de même balbutié que la guerre contre les FDS ne se justifiait pas, et mis en garde contre l’éventualité d’un élargissement du conflit syrien.

 

A Manbij sitôt libérée, les femmes se sont débarrassées des niqab que l’Etat Islamique les obligeait à porter sous peine de mort. A Istanbul, où le corps des femmes se couvre de plus en plus, on ne parle pas, dans les rares journaux encore autorisés à paraître par le sultan, de libérer Manbij mais de la "reconquérir", ce qui représente plus qu’un simple symbole. 

 

Et si Erdogan, qui n’a aucune intention de faire la guerre à DAESH, se remet à marcher sur Manbij, que les Kurdes, privés d’aviation, de blindés et d’artillerie n’ont aucune chance de pouvoir tenir seuls, comment réagira la coalition anti-DAESH ?

 

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La bataille de Jarabulus n’a pas eu lieu (info # 012508/16)  
Exclusivité
jeudi, 25 août 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

avec Perwer Emmal sur la ligne de front avec les Peshmerga 

 

Quelques heures après le début de l’offensive turque d’hier (mercredi) contre Jarabulus, les supplétifs d’Ankara, les soi-disant rebelles de l’Armée Syrienne Libre, annonçaient triomphalement qu’ils avaient conquis la ville et défait les miliciens de DAESH. Depuis, ils inondent le Net avec des selfies qui les montrent paradant dans la cité déserte où flottent encore les drapeaux de l’Etat Islamique. Ils ont eu… un mort lors de leur glorieuse conquête ; rien à voir donc avec les 75 jours de résistance acharnée des combattants islamistes à Manbij et les 4 200 morts qu’elle leur a coûtés.

 

A cela, une raison très simple : la bataille de Jarabulus n’a pas eu lieu ! Pour l’excellente raison que les miliciens du Califat Islamique n’y étaient plus lorsque les Turcs sont arrivés, et pour la raison encore meilleure qu’ils avaient été prévenus à temps par leur allié Erdogan, qui leur a promis un sauf-conduit pour se rendre à al Bab s’ils ne se battaient pas. 

 

Et je suis prêt à parier mon salaire qu’ils n’ont pas eu beaucoup plus de pertes que les "rebelles de l’ASL" dans leur retraite sur plus de cent kilomètres de routes le long de la frontière turque ; ce, alors qu’ils étaient totalement vulnérables aux frappes des avions de l’U.S Air Force, aux obus de l’artillerie et aux salves des chars.

 

L’élément le plus sinistre de cette terrible farce est que les Etats-Unis de Barack Obama, mais aussi les Européens qui n’ont pas bronché, étaient dans le sale coup et dans la mise en scène. Vous parlez d’une coalition pour livrer une guerre sans merci à DAESH, des Rafales vengeurs du Bataclan, envoyés en Syrie afin d’anéantir la menace terroriste qui pèse sur la France et l’Europe !

 

L’Amérique est allée plus loin dans l’infamie, puisque ses chasseurs-bombardiers, de l’aveu de Washington, ont lancé leurs bombes sur l’objectif, en omettant évidemment de préciser aux électeurs américains que ses rues étaient vides, pendant que les terroristes se rabattaient impunément, à quelques secondes de vol de là, sur al Bab. 

 

Perwer Emmal, qui s’apprêtait à assister à la confrontation la plus sanglante de la Guerre Civile Syrienne, a tout vu. Il se trouvait avec les troupes des YPG kurdes qui avaient elles aussi avancé en direction de Jarabulus et avaient parcouru plus de 5 km depuis mardi afin d’empêcher les Turcs de se répandre vers le Sud après avoir "libéré" Jarabulus. 

 

Les Peshmerga occupent depuis hier les quatre villages de Yusuf Bayk, de Mazalah, d’Akpinar et d’Amarinah, sur la route 216 menant de Jarabulus à al Ghandurah et Mare. Les Kurdes ne sont qu’à 7 km de Jarabulus, mais surtout, à 1 km des Turcs qui occupent el Shamel, qui leur font face, et dont le président a juré leur perte, les qualifiant de terroristes à abattre, au même titre que ceux de DAESH.

 

A ce propos, ce jeudi matin, Emmal m’a appelé afin de m’informer que les Turcs ont déjà attaqué Amarinah et que de violents combats se déroulent en ce moment entre "rebelles" et Peshmerga à Akpinar. Selon notre envoyé permanent sur place, la guerre entre la Turquie et le Kurdistan pourrait avoir commencé. 

 

 

La situation sur le front de Jarabulus, ce jeudi matin

Service cartographique © Metula News Agency

 

A la Maison Blanche, le porte-parole principal d’Obama, Josh Earnest, a qualifié la mise en scène de ce mercredi d’ "indication de progrès important dans la campagne contre l’Etat Islamique". Peu avant, à Ankara, le Vice-Président Joe Biden, venu rendre une visite d’amitié au "fossoyeur de la presse libre, de la laïcité et des libertés individuelles en Turquie", Recep Tayyip Erdogan, s’est exprimé à l’occasion d’une conférence de presse.

 

Biden, dans une intervention digne de Neville Chamberlain, y a passionnément soutenu la position du semi-dictateur en exigeant des "milices" (sic) kurdes qu’elles abandonnent leur projet d’unification de leur territoire et se plient au diktat du sultan en refranchissant l’Euphrate en direction de l’Est. "Nous avons clairement signifié aux forces kurdes qu’elles doivent se retirer au-delà de la rivière", a indiqué le vice-président des Etats-Unis d’Amérique, ajoutant "qu’elles ne peuvent pas (obtenir) et n’obtiendront pas le soutien américain si elles ne tiennent pas cet engagement". Et comme si la trahison de l’Amérique n’était pas suffisamment grossière, Biden a ponctué son injonction d’un "period", un point (!) ou un point c’est tout (!), dans un vocabulaire que peu de gens utilisent encore pour s’adresser à leur chien.

 

Washington vient d’utiliser son plus fidèle allié dans la région comme de la chair à canon pour libérer Manbij. L’Administration Obama entend désormais obliger les Peshmerga à livrer le fruit de leur sacrifice lors de cette campagne à leur pire ennemi, et les priver – mais de quel droit ? Sur la base de quelle loi d’ingérence ? – du privilège d’assurer la pérennité de leur nation en faisant leur jonction avec leurs frères du canton d’Afrin.

 

A cet acte d’extrême cynisme, s’en ajoute un autre, d’extrême stupidité stratégique : Washington n’ignore pas, en effet, qu’Ankara, durant les six ans qu’a duré jusqu’à présent la guerre civile en Syrie, n’a pas cessé une seule journée de fournir du matériel militaire à DAESH, d’autoriser le libre passage de ses renforts et d’acheter son pétrole. Depuis la coupure des voies d’approvisionnement à partir de l’Irak, grâce aux efforts des Kurdes irakiens, la Turquie constitue l’unique cordon ombilical permettant de maintenir en vie les génocidaires de Yazidis, les crucificateurs de chrétiens, les décapiteurs d’enfants et les brûleurs vifs de prisonniers. S’il l’avait voulu, Erdogan a eu plus de deux ans pour mettre fin à ce terrible trafic.

 

L’offensive déclenchée conjointement, début juin, par la coalition et les Kurdes sur Manbij était, d’un point de vue stratégique, destinée à isoler DAESH de son dernier pourvoyeur afin de pouvoir l’affaiblir et le vaincre. Après Manbij, il ne restait plus qu’à condamner un corridor de 45 km de large, entre Arima et Mare, pour parvenir à ce résultat et incurver la ligne de destin de la Guerre Civile Syrienne et ses images de cruauté, de destruction et de misère humaine devenues irregardables. Encore est-ce sans parler du flux incessant de réfugiés de ce conflit qui noie l’Europe et gonfle les scores électoraux de l’extrême droite.

 

Les miliciens de DAESH se sont retirés sans résister de Jarabulus, parce qu’entre toucher leurs armes au poste frontière ou sur le territoire syrien, cela ne fait pour eux aucune différence. Barack Obama et Recep Erdogan, sous les bêlements des chèvres européennes, viennent de sauver la vie du Califat Islamique, que les Yankees et les Européens étaient censés neutraliser ; du moins, c’est ce que les leaders avaient raconté à leurs administrés, déjà frustrés de voir les attentats islamistes se multiplier, alors que l’Etat Islamique, du moins c’est ce qu’ils croient, croule sous les bombes des justiciers humanistes, un peu comme Dresde ou Tokyo durant la Seconde Guerre Mondiale. 

 

Ceux qui s’attendaient à voir des piles de cadavres de miliciens islamistes dans les rues seront surpris ; mais après cette trahison, se pose une question plus grave encore : après le poignard planté hier dans le dos des Kurdes par leurs alliés occidentaux, qui va aller déloger le Califat Islamique de sa capitale de Raqqa ? Pas les Kurdes, qui servaient d’armée au sol à la coalition mais qui vont maintenant s’occuper de résister aux Turcs. Il faudrait, pour les remplacer, au moins deux divisions de militaires européens et américains pour prendre Raqqa, car il n’existe aucune force dans la région capable de remplacer les Peshmerga. Le coût humain estimé pour la conquête de Raqqa s’élève entre 10 et 15 % des forces engagées. Et ce n’est pas tout, il faudrait ensuite que ces quelques 20 000 hommes restent en Syrie pour empêcher que DAESH ne refasse surface et garantir l’ordre public entre les communautés. Mais l’envoi de fantassins n’étant à l’ordre du jour ni de l’U.E, ni des U.S.A, on peut déduire que la mise en scène de Jarabulus, augmentée du discours de Biden à Ankara, confèrent une police d’assurance vie à DAESH, qu’ils étaient venus pour éliminer. Il faudra que quelqu’un dise la vérité aux publics européen et américain, car ils ont le droit de savoir ce que leurs gouvernants décident en leur nom et font avec leur argent, d’ailleurs nous sommes en train de nous en charger. 

 

Etant régulièrement en contact avec de nombreux officiers des pays engagés en Syrie et en Irak, je sais que la plupart seront écœurés en lisant cet article, et en constatant la bêtise – je ne vois pas d’autre mot – et la pusillanimité outrancières de leurs politiciens. Je sais aussi que même à contrecœur, ils obéiront aux ordres ou ils quitteront leurs fonctions, car ils sont devenus les piliers de la démocratie et de sa sauvegarde. 

 

Quant aux Kurdes, ils sont placés devant un dilemme sans issue : se passer de l’aide de la coalition et risquer de devoir affronter la deuxième puissance (la Turquie) de l’OTAN, sans aviation et sans artillerie, en poursuivant leur offensive en direction de l’Ouest et en s’exposant à d’immenses pertes, ou passer sous les fourches caudines et refranchir l’Euphrate, en se préparant à une guerre sans fin contre l’Etat Islamique, fourni par la Turquie, elle-même soutenue avec enthousiasme par les Etats occidentaux.

 

Reste un mince espoir, et je me surprends à raisonner de la sorte : voir Poutine refuser de jouer à ce jeu de mauvaise Realpolitik, et avertir Ankara que si ses séides sortent de la périphérie de Jarabulus, ils auront affaire à son aviation. J’imagine mal un fin joueur d’échecs comme le Tzarévitch se sacrifier pour les Kurdes, mais il y a dans cette histoire tant de péripéties incroyables et d’opportunisme, que tout peut arriver. 

 

Nous venons de recueillir la réaction de Redur Xelil, le porte-parole des Unités kurdes de Protection du Peuple (YPG). Il qualifie l’ "intervention turque à Jarabulus d’acte hostile, dont l’objectif principal n’est pas DAESH mais les Kurdes. Nous n’écouterons pas les demandes de la Turquie ou de puissances en dehors de ce pays. La Turquie ne peut pas nous imposer son agenda ni ses intérêts. Nos forces sont là-bas", a poursuivi Xelil, "nous ne nous retirerons pas de l’ouest de l’Euphrate. Personne n’a le droit de demander aux YPG de quitter la région".

 

La date du 24 août 2016 restera gravée dans l’histoire du sceau de l’infamie, comme l’attaque japonaise sur Pearl Harbor ou l’abandon par l’Administration Obama, le 12 septembre 2012, de son ambassadeur à Benghazi, J. Christopher Stevens, au viol et à l’assassinat par les hordes islamistes. Avec, en prime, une décision suicidaire du point de vue stratégique, qui va, sans aucun doute sensé, encourager les attentats collectifs contre les Américains et les Européens sur leurs sols.

 

 
La Guerre Civile Syrienne ne fait que commencer (info # 012408/16)  
Analyse
mercredi, 24 août 2016

 

Par Perwer Emmal dans le Rojava

 

Tôt ce matin, l’Armée turque a lancé une offensive en Syrie sur la ville de Jarabulus, tenue par DAESH et pratiquement encerclée par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), principalement constituées de combattants kurdes.

 

C’est Recep Tayyip Erdogan qui a annoncé l’opération intitulée "Bouclier de l'Euphrate" lors d’un discours à Ankara : "Depuis quatre heures ce matin, nos forces ont lancé une opération contre les groupes terroristes de DAESH et des YPG [Unités de Protection du Peuple kurde]", a ainsi déclaré le président turc.

 

L’attaque, précédée de bombardements de l’artillerie ottomane à partir de la région de Karkamis, dans son territoire, est menée par des "volontaires" présentés comme des membres de l’Armée Syrienne Libre (ASL). Ils sont soutenus par une dizaine de chars d’assaut.

 

A Ankara, on annonce également que l’opération bénéficie du soutien de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis. Or cette affirmation est pour le moins surprenante, puisque, après la prise du verrou de Manbij, à 30 km au sud de Jarabulus, grandement facilitée à la fois par des bombardements U.S et des soutiens au sol de commandos américains et européens, la coalition internationale a continué à participer à l’offensive kurde. Laquelle ne s’est pas arrêtée ne serait-ce qu’une journée après la prise de contrôle de Manbij.

 

Or cette offensive se déroule sur deux axes : à l’Ouest, en direction d’al Bab, front sur lequel les Kurdes et leurs alliés s’apprêtent à prendre la ville d’Arima, qu’ils ont déjà dépassée en s’emparant des villages de Jubb al Hamir et de Cheikh Nasir, et au Nord, précisément vers Jarabulus, dont à partir de leur tête de pont d’al Hajaj, ils ne sont plus distants que d’une dizaine de kilomètres.

 

 

Une zone d’activités militaires particulièrement dense

Service cartographique © Metula News Agency

 

Or l’aviation coalisée a participé, pas plus tard que le week-end dernier, à la bataille pour la prise d’al Hajaj, ainsi que de quatre autres villages sur la route menant de Manbij à al Ghandoura, plus à l’Ouest. 

 

Les Américains et les Européens qui accompagnent la progression des YPG – nous nous étions posé la question, rappelez-vous, de savoir si les Occidentaux maintiendraient leur appui aux FDS après Manbij - se trouvent ainsi, avec leurs hommes, à moins de 10 km des Turcs qui prétendent intervenir afin de chasser les YPG, avec le concours des… Américains et des Européens.

 

Il y a visiblement embrouille, à moins que la coalition occidentale n’entende se combattre elle-même. C’est encore sans compter que ladite coalition opère depuis l’aéroport de Sabat Fawqani, non loin de là dans le Rojava kurde, et depuis l’héliport de Lafarge, dans le même secteur. Plus à l’Est, elle dispose d’un troisième aéroport, à Rimela, à proximité de la frontière iraquienne.

 

Ces bases aériennes en Syrie sont surtout utilisées afin de soutenir les Kurdes et leurs alliés au sein des FDS dans leur guerre avec DAESH, les appareils de la coalition décollant aussi depuis des aéroports de l’Aviation turque, notamment la principale d’entre elles dans la région, à Incirlik.

 

A propos d’Incirlik, on a appris que l’U.S Air Force en avait retiré les vingt bombes atomiques qu’elle y entreposait et les avait transférées sur la base de Deveselu en Roumanie. Officiellement, c’est à cause de l’instabilité qui suit le coup d’Etat manqué ; officieusement, des officiers américains m’ont expliqué que c’était pour éliminer la tentation – même minime – qui aurait pu traverser l’esprit d’Erdogan, si, en cas de désaccord au sujet de la stratégie à suivre en Syrie, il lui avait pris la drôle d’idée de faire main basse sur ces bombes. 

 

Quoi qu’il en soit, les Peshmerga (combattants kurdes) vont maintenant camper sur leurs positions face à Jarabulus pour assister à une bataille sanguinaire opposant deux de leurs ennemis, les Turcs et les miliciens de l’Etat Islamique. Si Erdogan n’avait pas déclenché son offensive, c’aurait été leur lot de décramponner les islamistes acculés à l’Euphrate, et cela aurait occasionné des pertes dans leurs rangs. 

 

Que les Turcs prennent Jarabulus n’a pas vraiment d’importance stratégique, puisque cette cité est de toute façon lovée sur la frontière ottomane. Dans les positions kurdes, on plaisante volontiers sur le fait que c’est Erdogan qui a maintenu le point de passage de Jarabulus ouvert entre son pays et la Syrie, pour y faire passer des armes et des volontaires à DAESH. Aujourd’hui, il combat ses ex-alliés à coups d’obus d’artillerie et de chars. Il les trahit simplement pour conserver l’opportunité d’empêcher les Kurdes d’établir la continuité territoriale du Rojava, entre les cantons de Kobané et d’Afrin, et il ne s’en est d’ailleurs pas caché lors de son discours d’Ankara. A cette occasion, Erdogan a par ailleurs exigé des Peshmerga qu’ils refranchissent l’Euphrate d’Ouest en Est.

 

Le risque premier consiste, pour les Kurdes, à voir le sultan absolu égarer des obus dans la bataille de Jarabulus afin qu’ils touchent les positions des FDS-YPG toutes proches. Ce faisant, il s’exposerait à tuer des Américains, des Français, des Britanniques ou des Allemands, ce que personne de normalement constitué ne se hasarderait à faire. Mais celui qui règne sans partage sur la Turquie est-il quelqu’un de véritablement sensé ? On ne va pas tarder à le savoir. 

 

L’autre risque réside en cela que le président islamiste ottoman s’essaye à établir la zone d’influence dont il rêve depuis longtemps, le long de sa frontière, en territoire syrien, ce qui, s’il y parvenait, empêcherait les Kurdes d’unifier le Rojava.

 

Reste qu’il existe une différence fondamentale entre s’emparer de la ville frontière de Jarabulus, déjà à moitié turquisée, et s’avancer en territoire syrien sur plusieurs dizaines de kilomètres en affrontant les Kurdes qui s’y trouvent, voire les soldats du régime d’Assad. Non seulement les coalisés ne verraient pas cela d’un bon œil, eux qui combattent dans le Rojava pour établir une séparation géographique entre DAESH et la Turquie, mais les Russes prendraient probablement la mouche et n’hésiteraient pas à envoyer leurs Soukhoï au-devant de l’armée du sultan.   

 

C’est pour ne pas provoquer ces deux susceptibilités qu’Erdogan a préféré, ce matin, envoyer au casse-pipe des volontaires étrangers et non son armée. Depuis les années que nous le suivons, nous avons heureusement décelé chez cet individu un écart considérable entre les menaces qu’il profère et celles qu’il met en chantier.

 

En plus de ce qui précède, des chefs Peshmerga ont attiré mon attention sur le fait que les supplétifs du sultan n’avaient "pas encore conquis Jarabulus". Ils m’ont dit que les mêmes éléments à la solde d’Erdogan, non loin de là, à al Raï, également sur la frontière de la Turquie et avec l’appui massif de ses soldats, avaient mis des semaines à enlever la petite ville. Ils ont ajouté que les dix tanks engagés dans la bagarre à Jarabulus ne suffiraient pas à eux seuls à faire la différence et que les djihadistes, surtout lorsqu’ils sont acculés, sont de meilleurs combattants que ces amalgames d’illuminés de bric et de broc. A midi (mercredi), ils n’avaient réussi à chasser DAESH que du lieu-dit Kaklijah et de quatre autres positions le long de la frontière, par où ils étaient, peu avant, entrés en Syrie.

 

 

Les Kurdes chassent les soldats du régime d’Assaké après une semaine de durs combats

 

A Assaké, dans le Rojava oriental, à 250 km à l’est de Jarabulus à vol d’oiseau, des combats ont opposé, une semaine durant, les YPG et l’Armée régulière d’al Assad. 

 

Al Assaké est une ville de 250 000 habitants, à majorité kurde et arabe, avec d’importantes minorités chrétiennes, assyrienne et araméenne. Jusqu’au déclenchement des combats, l’Armée gouvernementale occupait environ 25 % de la cité, principalement les quartiers centraux.

 

Il y a huit jours, suite à des escarmouches, les Peshmerga ont donné l’assaut aux positions de l’Armée et les ont rapidement enfoncées, ce qui a déclenché, vendredi dernier, des bombardements de la part de l’aviation du régime.

 

Prenant prétexte de la présence de forces américaines dans la région, l’U.S Air Force est rapidement intervenue pour intimider les pilotes d’Assad qui ont aussitôt cessé leurs attaques. Lundi, Peter Cook, le porte-parole du Pentagone, avait lancé un cinglant avertissement à Damas, lui signifiant que les Etats-Unis défendraient "leurs forces là où elles se trouvent", et conseillant à Assad "de se tenir à l’écart de là où nous opérons !".

 

Dans le même temps, les Kurdes lançaient un ultimatum aux soldats du régime, déjà complètement encerclés et débordés, leur proposant soit de se rendre en leur promettant de les traiter "comme des frères", soit de s’apprêter à mourir.

 

Suite à quoi des pourparlers s’étaient ouverts sous l’égide de la Russie, qui ont abouti à un accord et à un cessez-le-feu entré en vigueur mardi matin à 2 heures. Aux termes du compromis en question, les Kurdes conservent le contrôle des zones qu’ils ont conquises, tandis que les Syriens et leurs affidés sont contraints de quitter la ville avec interdiction d’y revenir.

 

 

La région d’Assaké et Kameshli

Service cartographique © Metula News Agency

 

L’armée du régime continuera de gérer, à titre symbolique, un minuscule périmètre – moins de 5 % de la ville – situé au centre de celle-ci. Toujours en conformité avec les conditions du traité, les deux camps sont en train d’échanger leurs prisonniers, leurs blessés et les corps des hommes morts au combat.

 

Après cette défaite humiliante, le régime ne contrôle plus, dans le Rojava, qu’un périmètre militarisé situé dans la ville de Kameshli, à 73 km au nord-est d’Assaké. La zone gouvernementale, qui correspond à un petit tiers de la ville et de sa banlieue, inclut le poste frontière avec la Turquie, l’aéroport, ainsi que le quartier arabe et une partie des quartiers chrétiens.

 

Kameshli, qui compte 230 00 habitants avec sa périphérie est aujourd’hui la capitale de facto du Rojava. La majorité d’entre eux est kurde, avec une forte minorité arabe, ainsi que des (chrétiens) Assyriens [le nom donné aux Syriaques orthodoxes. Ndlr.] et des Arméniens. [La cité était également, jusque dans les années trente, un haut lieu de la présence et de la culture juive, qui s’étendait à Nusaybin (de l’hébreu Nitzavim, "ceux qui s’y trouvent, qui y sont", du côté turc de la frontière. La quasi-totalité des Juifs ont quitté les lieux en 1947, après la proclamation de l’indépendance de l’Etat d’Israël et les persécutions qui s’en suivirent de la part du régime baathiste de Damas). Ndlr.].

 

Les responsables des YPG avec qui j’avais parlé lors de mon dernier passage à Kameshli et Assaké au début des combats entre les Kurdes et l’Armée, m’ont prédit qu’à court ou moyen terme, il s’agira de chasser les soldats d’Assad du Rojava, en tentant de ne pas se brouiller avec les Russes.  

 

 

De plus en plus de miliciens du Hezbollah refusent de retourner combattre en Syrie

 

Les media libanais et arabes font état cette semaine du refus de dizaines de miliciens chiites libanais de retourner combattre en Syrie aux côtés des soldats du régime, des Iraniens et des Russes.

 

Les réfractaires expliquent qu’ils se font tuer pour rien, car l’Armée gouvernementale se montre incapable de tenir les positions que les Hezbollani libèrent au prix d’énormes pertes.

 

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Israël a déployé une super-brigade de blindés face au Liban et à la Syrie (info # 012108/16)  
Exclusivité
dimanche, 21 août 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

avec le reporter-photographe Joshua Ohana 

 

 

L’Armée de Défense d’Israël, Tsahal, a déployé une brigade de blindés à proximité des frontières libanaise et syrienne depuis plusieurs semaines. 

 

Une brigade est une "formation militaire tactique majeure", qui peut comprendre, en Israël, de 2 000 à 5 000 hommes. Dans le cas qui nous intéresse, il semble qu’il s’agisse d’une unité de dimension légèrement plus importante qu’une brigade classique, puisqu’elle réunit, en plus d’une centaine de chars Merkava – principalement de type IV, le modèle le plus récent – des éléments du génie, de l’infanterie et de l’artillerie.

 

 

Plus de cent Merkava à pied d’œuvre

Photo © Metula News Agency

 

La brigade actuellement déployée a pris ses quartiers dans la région des kibboutzim Kfar Szold et Shamir. La Ména a évidemment obtenu l’autorisation formelle de la censure militaire lui permettant de révéler cette présence, mais nous nous abstenons, tout aussi naturellement, de communiquer des informations ou des images plus précises qui pourraient servir aux ennemis de l’Etat hébreu.

 

Tous les Merkava présents sur le terrain sont équipés du système "Trophée", (en hébreu Méhil Ruakh, "manteau coupe-vent", qui protège les chars d’assaut des tirs de missiles et qui a fait ses preuves en opération lors de la confrontation "Rocher inébranlable" (héb. : Tsouk eitan), à Gaza, en 2014. 

 

 

Prêts à toute éventualité

Photo © Metula News Agency

 

La formation déployée dans le Doigt de la Galilée ne participe pas à un exercice, car, d’une part, les manœuvres militaires de Tsahal durent rarement plus de 4 ou 5 jours, et, de l’autre, la brigade que nous avons observée ne se trouve pas en mouvement mais en position d’attente.

 

L’envoi de cette force sur le terrain fait suite à un regain de tension aux frontières nord, particulièrement face au Hezbollah, qui multiplie les provocations à partir du Liban-Sud et, de façon rhétorique, par des discours menaçants et incendiaires de ses leaders, à commencer par son secrétaire général Hassan Nasrallah.

 

Nous sommes maintenant autorisés à révéler à ce propos, qu’il y a trois semaines, des engins explosifs ont été trouvés dans un sac à Métula, lancés dans un verger depuis le Liban. Il semble qu’ils étaient destinés à réaliser des attentats en Israël.

 

Plusieurs cellules du Hezbollah ont été démantelées en Cisjordanie récemment par l’Armée et le contre-espionnage, et il semble que les explosifs étaient destinés à l’une d’elles. 

 

Depuis quelques semaines, Tsahal a pris des mesures défensives le long de la frontière libanaise, qui comprennent des survols fréquents de drones d’observation, des incursions de chasseurs-bombardiers à basse altitude sur les positions de la milice chiite, ainsi que d’autres actions que nous ne désirons pas expliciter dans ces colonnes. Des travaux qui étaient en cours de réalisation à proximité immédiate de la frontière ont également été interrompus.

 

En dépit de cette tension, le front reste calme. Cela est sans doute l’une des conséquences du déploiement de la brigade X, qui représente une force de frappe considérable, de nature à infliger des revers significatifs à l’ennemi en cas d’attaque ou de guet-apens visant le territoire israélien.

 

 

La brigade comprend des obusiers autotractés

Photo © Metula News Agency

 

L’autre élément qui influe sur le statu quo procède de la présence d’environ 7 000 miliciens du Hezb. en Syrie, où ils font le coup de feu aux côtés de l’Armée gouvernementale de Bashar al Assad, des Pasdaran iraniens et de l’Aviation russe. Dans cette guerre civile, la milice chiite libanaise a connu récemment des pertes considérables, de l’ordre de deux mille hommes, singulièrement dans la bataille d’Alep et de ses environs.

 

Nous avons il y a peu diffusé une vidéo sur laquelle on voyait une trentaine de miliciens libanais prisonniers des rebelles islamistes. Nous ajoutons, ce dimanche, un film rare sur lequel on distingue plusieurs coups au but contre des Hezbollani, atteints par les salves d’un engin filoguidé de type TOW.

 

Dans les conditions qui prévalent entre Israël et le Hezbollah, ce dernier, qui compte une vingtaine de milliers de miliciens en état de combattre, n’est pas en mesure d’envisager une confrontation généralisée avec Israël. Ce, d’autant plus que si au Liban le Hezbollah est organisé en mouvement de guérilla, ce qui en fait un adversaire difficile à cerner pour une armée régulière, en Syrie, il opère précisément comme une force régulière. Cela en fait une cible facile pour l’Armée de l’air à l’étoile de David, si d’aventure celle-ci était amenée à riposter à une provocation armée contre son territoire ou ses habitants.

 

 

Une véritable fourmilière

Photo © Metula News Agency

 

Reste que le Hezbollah se présente au Liban comme la "force de la Résistance" contre Israël, et non comme un contingent d’intervention dans la Guerre Civile Syrienne. Cette image de propagande qui fait sa raison d’être oblige ses dirigeants et ses mentors iraniens à maintenir un état de tension minimal sur notre frontière, assorti d’innombrables agressions verbales.

 

La brigade dont la Ména révèle aujourd’hui l’existence en exclusivité est précisément là pour rappeler aux cheikhs libanais et aux ayatollahs perses la réalité du rapport de force en eux et l’Etat hébreu et pour leur indiquer le prix qu’ils auraient immédiatement à payer s’ils faisaient l’erreur de l’oublier.

 

 

 
Et maintenant, que vont-ils faire ? (info # 011808/16)  
Analyse
jeudi, 18 août 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

La bataille de Manbij, dans le nord de la Syrie, à 29 km de la frontière turque, qui a duré 75 jours, est maintenant terminée. Selon Perwer Emmal, le correspondant permanent de la Ména dans cette région, qui a fait plusieurs reportages sur le front, les effectifs engagés par les Forces Démocratiques Syriennes ont compté entre 5 000 et 7 000 combattants [suivant les phases de l’offensive], à majorité kurdes, incluant également environ 2 000 membres des tribus arabes autochtones, et aussi quelques centaines de Turkmènes.

 

Ils ont été massivement soutenus par les frappes aériennes de la coalition anti-DAESH, réalisées, pour la plupart, par des chasseurs-bombardiers américains.

 

Au sol, les FDS ont également bénéficié de la participation active au combat de plusieurs commandos d’élite des armées occidentales, à l’instar des hommes des Forces Spéciales d’Intervention U.S (United States Special Interventions Forces (SOF)), des Forces Spéciales du Royaume Uni (United Kingdom Special Forces (SOF)), du COS français (le Commandement des opérations spéciales), et de ceux du (KSK, Kommando Spezialkräfte), l’Unité des Forces Spéciales de la République Fédérale d’Allemagne.

 

Les Allemands nient leur participation à l’offensive et les Britanniques ne la commentent pas, ce qui n’a peu d’importance, car Perwer Emmal a rencontré et parlé dans leur langue avec une cinquantaine de KSK allemands en uniformes distinctifs, et il a aperçu les commandos britanniques en opération sur le front.

 

Notre camarade indique également que les forces d’élite de ces Etats étrangers, les meilleures dont ils disposent, n’ont pas représenté des milliers ni même des centaines d’hommes, mais quelques dizaines. Ces commandos ont toutefois eu une empreinte déterminante sur le déroulement des opérations, lançant des attaques extrêmement efficaces sur des positions-clés de l’ennemi, que les Forces Démocratiques Syriennes n’étaient pas parvenues à enlever après plusieurs tentatives, ou qu’elles auraient mis trop longtemps à prendre et au prix de trop lourdes pertes. 

 

L’envoyé de la Ména confirme que l’aptitude au combat, le mode opératoire, l’armement dont disposaient les commandos occidentaux et aussi leur efficacité, sont sans commune mesure avec ceux des FDS, y compris des Unités de Protection du Peuple (YPG) kurdes, qui comptent pour l’essentiel du contingent aligné et qui en assure le commandement.

 

Perwer Emmal observe également que les commandos occidentaux ne s’attardent pas sur le théâtre des opérations : ils y accèdent en véhicules blindés ou par hélicoptères, à partir de bases-arrières situées dans le Rojava (le territoire kurde situé dans le nord de la Syrie) contrôlé par les YPG, effectuent des opérations ciblées et se retirent aussi rapidement et discrètement qu’ils étaient venus. Le reporter de la Ména précise que, selon ce qu’il a vu, "les commandos de ces pays ne se mélangent pas mais accomplissent chacun des missions tactiquement coordonnées".

 

L’Offensive de Manbij avait débuté le 31 mai dernier par le franchissement de l’Euphrate d’Est en Ouest par les FDS en deux endroits, dans la zone du barrage de Tishrin. Son objectif était la prise de la ville ainsi que de dizaines de villages et de vastes territoires à l’ouest, au sud et au nord de celle-ci.

 

 

Service cartographique de la Ména © Metula News Agency

 

Manbij représentait la place forte de l’Etat Islamique dans le corridor menant à la Turquie, principalement par le poste frontière de la ville syrienne de Jarabulus [à majorité kurde], toujours aux mains de DAESH. Manbij était, de plus, une agglomération de 70 à 80 000 personnes, qui abritait de nombreux centres de commandement et de renseignement du Califat ainsi que des quantités d’armes majoritairement fournies par le régime de M. Erdogan en Turquie. Perwer Emmal a constaté les marques en turc sur les caisses d‘armes et de munitions, de même que les adresses des fabricants. 

 

Outre ce qui précède, Manbij était un centre de transit pour les volontaires au Djihad, qui, passant par la Turquie, allaient rejoindre les combattants de DAESH en Syrie et en Iraq au rythme d’une centaine par semaine.

 

Le dix juin, la ville était hermétiquement encerclée, avec environ deux mille miliciens islamistes dans ses murs et des dizaines de milliers de civils. Le souci de préserver la vie de ces derniers, souvent pris en otages par les islamistes, ou tués alors qu’ils tentaient de rejoindre les lignes de leurs libérateurs, a retardé la conquête, de même que les innombrables mines et objets piégés que les combattants ont trouvés sur le chemin de leur progression. A cela, il convient d’ajouter des tentatives de contre-offensives incessantes et sur tous les fronts de la part de DAESH, menées le plus souvent par des attaques au véhicule-suicide, remplis de plusieurs centaines de kilos d’explosifs, dans le but de rompre le siège.

 

Le bilan des pertes, suite à la prise de la cité, établi par le "Conseil Militaire de Manbij", est le suivant : DAESH aurait perdu 4 180 miliciens, dont les restes de 1 724 d’entre eux se trouvent aux mains des FDS, qui détiennent également 112 prisonniers. 

 

Les Kurdes et leurs alliés ont, pour leur part, perdu 264 combattants. Aucun bilan n’existe à propos des décès dans les rangs des commandos occidentaux, qu’Emmal estime entre 4 et 12 morts.

 

On dénombre le décès de 438 civils, la prise en otages de plus de 2 000 [dans tout le secteur, surtout des Kurdes] d’entre eux, et le déplacement de 80 000 personnes, qui ont commencé à regagner leur domicile, le plus souvent détruit ou endommagé.

 

Les FDS ont oblitéré 144 véhicules de combat de l’ennemi, et récupéré 1 268 armes individuelles, 25 mitrailleuses de divers calibres et 34 mortiers.

 

Manbij est tombée mais rien n’est terminé : DAESH continue à contrôler un couloir de 55 km entre les faubourgs d’Arima – le point le plus avancé de l’offensive des FDS à l’ouest de Manbij – et ceux de Marea, tenus par les forces Kurdes du canton d’Afrin, toujours plus à l’Ouest.

 

Or ces 55 km fatidiques sont aussi ceux qui empêchent les Kurdes d’accomplir leur rêve de continuité territoriale en recollant le canton d’Afrin à celui de Kobané. D’ailleurs, ils n’ont pas attendu une seule journée après la prise de Manbij pour dévoiler leur prochain objectif : la ville d’al Bab, qui comptait 62 000 habitants en 2004, mais surtout, qui réduirait à 30 km la distance nécessaire à la réalisation des deux objectifs précités : la rencontre avec l’avant-garde des troupes d’Afrin, et la fermeture totale de la voie d’accès de DAESH en Turquie.

 

Dans l’optique de cette nouvelle offensive, qui a déjà commencé avec la prise de trois nouveaux villages, les FDS ont annoncé la création, dimanche, du "Conseil Militaire d’al Bab", composé de seize officiers issus des organisations syriennes participant aux Forces Démocratiques Syriennes.

 

Ce Conseil, établi sur le modèle du Conseil Militaire de Manbij, est censé diriger les opérations en vue de la libération de la ville et de ses environs. Il s’agit en réalité de contenter les Turcs, qui avaient exigé des Américains en échange de leur "bienveillance", que la guerre, à l’ouest de l’Euphrate, soit commandée par des Arabes et non des Kurdes, et que les combattants kurdes des YPG évacuent la ville sitôt celle-ci tombée. C’est, en théorie au moins, le Conseil Militaire de Manbij qui est supposé organiser la reconstruction de la cité et l’accueil des civils qui avaient été contraints de la quitter.

 

Lundi, Adrian Rankine-Galloway, porte-parole du Pentagone, a confié à l’agence de presse turque Anadolu, au sujet de Manbij, que : "ces opérations seraient conduites de manière consistantes avec les promesses échangées entre les deux pays".

 

Le ministre turc des Affaires Etrangères, Melvut Cavusoglu, avait réclamé, le matin même, le retrait immédiat des forces kurdes de Manbij, rappelant qu’Ankara entendait que les Etats-Unis et les Kurdes respectent l’ "accord". Rankine-Galloway a répondu que la situation dans la ville était encore "très fluide", et que son pays "n’était pas en mesure de s’engager sur un agenda pour le repositionnement final des forces" ; une manière à peine diplomatique d’envoyer Erdogan "se gratter", les Yankees ayant fini par réaliser qu’Ankara ne combattait pas DAESH mais qu’il était au contraire son principal allié, pourvoyeur d’hommes et de matériel et partenaire économique. Et que la guerre que les Ottomans prétendent livrer à l’Etat Islamique n’était qu’un mince paravent destiné à justifier des interventions turques en Syrie, uniquement destinée à combattre les Kurdes et à les empêcher de réaliser l’unification du Rojava.

 

Le Conseil Militaire d’al Bab occupée s’est immédiatement adressé à la coalition dirigée par les USA pour lui demander la poursuite de son aide afin de "libérer notre terre et notre peuple des terroristes de DAESH".

 

Ca ne va pas être simple… Le rêve de l’état-major U.S consistait à transporter les unités des FDS qui ont pris Manbij au Sud-Est afin qu’ils procèdent à l’assaut final contre Raqqa, la capitale de DAESH en Syrie.

 

Il est sûr que cela constitue l’objectif ultime de la coalition en Syrie et que cela calmerait Erdogan. Certes, mais une offensive immédiate sur Raqqa présente deux complexités majeures que le Pentagone ne sait pas résoudre : 

 

1. L’urgence absolue pour les Kurdes est la libération du Rojava, le désenclavement du canton d’Afrin, et le soutien aux YPG en difficulté dans le quartier kurde d’Alep. Ce, alors que la chute de Raqqa procède d’un intérêt "national syrien", pour lequel les Kurdes ne comprennent pas pourquoi ils devraient être les seuls à se sacrifier au prix d’énormes pertes envisagées – rien à voir avec les 264 combattants perdus à Manbij -. Le seul avantage que les Kurdes envisagent dans la prise de Raqqa, est la fin de la menace-DAESH sur le Rojava et certains gains territoriaux, mais situés hors du territoire qu’ils revendiquent, et dans lequel ils peuvent prétendre à l’existence d’une majorité démographique.

 

2. Après la prise de Manbij, il reste à traiter le corridor de 55 km de large aux mains de DAESH reliant Raqqa à la Turquie et lui assurant la quasi-totalité de son approvisionnement. La prise de Manbij "sans finir le travail" qui constituait le seul intérêt de cette offensive n’a aucun sens pour les Occidentaux. En revanche, l’isolation hermétique de ces deux entités islamistes-sunnites affaiblirait rapidement Raqqa et toutes les troupes du Califat en Syrie, et faciliterait grandement la prise de Raqqa en novembre ou au printemps. Il est ainsi plus logique de prendre d’abord al Bab et ensuite Raqqa que le contraire.

 

Sans attendre la réponse d’Obama, les vaillants Peshmerga ont déjà commencé leur progression vers Afrin. Ces derniers jours, ils ont conquis des positions stratégiques autour de la ville d’Arima, la dernière défense d’ISIS avant al Bab, à 20 km de celle-ci.

 

Ils viennent d’entamer une bataille dont l’issue impactera l’avenir, non seulement des Syriens, des Kurdes et des islamistes, mais également des Turcs, qui risquent de perdre toute frontière commune directe avec la Syrie et vont au-devant d’un soulèvement généralisé de "leurs" Kurdes, adossés au Rojava. Les premiers coups de feu dirigés vers la cité insignifiante d’Arima pourraient bien avoir donné le coup d’envoi de la dernière bataille conduisant à la constitution, au Moyen-Orient, d’un nouvel Etat central, non arabe, démocratique, riche en pétrole et en ressources humaines, et entretenant traditionnellement des relations cordiales avec Israël, l’Europe, les Etats-Unis et la Russie. 

 

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Judo : l’Israélien en demi-finale face au Français Riner (info # 031208/16)  
Breaking News !
vendredi, 12 août 2016

 

© Metula News Agency

 

Vendredi, 18h45 à Métula, 17h45 à Paris

 

En quarts de finale, Or Sasson, décidément en grande forme, a également dominé le judoka néerlandais Roy Meyer, en obtenant un waza-ari et en paraissant bien plus à son affaire et surtout plus frais que son adversaire.

 

Au prochain tour, en demi-finale, Sasson affrontera en soirée le super favori, le Français Teddy Riner, qui a, de son côté, battu le Brésilien Rafael Silva.

 

Le vainqueur disputera la finale pour la médaille d’or, et le perdant affrontera l’un des vainqueurs des repêchages, pour la médaille de bronze.

 

Ah oui, nous allions oublier un détail : Teddy Riner n’a perdu aucun combat depuis plusieurs années.

 
Judo : l’Israélien bat l’Egyptien par K.O (info # 021208/16)  
Breaking News !
vendredi, 12 août 2016

 

© Metula News Agency

 

Vendredi, 17h30 à Métula, 16h30 à Paris

 

Vers 16h 20, heure israélienne, le suspens relatif à l’affrontement [vidéo de la totalité du combat] opposant en judo, dans la catégorie des plus de 100kg, Or Sasson à l’Egyptien Islam el Shahabi est parvenu à son terme.

 

Dans une ambiance électrique, devant des spectateurs chauffés à blanc et des dizaines de millions de téléspectateurs, principalement en Israël et dans le monde arabe, Sasson a terrassé son adversaire par ippon, le K.O du judo, sanctionnant le fait que les deux épaules d’un compétiteur touchent le sol simultanément.

 

Un ippon met du même coup un terme au combat ; dans le cas de Sasson et Shahabi, cela est advenu trois minutes après le début de la joute et deux minutes avant sa fin.

 

Peu auparavant, l’Hébreu avait déjà fait trébucher son opposant en lui infligeant un waza-ari, l’occurrence à laquelle l’une des épaules d’un judoka heurte le sol.

 

Au moment de se saluer, Shahabi a refusé de serrer la main de son vainqueur, sous les sifflets nourris de l’ensemble du public.

 

 

 

Il est trop tôt pour juger des retombées de cette défaite dans le pays du Nil, dont les habitants se sont déchirés, ces derniers jours, pour savoir si l’un de leurs représentants, el Shahabi, devait ou non rencontrer une "créature sioniste".

 

Ladite créature va cependant poursuivre son chemin dans la compétition à Rio, dans l’espoir de décrocher une médaille à laquelle il peut aspirer au vu de son classement de cinquième meilleur judoka de la planète dans sa catégorie.

 

Quant à el Shahabi, il est éliminé et va s’en retourner prochainement au Caire. La proportion déjà prise par son échec est sans aucun doute exagérée, dans ce qui est, avant tout et uniquement, un affrontement sportif. En Israël, d’ailleurs, on n’enregistre aucun triomphalisme, les commentateurs se contentant de regretter le comportement antisportif de notre voisin.

 

Nous avons attendu 17h locales et le second combat du judoka israélien, afin de pouvoir vous informer sur le fait que Sasson l’a également remporté par waza-ari face au Polonais Maciej Sarnacki.

 

Sasson est désormais qualifié pour les quarts de finale, durant lesquels il affrontera le Hollandais Roy Meyer. Contrairement aux deux premiers tours de la compétition, s’il perdait face à Meyer, Sasson disputerait la poule de consolation qui peut mener à la médaille de bronze.

 

En cas de victoire, il trouverait sur la route du titre olympique le Français Teddy Riner, grand dominateur de la catégorie depuis plusieurs années. Riner sera opposé en quarts au Brésilien Rafael Silva, qui jouira de la sympathie a priori du conseil arbitral.

 

Le duel Sasson-Meyer se déroulera aux alentours de 17h 40, heure israélienne.

 

 

 
Des dizaines de miliciens libanais prisonniers humiliés par les rebelles en Syrie (info # 010508/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 05 août 2016

 

© Metula News Agency

 

Juffa, au micro de Jim Mosko sur Radio Judaica :

 

https://youtu.be/uUIzg39nHyU  (Youtube)

 

https://www.facebook.com/radiojudaica/  (Radio Judaica)

 

Des dizaines de miliciens du Hezbollah aux mains des rebelles en Syrie

 

La Ména diffuse ce vendredi une vidéo montrant des dizaines de miliciens de l’organisation terroriste chiite libanaise du Hezbollah prisonniers des rebelles du Fatah el Cham (la victoire en Syrie), ex-al Qaëda en Syrie :

 

https://www.facebook.com/scoops.rotter.net/videos/1024446827604838/

 

On y voit des miliciens terrifiés à l’idée de ce qui les attend, entassés à terre les uns sur les autres, face au sol. Le "réalisateur" rebelle leur ordonne de regarder la caméra en hurlant.

 

Ces combattants libanais ont été appréhendés lors de la bataille d’Alep qui fait rage ces derniers jours, et qui oppose les rebelles sunnites aux forces gouvernementales, soutenues au sol par le Hezb et l’Iran chiites et l’Aviation russe.

 

L’existence de cette vidéo n’a pas encore été rendue publique au Liban, où l’on s’attend à des réactions politiques passionnées.

 

80 millions d’euros de dons internationaux détournés pour acheter des armes au Hamas

 

La police israélienne a arrêté en juin dernier Mohamed el Khalabi, l’un des hauts responsables de l’organisation humanitaire World Vision à Gaza, accusé d’avoir volé plus de 7.5 millions d’euros par année au profit de la milice terroriste islamiste.

 

La direction de World Vision met en doute les révélations israéliennes, ce qui démontre qu’elle ignore ce qui se passe chez elle, et se révèle incapable de contrôler l’affectation de dons humanitaires provenant de plus d’une centaine de pays.

 

El Khalabi n’a pas été recruté alors qu’il officiait déjà au sein de World Vision, mais y a été implanté par l’organisation terroriste ; il a ensuite gravi tous les échelons de l’ONG jusqu’à s’assurer de sa direction régionale.

 

Cette affaire va assurément réduire les dons étatiques et privés en faveur des organisations palestiniennes. Dans certains pays, notamment au Royaume Uni et en Australie, on se pose très sérieusement des questions quant au business du soutien financier à Gaza et aux "fonctionnaires" de l’Autorité Palestinienne.

 

AFP : l’incitation à la haine par manipulation des communiqués officiels

 

Comment l’agence semi-officielle française s’y prend-elle pour détourner les citations des institutions officielles israéliennes, et quel est l’impact émotionnel qu’elle cherche à induire parmi ses lecteurs.

 

Juffa déconstruit les méthodes racistes et antisémites de l’Agence France Presse.

 

Bonne semaine pour le foot israélien

 

Be’er Sheva se qualifie pour les barrages de la Ligue des Champions aux dépens des Grecs d’Olympiacos (1-0 à Be’er Sheva, 0-0 à Athènes, [1-0 sur l’ensemble des deux matches]).

 

Bétar Jérusalem et Maccabi Tel-Aviv atteignent également les play-offs, mais en Europa Ligue (la seconde compétition de clubs eu Europe), en sortant respectivement Jelgava de Lettonie (3-0, 1-1 [4-1]), et les Roumains de Pandurii (2-1, 3-1 [5-2]).

 

Attention à Omer Atzily (23), du Bétar, l’étoile montante du foot israélien.

 

 

 
Be’er Sheva en play-off de la Ligue des Champions (info # 010308/16)  
Sport
mercredi, 03 août 2016

 

Par Ilan Tsadik à Be’er Sheva

 

Hapoël Be’er Sheva vient d’accéder, dans son nouveau stade Yakov Turner plein à exploser de ses 16 000 fans, au niveau des play-offs de la Ligue des Champions, en éliminant l’Olympiacos Pirée sur le score d’un but à zéro.

 

A l’aller, à Athènes, il y a une semaine, les deux équipes s’étaient séparées sur le résultat nul et vierge de zéro à zéro.

 

Olympiacos, champion de Grèce en titre, a remporté son championnat national 2015-2016 en engrangeant 85 points des 90 en jeu, avec 30 points d’avance sur le Panathinaikos son dauphin. 

 

Le club athénien a également participé à 15 phases des poules ces 17 dernières années, devancé uniquement par cinq clubs européens au nombre de ces participations. C’était, ce mercredi soir, la 15ème participation de Be’er Sheva (héb. : les sept puits) dans une compétition européenne, et la 150ème des portuaires.

 

Reste que la victoire des gens de la capitale du Néguev est totalement méritée, leur adversaire, sur l’ensemble des deux rencontres, ne s’étant ménagé aucune occasion de marquer digne de ce nom.

 

A l’aller, au stade Georgios Karaiskakis, les Israéliens, relativement timorés en attaque, avaient eu deux ou trois possibilités de l’emporter. Mais ce mercredi soir, ils étaient nettement supérieurs aux Hellènes, imposant notamment leur domination au centre du terrain.

 

Il fallut tout de même attendre la 79ème minute pour voir le défenseur Shir Tsédek – un transfert d’Hapoël Kiriat Shmona, la formation du Doigt de la Galilée, à 12km de Métula – libérer les spectateurs et les téléspectateurs hébreux, d’un tir imparable suivant un contrôle aérien dans les seize mètres des visiteurs.

 

 

Shir Tsedek, le buteur de la soirée

 

Il plongeait du même coup toute la Grèce dans la déprime, mettant une fin prématurée à la saison européenne de leur équipe-phare. Le propriétaire d’Olympiacos, Evangelos Marinakis, avait prévenu, à la suite de la contre-performance de son club à Karaiskakis, qu’en cas de non-qualification à Be’er Sheva, il licencierait tous les joueurs et l’entraîneur Victor Sanchez, qui n’a même pas réellement commencé sa première saison dans l’équipe du Pirée.

 

Il est vrai que les champions de Grèce ont fait triste figure lors de cette double confrontation, se montrant indignes de leur réputation. Mais Marinakis n’est pas étranger à cette situation, car Olympiacos (comme l’ensemble de la Grèce) traverse cette année une grave crise financière qui l’a empêché d’acquérir des renforts de haut niveau. Mais même avec un budget en baisse, s’élevant à 60 millions d’euros, il a été dominé par les footballeurs du désert encore quatre fois moins riches.

 

Les hommes de l’entraîneur Barak Bakhar, lui aussi un ancien joueur et entraîneur d’Hapoël Kiryat Shmona, attendent désormais de connaître leur futur adversaire en play-off, pour une double confrontation qui déterminera celui des deux qui rejoindra les grands d’Europe (automatiquement qualifiés) en phase des groupes.

 

L’opposition s’avère d’ores et déjà relevée, puisque, outre les neufs autres clubs qualifiés à l’issue de ce troisième tour qualificatif, avec Monaco, qui a éliminé les Turcs de Fenerbahçe sur le résultat accumulé de 4 à 3, et l’Ajax d’Amsterdam, s’ajouteront Manchester City, Mönchengladbach, Porto, Rome, ainsi que les Espagnols de Villeréal, directement qualifiés pour les play-offs. 

 

Quoi qu’il en soit, Hapoël (l’ouvrier (de)) Be’er Sheva est déjà assuré d’encaisser environ cinq millions d’euros en droits divers pour sa participation au knock-out, ce qui devrait lui permettre d’engager au moins un avant de pointe de bon niveau, qui lui fait actuellement défaut.

 

En cas d’élimination lors des play-offs de la Ligue des Champions, les joueurs du Néguev auront le privilège de participer à la phase des poules de la Ligue Européenne, la deuxième compétition en importance des clubs du vieux continent. 

 

Si toutefois ils parviennent en phase des poules de la Ligue des Champions, ils enrichiraient leur cassette d’une vingtaine de millions d’euros supplémentaires.

 

Ce mercredi soir, sous les ordres du bon arbitre français, M. Benoît Bastien, les meilleurs joueurs d’Hapoël furent les défenseurs Ben Biton et Ofir Davidzada (qui rejoindra le FC Gent, en Belgique, après les play-offs), le milieu Maor Melikson, et l’attaquant nigérian Anthony Nwakaeme, qui fut probablement le meilleur footballeur sur la pelouse du stade Turner.   

 

Be’er Sheva s’est confectionné ce soir trois ou quatre occasions de buts, dont une, très nette, en contre, après avoir ouvert la marque, alors que les visiteurs tentaient en vain de sauver les meubles.

 

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L’AFP détourne à nouveau une citation du porte-parole de l’Armée israélienne (info # 023107/16)  
Réinformation
dimanche, 31 juillet 2016

 

© Metula News Agency

 

Voici un extrait de la dépêche produite en cette après-midi de dimanche par l’agence semi-officielle française : 

 

"Un Palestinien a tenté de poignarder des soldats israéliens à un barrage en Cisjordanie occupée avant d'être abattu par des militaires, a indiqué l'armée israélienne. "Un Palestinien armé d'un couteau a attaqué des soldats à l'entrée de Naplouse", la grande ville du nord de ce territoire occupé depuis près de 50 ans par Israël, a affirmé l'armée dans un communiqué. "Des soldats ont tiré sur l'assaillant et l'ont tué", a-t-elle ajouté.

 

(…).

 

Le fait d’attribuer à quelqu’un des propos qu’il n’a pas émis ou de les modifier dans l’intention de modeler artificiellement l’opinion d’un public (par opposition à une erreur fortuite) est constitutif d’une malversation journalistique de gravité extrême.

 

Pourtant, le communiqué de l’Armée israélienne a été totalement bidouillé par France Presse ; la version "retouchée" apparaissant déjà dans des dizaines de media, à l’instar du Figaro et d’Europe1.

 

Le communiqué original que l’agence française attribue à l’Armée israélienne ne mentionne pas de "Palestinien". Il n’évoque pas la "Cisjordanie" (pas plus que la Judée-Samarie), ni l’argument, ajouté par l’AFP et répété par deux fois, selon lequel il s’agirait d’un "territoire occupé", et ensuite d’un "territoire occupé depuis près de 50 ans par Israël".

 

Sans vouloir nous préoccuper du fond, dans cette mise au point, c’est-à-dire d’évaluer si la Judée-Samarie est effectivement un territoire "occupé" ou non – une position qui ne fait pas l’unanimité et doit donc être mentionné comme telle selon la déontologie journalistique -, nous observons, une fois encore, un élément raciste dans le câblogramme de l’AFP.

 

Nous voulons parler de la systématicité de son affirmation selon laquelle la Cisjordanie serait un "territoire occupé". Nous notons que cette systématicité n’est appliquée par l’agence française et par les media francophones qui la suivent dans aucun autre cas de territoire disputé ou considéré comme "occupé" par la communauté internationale et ses instances. 

 

A titre d’exemples, Chypre du Nord, le Tibet, la Crimée ou la partie orientale de l’Ukraine ne sont pas systématiquement présentés comme des territoires soumis à une "occupation". Cette réservation d’utilisation, cette ségrégation limitée à Israël, est constitutive d’une exception à caractère spécifiquement raciste et/ou antisémite.

 

Elle est probablement augmentée d’une intention préméditée de provoquer la haine des Israéliens et/ou des Israélites, qui "occuperaient depuis 50 ans un territoire qui ne leur appartiendrait pas" et qui, au surplus, "seraient les seuls dans ce cas à l’échelle planétaire".

 

En plus d’avoir créé et de propager intentionnellement cette systématicité, le caractère dolosif de cette exception se voit encore accentué par la tentative de l’attribuer frauduleusement au porte-parole de l’Armée israélienne. Les racistes à l’origine de cette malveillance entendent ainsi essaimer le message fallacieux qui voudrait que l’Armée israélienne serait au courant du "fait qu’elle occupe le territoire d’un autre peuple", ce qui en ferait une armée conduisant une lutte amorale en pleine conscience. Cela appellerait à verser Tsahal, cette armée essentiellement juive, dans la catégorie des monstres, ou, à tout le moins, dans celle du cynisme paradoxal. 

 

L’autre effet recherché par les racistes de l’AFP et de ceux qui reproduisent ses dépêches est, évidemment, la justification du terrorisme palestinien, puisqu’en termes de législation et de pratiques internationales, il est légitime, pour quelqu’un qui subit une occupation, de tenter d’assassiner celui qui la lui inflige.  

 

A la suite de cette malveillance caractérisée, la consœur tricolore publie encore dans sa dépêche le bilan des tués, qu’elle attribue aux "violences", dans lequel elle mélange pêle-mêle les victimes israéliennes du terrorisme palestinien et ceux qui les ont assassinées ou qui ont tenté de le faire.  

 

Ci-après, le texte authentique du communiqué de l’Armée israélienne : "Un agresseur armé d’un couteau est sorti de son véhicule et a chargé des soldats à l’entrée de Naplouse. Les Forces ont contrecarré la tentative d’attaque au couteau et tiré sur l’agresseur, ce qui a entraîné sa mort".

 

La Ména a informé dans le détail le porte-parole de l’Armée israélienne de cette malveillance, de même que les autorités compétentes.  

 

 

 
Nice : la niaiserie officielle (info # 012607/16)  
Analyse
mardi, 26 juillet 2016

 

Par Claude Berger1

 

 « Il s’est radicalisé très récemment et très rapidement »… C’est la nouvelle niaiserie proposée par le ministre de l’Intérieur et répétée à longueur d’ondes à propos du criminel islamiste de Nice. Autrement dit, badauds et futurs électeurs, la conclusion s’impose : vos dirigeants, Cazeneuve, Hollande et Valls sont hors de cause, puisqu’il était impossible de prévoir le passage à l’acte de quelqu’un qui n’était pas fiché et qui, selon un fidèle, « ne fréquentait pas la mosquée et ne suivait pas le ramadan » ! 

 

En conséquence de ce qui précède, il faut donc vous habituer, Français, à votre sort de cibles permanentes, à domicile, comme pour le couple de Magnanville, ou dans vos festivités, comme lors du massacre du 14 juillet ! 

 

En vérité, ce propos du ministre est révélateur de l’aveuglement de la pensée des dirigeants politiques face à l’islam et à l’islamisme, et face au terrorisme qui s’en réclame. D’une part, même repérés par les services de renseignements, les terroristes islamistes qui ont sévi à Toulouse, Paris et Bruxelles ont pu circuler sans problème et opérer à leur guise. D’autre part, on ne peut plus faire « comme si » il n’y avait pas de problème avec l’islam, vu sous le prisme de l’extension mondiale du marché du travail. 

 

 

Dans la dynamique de la concurrence planétaire, c’est soit eux qui

viennent chez nous, soit nous qui créons des emplois chez eux, quitte à délocaliser

 

Un marché qui implique notamment la liberté de circulation des femmes et la perte de la mainmise religieuse sur l’hégémonie sociale au profit de l’Etat républicain. 

 

Les bombardements ciblés sur DAESH ne règlent évidemment pas le problème du basculement des cités à forte implantation musulmane dans la marginalisation insurrectionnelle d’une partie des populations nourries par l’islam. Ce problème est mondial et concerne également tous les pays musulmans. 

 

Ne pas avoir perçu ce phénomène témoigne de l’aveuglement qui a présidé à l’importation massive de mains d’œuvre sans tenir compte des matrices culturelles qui les ont formatées. Or nos sociétés sont fondées sur la transformation du travail en marchandises sur un marché concurrentiel ; l’oublier, l’ignorer c’est aller droit vers une crise du salariat par le surnombre sur ce marché, et c’est provoquer les crises identitaires, non seulement chez les nations importatrices, mais aussi chez les populations migrantes. A terme cela équivaut à semer les germes d’une guerre civile. 

 

Le discours anti-islamophobe ou anti-amalgame veut taire ce conflit et ne fait que servir la cause de l’islamisme. Il est temps de reconquérir les territoires perdus de la République, en démantelant les contre-cultures islamistes qui s’y sont développées. 

 

On ne saurait oublier de ce point de vue, qu’avant de devenir compatible avec la République, l’Eglise inquisitoriale dut subir la contrainte révolutionnaire et la lutte anticléricale. Puis, après la Seconde Guerre Mondiale, l’Eglise a été contrainte à faire un travail sur elle-même pour se démarquer d’un antijudaïsme ayant pu favoriser l’antisémitisme exterminateur et participer, après la reddition de l’Allemagne, à l’exfiltration de responsables nazis vers l’Amérique du Sud et les pays arabes. 

 

L’islam repose également sur un dogme clivant : Mahomet est le Prophète, et ne pas y croire rejette les réfractaires du côté des mécréants. S’ensuit l’obligation de convertir l’univers. Mais le schéma parental et sexuel sous-jacent, resté sans analyse, implique une oppression des femmes et une pulsion de mort dirigée contre les Juifs et des chrétiens. Pulsion qui trouve sa jouissance dans la mort des mécréants. 

 

Soumettre la volonté de spiritualité et de morale affichée dans l’islam, à l’instar des autres religions mais contredite par la violence, à une mise sur le divan est une nécessité. Introduire la critique de cette violence conquérante dans les lieux d’éducation est un devoir. D’autant que les matrices culturelles ne façonnent pas qu’un islam rituel qui peut se radicaliser par le littéralisme, elles façonnent également un islam culturel, qui lui aussi se radicalise, ce que semble ignorer le ministre. 

 

De fait, aucun des tueurs des différents attentats n’était expert en commentaire coranique ! Cet islamisme culturel opère sur le sol français, il est dans l’air que respirent nos jeunes. Il est dans la haine de la culture française. Il se diffuse dès le plus jeune âge peu ou prou dans ce qui se transmet par l’inconscient culturel. Or il n’existe pas de frontière hermétique entre l’islam dit modéré et l’islamisme qui a recours à la violence.

 

Un autre combat est à mener : en finir avec le marché du travail qui crée sans cesse un appel d’air de migrants, qui ne sont pas uniquement des « migrants économiques », mais également des migrants culturels. 

 

Il est sans doute utile de se rappeler qu’en 2015, sur une embarcation chargée de 112 migrants qui menaçait de sombrer, une quinzaine de musulmans jetèrent douze chrétiens à la mer.

 

 

 

Note de la rédaction :

 

1Claude Berger est l’auteur de « Pourquoi l’antisémitisme » et de « En finir avec le salariat », aux Editions de Paris.

 

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Des balles libanaises survolent la Ména, un soldat blessé (info # 012007/16)  
Breaking News !
mercredi, 20 juillet 2016

 

© Metula News Agency

 

Mercredi, 11h30 à Métula, 10h30 à Paris,

 

Ce matin, sur le coup des huit heures, des rafales de mitrailleuses lourdes ont été tirées à partir du Liban en direction des bâtiments de la Ména à Métula et de la base de Tsahal Narkiss (narcisse).

 

Les projectiles venant du Nord ont survolé notre rédaction à une hauteur de 8 à 15 mètres avant d’atteindre Narkiss, qui a subi deux impacts.

 

Narkiss se situe à vol d’oiseau à 45 mètres au-dessus de notre rédaction, se trouvant toutes deux à proximité du sommet du Har Hatzvia, le mont de l’Observation, haut de 610m en son point culminant.

 

Un soldat a été légèrement blessé par le ricochet d’une balle et a été transporté à l’hôpital de Tzfat (Safed) par une ambulance de l’Armée.

 

La sirène d’alarme de la base de Narkiss a retenti et les militaires ont gagné les postes de combat, dont plusieurs chars Merkava, en disponibilité permanente à cet endroit.

 

 

Narkiss, la Ména, le Liban

Service cartographique © Metula News Agency

 

En revanche, les habitants de la partie civile d’Har Hatzvia, plus proche des sources de tir que Narkiss, n’ont pas été prévenus et continuent de vaquer à leurs occupations, avec notamment des enfants qui occupent un parc de jeux juste en aval de nos bureaux. Il n’y a pas de déploiement de soldats et d’équipements dans le quartier.

 

Les agriculteurs de la partie centrale de Métula ont, en revanche, été invités à ne pas s’approcher de notre colline.

 

Depuis l’incident, des drones et des hélicoptères nous survolent en permanence. 

 

C’est la première fois depuis 2006 que la partie peuplée de Métula est visée par des tirs libanais. Durant la Seconde Guerre du Liban, nous avions été les cibles de dizaines de tirs de roquettes, les maisons d’Har Hatzviaportant encore clairement, pour la plupart, des traces évidentes d’éclats de ces projectiles. 

 

En novembre 2005, la maison située exactement au-dessous du petit complexe de la Ména (à 30m) avait subi les tirs croisés de deux roquettes et elle avait été entièrement détruite, voir notre article de l’époque : "Antijuivisme : Ne me parlez pas des tagueurs de banlieue !".

 

En 2005, l’hypothèse avait été envisagée selon laquelle le Hezbollah s’était trompé de cible en visant la demeure de deux paisibles instituteurs alors qu’il comptait probablement détruire les bâtiments de notre agence de presse.

 

Ce mercredi, nous ignorons la nature de son objectif et les raisons qui l’ont poussé à prendre le risque de s’attirer les foudres d’une riposte de Tsahal, qui pourrait être mordante, Israël n’acceptant pas que son territoire soit attaqué, qui plus est, les parties habitées de celui-ci.

 

Nous devons aussi admettre que nous ne nous sommes rendu compte de rien, car au moment des tirs, des jardiniers s’occupaient de notre gazon ainsi que de nos fleurs et le bruit de leurs tondeuses a couvert celui des tirs et de la sirène d’alarme de Narkiss.

 

Il est toutefois envisageable que ce soit à nouveau la Ména qui ait été visée – puisque nous nous sommes trouvés sur le parcours des balles - mais cela reste à démontrer. Jusqu’aux résultats de l’enquête, nous poursuivons notre travail d’information sans précautions particulières et ne manquerons pas d’aviser nos lecteurs en cas d’éventuels développements de l’incident. A 11H27, des chasseurs-bombardiers du Khe’l Avir (Armée de l’Air) ont franchi la frontière libanaise.

 

Ecoutez le commentaire de Stéphane Juffa à chaude au micro de Jim Mosko.

 

 

 
Brexit : une catastrophe ? (info # 011407/16)  
Analyse
jeudi, 14 juillet 2016

 

Par Llewellyn Brown 

 

Le vote du référendum de la Grande Bretagne portant sur son maintien ou non dans l’Union Européenne a provoqué bien des remous, et continue à faire couler de l’encre. Pour l’establishment politico-journalistique, le « non » retentissant de la population britannique a constitué un désastre inouï, et l’on n’a pas lésiné sur les qualificatifs pour dénoncer cette décision malvenue.

 

Le peuple

 

L’un des premiers fautifs dénoncés régulièrement dans les media fut le peuple. Selon les opinions exprimées par l’establishment, les classes populaires seraient foncièrement inaptes à prendre des décisions concernant leur destin. Faisant écho à ce mépris, Alain Minc a prétendu que le résultat de cette consultation représentait « la victoire des gens peu formés sur les gens éduqués ». Apparemment, il eût souhaité que chacun fût obligé de présenter des diplômes appropriés pour recevoir sa carte d’électeur. 

 

Le terme « populisme » est devenu l’antienne des gens de gauche, et nous pouvons nous interroger quant aux préjugés que ce terme recouvre. Car enfin, ceux qui, autrefois, faisaient profession de défendre le peuple, ont lâché celui-ci au profit des nouvelles victimes de la société moderne, désignées par les euphémismes « diversité », et « chances pour la France ». Quant aux gens du peuple, puisqu’ils jouissent désormais des produits du capitalisme au même titre que les anciens soixante-huitards, ils sont qualifiés de « beaufs » ; ils sont jugés incultes, incapables d’éprouver des sentiments beaux et élevés à l’égard de l’Autre. Bref, le peuple étant pétri de mauvais penchants, l’élite politicienne estime de son devoir de le brider et de le ramener dans le droit chemin. 

 

Selon cette optique, la démocratie semblerait révéler de sévères limites, n’étant un système de gouvernement convenable que si le peuple vote en conformité avec les directives de ceux qui prétendent savoir. Ainsi, au sujet d’un éventuel retrait français de l’Europe, Alain Juppé déclare : « Organiser un référendum aujourd’hui en France serait totalement irresponsable ». Il serait sans doute du même avis que Giscard d’Estaing, qui avait affirmé, en 2005, au sujet d’un référendum similaire : « C’est une bonne idée d’avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui ». En somme, le peuple doit se taire, fermer les yeux, et se laisser gouverner par ses élites prétendument éclairées : ceux qui savent ce dont la Nation a besoin. 

 

Il est loisible de discerner, derrière ces jugements plutôt irrationnels, une certaine rancune inspirée par la conscience d’avoir manqué un rendez-vous crucial. En effet, le constat s’impose : le peuple s’est présenté aux urnes en masse, contrairement à ces vertueux qui n’ont pas pris la peine de sortir de chez eux ! 

 

L’histoire se répète

 

Cette attitude n’est pas nouvelle pourtant : l’irrespect à l’égard du sentiment du peuple semble être une constante depuis que François Hollande est au pouvoir. En effet, l’attitude des élites auto-proclamées est comparable à celle manifestée à l’égard de la « Manif’ pour tous », mouvement qui s’est mobilisé contre le mariage homosexuel en novembre 2012. Quand le gouvernement voulait à tout prix faire passer cette loi, les bien-pensants dénonçaient déjà l’obscurantisme du peuple, la prétendue intolérance de ce dernier à l’égard des homosexuels, et son repli sur des valeurs réactionnaires. 

 

 

No comment

 

Pour réprimer l’expression massive du rejet de ce projet de loi, les forces policières avaient eu recours à une violence démesurée, notamment contre des personnes âgées et des enfants, tous pacifiques ; et quiconque arborait publiquement le t-shirt rose revêtu de l’emblème du mouvement risquait de faire un tour au poste de police. Les forces de l’ordre allaient jusqu’à falsifier les photographies aériennes de la manifestation, gommant soigneusement certains endroits pour faire croire que la participation était moins nombreuse qu’elle ne le fut en réalité. 

 

Certes, pour condamner cette attitude populaire spécifique à la France, dans ce cas précis, on a remarqué qu’une législation similaire était passée, sans susciter de réelle opposition dans d’autres pays européens. Par ailleurs, on pouvait s’étonner de l’étrange insistance du gouvernement à promulguer une loi qui ne semblait apporter rien de nouveau par comparaison avec le PACS, qui accordait déjà aux homosexuels des avantages comparables à ceux offerts par le mariage. Or justement, personne à ma connaissance, ne s’est interrogé quant aux raisons motivant cette opposition massive. Il eût fallu au moins émettre l’hypothèse que celle-ci trahissait la présence d’un profond malaise dans notre société. Pour en amorcer la réflexion – et sans émettre d’assertion ferme ou tranchante –, on peut penser qu’elle n’était pas étrangère au délitement qui frappe la qualité de vie dans notre pays, à ces phénomènes qui touchent de nombreux habitants en milieu urbain : le déclin du lien en société, l’immigration massive et incontrôlée qui conduit à l’islamisation de nombreux quartiers. 

 

L’immigration

 

Si l’on a décrété que le sentiment « populiste » était responsable du résultat éclatant du référendum, on a considéré que le repli identitaire, le fascisme et le racisme donnaient son contenu à ce nivellement par le bas. Force est de constater, cependant, que ces termes sont devenus la tarte à la crème des discours politiques aujourd’hui, puisqu’ils équivalent au qualificatif simpliste “méchant”. 

 

En effet, devant l’immigration de peuplement que nous subissons – en l’absence de tout processus démocratique sur la question –, il est légitime de s’interroger et de réclamer une discussion ouverte. Car enfin, tout sujet réellement politique mérite que le peuple dans son ensemble soit invité à en débattre, au lieu qu’on le lui confisque arbitrairement sous des prétextes faussement moraux. En l’espèce, il s’agit pour le peuple de s’exprimer sur l’opportunité et les modalités de l’immigration, afin de déterminer, avec toute la lucidité possible, la réponse à la question : dans quelle société désirons-nous vivre ? 

 

Il n’y a donc pas lieu de s’étonner si ce même sujet a pu entrer en considération pour les électeurs britanniques. Notamment, au regard du fait qu’Angela Merkel – chancelière de l’Union Européenne, pourrait-on dire – s’était empressée de réclamer l’arrivée massive en Europe de « migrants » transitant par la Turquie, sous prétexte de leur prétendue fuite de la guerre en Syrie-Irak. La question était devenue d’autant plus pressante que ces flux migratoires contenaient – et contiennent encore – une part criminelle non négligeable. Alors, attribuer le résultat du référendum à la supposée prévalence d’un sentiment raciste relève d’une inversion logique : il ne s’agissait pas de la promulgation de mesures vexatoires visant une certaine population, mais d’une opposition à des mesures déjà imposées aux autochtones. Ce n’est qu’avec une bonne dose de mauvaise foi que l’on prétendrait entendre des bruits de bottes ! 

 

Puis, pour emprunter les mots d’André Siegfried, quand il affirmait pouvoir réduire une séance de son cours à Science Po à cette seule phrase : « La Grande Bretagne est une île », pourquoi les Britanniques ne se prévaudraient-ils pas de cet avantage que leur procure la géographie de leur pays pour affirmer leur souveraineté ; pour prendre du large face au tropisme grégaire qui anime les pays du continent ? 

 

Certes, invoquant les impératifs issus de la mondialisation, on a pu déclarer que la Grande Bretagne ne pourrait jamais survivre seule. Ce jugement se laisse discuter : je connais un tout petit pays situé au Proche Orient qui doit constamment affronter des dangers autrement plus existentiels, depuis sa (re)naissance. Certains choisissent la solitude, d’autres se la voient imposer…

 

Qui est frileux ?

 

Il convient d’examiner de plus près la nature des arguments avancés pour critiquer le choix britannique. On n’a pas manqué, par exemple, de souligner les dangers qu’encourait le pays en quittant l’Union : les risques pour l’économie, qui supporterait mal l’absence du renfort que procure le nombre [et l’accès à un marché domestique de plus d’un demi-milliard d’êtres humains à fort pouvoir d’achat. Ndlr.] ; la nécessité de renégocier tous les accords passés avec l’Union et avec les partenaires commerciaux, et d’autres encore. En somme, il s’agit d’arguments exprimant un sentiment de panique à l’égard des dangers pouvant surgir pour le statu quo. Une telle réaction paraît tout à fait attendue. L’objectif même présidant à la création de l’Union Européenne consistait à créer une force économique sur le plan mondial, un marché stable, et des sociétés pacifiées grâce à l’abolition des spécificités nationales. Ainsi, en plaçant le débat sur le seul plan du confort matériel, ces voix cherchent avant tout à dénier toute question réellement politique ; car toute interrogation de cet ordre doit nécessairement porter sur le destin du peuple ; elle doit définir comment ce dernier voit son existence. 

 

L’attitude conservatrice exprimée par ceux qui dénoncent le Brexit est patente : on a bien noté que nombre d’« experts » et de « responsables » politiques n’ont rien vu venir, proclamant qu’il était impossible que les Britanniques fassent un tel choix. On comprend donc leur désarroi, quand le peuple a opposé un démenti massif à leurs prévisions ! Nos élites sembleraient uniquement capables de seriner leurs discours soporifiques dans le but de mener leurs transactions en vase clos et souvent à leur avantage personnel. A ce titre, que « l’impossible » se produise enfin est une chose éminemment salutaire ! 

 

Or c’est ici qu’il convient, me semble-t-il, de marquer la réelle valeur humaine du référendum britannique. Les postmodernes – parmi lesquels nos gauchistes – sont épris d’un monde où le capitalisme dispense ses bienfaits, et abreuve les populations de plus en plus d’objets de consommation. 

 

Mettons cela en des termes familiers, ceux que l’on entend dans tous les discours. Aujourd’hui, chacun est convié à vivre non dans le monde réel, mais dans le virtuel, à être « connecté », à afficher un optimisme sans bornes à l’égard de l’avenir radieux promis à l’humanité occidentale. On nous exhorte aussi à adhérer à l’idéologie du « développement durable ». Celui-ci s’entend comme la version moderne de la quadrature du cercle, où la production accrue des objets informatiques est supposée conduire miraculeusement à l’assainissement de notre environnement. Dans le même ordre d’idées, on nous somme de combattre le « réchauffement climatique ». 

 

Bref, au regard de toutes ces causes, la vie humaine se résume à la gestion des choses, au détriment du lien par la parole, comme Jean-Claude Milner l’a si bien démontré1. Quelle meilleure façon de réduire la population à l’impuissance, que de lui occuper l’esprit avec des gadgets électroniques ? Mais au fond, au lieu que ces derniers servent l’humain, c’est chaque utilisateur qui se met au service des multinationales en leur fournissant des données. Cette situation n’est pas sans conséquences sur ce que l’humain est prêt à investir pour vivre réellement. Sous les effets de ce conditionnement, la population ne peut que devenir frileuse, ayant de plus en plus peur de prendre des risques, d’affronter l’inconnu. Connaissant donc cette pente qui affirme son emprise dans les pays occidentaux, notre surprise ne peut qu’être grande devant le sursaut que révèle le référendum, car voilà cet inconnu ; contre toute attente, les Britanniques l’ont fait surgir ! 

 

Dès lors, nos élites redoutent des exit en chaîne : que les peuples veuillent, à tour de rôle, s’affranchir de la tutelle bureaucratique et antidémocratique de l’Union Européenne. Ce que nous voyons se manifester, c’est l’expression éclatante d’un désir que nos dirigeants voulaient étouffer sous le confort de la routine. Par son choix, le peuple britannique a refusé de consentir à son effacement, revendiquant le droit d’épouser son destin singulier. Ce qui apparaît au grand jour relève du désir inconscient qui, lui, n’incarne jamais la belle harmonie dont rêvent nos bien-pensants : si c’était le cas, notre monde serait une vraie pépinière d’utopies. Au contraire, ce que l’on peut mettre ici sur le compte du désir relève de la dysharmonie qui constitue le fond de l’humain. Il n’y a pas lieu de s’étonner si une attitude de conflit finit toujours par ébranler nos aspirations à la paix. 

 

Un acte, enfin

 

Prenant le contre-pied de cette réalité, nos postmodernes demeurent habités par le rêve d’une existence éthérée, et ne tolèrent pas que quelqu’un dise « non », que l’on refuse de céder devant la masse. Comment ose-t-on dire « non » à ceux qui prétendent savoir ce qui est bien pour nous ? 

 

Après cette réponse inouïe exprimée par les Britanniques, il est normal que l’on s’affole : pris de court devant l’inattendu, chacun est interloqué. Cependant, passé ce moment de saisissement, les personnalités politiques et les commentateurs retrouvent rapidement leurs repères : ils accusent les gens malfaisants, les pas-comme-il-faut ; ils critiquent le mécanisme du vote, exigeant que le peuple repasse aux urnes, dans le fol espoir qu’il se rendra compte enfin de son erreur… De cette manière, ils misent non sur l’intelligence mais sur la peur, espérant que tout le monde redeviendra craintif et se laissera dicter ses choix. Ce n’est guère une position très courageuse. 

 

Parmi les griefs formulés, on a prétendu que le référendum était faussé parce que les électeurs auraient confondu la question soumise à leur réflexion avec leur désenchantement à l’égard du gouvernement du jour. Mais tout de même, la politique n’a jamais été pure, détachée des considérations concrètes dans lesquelles chacun se trouve sur le moment. Transposons la problématique au domaine intime quand il est question de brouille : on peut toujours prétendre que l’un des deux partenaires a fait le mauvais choix, qu’il a agi pour des raisons très confuses et sans mesurer les réelles conséquences. Dans les deux cas, il n’empêche qu’au-delà du domaine des discours, il existe celui de l’acte, et c’est celui-ci qui porte à conséquence. Pour lui donner sa vraie portée, on peut entendre ce mot dans tous les sens du terme : juridique, médical (l’estampille officielle qui détermine une certaine réalité), criminel (produisant l’irréparable). C’est cette valeur qui donne son poids au choix des Britanniques : il s’agit d’une déclaration dans le style : « Je sors, je dis “non”, et je n’ai pas à vous dire pourquoi ! ». 

 

Bref, un acte représente un saut existentiel, après quoi tout le monde peut lancer des imprécations qui n’expriment rien d’autre qu’un sentiment d’impuissance, parce que plus rien ne sera comme avant. C’est ainsi. 

 

Catastrophe !

 

Donc, une catastrophe ? Oui : mais au sens étymologique du terme. Dans le théâtre de la Grèce antique, ce mot désignait un tournant dans l’action dramatique. A cet égard, on peut songer à la pièce éponyme de Samuel Beckett, que celui-ci écrivit à la demande de l’Association internationale pour la défense des artistes, et qui fut créée au Festival d’Avignon en 1982, lors de la manifestation « Une nuit pour Vaclav Havel ». En effet, l’écrivain tchèque était en prison depuis plusieurs mois, pour dissidence. 

 

Dans cette très courte pièce, on voit le personnage principal debout et immobile, tête baissée et coiffée d’un chapeau. Autour de lui, le metteur en scène observe et donne des ordres à son assistante, qui exécute diverses manipulations afin que cette figure anonyme soit présentable : on ignore pour quel événement. 

 

Si cette pièce – sans le moindre discours idéologique – visait à affirmer un soutien à l’égard d’un artiste opprimé par un régime totalitaire, elle l’a fait par le biais d’un visage qui se relève, et qui brise ainsi les attentes d’une foule réclamant la soumission. La figure fait face, mais n’affirme rien, si ce n’est en opposant son regard insondable qui impose le silence à la masse grégaire. 

 

Le contexte du Brexit peut paraître moins sublime, plus terre à terre, plongé dans la gangue du quotidien. En effet, le saisissement causé par le choix inattendu des Britanniques fut immédiatement recouvert par le vacarme affolé des commentateurs. Cependant, le silence est là, au cœur de cet acte de rupture. Il vaut la peine que nous en prenions la vraie mesure.

 

 

 

[1] Jean-Claude Milner, Court traité politique I : La Politique des choses ; II : Pour une politique des êtres parlants, Lagrasse, Verdier, 2011. 

 

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Le ministre égyptien des Affaires Etrangères en Israël : très importante visite (info # 011207/16)  
Analyse
mardi, 12 juillet 2016

 

Par Sami el Soudi

 

Dimanche dernier, Samekh Shoukry était en Israël pour une visite officielle. C’était la première fois en neuf ans qu’un ministre des Affaires Etrangères des bords du Nil se rendait à Jérusalem. A son arrivée, Shoukry a déclaré que "la réalisation de la vision de la solution des deux Etats réclame des initiatives pour construire la confiance, de même qu’un désir authentique qui résiste à toutes les circonstances. L’Egypte est engagée", a ajouté le ministre, "à soutenir les efforts de paix israélo-palestiniens et est disposée à fournir pour ce faire toutes les formes d’assistance possibles".

 

Cette annonce participait de l’emballage médiatique que les deux pays avaient conjointement décidé de proposer pour dissimuler les enjeux réels de cette rencontre de la plus haute importance. Il s’agissait de ne pas pousser des Egyptiens dans les bras des Frères Musulmans, alors que la situation reste quasi-insurrectionnelle aux bas des pyramides, et que la cause palestinienne demeure sensible pour un grand nombre de concitoyens du Maréchal Abdelfattah al Sissi.

 

 

Samekh Shoukry en Israël

Israël et l’Egypte : des "alliés stratégiques vitaux dans la région"

 

L’emballage en question avait été coordonné avec grand soin avec Isaac Molkho, l’émissaire spécial de Netanyahu, que l’on a plus vu dans la capitale égyptienne qu’à Tel-Aviv durant ces dernières semaines. Molkho a d’ailleurs atterri à l’aéroport Ben Gourion quelques minutes seulement avant l’arrivée du ministre d’al Sissi.

 

En fait, l’unique proposition tangible concernant le processus de paix exprimé durant cette visite concerne l’invitation faite au Premier ministre israélien et à Mahmoud Abbas de se rencontrer face à face dans la capitale égyptienne, sans conditions préalables, en présence du maréchal. M. Netanyahu, c’était dans le scénario, s’est empressé d’accueillir favorablement cette initiative, tandis qu’elle était très fraichement perçue à Ramallah, ce qui était également attendu.

 

La proposition d’al Sissi s’inscrit en porte-à-faux avec la démarche de la France, et Abbas sait qu’au Caire il ne serait pas ovationné debout par le parlement, et qu’il ne jouirait d’aucun traitement de faveur de la part de ses hôtes. Cela contraste avec la démarche des Européens, qui lui promettent de faire pression sur Israël pour qu’elle accepte de négocier un règlement ayant pour cadre la ligne d’armistice de mai 1967.

 

En résumé, on dira que le processus prôné par le Pharaon conduit à un Etat avec la plus petite indépendance possible pour les Palestiniens, assortie de garde-fous sécuritaires draconiens, alors que celui de l’Union Européenne favorise un Etat de Palestine le plus autonome envisageable, assorti d’une ingérence maximale de la communauté internationale. La différence, mais elle est de taille, consiste en cela que l’initiative égyptienne a le soutien des autres grands Etats arabes et qu’elle a une chance d’aboutir, jouissant d’un a priori favorable du Premier ministre hébreu. Tandis que l’initiative européenne, précisément parce que Jérusalem s’y oppose, n’est qu’un show qui ne mène nulle part, comme tout le monde en est conscient. Son objectif principal vise à souligner l’empathie des gouvernements du vieux continent pour la cause palestinienne, principalement destinée à calmer les populations musulmanes qu’ils gèrent, qui en ont fait un symbole et un sujet de rassemblement, source de désordres.

 

Reste que Shoukry n’est pas venu en Israël pour s’occuper des problèmes des Palestiniens dont son gouvernement n’a cure, mais de s’entretenir de l’accentuation de la coopération avec le pays qu’il définit désormais comme un "allié stratégique vital dans la région", et je tiens cette formule de la bouche même de hauts fonctionnaires cairotes avec lesquels je me suis entretenu. 

 

Le gouvernement al Sissi, soit l’Armée égyptienne, considère le Hamas comme un ennemi mortel. Il n’oublie pas que cette organisation est la version palestinienne de la confrérie des Frères Musulmans, et que ce sont eux qui l’ont créée. Il n’oublie pas non plus que le Hamas avait activement participé au "Printemps égyptien", en s’attaquant notamment aux prisons pour libérer des terroristes islamistes qui avaient ensuite soutenu Morsi.

 

A cet égard, on note que le blocus imposé par l’Egypte à la Bande de Gaza est largement plus hermétique que celui des Israéliens, qu’aucune marchandise ne transite du Sinaï vers l’enclave palestinienne, que le poste frontière de Rafah est plus souvent fermé qu’ouvert, et que les habitations palestiniennes, qui dissimulaient des sorties de tunnels côté égyptien, ont été dynamitées par milliers, sans aucun ménagement ni dédommagement pour ceux qui y résidaient. 

 

Un Etat palestinien indépendant est la dernière chose que Le Caire appelle de ses vœux ; Le Caire, qui exclut d’avoir pour voisin un califat islamique dirigé par le Hamas, œuvre au contraire pour la disparition de cette organisation. Le gouvernement al Sissi n’est pas même disposé à prendre le risque de l’établissement dans la Bande d’un Etat gouverné ou co-gouverné par le Fatah, par crainte d’un nouveau putsch islamiste, rampant ou violent.

 

Pour ces raisons, lorsque les Israéliens ont proposé aux Egyptiens la construction d’une île artificielle au large de Gaza pour abriter un port commercial, ils se sont vu opposer une ferme fin de non-recevoir. 

 

Quant à l’Autonomie Palestinienne, l’Armée du Pharaon la considère comme un agglomérat de pantins corrompus, dont l’objectif consisterait à maintenir le statu quo le plus longtemps possible afin d’amasser des fortunes personnelles sur la base des donations internationales et arabes. A propos de ces dernières, on observe leur diminution de mois en mois, à l’exception de celles du Qatar. Parlant précisément de Mahmoud Abbas, mes interlocuteurs d’outre-canal m’affirment qu’il ne peut pas même compter sur 50 000 partisans fiables [sur un total de 2.5 millions Palestiniens, y compris à Jérusalem] vivant en Cisjordanie. "L’Autorité Palestinienne, son président et ses barons sont inconsistants et se trouvent à la tête d’une institution imaginaire, qui ne devrait pas être en charge des négociations avec Israël et qui devrait accepter avec des applaudissements une solution définitive qui serait négociée avec les Juifs par l’Arabie Saoudite et l’Egypte", affirment les membres du gouvernement d’al Sissi, ajoutant que "s’ils persistent dans leur attitude butée, arrogante et irrationnelle, ils n’obtiendront rien, et Israël avalera ce qu’il leur reste de territoires, et qu’alors, il n’y aura plus rien à faire pour eux".

 

L’un des locuteurs égyptiens de haut rang présent lors de l’une de nos rencontres m’a dit, en présence de ses collègues : "Le monde arabe en a marre des Palestiniens qui ne comprennent pas que l’ennemi des vrais musulmans est l’Iran, et que pour le combattre, notre meilleur allié est Israël", poursuivant, "cela fait des décennies que nous sacrifions nos hommes et nos ressources afin de vous aider et que vous, vous ne faites rien pour justifier le gigantesque dévouement des Arabes. Vous êtes des égoïstes dont la population vit dix fois mieux que chez nous", ponctua l’intervenant sur un ton vif.

 

Pour l’Egypte, la priorité absolue, c’est la pacification de la péninsule du Sinaï, où les islamistes, à commencer par l’organisation Wilayat Syna (Province du Sinaï – de l’Etat Islamique d’Irak et du Levant, ayant intégré DAESH en 2014), mène une guerre de guérilla contre les forces du régime. En octobre dernier, les islamistes actifs dans ce désert avaient abattu un Boeing russe, tuant tous ses occupants et infligeant un coup terrible à l’activité touristique, indispensable à la survie économique de l’Egypte.

 

Or Israël, à la demande du Caire, intervient plusieurs fois par semaine par des frappes de drones contre les djihadistes du Sinaï. La mission principale de Samekh Shoukry en Israël consistait à approfondir toujours davantage la coopération stratégique et tactique avec Tsahal, qui inclut déjà une coordination permanente au niveau opérationnel et du renseignement.

 

De son côté, Jérusalem a autorisé Le Caire à acheminer des troupes et des avions dans la presqu’île, très au-delà des limites stipulées dans les Accords de Camp David. A en croire le no.2 de Tsahal et l’ambassadeur israélien au Caire, les relations et la coopération entre les deux pays sont "plus étroites que jamais".

 

Ces relations de confiance avaient débuté lorsque, à la demande des généraux égyptiens, à l’été 2013, Israël était intervenue auprès de l’Administration Obama afin que les USA ne déclarent pas officiellement que Mohamed Morsi avait été renversé par un "coup d’Etat militaire" [bien que ce fût le cas], ce qui les aurait privés, à cause de la législation américaine, de toute aide économique et militaire. Depuis cette intervention, les relations sont allées se solidifiant.

 

En plus du volet sécuritaire direct, Sissi aimerait qu’Israël l’aide à rétablir des relations correctes avec Ankara, ainsi qu’à résoudre une dispute lancinante qui l’oppose à l’Ethiopie au sujet du partage des eaux du Nil. L’Egypte voudrait aussi bénéficier des percées israéliennes dans le domaine énergétique, notamment des forages de gaz et de pétrole dans la Méditerranée et de leur exploitation.     

 

Les discussions ont aussi certainement abordé les questions régionales, dont l’intégration des moyens militaires et leur déploiement concerté face à la menace iranienne, y compris en Irak, en Syrie et au Yémen. Au Yémen, où, les spécialistes stratégiques de la Ména en sont absolument convaincus, l’Arabie Saoudite, principal bailleur de fonds du Caire, a largement recours aux conseillers hébreux, aux drones israéliens, ainsi qu’à d’autres matériels.

 

On le voit dans le sillage de la visite de Shoukry, la coopération entre Israël et les grands pays sunnites a atteint des dimensions importantes. Au point que la cause palestinienne, longtemps instrumentalisée par les mêmes pays pour justifier la guerre contre Israël, n’a plus de raison d’être et est devenue une gêne dans l’élaboration des stratégies régionales.

 

Les Etats arabes n’ont toutefois pas officiellement abandonné les Palestiniens, car leurs opinions publiques ne le leur pardonneraient pas. Mais M. Abbas ne doit pas se laisser aveugler par l’emballage favorable décidé pour dissimuler cette rencontre bilatérale, car sans la volonté effective du Maréchal Sissi de faire évoluer notre cause, elle va s’embourber. 

 

L’intelligence voudrait qu’Abou Mazen [Abbas] fasse tout ce qu’il peut pour accrocher notre petit wagon au train arabo-israélien en marche. Pour y parvenir, il devrait revoir ses prétentions à la baisse, prendre conscience de notre poids relatif dans la balance des relations internationales, et cesser à la fois sa guerre diplomatique contre Jérusalem et son soutien symbolique au terrorisme. Ce, même si, au-delà de la rhétorique, les forces de l’Autorité collaborent pleinement avec les Israéliens pour juguler ce fléau. 

 

Car désormais, et c’est l’exigence d’Israël, partiellement comblée par la visite de Samekh Shoukry, Binyamin Netanyahu demande que la coopération israélo-arabe devienne visible, aussi bien dans les relations bilatérales qu’au sein des instances internationales, où les diplomates arabes agissent comme si la guerre contre les Juifs se perpétuait.

 

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Les enjeux réels de la visite de Netanyahu en Afrique (info # 010807/16)  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 08 juillet 2016

 

© Metula News Agency

 

Juffa s’exprime ce vendredi au micro de Jim Mosko :

 

https://youtu.be/GmulmElWbGw (Youtube)

 

Et aussi :

 

L’espionnage entre pays amis : pourquoi est-ce une pratique courante, presque nécessaire ?

 

L’offensive kurde sur Manbij : couper l’accès de DAESH à la Turquie et construire l’Etat kurde. Les combats font rage depuis le 1er juin.

 

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Golan : un incident inhabituel (info # 010407/16)  
Analyse
lundi, 04 juillet 2016

 

Par Jean Tsadik

 

Un incident intéressant s’est produit hier, dans la région de Kouneitra, opposant l’Armée gouvernementale syrienne à Tsahal.

 

Cela a commencé dans la nuit de samedi à dimanche, lorsqu’une roquette tirée par l’Armée alaouite de Bashar al Assad a explosé du côté israélien de la frontière, sans faire ni dégâts ni victimes. La raison pour laquelle l’incident n’a pas été observé à chaud par la Ména réside dans le fait que le projectile syrien a atterri à proximité immédiate de la clôture qui délimite la séparation entre le Golan israélien et le Golan syrien.

 

Or il s’agit d’une zone éloignée de toute région habitée, druze ou juive, où la Ména dispose de ses nombreux relais. L’épisode de ce weekend ressemble à la photo d’archives ci-dessous, prise par nos reporters il y a de cela un an, sur laquelle on distingue le point d’impact encore fumant d’une roquette, quelques mètres à l’intérieur du territoire israélien.

 

 

Photo d’archives : la clôture sépare Israël de la Syrie

© Metula News Agency

 

C’est certes un épisode mineur, mais la doctrine d’Israël consiste à répliquer à chaque attaque touchant son territoire. Le but recherché, que l’agression soit intentionnelle ou non, est d’obliger les protagonistes de la Guerre Civile à contrôler leurs tirs sous peine d’être énergiquement sanctionnés par Tsahal.

 

De fait, les combats se déroulent dans la partie syrienne du Golan, principalement entre l’Armée régulière et les rebelles du Front Sud, à partir de quelques mètres du territoire israélien. Au surplus, ces derniers jours voient des affrontements acharnés entre les protagonistes, particulièrement dans la partie centrale du plateau – Kouneitra et ses environs -, ainsi qu’autour de la ville de Déra, plus au Sud, où la Guerre Civile avait par ailleurs débuté.

 

En fin d’après-midi de dimanche, l’Armée israélienne a riposté, probablement par deux tirs de missiles Tamouz, même si le communiqué officiel évoque des représailles effectuées depuis une position de notre artillerie. Il est notable que depuis cinq ans, le taux de réussite du Tamouz est de l’ordre de cent pour cent, le seul échec enregistré ayant été dû à une grossière erreur de manipulation des soldats.

 

Les tirs israéliens ont visé deux positions de l’artillerie lourde d’Assad et, toujours selon le communiqué de Tsahal, "des coups au but ont été observés", ce qui signifie habituellement que les cibles ont été anéanties.

 

Nous avons pour notre part remarqué deux évènements singuliers dans le déroulement de cet incident : premièrement, il est extrêmement rare que l’Armée commente ce type d’avatars et se fende pour ce faire d’un communiqué. Deuxièmement, d’ordinaire, la réplique des Hébreux est immédiate et se produit dans l’heure qui suit l’agression ennemie. La décision d’agir, quasi-automatique, est prise au niveau du commandement régional du Golan, or, cette fois-ci, il s’est passé plus d’une demi-journée entre la chute de la roquette et la riposte israélienne. 

 

Cela entraîne l’interprétation suivante de notre part : le franchissement de la frontière par le projectile étant pratiquement insignifiant et très probablement dû à la maladresse des soldats d’Assad, il ne justifiait qu’une réponse symbolique, du genre d’un tir visant une position militaire inutilisée, comme il en existe des dizaines des deux côtés de la clôture.

 

Le communiqué de Tsahal a beau préciser que "Tsahal n’intervient pas dans les combats en Syrie mais est ferment décidé de se défendre et à réagir face à tout incident exceptionnel", cela ne l’empêche pas de procéder à certaines "retouches" affectant ses intérêts lorsque l’occasion se présente.

 

En tenant compte des routines en vigueur entre Tsahal et ses voisins syriens, Israël était en situation de légitime défense et avait un "coup à jouer" pour compenser l’affront qu’il avait subi. Sauf que cette fois l’état-major hébreu a pris tout son temps pour décider d’une éventuelle riposte et pour choisir ses objectifs.

 

Or ceux-ci correspondent à deux de ses priorités. Première raison : donner un coup de main au Front Sud, dirigé par des membres modérés de l’Armée Syrienne Libre (ASL), avec laquelle, spécifiquement dans la région du Golan, Israël entretient des relations de non-agression. Tsahal lui fournissant régulièrement, à tout le moins, des vivres ainsi que le suivi médical pour ses combattants et pour les civils vivant sur le territoire qu’elle contrôle. 

 

Il suffit d’observer le calme absolu qui règne au point de passage de Kouneitra et les dispositions prises des deux côtés pour le préserver pour se rendre compte de l’existence d’un dialogue entre l’ASL-Golan et Tsahal.

 

Or le Front Sud est récemment soumis à une pression militaire importante de la part de l’Armée régulière et de ses alliés sur place du Hezbollah et des Pasdaran iraniens. Dans le secteur de Déra, les avions et les hélicoptères du régime, encadrés par les conseillers russes, projettent sur les combattants et les civils des barils explosifs qui provoquent de gros dégâts.

 

A proximité d’Israël, où les Mig d’Assad ne s’aventurent pas, ce sont les batteries d’artillerie lourde, dont ne disposent pas les rebelles, qui compliquent la tâche de l’ASL. En recourant à la litote, nous dirons que l’élimination, dimanche, des deux batteries gouvernementales ne pénalise pas l’ASL, et aussi, qu’à choisir entre des mauvais voisins, Jérusalem ne préfère pas forcément la proximité immédiate des Alaouites, des Khomeynistes et des miliciens chiites libanais. 

 

L’autre raison stratégique (c’est un bien grand mot dans ce cas) réside en cela que le Front Sud combat actuellement une petite poche d’islamistes affiliés à DAESH [voir la flèche bleue sur la carte ci-jointe]. Ces djihadistes appartiennent à la "Brigade des Martyrs du Yarmouk", une force d’environ 700 guerriers, qui contrôlent une bande de terre d’une quinzaine de kilomètres, le long de la frontière israélienne, à partir et au nord de Khamat Gader, une station thermale réputée au croisement des trois frontières, Israël, la Jordanie et la Syrie.

 

 

En rouge, l’Armée d’Assad et ses alliés, en vert, les rebelles du Front Sud,

et en noir, au bout de la flèche, les Martyrs du Yarmouk

Service cartographique © Metula News Agency

 

Les Martyrs ont beau affirmer haut et fort qu’ils ne sont pas en guerre avec l’Etat hébreu, et clamer, chaque fois qu’un mauvais coup est tenté contre lui, qu’ils n’y sont pour rien, ils restent des représentants de l’Etat Islamique, les seuls dans la proximité immédiate d’Israël, qui n’aimerait pas qu’ils fassent tache d’huile.

 

La destruction des deux batteries d’artillerie constitue, à cet égard aussi, une façon d’alléger la pression sur l’ASL afin qu’elle puisse continuer à contenir la petite enclave de djihadistes.

 

Le cas sur lequel nous venons d’approcher notre loupe démontre que l’on peut être neutre dans la Guerre Civile syrienne tout en sachant exploiter les erreurs de ses ennemis afin de protéger ses intérêts. 

 
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Oui mais avec dégoût (info # 013006/16)  
Analyse
jeudi, 30 juin 2016

 

Par Stéphane Juffa

 

Un accord de seulement trois pages en dit long sur la pseudo-complexité artificiellement entretenue, qui empoisonnait depuis six ans les relations entre Jérusalem et Ankara. Et même si la teneur de ce maigre document n’a pas été rendue publique, on en connaît les grandes lignes : Israël payera vingt millions de dollars de compensation aux familles des activistes islamistes tués en 2010 sur le Mavi Marmara, alors qu’ils tentaient de désenclaver le Hamas et refusaient d’obtempérer aux injonctions de la Marine israélienne. La belle affaire ! Ces vingt millions, à l’échelle d’un Etat, représentent environ deux-cents euros dans le budget d’une famille européenne moyenne. Et ces vingt millions constituent absolument toutes les concessions dont l’Etat hébreu se fendra aux termes de ce traité. 

 

Quant aux Turcs, ils abandonnent l’idée de poursuivre en justice les soldats israéliens et leurs officiers ayant participé à l’arraisonnement, et ils empêcheront – ce sera difficile à vérifier – les représentants du Hamas présents sur leur sol de se livrer à des activités violentes à l’encontre d’Israël. C’est mieux que rien, mais est-ce que cela change grand-chose ?

 

D’autre part, Ankara sera autorisée à construire des infrastructures civiles à Gaza, notamment des hôpitaux, des installations pour le traitement de l’eau et une centrale électrique. Cette clause est carrément comique, car il n’y avait pas besoin d’envoyer un bateau d’islamistes se frotter aux frégates du Khe’l ha-yam (la marine de guerre des Hébreux) pour obtenir l’aval d’Israël pour ce genre d’entreprises.

 

Jérusalem, en effet, n’a jamais empêché personne de venir en aide aux habitants de Gaza, pour autant qu’elle puisse s’assurer que les approvisionnements qui parviennent dans la bande côtière ne servent pas au califat djihadiste qui y règne d’une main de fer pour confectionner des armes et étayer des tunnels.

 

Car le Hamas n’a aucunement le souci d’améliorer les conditions de vie des personnes qu’il gouverne, sans jamais, par ailleurs, leur avoir demandé si cette gouvernance leur convenait. Il y a, au point de passage d’Erez, des dizaines d’usines vides, qui avaient été édifiées afin de permettre aux Gazaouis de gagner leur vie en travaillant et de faire vivre leurs familles. Mais ce projet commun à Israël et à l’Autorité Palestinienne, qui nourrissait Gaza et lui procurait des devises, a été immédiatement torpillé par le Hamas en 2007, lorsque, par un coup d’Etat sanglant, il avait évincé le Fatah de l’enclave.

 

Le Calife Ismaïl Hania et ses acolytes n’ont strictement aucun programme économique en vue de développer Gaza, son agriculture et son industrie. C’est un point qu’il fallait clarifier : le développement économique est l’affaire des gouvernements dont la préoccupation principale réside dans le bien-être des gens et leur sécurité ; c’est le cas des sociétés dans lesquelles l’homme se situe au centre de l’univers et que l’univers est exploité dans le but d’améliorer sa condition. 

 

Dans un système islamo-djihadiste, c’est Allah qui se situe au centre de l’univers et c’est l’homme qui doit œuvrer, jusqu’au sacrifice de sa vie si nécessaire, pour participer au triomphe d’Allah par l’expansion de la Charia sur l’ensemble de la planète. Par acceptation de l’ensemble de la planète si elle y consent, ou par sa soumission par la force, si elle s’y refuse.

 

On peut même affirmer que le développement des infrastructures et l’amélioration des conditions de vie des populations soumises à un système islamiste va dans le sens contraire des objectifs poursuivis par ceux qui le dirigent. Ces derniers ont besoin de morts de faims hargneux et écœurés par les conditions de vie qui leur sont imposées – que les dirigeants imputent aux ennemis de l’islam -  pour être prêts à servir de piétaille au Djihad. Cela explique qu’Ismaël Hanya et Khaled Mashal n’ont pas accouru pour baiser les babouches du Sultan Recep en prenant connaissance de son programme d’investissements à Gaza. Au contraire, ils l’ont traité de tigre de papier se pliant aux conditions imposées par les Juifs.

 

Ce, car toute l’aide turque transitera par le port d’Ashdod et y sera minutieusement contrôlée. Or la seule chose qui intéressait les djihadistes palestiniens consistait en la levée du blocus maritime, dans le seul dessein de pouvoir importer des armes et des munitions. L’aide humanitaire et l’amélioration des infrastructures, ils n’en ont rien à faire. Pour preuve, s’ils ne détournaient pas environ quatre-vingt pour cent de l’argent attribué à Gaza dans les préparatifs de la prochaine guerre contre Israël, l’enclave côtière commencerait à ressembler à Monte-Carlo. 

 

D’ailleurs on trouve de tout à Gaza, du nécessaire au superflu, des fraises de Galilée aux automobiles japonaises. Les étals des magasins sont remplis de denrées, achalandées par des centaines de convois routiers israéliens hebdomadaires au point de transit de Kerem Shalom (le vignoble de la paix). La seule chose qui manque aux Gazaouis lambda, c’est l’argent pour s’offrir ces marchandises, et, puisqu’on ne leur permet pas de travailler… Ce léger désagrément n’interpelle pas Hanya, Mashal et leurs camarades, puisque des agences de renseignement étrangères ont établi que chacun possède des milliards de dollars personnels, qu’ils ont prélevés sur l’aide internationale, notamment européenne et arabe.

 

Donc pour eux, Recep Erdogan n’a strictement rien obtenu d’intéressant par l’intermédiaire de l’accord israélo-turc. Au contraire, les Ottomans veilleront certainement à ce que les matériaux de construction, dont le ciment et le fer à béton, soient effectivement employés aux fins de construire l’usine électrique et les hôpitaux ; ainsi, ces substances qui seront présentes à Gaza et dont les djihadistes ont besoin pour étendre leurs fortifications militaires leur échapperont. Rageant, naan ? 

 

De plus, lorsque leurs administrés bénéficieront d’eau de bonne qualité et d’électricité à toutes les heures du jour, ils auront plus à perdre qu’aujourd’hui, ce qui fera encore augmenter l’opposition de la population face aux provocations suicidaires du Califat contre l’Etat hébreu, et rendra la tâche des chefs djihadistes plus ardue qu’aujourd’hui. 

 

C’est ici l’occasion d’expliquer aux antisémites européens ainsi qu’aux propalestiniens, que s’ils étaient moins bornés, ils comprendraient cette dynamique : Israël n’a pas vocation à maltraiter les Palestiniens, quoi qu’en dise Edgar Morin-Nahum, et n’a aucune objection à les voir construire un aéroport à Gaza, un port maritime, ni même la plus grande mosquée de la Terre si cela leur chante, et de gouverner leur territoire de façon totalement indépendante, car cela renforcerait leur désir de vivre. Tout ce qu’Israël fait, mais absolument tout, de même que l’Egypte, consiste à empêcher le Hamas d’amasser des armes et de les utiliser contre ses ressortissants.

 

Si les Palestiniens remettaient l’Homme au milieu du village et Allah à la mosquée d’icelui, comme les Israéliens, les Européens, les Britanniques (oh oh !), les Américains, les Russes, ainsi que l’ensemble des nations industrialisées, les hostilités cesseraient instantanément. 

 

Quant à Recep Erdogan, après que nous ayons constaté que l’accord qu’il vient de signer avec Israël participe d’un texte creux et inutile, on peut légitimement se demander pourquoi il a attendu aussi longtemps pour renouer des relations normales avec l’Etat hébreu.  

 

Pour le comprendre, il faut déjà intellectualiser que ce petit homme, arrogant, agressif et imbu de lui-même comme pouvaient l’être les Staline, Hitler, Tito, de Gaulle, Mitterrand et désormais Poutine, avait de multiples raisons de créer artificiellement une relation d’hostilité avec l’Etat hébreu. Le motif principal, qui malgré la foultitude de précédents échappe toujours à la plupart de mes confrères analystes, tient à l’utilité résidant dans l’instrumentalisation de l’antisémitisme. En effet, après les Printemps arabes, l’accession au pouvoir de Morsi en Egypte, la chute de Kadhafi et l’éclatement des guerres civiles en Syrie et en Irak, il a semblé à Erdogan que la situation se prêtait à la ressuscitation de l’empire ottoman. Il fut persuadé que le monde arabo-musulman discernerait en lui l’homme providentiel qui le fédérerait en prenant sa direction politique ; or, compte tenu de la détestation des Israélites qui fait rage parmi les nations qu’il entendait vassaliser, il était simplement impossible de conserver les relations amicales qui liaient la Turquie à Israël. 

 

Il était même de bon aloi pour Erdogan, dans cette perspective, de se montrer le plus antisémite de tous, allant jusqu’à accuser les Juifs d’être à l’origine, non seulement des difficultés sociales et économiques qui secouaient le Bosphore, mais aussi des coups de grisou qui tuaient ses mineurs et des tremblements de terre qui ébranlaient ses compatriotes. 

 

Secondement, l’instrumentalisation de l’antisémitisme lui a permis de trouver le bouc émissaire éprouvé afin de l’aider à convaincre ses concitoyens – surtout ceux de la campagne, toujours largement majoritaires et incultes – de la nécessité de porter son parti islamiste au pouvoir et de lui accorder des privilèges étendus. 

 

 

Authentique : un tribunal turc a interdit de prétendre qu’il existe une 

ressemblance quelconque entre Recep Erdogan et Gollum le Hobbit

 

Dans cette démarche, il devait également décapiter la seule institution garante de la démocratie à la turque capable de contrecarrer son projet de mainmise absolue, à savoir l’armée de son pays. Or celle-ci était l’alliée inconditionnelle de Jérusalem, qui lui fournissait des drones, qui mettait à jour l’électronique de ses Phantom F-4 et de ses F-16 ainsi que de ses chars, qui entraînait ses pilotes et qui lui indiquait les doctrines de la guerre moderne, lui permettant ainsi de se maintenir à niveau. Le Mossad, pour sa part, informait régulièrement et en profondeur le MİT des dangers qui pourraient éventuellement menacer son pays. 

 

Jusqu’à la venue d’Erdogan, les pilotes hébreux et leurs avions utilisaient à leur guise les aéroports et le ciel turcs, pour le plus grand bonheur de leurs collègues du cru. Une relation d’extrême confiance prévalait, qui renforçait l’état-major turc, en lui procurant notamment beaucoup de puissance et d’assurance. J’avais pu personnellement me rendre compte de cette amitié, lorsque je fus reçu, à titre personnel, dans le superbe country-club de l’Armée de l’air turque, dans la région d’Ankara, au début des années deux mille. J’y fus accueilli comme un roi et j’y déjeunai à la table des plus grands généraux de cette armée amie, avec lesquels je pus m’entretenir à bâtons rompus.

 

Pour lui attribuer des complots imaginaires, et ensuite juger ses généraux, les destituer et les envoyer purger des peines interminables dans ses prisons, Recep Erdogan devait isoler l’Armée et la rendre orpheline. Le gel des relations avec Jérusalem, prenant appui sur la plaisanterie du Mavi Marmara, affrété par une organisation "humanitaire" islamiste, dirigée par l’un de ses amis, allait aider le petit sultan dans cette entreprise qui fut couronnée de succès.

 

Puis Erdogan fut contraint de déchanter quant à ses autres objectifs : les Arabes le refoulèrent sans ménagement, al Sissi détrôna Morsi, son influence sur les conflits syrien et irakien s’avéra quasi-nulle, la Turquie se brouilla avec tous ses anciens amis, y compris la famille al Assad et les ayatollahs iraniens. Le président au palais monumental se retrouva au seuil de la confrontation avec les Russes ; les Européens le lâchaient dans la répression des Kurdes, de ses journalistes et de ses parlementaires. 

 

Erdogan se retrouve maintenant avec des Kurdes syriens à deux doigts d’unifier le Rojava et d’établir un Etat de facto, alors que les Américains, et surtout les Russes, empêchent son armée de poser ne serait-ce qu’un seul godillot sur le sol syrien.

 

Pour ne rien arranger, les hôtels d’Antalya se sont vidés des millions de touristes israéliens et russes qu’ils accueillaient. Et ses alliés du Califat Islamique, avec lesquels il troquait des armes et des mercenaires contre du pétrole, à un prix défiant toute concurrence pour enrichir sa cassette personnelle, fâchés parce qu’il les laisse choir, se font exploser à l’aéroport Atatürk.

 

Et le pire de tout est que les avions équipés de l’électronique israélienne, faute d’entretien et de mises à jour, voient leurs capacités opérationnelles se réduire comme une peau de chagrin.

 

Devant tant de désastres, Erdogan a même décidé de renvoyer Ahmet Davutoglu, qui fut pourtant son compagnon de route, son ministre des Affaires Etrangères depuis 2009, et son Premier ministre, à partir de 2014. On a émis de nombreuses théories au sujet de ce congédiement, mais à mon sens, le sultan l’utilise comme tête de Turc (eh oui !), pour trouver un responsable à toutes les erreurs qu’il a lui-même commises. Il n’allait tout de même pas s’auto-destituer.

 

Désormais l’hostilité avec Israël ne lui servait plus à rien. En signant l’accord de normalisation, il ne lui a rien donné et ne lui a rien pris. Il espère simplement briser un peu son isolement, et ramener en Turquie un peu de l’énergie extraordinaire que dégage l’Etat hébreu. Un proche du gouvernement de Jérusalem m’a aussi confié que Netanyahu serait intervenu auprès de Poutine pour qu’il normalise également ses relations avec Ankara. Les deux accords ont été annoncés le même jour et cela n’a rien d’un hasard. D’après ma source, l’unique condition du Tzarevitch, imitant les "exigences" que le Sultan Erdo avait soumises à Israël, sorte de vanne à son intention, consistait à recevoir des excuses et une compensation pour le Soukhoï que les Turcs lui ont abattu. Hier, le maître du Kremlin a déjà annulé deux dispositions antiturques qu’il avait décidées suite à l’incident.

 

Dire qu’Israël n’a rien gagné avec la signature des trois feuilles de papier n’est pas tout à fait exact. Elle a indirectement obtenu que la Turquie reconnaisse son blocus maritime contre le Hamas, et hérité d’un médiateur utile avec cette organisation terroriste mais néanmoins voisine.

 

Sur le plan économique, elle va probablement vendre son gaz naturel à Ankara, qui ne peut plus se permettre d’être totalement dépendante de Poutine pour son approvisionnement. On pourrait également construire un gazoduc passant par la Turquie afin d’approvisionner l’Europe, les deux pays y trouveraient leur compte.

 

Et surtout, c’est un marché potentiel de plusieurs dizaines de milliards de dollars qui se rouvre aux Israéliens ; un marché qu’ils connaissent parfaitement, de surplus, et qui a faim de ce que nous pouvons lui vendre.

 

De quoi accorder un bon point à la diplomatie de Binyamin Netanyahu pour ce résultat, l’honnêteté nous le réclamant. Il a fait entériner l’accord par le cabinet restreint pour les affaires politiques et sécuritaires, même si ce ne fut pas sans mal, avec des abstentions de ministres et des oppositions lors du vote, intervenu après 4h 30 de discussions intenses. 

 

Les ministres ont fait savoir au chef de l’exécutif que, dans l’ordre normal d’une gouvernance éthique, on présente d’abord un brouillon d’accord international à son gouvernement et on ne le signe qu’ensuite, après qu’il ait été adopté. Les ministres se sont également étonnés de l’absence de représentants des services de renseignement et de l’Armée lors de la discussion.

 

C’est vrai qu’ils en ont gros sur la patate et qu’ils auraient manifesté leur opposition ; particulièrement, ils ne digèrent pas que leur gouvernement présente des excuses pour l’arraisonnement du Marmara, qu’il leur avait ordonné d’exécuter, qui était légal et légitime et qui a protégé les intérêts supérieurs de leur pays. Les commandos-marins n’oublient pas que certains de leurs camarades ont été grièvement blessés lors de l’incident, parce que les mêmes politiques leur avaient demandé d’y aller avec le dos de la cuillère, ce qu’ils avaient fait avant d’être brutalement agressés et de devoir sauver leur peau.

 

Les Israéliens, qui se sont exprimés lors de sondages, se sont aussi prononcés contre le traité de rabibochage avec le petit sultan. Ils partagent évidemment l’avis des militaires quant à l’abordage du bateau d’islamistes. Et puis, ils se rappellent des déclarations éminemment antisémites, stupides et grossières d’Erdogan, et ils sont au courant des maltraitances que subissent les journalistes, les laïcs et les démocrates, et du glissement de la Turquie vers la dictature. Les Israéliens, de par leur ADN, haïssent la dictature.

 

De plus, les Kurdes sont nos amis indéfectibles (eux) depuis toujours, des Juifs, qu’ils n’ont jamais persécutés et d’Israël, depuis les premiers jours de son existence, et l’idée que le Sultan Machin pourrait utiliser des armes israéliennes afin de les combattre nous fait honte.

 

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Mieux vaut partir que fuir (info # 011906/16)  
Analyse
dimanche, 19 juin 2016

 

Par Guy Millière

 

Il arrive encore que l'on me demande pourquoi j'ai quitté la France et le continent européen pour vivre aux Etats Unis. Je ne peux pas répondre que c'est pour m’éloigner des crimes commis au nom du djihad : l'atrocité commise voici peu à Orlando a été le pire crime de masse perpétré sur le sol américain, et elle n'est que le point culminant d'une série d’assassinats accomplis au nom du djihad aux Etats Unis depuis quelques années. Il y a moins de six mois, un couple islamiste a assassiné à San Bernardino en Californie. Auparavant, des tueries ont eu lieu à Chattanooga, à Fort Hood, ainsi qu’en divers autres lieux. Le djihad ne connait pas de frontières et déferle partout où des islamistes sont présents ou peuvent pénétrer.

 

Je ne peux pas dire non plus que c'est parce que les dirigeants au pouvoir font preuve de lucidité et de courage. Barack Obama est un gauchiste islamophile, qui longtemps n'a pas même parlé d'attentats terroristes lorsqu'il se trouvait confronté à un attentat terroriste ; quand le Major Nidal Malik Hasan a agi à Fort Hood, il avait qualifié ce qui s'était passé « d’incident sur le lieu de travail ». Obama se refuse toujours à parler d'islam radical. Face à ces agressions, Manuel Valls, en France, s'est montré plus clair et plus courageux. 

 

Je ne peux pas non plus répondre, à l'évidence, que c'est parce que la haine anti-israélienne est absente en Amérique. Sur les campus de nombre d'universités U.S, on peut en effet rencontrer des activistes "propalestiniens" aussi bilieux et bornés que ceux que l’on croise en France. 

 

En revanche, je peux affirmer que les réactions face aux crimes commis au nom du djihad sont porteuses aux Etats Unis d'une détermination qui tranche avec ce que l'on peut observer en France et sur le vieux continent. 

 

 

Paris-Texas

 

Si les paroles d'apaisement sont certes nombreuses, comme en Europe, la colère et la détermination à se battre restent davantage présentes aux Etats Unis. Et j'apprécie la colère et la détermination à se battre lorsqu'elles sont légitimes, car elles reflètent une volonté de rester debout et de ne pas se soumettre. 

 

Aux Etats Unis, des dirigeants politiques osent encore désigner le danger et l'ennemi, et ils le font plus clairement que n'importe quel dirigeant français ou européen, y compris Manuel Valls. Si Barack Obama se refuse à parler d'islam radical - et, essentiellement, Hillary Clinton aussi -, ce n'est pas le cas de Donald Trump, par exemple. Et j'apprécie que des dirigeants politiques osent parler distinctement, sans utiliser la moindre langue de bois. Agir autrement, c’est se condamner soi-même à la défaite. La France et le continent européen endossent peu à peu les couleurs de la défaite.

 

Et si la haine anti-israélienne est présente sur les campus de plusieurs universités américaines, elle est très largement absente de la société américaine en son ensemble, ce qui est, à mes yeux, réconfortant. Nul ne m'a jamais demandé aux Etats Unis pourquoi je défends Israël alors que je ne suis pas juif, or c'est une question que l'on me pose sans cesse en France et sur le continent européen. 

 

Je peux ajouter que la "cause palestinienne", hors des universités, a peu d'adeptes aux Etats Unis car elle y est considérée comme une cause douteuse, ce qui constitue à mon sens une preuve de lucidité.

 

Il me serait loisible ajouter d'autres raisons encore. La très faible présence de l'antisémitisme dans la société américaine, la survivance des idées de bien et de mal, ou de l'idée que tout crime implique un châtiment proportionnel au crime pour que justice soit faite. Un respect de l'être humain en tant qu'être humain. Une courtoisie et une gentillesse sans équivalents dans le reste du monde occidental. Une police qui se fait respecter, et qui garantit effectivement sécurité et liberté.

 

En regardant la France avant de partir, je me suis dit que la France n'était plus le pays que j'ai connu dans ma jeunesse, et qu’elle était engagée dans un processus de déclin peut être irréversible.

 

En regardant les Etats Unis en arrivant, je me suis senti confirmé dans mes décisions, et quand bien même des signes de dégénérescence touchent également les Etats Unis, il m'a semblé évident que le processus y était beaucoup moins avancé.

 

J'ai repensé alors à une phrase que répétait souvent mon ami Sammy Ghozlan, le fondateur du Bureau National de Vigilance contre l'Antisémitisme : "mieux vaut partir que fuir". Je suis parti la tête haute, pour poursuivre mes combats, pas du tout pour y renoncer. Je n'ai pas fui. Je n'accepterai jamais d'être condamné à la fuite. Je n'accepterai jamais de me taire.

 

Et parce que je suis fidèle à mes combats, je reviendrai. Souvent. Parce que je suis fidèle en amitié, je serai présent demain, lundi 20 juin, au dîner de levée de fonds du Bureau National de Vigilance contre l'Antisémitisme.

 

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Raid aérien d’Israël à Homs avec le OK de Poutine (info # 010806/16)  
Analyse
mercredi, 08 juin 2016

 

Par Jean Tsadik 

 

Des chasseurs-bombardiers israéliens ont attaqué et anéanti des positions de l’Armée gouvernementale syrienne, tard dans la nuit de samedi à dimanche derniers. Les appareils frappés de l’étoile de David auraient ciblé des positions de la puissante IVème division mécanisée, commandée par le Général de brigade Maher al Assad, frère cadet de Bashar, considéré comme la seconde personnalité la plus puissante du régime.

 

Les objectifs se situaient à Shinshar, dans la périphérie de la ville de Homs, à 110km en plein nord de Damas, et surtout, à 23km du nord-est du district libanais de l’Akkar, sous contrôle quasi-absolu du Hezbollah.

 

Le principal media à avoir annoncé la nouvelle est le journal électronique d’opposition au régime Zaman al Wasl[le temps de la discussion], opérant depuis Homs. L’information a également été commentée par des officiers de l’Armée régulière, qui prétendent que les avions hébreux ont été repérés par leurs radars mais qu’ils se sont abstenus de tirer.

 

 

Service cartographique © Metula News Agency

 

Nous ne pouvons accorder de crédit à cette tartarinade, persuadés que nous sommes que les Israéliens sont parvenus depuis longtemps à aveugler totalement les moyens anti-aériens ennemis. De plus, si les F-16 du Khe’l avir [l’Armée de l’air israélienne] avaient effectivement été localisés, les forces gouvernementales n’auraient pas tenté de les intercepter tout sachant qu’ils allaient leur infliger des pertes et des dégâts ? Cela ne tient pas l’eau.

 

De plus, comme pour démontrer que les militaires syriens n’ont pas compris ce qui leur est arrivé, ils expliquent que les déflagrations initiales au moment de l’impact étaient trop fortes en comparaison de l’armement à disposition de la rébellion. Ce qui désigne à leurs yeux Israël comme étant l’auteur du raid.

 

Les réseaux sociaux syriens grouillent également de témoignages au sujet de cette opération, les habitants de Shinshar faisant état de "gigantesques explosions". Un habitant de Maskanah, à 7km au nord de Shinshar, que le chef de la Ména libanaise, Michaël Béhé, est parvenu à joindre a confirmé avoir entendu d’énormes bruits d’explosions "provenant de plusieurs positions de l’Armée", sans pouvoir dire si elles étaient les résultantes de frappes aériennes ou de tirs de missiles.

 

Ces derniers temps, Tsahal semble avoir largement recouru à de nouveaux missiles hyper-précis – possédant une marge d’erreur se comptant en centimètres - de moyenne portée. 

 

Les rapports provenant de sources étrangères ne parviennent pas à déterminer si ces engins sont envoyés à partir du sol (sol-sol) ou s’ils sont largués par des avions (air-sol), mais ils le sont à grande distance de l’objectif visé. Un confrère russe auquel je me suis adressé, m’a affirmé que ce sont des avions ou des drones qui lancent ces nouveaux missiles, d’une portée qu’il estime actuellement à une centaine de kilomètres, ce qui permet aux Israéliens de les tirer sans avoir besoin de survoler le territoire syrien, c’est-à-dire sans exposer du tout les pilotes.

 

Des pilotes qui survolent fréquemment le territoire libanais, largement moins pourvu en missiles sol-air sophistiqués que la Syrie, en route vers des objectifs situés dans ce pays.

 

 

Un binôme de F-15 du Khe’l avir

 

Ce mercredi matin, d’ailleurs, pendant que je rédige ces lignes, Métula et le Doigt de la Galilée sont l’objet du survol incessant des appareils du Khe’l avir, rendant plausible l’hypothèse que de nouvelles interventions soient actuellement en cours. Les avions de ce type ne traversant rarement la frontière pour aller faire du tourisme à Beyrouth.

 

Que visaient les F-16 si cette information est exacte ? Nous notons que les mêmes positions au sud (10km) de Homs avaient déjà fait l’objet d’un très probable raid de l’Aviation bleue et blanche il y a deux ans de cela. Soit les entrepôts détruits contenaient des armes de destruction massive, par exemple des gaz de combat, soit c’étaient des armes sophistiquées envoyées par l’Iran au Hezbollah et ayant transité par l’aéroport international de Damas, à l’instar de missiles sol-sol ou de systèmes anti-aériens.

 

C’est une constante de la politique stratégique de l’Etat hébreu, depuis le début de la Guerre Civile Syrienne, d’empêcher la prolifération des armements de ces types.

 

Elément intéressant : cette opération s’est déroulée en marge de la visite de Binyamin Netanyahu à Moscou ; or la région de Homs se situe en plein territoire de chasse en principe réservé aux Soukhoï de Poutine, à la même enseigne que la partie syrienne du Golan est le pré carré du Khe’l avir.

 

Ce n’est assurément pas pendant le voyage sensible du Premier ministre qu’Israël aurait brûlé la politesse à son hôte. C’est donc qu’ils étaient au courant du raid et qu’ils avaient donné leur accord afin qu’il se déroule.

 

Cela signifie ainsi que Moscou comprend réellement les impératifs sécuritaires de Jérusalem en Syrie et qu’ils ne le dérangent pas. S’il fallait une preuve de l’état de coordination avancé qui règne désormais entre les deux pays, en voici une de taille.

 

A Métula, on se demande avec curiosité ce que peut ressentir Bashar al Assad en léchant ses plaies, sachant que l’allié russe, dont dépend littéralement la survie de son régime, est en train de synchroniser sa stratégie avec Israël, et qu’Israël, précisément, détruit les positions de sa meilleure division avec l’assentiment des Russes.

 

Cela signifie au moins que la coordination avec Jérusalem est plus chère à Poutine que l’Armée du régime, et aussi, que Moscou n’est pas favorable à la détention par la Syrie et à l’exportation vers le Liban de matériels de destruction massive. 

 

C’est également un message envoyé par le Tzarévitch aux Syriens et aux Iraniens, pour leur signifier que l’assistance que leur apporte la Russie n’est pas automatiquement garantie et qu’elle dépend de l’adoption par ces régimes des desideratas du Kremlin. 

 

Ne serait-ce que dans ces limites, le rapprochement spectaculaire entre Israël et la Russie procure de gros avantages à Jérusalem. Nous nous félicitons, par exemple, d’entretenir de bonnes relations avec le fournisseur à l’Iran du système anti-aérien S-300, à la pointe de la technologie.

 

Au cas où Poutine ne serait pas satisfait de la politique de Khamenei, notamment si ses menaces visant la destruction d’Israël étaient accompagnées de préparatifs hostiles, rien ne serait plus facile aux Russes que de rendre le système inopérant ou d’en confier les contremesures à leur nouvel allié. La simple hypothèse selon laquelle elle pourrait se retrouver démunie comme un ver face à une offensive aérienne des Hébreux a de quoi calmer sérieusement la faconde de la junte théocratique persane. Elle est aussi à même de soumettre les Ayatollahs à la volonté des Russes, du genre : si vous faites les andouilles, ou si vous préférez les Airbus aux Tupolev ou les BMW bi turbo aux Lada GT, on vous laisse vous débrouiller sans S-300 avec les Juifs. Ce qui démontre que la coordination Poutine-Bibi est pour l’instant un win-win.

 

Le rapprochement Israël-Russie est sans doute dû au travail du nouveau ministre de la Défense Yvette Lieberman, le relai de Poutine et son homme de confiance russophone au sein du gouvernement hébreu. Et si l’attaque aérienne sur Homs a réellement eu lieu, c’est Lieberman, évidemment, qui l’a ordonnée. Tiens, tiens, comme les choses se recoupent !

 

Il est midi trente à Métula, et les survols des F-15 et des F-16 en direction du Liban, qui ont duré plus de trois heures à un jet de missile de Damas, viennent seulement de cesser. A la rédaction, on se demande si Lieberman ne s’inspire pas aussi de la manière d’agir de Poutine.

 

A Moscou, Netanyahu, reçu en grande pompe, dépose une couronne sur le tombeau du soldat inconnu aux airs de la Tikva [l’espoir, l’hymne national israélien], impeccablement interprété par l’orchestre de l’Armée, qui défile en rangs serrés, sabre au clair, devant le dirigeant israélien. 

 

Poutine n’a pas envoyé Lavrov à Paris pour assister à la pathétique conférence française dont la finalité consiste à imposer une solution non-négociée à Jérusalem dans son différend avec les Palestiniens. Il ne tarit pas d’éloges pour Israël et a même proposé qu’il intègre l’organisation militaire dirigée par Moscou qui est le pendant de l’OTAN.

 

A Téhéran, Washington, Damas, Paris, Ramallah et Ankara, on fait la grimace face à une situation qui leur échappe.

 

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Pourquoi Netanyahu et Lieberman sont-ils ouverts au Plan de paix saoudien ? (info # 010506/16)  
Analyse
dimanche, 05 juin 2016

 

Par Guy Millière

 

Quand Binyamin Netanyahou a décidé de conforter la majorité dont il dispose à la Knesset en confiant le poste de ministre de la Défense à Avigdor Lieberman, divers commentateurs, jusqu’au Département d’Etat américain, ont souligné, sur un ton qui frôlait l’indignation, qu’Israël se dotait du gouvernement le plus à droite de son histoire. Certains esprits malveillants ont parlé de bellicisme israélien et s’apprêtaient à faire déferler des attaques d’une intensité redoublée. Yitzhak Herzog, furieux et dépité, songeait déjà à des stratagèmes pour faire tomber Netanyahou.

 

Et les choses ne se passent pas comme prévu. Binyamin Netanyahou se déclare non seulement ouvert à des négociations, mais prêt à prendre pour point de départ le « plan de paix saoudien ». Avigdor Lieberman s’exprime peu ou prou de la même manière que Binyamin Netanyahu. 

 

Cela peut surprendre et paraître constituer un mouvement de volteface suicidaire. Le « plan de paix saoudien » prévoit, de fait, une reconnaissance d’Israël par le monde arabe en échange d’un retrait d’Israël aux frontières de 1967 et d’un retour des réfugiés de 48, qui aboutirait à la disparition d’Israël. 

 

Binyamin Netanyahou et Avigdor Lieberman sont-ils devenus fous ? Ont-ils glissé vers un gauchisme délirant ? La réponse est non aux deux questions. 

 

L’un et l’autre partent de la situation telle qu’elle est et usent de l’art diplomatique pour répondre à celle-ci. Ils savent que la France est en train de manœuvrer contre Israël et, au-delà de la conférence internationale du 3 juin dernier à Paris, qu’elle persévérera au cours des prochains mois.

 

Ils savent aussi que la France prépare, de concert avec les dirigeants « palestiniens », un projet de reconnaissance d’un Etat palestinien par les Nations Unies. Ils ont constaté que l’Administration Obama, par le biais de John Kerry, a participé à la conférence de Paris, et ils supputent qu’ qu’Obama n’a pas nécessairement l’intention d’exercer le droit de veto dont disposent les Etats Unis lorsque le projet susdit sera présenté au Conseil de Sécurité. Ils ont conscience, en somme, de ce que des manœuvres féroces et sournoises contre Israël sont en gestation.

 

Ils ont aussi connaissance de ce que les régimes sunnites du statu quo (Arabie Saoudite et Egypte en tête) sont placés en position très inconfortable par le rapprochement des Etats Unis d’Obama et de l’Iran, qui entend, plus que jamais, se doter d’une position d’hégémonie régionale et d’une sanctuarisation nucléaire. Et Netanyahu et Lieberman n’ignorent évidemment rien des intentions de rapprochement tactique des régimes sunnites du statu quo avec Israël, puisqu’ils se trouvent au cœur de ce rapprochement tactique. 

 

 

Israël-Arabie saoudite

Il en est énormément question dans le monde arabo-musulman

 

Ils savent que les régimes sunnites du statu quo ne peuvent afficher trop ouvertement ce rapprochement sans passer pour des traitres à la cause islamique, sauf si Israël procède à des gestes d’ouverture et fait mine de céder du terrain. Et le binôme a compris qu’il peut sembler céder du terrain sans rien céder en fait.

 

Ils savent surtout que les dirigeants « palestiniens » n’accepteront strictement jamais un « Etat palestinien » vivant en paix à côté d’Israël, reconnu par eux en tant qu’Etat juif, et n’abandonneront jamais la demande du retour des « réfugiés ».

 

Ils ne peuvent deviner ce que sera le résultat de l’élection présidentielle du mois de novembre prochain, tout en discernant que si le président qui entrera à la Maison Blanche en janvier 2017 s’appellera Donald Trump, le contexte deviendra plus favorable à Israël ; mais, en revanche, si le prochain président U.S se nomme Hillary Clinton (ou porte le nom de son remplaçant si elle est envoyée devant un juge), le contexte international restera très défavorable à Jérusalem. 

 

Ils font dès lors preuve de toute la subtilité dont ils sont capables afin de désamorcer les manœuvres féroces et sournoises et les priver autant que faire se peut de leur pouvoir de nuisance. Qui pourrait prétendre placer Israël devant un fait accompli inique si Israël était en train de négocier ? Et qui pourrait dire qu’Israël, dans ces conditions, est fermé aux négociations ? Qui pourrait dire qu’Israël est fermé aux négociations avec les pays du monde musulman, si Israël négocie avec les régimes sunnites du statu quo, surtout si Israël prend pour point de départ le « plan de paix saoudien » ? Comment, enfin, les Etats Unis pourraient-ils ne pas exercer le droit de veto dont ils disposent au Conseil de Sécurité des Nations Unies dans ces conditions ? 

 

Netanyahou et Lieberman entendent aussi poursuivre le rapprochement tactique avec les grands régimes sunnites et permettre à ceux-ci d’aller plus avant dans cette dynamique, sans se faire plus d’illusions que nécessaire. 

 

Ils entendent maintenir les dirigeants « palestiniens » dans le rôle de ceux qui refusent la paix, car Netanyahou et Lieberman savent qu’ils n’accepteront jamais un Etat palestinien vivant en paix à côté d’Israël, reconnu par eux en tant qu’Etat juif, et qu’ils ne céderont jamais sur la demande du retour des « réfugiés ».

 

Si le président américain à partir de janvier 2017 s’appelle Donald Trump, Netanyahu jouira de davantage de liberté de mouvement et de décision, et il pourra adopter un discours plus ferme. Si, comme cela reste très possible, c’est Hillary Clinton qui sera la prochaine pensionnaire de la Maison Blanche, les Israéliens auront pris les devants face à des manœuvres qui risquent d’être plus féroces et plus sournoises encore qu’elles ne le sont actuellement. 

 

Dans le moyen terme, l’avenir pour Israël sera fécond : Israël continue d’être un vivier d’innovations et de dynamisme. Dans le court terme, Israël doit traverser l’orage, qui a grossi depuis l’élection de Barack Obama en novembre 2008, et qui n’a, depuis, cessé de s’abattre. 

 

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L’analyse du crash d’Egyptair par les pilotes et spécialistes de la Ména sur Radio Judaïca  
Radio/audio - interview/reportage
vendredi, 20 mai 2016

 

© Metula News Agency

(info # 012005/16)

 

En une demi-heure et en exclusivité, le commandant de bord-journaliste Stéphane Juffa explique dans le détail pourquoi l’analyse des spécialistes de la Ména aboutit, avec une probabilité de 80%, à la conclusion selon laquelle la perte de l’Airbus est sans doute due à une lutte à bord avec un terroriste-suicidaire qui a malheureusement eu le dessus.

 

https://www.facebook.com/radiojudaica/videos/867792533330915/

 

 

 
France : la pré-guerre civile dont il est interdit de parler (info # 010505/16)  
Analyse
jeudi, 05 mai 2016

 

Par Patricia La Mosca

 

Mardi dernier, à Nantes, un policier a été projeté au sol par les émeutiers qui lui ont enlevé son casque et l’ont battu à la tête à l’aide de barres de fer. Le gardien de la paix a été grièvement blessé lors de cette agression, et, selon les badauds et les commerçants présents alentours, s’il n’avait pas été secouru par ses camarades ainsi que par quelques volontaires spontanés, il ne fait aucun doute qu’à l’heure actuelle, il serait mort.

 

Les media tricolores ont globalement commenté cet épisode des violences qui secouent leur pays sans interruptions, mais ils s’efforcent d’isoler et de minimiser l’étendue et la dureté des affrontements, comme nous l’explique Damien. 

 

Damien, c’est cet officier de police qui nous avait informés à l’occasion du déraillement de Brétigny-sur-Orge, en juillet 2013, et qui avait permis au public de savoir ce qui s’était réellement passé sur les lieux de l’accident, notamment au sujet du pillage des blessés et des cadavres, et des affrontements entre les individus issus des banlieues et la police.

 

A l’instar de ses camarades, Damien est écœuré par le traitement biaisé de l’information. Il nous confie que, dans la seule ville de Nantes, lors de chaque "manifestation", les forces de sécurité doivent faire usage de 400 à 1 000 "grenades de désenclavement". "Ce sont des projectiles qui, comme leur nom l’indique, sont utilisés par les policiers afin de briser un encerclement dont ils sont victimes, et auxquels ils n’ont recours que lorsque leur intégrité physique est compromise. 

 

Si nous ne disposions pas de ces grenades", poursuit notre interlocuteur, "des gardiens de la paix auraient été tués". Puis il termine en expliquant que "1 000 grenades de ce type en une seule journée constitue un nombre énorme qui permet d’évaluer la dimension et la violence des heurts, que l’on cache d

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